
embouchure, fans compter le Macoulia qui ne
vient pas de loin, mais qui ne laiffe pas de donner
beaucoup d'eau.
9°. Le Sinamari, qui vient de fort loin, & dont
le lit eft fort ferré, & le cours d'une grande im-
pétuofité.
,io°. Le fleuve Maroni, dans lequel on a remonté
très-haut,quoiqu'il foit d'une affez grande
rapidité : il a plus d’une lieue d'embouchure, &
c’e f t , après l'Amazone , le fleuve qui fournit la
plus grande quantité d'eau. Son embouchure eft
plus nette que celles de l’Amazone & de l’Oré-
noque, qui font femées d'une grande quantité
d ’îles.
n ° . Les rivières de Surinam, de Berbiche &
d’Effequebo & quelques autres, jufqu'à l’Oréno-
q u e , qui , comme l’on fa it , eft un très-grand
fleuve. Il paroît que c'eft de leurs limons accumulés
& ues terres que ces rivières ont entraînées
des montagnes, que font formées toutes les
parties baffes de ce continent, dans le milieu duquel
on ne trouve que quelques montagnes qui
font trop peu élevées pour que les neigts & les
glaces puiffent couvrir leurs fommets. On ne peut
pas plus douter que ce ne foit par le concours de
tous les courans de ce grand nombre de fleuves,
que fe foit formé le courant général de la mer, depuis
l'Amazone. Ce courant général s'étend peut-
être dans cês-parages à plus de foixante lieues de
la côte orientale de la Guiane; de forte que les
vaiffeaux, pour retourner en Europe, font forcés
d ’aller chercher le yo*. degré de latitude nord. En
général les eaux de la mer font continuellement
pouffées d'orient en occident, & ce mouvement,
*ft plus fort entre les deux tropiques, que vers
les pôles , parce que le vent d’eft qui règne dans^
ces limites, pouffe les eaux fuivant cette direction.
Aufli ces eaux, rencontrant les obftacles des
côtes orientales des continens , foit d 'A fîe , foit
d'Amérique, prennent-elles un mouvement latéral
qui les porte vers les pôles. C ’eft ainfi que les
courans font très-décidés depuis les côtes de la
Ouiane, jufqu’ aux îles du golfe du Mexique j que
même des embouchures de l'Orénoque & du fleuve
des Amazones il fe détache, par ces courans , des
convois de bois flottés, qui,après avoir débouché
entre les îles de Bahama , vont fe rendre fur les
côtes du Groenland, de l'Iflande & de l'Écofle.
C'eft par cette marche des eaux & des courans ,
qu’on trouve fur ces côtes plufteurs productions
de l’Amérique, ainfi voituréesdes côtes de l'Amérique
méridionale, comme des côtes de l'Amérique
feptentrionaîe. ( Voye^ C article B o is flottes
PAR LA MER. )
C o u r ans des v o l c a n s . C e font des efpèces
de chauffées de matières volcaniques que les laves
échappées des volcans ont formées par leur
marche & par leur refroidiffement. J’ai diftingtié
deux forces de courant, les courans anciens & les
: courans modernes. Les,courans anciens ont pour ori-
i gine d'anciens centres d’éruption qui font marqués,
ou parties montagnes volcaniques confidérables,
où par de fimples culots. Ces centres d'éruption
n'ont plus ni cratères ni fcories :: les cratères font
comblés ou détruits par la comminution des fco-
ries & des laves fpongieufes qui ont été réduites
fous forme de terre & de fables noirs. Lts courans
eux-mêmes offrent partout à leur fur face la
même deftruClion des fcories qui les ont recouverts
anciennement, ik qui les enveloppoient, foit fur
les côtés, foit par-deffous. Outre cela, les courans
anciens font placés fur des parties d'anciennes
plaines qui occupent maintenant des plateaux élevés
beaucoup au deffus du niveau des plaines modernes
qui forment les fonds de cuves des vallées
actuelles.
D ’ailleurs , en examinant attentivement les
maflifs de laves qui forment le noyau des courans
anciens, on trouve que la portion la plus
baffe de ces maflifs renferme une lave compare
& peu trouée. Plus haut on ne voir plus de trous
dans la lave du milieu j ils ne reparoiffent que vers
la partie fùpérjeure. On fendra bien aifément la
raifon de ces nuances dans la compacité des laves
lorfqu’ oit faura comment les matières fondues fe
I comportent dans les courans,
j Courans modernes. Ces fortes de chauffées diffèrent
des premières & anciennes en ce que le noyau
de laves compa&es qui en occupent le centre, fe
trouve enveloppé de tous côtés par des fcories,
des laves fpongieufes & des terres cuites. Or , les
par des du noyau qui avoifinent ces enveloppes doivent
fe reffentir & participer à un certain point de
l’état fpongieux de ces enveloppes, & en avoir
confervé quelques portions, malgré le départ &
la féparation qui s’eft opérée lors du refroidlfle-r
ment des deux fortes de laves. Les enveloppes
formées de laves fpongieufes (k de fcories, ainfi
que des terres cuites, fe font refroidies les premières
, & parce que la nature'de ces laves couvertes
d’ un uffù moins ferré, & qui d'ailleurs
étoient expofées, pendant la marche du courant,
à un refroidiffement & à une retraite bien marquée.
Ce qui contribuoit beaucoup à leur refroi-
diffement, c'eft l'extenfion continuelle qu'elles
éprouvoiem à mefure que le courant fe prolongeoit,
qui les a féparées du noyau , les a partagées en petites
croûtes très-peu épaifles, & réduites en laves
pulvérulentes, comme on en trouve des amas
aux deux cocesi des courans modernes'. Une grande
partie de ces enveloppes offre des blocs de laves
à demi fpongieufes, dont on fait un ufage
-continuel, tant pour.conftruire des murs, que pour
les voûtes, plates: des rez-de-chauflée de toutes
les maifons des villes. Il faut avoir vu les extrémités.
des courans de Beaumont, celles1 du courant
de Roya , celles du courant de Chamalières, celles
de Nohanent, pour avoir une idée des maffes
énormes de ces laves. 7e rendrai compte^ de ces
courans dans les différons articles compris fous
les noms de ces lieux.
CO U R B E V O Y E , village du département de
là Seine , canton de Nanterre, près de la Seine, à
une demi-lieue de Nanterre. Il y a de belles ca-
fernes. Le village & les calernes font fur la pente
du beau plan incliné du montValérien à Afnières,
formé par la fécondé ofcillation de la rivière de
Seine, au deffous de Paris«
jours avec ces détails intéreffans qu on fait con -
n'oître lés! bords de la mer des environs de
Toulon.
COU REND L IN, village du département du
Haut-Rhin , arrondiffement & canton de Délé-
mont, fur la Birfe, à une lieue un quart de Délé-
mont, à l’entrée des fameufes gorges de Mou-
tiers. On trouve à Courendlin un fourneau à fondre
la mine de fer.
COURB1ÈR E S , village du département de
l’Aveyron , arrondiffement de Viilefranche , à
trois lieues de cette ville. Il y a , près de ce village ,
dès mines de cuivre dont l’exploitation eft néÇO
U R E T ( les très ) , montagne du département
de la Haute Garonne, canton de Bagnères-
de-Luchon, au Commet des Pyrénées, à une lieue
deux tiers* de Bagrières. Elle a du nord au fud
deux tiers de lieue d'étendue.
COU RBOUZON, village du département du
Jùra, à rrois quarts de lieue de Lons le-Saulnier.
A peu de diftance de ce village il y a une carrière
à plâtre très-abondante.
CO U R C E L LE S , village du département du
Doubs , canton de Quingey, fur la Louve. Il y a
un martinet où l’on fabrique des outils pour l’agriculture.
C o u r c e l l e s , village du département de 1 Aifne, canton de Braine, près de la Vele. Il y a
un four à chaux où l’on cuit la pierre des environs.
C ourcelles , village du département de la
Sarthe, arrondiffement"de la Flèche , près de la
forêt de Vabre , à deux lieues un quart de la Flè
çhe. Le territoire de ce village renferme des filons
d;e minés où l'on trouve l’argent, le plomb, le
cuivre, & c .
C ourcelles , ferme près de la Seine , entre
Neuilly & Clichy , & commune de Clichy. Son
territoire offre la nature du fol formé par les eaux
courantes de la rivière.
' CO U R CH E LE T TE S , village du département
du Nord, arrondiffement de Douay, près du canal
de communication de la Scarpe a C en fé , à
trois quarts de lieue de Douay. Il y a quatre mou-
1 ins propres à tirer l’huile de colza.
COURCOUSSON ( Plage & pointe de) , département
du Var , arrondiffement de Toulon , a
la côte nord-oueft de l’ Ile-du-Levant ou Titon ,
entre la pointe de Cimetière & celle de Rocher-
Blanc.
COUF(-DU-CURÉ (Plage de l a ) , département
du Var , arrondiffement de Toulon , à deux
lieues un tiers fud-oueft de cette ville, entre le
Cap-Nègre & la pointe de Condouiière. C'eft tau-
COU RE TTE S (C ol des deux) , montagnes du
département des Hautes-Alpes , arrondiffement
d’Embrun , à deux lieues un tiers ôueft de Saint-
Clément. Elles ont de i'eft à l’oueft trois quarts de
lieue de longueur.
COU RG EN A Y , village du département du
Haut-Rhin, arrondiffement 8c canton de Poren-
truy & à deux tiers de lieue de cette ville. On
trouve près de ce village une groffe pierre carrée ,
trouée vers le milieu , qu’on nomme pierre percée•
Un antiquaire penfe que cette pierre fervoit d’autel
aux Germains victorieux des Ednois, & qu’ils
plaçoient dans fon trou orbiculaire l’image de quelque
divinité ou celle du vainqueur. C ’eft entre
Gourgenay & Cornol que fe trouve le Mont-Terrible.
COURLANDE. Cette province eft couverte
de bois dans la plus grande partie de fa furfacej
l ’autre, qui eft défrichée & cultivée, produit du
froment, du chanvre & du lin , nourrit des bef-
tiaux. En automne &c vers le printems les prairies
fituées dans les contrées baffes font cachées
fous les eaux qui y portent un engrais qui les fer-
tilife. Les bords de la mer Baltique donnent beaucoup
d’ambre. Ses principales rivières font la
Duna & la Windau. A quelques lieues du promontoire
de Domefnefs qui s'avance vers le nord
dans le golfe de Livonie , eft un gouffre qui ne
s’annonce par aucun mouvement extraordinaire..
Pour éviter le danger qu'on court en le franchif-
fant, on entretient des fanaux qui guident la marche
des matelots.
COU LONG E S , ville du département des Deux-
Sèvres, arrondiffement de Niort, & à quatre lieues
nord-oueft de cette ville. Il y a une fabrique de
draps & d'étoffes communes, petire largeur, où
l'on emploie les laines du pays. On recueille à
Coulanges peu de vins rouges & une grande quantité
de blancs y de bonne qualité.