
deffinées, &.dont les hauteurs, égalant celle de
Berru, renferment la totalité des couches ou bancs
de l'ancien maflif des environs de Rheims.
J y ajouterai la Croix-Godinot, Saint’ Thierry, la
Croix-de-Saint-Pierre, les T rois-Puits & Montbré ,
toutes îles terreftres bien circonfcrites, mais qui varient
quant à la hauteur & au nombre des lits qui
en forment les différentes maffes.On peut jeter les.
yeux fur la planche N°. 7 9 de la Carte de France ,
pour prendre une idée de la pofition de ces île s ,
& juger des avantages de cette nouvelle nomenclature.
BERRY ( le ). C'étoit une des grandes provinces
fituées au centre de la France. Elle étoit bornée
au feptentrion par l'Orléanois, au levant par le
Nivernois, au midi par le Bourbonnois & la Haute-
Marche, & au couchant par le Poitou & la T ou raine.
Bourges en étoit la capitale. Le Berry fe
divifoit en haut & bas. Le premier s'étendoit, au
levant d'été , depuis le Cher jufqu a la Lo ire, &
le bas étoit compris entre le Cher & la Creufe.
Cette province avoit trente-fix lieues de long, fur
trente de large. Elle compofe aujourd’hui la plus
grande partie du département du Cher. Ses principales
villes étoient Bourges, Iffoudun, Vierzon,
la Chartres, Leblanc & Châteauroux.
Les forêts étoient Hautebrune, Châ'teauroux ,i
& Vierzon.
• La terre y eft très-fertile en toutes fortes de
grains. Les pâturages y font abondans. On y recueille
de fort bon v in , quantité de fruits & des
légumes excellens. On y fème beaucoup de chanvre
& de lin. La volaille, le gibier , le poiffon, y font
très-abondans. Les toifons des bêtes à laine qu’on
y élève & qu'on y entretient en grand nombre,
font fort fines, & pailoient, avant la révélation
des métis 8c des mérinos, pour les meilleùres de la
France. La chair de ces mêmes animaux eft délicate
& de fort bon goût.
Il y avoit un grand nombre de manufa&ures de
toiles 8e d'étoffes de laine. Sa plus grande richeffe
étoit dans l'exploitation des bois 8c d'un grand
nombre de forges ; car il y a beaucoup de mines
de fe r , & de la meilleure qualité. Le fer ne s'y
préfente pas par filon, comme dans d’autres provinces
; mais il fe trouve près de la furface de la
terre , à quelques pieds de profondeur, & fous la
forme de grains très-nombreux 8c très-ronds.
BERSAY ( Forêt de ) , département de la Sartre
a arrondiffement de Saint-Calais, à deux lieues
trois quarts de Chateau-du-Loir. Elle a la forme
d un demi-cercle 5 elle a d’ailleurs huit mille toiles
de diamètre, & deux mille toifes de largeur.
BERSCH ( Forêt de ) , département du Bas-
Rhin, arrondiffement de Barr, canton deRosheim, '
à une lieue & demie de cet endroit. Elle a trois
mille quatre cents toifes de lo n g , fur deux mille
fix cents toifes de large.
BERTAUD (Pointe de.), département du Var,
canton de Saint-Tropez, dans le golfe de Gri-
maud, à l’oueft de la plage d’Avignon, à deux
tiers de lieue oueft de Saint-Tropez.
BERTHELEVILLE, village du département de
la Meufe, arrondiffement & canton de Gondre-
court, à une lieue un quart de cet endroit. 11 y a
plufieurs forges & fourneaux.
BERTHOMM (Pointe d e ) , département du
Finifterre, arrondiffement de Breft, à une lieue
un quart eft-fud-eft du Gonqüet. Elle a au nord
& nord-eft la pointe de Temboget, l'anfe de Porf-
nilin, la pointe 8c l'anfe de Tréganon, qui tiennent
une demi-lieue d’étendue.
BERTRAMBOIS , village du département de la
Meurthe, arrondiffement de Sarrebourg , canton
de Lorquiun-fur-l'Herbos, à deux lieues un tiers
de Blamont. Il y a une manufacture de faïence &
de poterie, où l'on fait ufage d'une argile excel- ,
lente.
BERTRENS, village du département des Hautes-
Pyrénées , arrondiffement de Bagnères, canton de
Maüléon en Barouffe, près de la Garonne. Les
montagnes inférie ures des environs, jufqu'à Saint-
Bartrens, renferment des bancs bien fui vis de
: marbre gris.
BERTRICH , village du département de la
:Sarre, arrondiffement deTre ves, canton de Witt-
üch , commune d'Honthëim , à deux lieues 8c
demie nord-oueft de Wittlich. Il y a des eaux
minérales.
BERTRONE (T u e de) , montagne du département
de l'Arriège, canton d’Outt, à deux lieues
& demie fud-oueft de cet endroit. Elle a de l’eft
à l’oueft une demi-lieue de longueur.
B ERVIL LE, village du département de Seine
& O ife , arrondiffement de Pontoife, canton de
Marines , près de la fburce du Saufferon. Il y a ;
près de ce village des veines de mines de fer. On
y a travaillé autrefois une mine de cuivre. Il y a
aux environs un fable verdâtre, q u i, aux effais,
donne du cuivre, mais en petite quantité. -
BERY, village du département d’Aifne, arrondiffement
de Soiffons, canton de Vic-fur-Aifne ,
commune de Saint-Criftophe en Béry. II y a un
moulin à huile, où font toutes les ufines nécef-
faires pour faire cette expreffion.
BERZE-LA-VILLE, village du département de
Saône
B E S
Saône K LoiVe, arrondiffement &xanton'iibrd de
Mâcon, fitué jpartie’ en montagne, /partie, dans -là;
vallée/ Il y af quelques vignes , &urc petit ruitfeaui
qui fournitldô!l’eau à plufieurs moùlins.^Qn ttfo.uv#:
de l albâtreibknc ou jaune - blanc dans lés deux-
carrières de Ber^é-la- Ville:tin
BESANfÇÔN ' (Grotte; pu' 01à!:ç iëré?d é ) ;C'eft une
gtartdè 'càvëinè qü’dri tfoùve dans une montagne
prés de Baume, à cinq lieues de Befançotu Plufieurs
Mémoires, inférés dans ceux de ,l’Académie des
fciénces ont,parlé de cette grotte. M. de Coffigny
eh a qoninë une d'efè'rijitréW inCéréè dans le deuxièmë
tbrne désvMëiVibifês',pré’fenïés a l’Académie, dés'
fcienees. Le thermomètre , fuivant les obfervâ-
tionç, eft prefqiie. toujours fixé danstceite caverne
à uh demi-degfé d;u tërrne' dë' la glace? Le fond de
cette caverne eft'à’ cent cjùarante-fix pieds au def-
fous du niveau de la campagne. L'entrée eft large
de foixante pieds , 8c haute de quatre-vingts. La
grotte a cent trente-cinq pieds dans fa plus grande
largeur, & cent foixânte-hùit de longueur. On y
voit treize ou quatorze pyramides dé glaces de
fept à huit pieds de hauteur. En 1737 , on en détruisit
les plus grandes pour l’üfage du camp de la
Saône , & il y a quelqu’apparence que Celles-ci lé
font formées depuis.
Cette glace eft plus dure 8c plus compare que
la glace des rivières.
La variation du thermomètre, pendant l’hiver
& l'été , y eft très-peu confidérable : auflî la glace
s'y confente-1-elle eri tour tems. Il fort quelquefois
de cette grotte un brouillard ou une vapeur
qui annonce une évaporation confidérable & une
deftru&ion de la glace, mais dès que l'air d e là
grotte devient feréin, la glace augmente^ non-
feulement aux pyramides établies lur le fond- de
la grotte , mais encore aux parties de glaçons qui
font attachées à la voûte. On auroit tort de croire
que ce phénomène de la glace qui fe conferve &
le forme chaque jour dans ce fouterrain , n'ell pas
à beaucoup près unique dans fon genre : il y a
plufieurs glaciers femblables ; & lorfqu’on aura
bien faifi toutes les circonftances qui contribuent
à la formation de la glace dans ces fouterrains, il
fera facile d'en établir la théorie générale j mais
il faut rapprocher toutes ces circonftances avec
autant de précifion que d'intelligence.
BESIMâNDA , montagne du Piémont, qui"fait
partie de l'Apennin. Elle s’avance vers la vallée de ■
Vermegana 8c cel!-e de Pelîo, 8c fe termine près
de Boves. On peut y obferver un échantillon inté-'
reflant de l'Apennin. 1
BESSANCOURT ( Garenne* de ) , arrondiffe-
ment de. Pontoife, canton de Montmorency, à :
une demi-lieue de Pontoife. Elle a du nord-oueft
aufud-eft quatre mille fix cents toifes de longueur,
Géographie-Phyjique. Tome 111.
B E S 129
8e du riord eft au fud-oueft feize cents toifes de
largeur.
- BESSE, ville du département du Puy-de-Dôme,
a-rrondiffement d'Iffoire, à deux lieues des Monts-
D q r , 8e à cinq lieu es d’-tffoire. Je çonfidère ici
: cette petite ville comme le ..centre intéreffant de
plufièurs monumens des feux fouterrains que l'on
y trouvera figurés dans notre C ar te , avec tous les
caractères qui appartiennent à leurs époques. Après ,
avoir défigné deux courans anciens occupant l’emplacement
confidérable qui .fe trouve au deffus &
ati deffous de Bejfe, qui ont à leur tête cinq
culots.., au nombre defquels figure, d'une manière ■
remarquable, le Puy-de-Percufa, je paffe à deux
autres courans plus anciens & d’un niveau plus
é le v é , qui font d'abord celui qui part de Servers,
& enfuite le plus étendu & qui fe termine à M on t,
après plufieurs chutes ou cafcades, & qui paffe au
Verdier.
Je reviens aux courans de Bejfe. Il y en a deux
rangs. Le plus élevé fe dirige fur Bejfe, & , paffé
au-delà, il fe fépare en trois.maffes, celle qui fert
d'emplacement à,; cette ville & qui va fe terminer-
au village d'Ourfeyre, & un troifième qui eft
guindé deffujs.
C'eft entre les det\x fyftèmes de courans, anciens,
tels que je viens de les indiquer, que fe
trou ve le courant moderne, avec tous les caractères
qui conviennent à ces derniers produits du feu.
D’abord , il eft couvert de fçories. Il paroît affu-,
jetti aux ofçillations du vallon au fond duquel
coule un ruiffeau, q u i, .depuis la ferme/de Ber-
cheyre jufqu’à Ourfeyre, le fépare en deux courans.
Il eft évident que le vallon a été approfondi par Peau
au point où i 1 fe trouve, ayant que le courant foit
• venu l'occuper. Il débodche; par-deffous les crou-
; pes que prélëntent les extrémités de courans an-,
ciens , 8c qui dominent le eul-de-fae du vallon.
Le ruiffeau, d'abord affez foïble, en reçoit plu-,
j fieurs autres à Bejfe , puis à Ourfeyre, à Chaune ,
; au moulin neuf, o'ù vient fe réunir à la Couze le
produit d'une fontaine aérienne martiale, qui fort
de deffous un courant ancien latéral. Les ruiffeaux
latéraux qui fe jettent dans le ruiffeau primitif,
coupent le,ruiffeau & le courant moderne en plu-,
’ fieurs endroits. Le courant moderne fuit d'abord
les anciens bords du vallon, 8e après des chutes
& des obftrudions qu'il a formées, la partie du
; milieu -, étant la plus baffe & la moins remplie ,
fuivant que.le vallon eft large.ou étro it, le cou rant
s’élargit ou fe, rétrécit : ainfi il eft fort large
vis-à-vis Serre-Haut, à Lempras, & furtout depuis
Leint jufqu'au moulin neuf.
Comme la ville de Bejfe fe trouve à l'origine
de la Çouze , on voit piulieurs lacs à la tête
des embranchemens qui fervent à alimenter la
fource de cette rivière, d’abord celui de la Mouf-
finière, qui forme un demi-cercle (fon émiffaire
eft à l'extrémité de ce demi-cercle ) , enfuité le
R