
B A N G Ô K , département du Morbihan-', arrom-
diffament de Lorient,, canton de Bellé-Ile-efl-Mer,
dans l’îîe de ce' nom, à neuf lieues un tiers d’Aura
y. C*eft une des quatre ■ communes entre lef-
guelles les contrées de Cette Île- étoient divifëes,
P a la is , Saumon & Loctnuria. ( Voye^ BELLE I le-
EN-Me R. )
BANNO ( Monte’ di ) ,. montagne qui fait partie
de; l’Apennin, entre la vallée d’Orba & celle de
Pïotta > elle répare auflfr la Ligurie du département
du- Tanaro.
B A N T E LU , département de Seine & O ife ,
arrondiflement de Mantes. Gn peut regarder ce
village comme le centre de la récolte du bon cidre
qui fe fait dans les environs de la Roche-Guyon.
Il y a un prefîbir pour le cidre.
BAQUE (C o l de l a ) , montagnè du depàrte-
ment de Haute-Garonne, canton de Bagneres-de-
Luchon, au fommet des Pyrénées-, à trois lieues
fùd-fud-oueft de Bagnères.
B A R , ci-devant province de Lorraine, qui avoit
trente-deux lieues de longueur, fur feize de largeur.
Ses principales rivières font la Metifé „ la
Mofelle,.. l’A ire , la Sault, l’Ornain , &c. Cé pays
eft mêlé de collines, de plat nés de montagnes.
L/air y eft froid & épais , cependant point îïial-
fain. On y recueille abondamment du vin &1 â'e'r
grains de toute efpèce î le'gibier, la' volaille & le
poiffon y abondent également. Les pâturage^y.font
Bons- & nourriflans : on y élève quantité de gros
&■ de menu bétail. Il y a aùfli beaucoup dé bpis,
& entr’autres du bois de Sainte-Lucie , des mines
de fer & d’autrès métaux, beaucoup de forges',
des carrières de belles pierres de taille des eaux
minérales,,des foffiles marinscürieux , & c . Comme
cette province fait partie des départemens de »
Mofelle , de la Meufe, de la Haute Marne & de
celui des Vofges , tous ces objets reparojtront en
détail dans tes differens articles de ces dépar-
cêmens.
B'Ali' (la ) , rivière du département' dés Ardennes,
canton de Buzancy. Sa 0-uVeer, à'ffdis quarts
de lieue nord-nord-eft de Briquenay , coule au
n'ord-oueft, puis au nord1, & v a , eri férpentant
dans là plaine, fe rendre dans la Meufê, à ürie
libue deux tiers à l ’oudl de Sedan.
Ba r ( la ) , rivière du- dépanemertt? des Atfdérf*'
nés , canton de Buzancy , ancienne fo-ûrëè- db* lai
rivière de Bar, dont les eaux font détournées pour
la forgé dV Chanapigneule. Géttë fource 'y à' tfr&is
quarts de 1-te ue nord de' Btozartcÿ coûte' au3 faste*
oueft, puis à l’eft , & fe rend’ dans K A-g^on à une-
lie ue fud de B'uzancy. Cette dririburion' des- eaux-
(fe- la Bar eft allez remarquable po'Ur qù£ ÉtOu# en'
aiyons fait cette double note*
Ba r - sur - Aube , Ville du département de
l’Aube , chef-lieu d’arrondiffement & de fous-
préfcéture. Elle eft ficuée dans un baflin de la
vallée de l’ Aube, fort profond * & dominée par
une montagne affez élevée , au bord efcarpé de
laquelle elle eft adoffée. On y fait commerce des
vins provetians de fou territoire. Nous allons ren-
jdre compte de la conftitution phyfique du fol des
‘environs, & fürtout de la partie de fa lous-pre-
:feéture, qui s’étend au nord' par les communes
ae VUlc -fur - Terre, de Soulaines , de Beau fort ,
;de ftîonftiefendèr, L ’étude que j ài faite
depuis long: tems de cette contrée & de fon hif-
toire phyfique, l’ intérêc que je dois prendre à la
faire connoitre, m’engagent à joindre ici tous Ces
détails.
Ce- qui achèvera de faire connoitre cette contrée,
c’eft la defeription de la vallée de la Voire ,
principale rivière qui l’arrofe. ( Voye^ /’ article
;VoiRÈ. >
Loriqu’on approche de Bar-fut-Aube en partant
de Colombey-lês-deux-Églifes, les fommets des
collines paroiifent à l’horizon indiquer une pente
vers la vallée de l’Aube ; en forte que, par ces
difpofttioüs des fommets, on eft autorifé à conclure
que les anciens torrens de l’Aube ont circule
-jufqu’ à cette élévation avant- que dé tracer &
d’ébaucher le-üf vallée. La continuation du travail-
& de la même marche; des eaux courantes fe fuit
très-aifément à riit-fure qu’on gagne la vallée de
l’ Aube , & qu’on s’y^nfonce. CVft au point de
Colombey-les-deux-Ëglifes que j’ai remarqué ces
mêmes difpofitions des fommets de toutes les collines
vers la Marne & vers la Blaize , deux rivières
qui Avivent à peu- près des pentes fem b labiés à
celles de l ’Aube , mais par des vallées* pârtitu-
lières. ^
A Cote-à Four j’ai vu le paflfage fubit du cos à
grain fin aux couches de’ pierres à gros grain , formées
par les- débris de l’amas des huîtres. A cé
point j’ai remarqué la différence confiderable ds
niveau entre ces deux amas. L’amas des huîtres
qui règne à Ville-fur-Terre & à Soulaines, eft à
un niveau-pluS-ba'> que1 fë rriafiîf du cos : ce dernier
S’étend jufqu’à Éclance, & occupe les deux côtés
;d’un vallon qui conduit à Bolfancouvt ; mais on
retrouve l’amaS des huîtres avant Magnifoüchard ,
& même aux Chattêts & à Trannes. il s’ eft formé
à Éclancé utfe obftr-i^von dans les valions : & les
eaux, avant de parvenir au v illage, fè perdent
dans dès goufres- qui les- abforbent. 11 y a même
grande apparonce que ces1 eaux vont par des câ-
•na’ûX' foivrerraîns1 abménter lesfources de Trann’es.
Le Cos finit donc dans l’ intervalle d’Éclance Sfc
de Bolfancourt à Trdn«é-s, dé RéVigriy à' Fuligfiy
& àVerrionvilliers-j'car Yâmasde-s-fou'ïtfes'ffe frtfuVe
dans- ces trois derniers: vilisgés*, S5 fe continué ,
par VéndoéuVre Montierarney >• Briel & Fbüi-
chères', à p'eiï près pafallélèment aux hunteS dé la
craie ^ ce S différerîs dépars- s’ étant faits dans le
baüin de la mer, de manière qu’ il y a eu une cor-
reipondance dans l’époque des matériaux qui ont
concouru à la formation de chacun d’eux. Si les
dépôts qui fe trouvent au même niveau o,nt été
faits en même tems, comme ou n’en peut douter,
les familles de coquillages qui ont fourni les matériaux
des pierres du c o s , n’ont occupé dans la
ynpr qu’un parage correfppndant à l’étendue du
cos. il en eft de méruè de l'amas des huîtres & des
autres coquillages qui les accompagnent. comme
n a utilités, cornes d’a mm on , poulettes & viftès :
|eurs parages auront été cireonfcrits .entre deux
limites très-,peu diftantesj’une de l’autre, mais ils
fe feront étendus en langueur. Enfin, c’eft à peu
près la même diftribution pour les .coquilles dont
les débris ont fervi à compofer le mafiif de la
craie, avec cette exception feulement, que cette ;
dernière famille occupoit des parages^plus larges j
que celui des huîtres. Ce paralléfiAne des amas & !
des dépôts., & leur diftribudon fucce(five, annon- !
Ceroient affez, du premier coup-d’.oeil, les progrès 1
de la découverte de la nouvelle, terre & de la ;
retraite de la mer, dont les bords auroient tou- '
jours confervé leurs ..contours à peu près parallèles j
enrr eux. Ainfi les coquilles qui formoient l’amas I
.des huîtres auroient fuccédé à celles du c o s , ;
étant toujours afforties aux nouveaux climats que :
la partie du globe çorr.efpondance aux provinces !
de France a pris fucceffivement} & comme les i
coquillages parodient des animaux littoraux , à ;
mefure que la mer fe retiroit, elte fe peuploit, ^
dans la partie de fon baflin qui s’approchpit des i
nouveaux bords, de familles, aufli nouvelles : de :
cette marche j.l eft réfuité ces amas parallèles & !
fucceflîfs qu’on trouve én partant des parties de la
France que la mer a du quitter les premières ;
comme plus élevées, jufqu’à celtes qu'elle aura ;
dd abandonner Ls dernières , qui avoifînent As !
bords aétuels, & dont les couches & le niveau
.approchent plus du niveau a&uel de la mer.
Ces vues, au refte, ont befoin , pour être dé '
veloppées & établies folidement, d’un très-grand
nombre d’obfervations. D’ailleurs, il neparoît pas
prouvé que tous les amas de coquilles foflîles qui
fqnt apparens à la furface de la T erre, foient placés
fuperficiellement les uns à côté des autres, & non
pas les uns au deftus. deSiautres.
Je m’explique ; on trouve,, par exemple , des
lo.uniachelles formées par des amas de petites
huîtres dans le baffin de Bar-fur-Aube , & adoftees
au pied de la côte de Sainte-Germaine : ces mêmes
apigs fe retrouvent dans d’autres parties de ce
baflin , !k à peu. près au même niveau. Il faut s’af-
furer fi ces huîtres qu’on retrouve à Soulaines fe 1
continuent par-deffous les couches de pierres calcaires,,
fçit de taille, foit à grain fin, que je nomme
aqs^ qui comppfent Je maflif füperficiel, lequel
couronne toutes les^colJine? du baflin de Bar-fur-
■ Au.bR ; QU fi ces dépôts i?’au,roient pas été formés,
^ * î:^ ces
i maflif? de pierres de taille ou de pierres calcaires
?- grain fin, qui auroient pour lors une profondeur
indéfinie , mais qui ne porteroieut pas fur des
hancs d’huîtres. Dans le premier cas, les huîtres
j auroient peuplé ces parages avant que la famille
I des coquillages qui ont fourni la matière du
c o s , y eût'été établie à un niveau fupérieur, &:
y euflTent laifte leurs dépouilles fur celle des huîtres.
Dans le fécond cas, les familles de coquillages
.qui ont produit le cos auroient vécu , avant
les huîtres, dans les parages que le cos occupe,
& y auraient laîflTé leurs dépouilles dont fè feroic
formé le maflif immenfe du cos ; après quoi les
huîtres auroient fuccédé, & auroient formé , tout
autour du cos & en fuivant une ligne parallèle à
fa bordure extérieure, un banc très-peu large,
mais fort alongé.
Dans le premier cas, les parties de l’amas des
huîtres qui font à découvert, auroient été dé-
barraflëes de la couverture, du cos que les eaux
torrentielles ou pluviales auroient détruite infen-
fiblement 5 ou bien , dans le fécond cas, les huîtres
auroient formé leur dépôt à un niveau plus
bas que les familles des coquillages du co s , &:
beaucoup moins abondamment, &c.
Pour décider quelle eft l’ une des deux fuppofi-
tions qui a eu lieu, il eft befoin, je le répète, de
recueillir un grand nombre d’obfervations corref-
pondantes. Au refte, ces vues méritent d’être fui-
vies, parce qu’elles parodient devoir jeter du jour
fur ies progrès de la formation des parties fuper-
ficielles du globe, & fur la diftinétion des terns^
dans les époques elles-mêmes.
Dans toutes les fuppofitions pofîibles, je préfume
que les maflîfs du cos ont été détruits à la
fuperficie des parties voifines de la maflfe des
huîtres j ce qui le prouve, ce font les diminutions
confidérables qu’a éprouvées la bordure du maflif
du cos. Je puis citer pour témoius les environs
d Eclance & de Boftancourr,qui font moins élevés
que ceux de Vernonfeyt, quoiqu’ ils appartiennent
au même maflif.
De ce que les cos ont été diminués de hauteur
vers les limites de l’amas des huîtres , il femble
que ces deftru&ions peuvent conduire à croire que
les couches de ce cos auroient pu être décruites
totalement dans les parties ou l’amas des huîtres
eft à découvert j mais peur décider une qtieftiojn
aufli importante, il faut voir, dans quelques coupes
profondes, fi l’amas des huîtres fert quelque
part de bafe aux maflifs de pierres dont les couches
fup.erficielles font de cos. Cette recherche
dé la pofition relative & contiguë des, maflifs de
différente nature, foit dans le fens horizontal,
foit dans Je fens vertical, eft indiquée dans plu-
fieurs problèmes de l’hiftoire naturelle du globe,
& fes réfultats précis.conduiroient alors à leur
folution ; rhais cette recherche eft encore éloignée
de nous donner cés réfultats.
Les roches calcaires qui fe trouvent le long de