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inflexions ou plis des couches de charbon dans leurs
inclinaisons ou directions.
Dans la quatrième, toutes ces obfervations le
conduisent a donner quelques apperçùs fur les indices
extérieurs qui peuvent annoncer l’exiftence
de ce combuftible.
§. Ier. P re mi è r e Se c t i on.
Le moyen le plus prompt de parvenir à ce but
eft de préfenter un tableau fidèle des lits qui accompagnent
le charbon de terre S t ceux qui fon,t
interposés entre ces veines, dans divers endroits
du Globe. ( Voye£ le tableau ci-joint, publié par
M. Lefebvre d’Hellancourt , Journal des Mines-3
n ° • 7 j p a g e 136. )
La leCture de cé tableau fait connoître que l'on
n’a guère rencontré le charbon de terre que dans
les grès , les fchiftes & la pierre calcaire , les grès
& les fchiftes ayant Singulièrement rapport ensemble,
puisqu’ils n’exiftent prefque jamais 1 un
fans l’autre.
La première divifion de cette feCtion traite des
charbons de terre qui Se rencontrent ordinairement
dans les fchiftes. La Seconde a pour objet'lès charT
bons qui gifent dans la pierre calcaire.. La troi-
fième traite des charbons qui le trouvent dansd’au-
tres roches-
A . Première divifion des charbons qui fie trouvent
dans les grès , pierres de fiable , & dans les fie hifie s.
Le tableau fait voir que la couverture immédiate
des charbons , appelée toit, eli ordinairement
un fehifte5 mais ce fehifte varie'par fàttexture,
Ses qualités apparentes & Ses parties continuantes.
Il elt en général noir St. feuilleté , S t s’effleurit à
l’air lorSqu'il y eft expofé pendant quelque tems. i
Souvent Ses Surfaces font .polies, d’ autres fois il
eft terne ; Souvent aufti il eft alumineux, & plus
ordinairement vitriolique.
La partie qui touche au charbon a plus ou moins
de Ses propriétés , c’ eft-à-dire, qu’elle préfente
quelques pouces plus ou moins bitumineux, plus
ou moins cdmbuftibles'. ..1
Le toit des veines-de charbon eft Sujet à recéldr,
même à des profondeurs de plus dé huit cents
pieds, des cailloux arrondis, mais non roulés,
d’une Subftance filiceufe ou argikufe, au centre
de laquelle Se trouve un noyau dé minerai de fer
limoneux. L’on trouve aufti fréquemment dans le
to it, des géodes de minerai de fer argileux , dont
Je centré.eft occupé , ou par de l’eau, ou par dé la
glaife, ou quelquefois par des ciiftaux de quartz ;
mais ces géodes font toujours très-près du jour.
La partie appelée mur 3 Sur laquelle repdfe
lè charbon, eft aufli généralement un fehifte;
mais il eft plus doux au toucher, moins feuilleté ,
moins bitumineux que celui du toit j il reffemble
affez à une terre glaifé" durcie 'fans retraite : fa
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ligne de démarcation avec le charbon eft nette;Tl
s effleurit apiïi à.l’air.
Le toit St le mur offrent Souvent des empreintes
de fougères, de capillaires, de rofeaux , de
joncs marins, de bois, & c . , St l’ impieffion de
ceux du mur eft plus précife, mais plus rare. Ces
deux lits marchent toujours parallèlement, à moins
d’accidens particuliers qui font de peu de durée.
Le nombre de couches dé charbon, leur direction
, leur pente , la quantité de lits qui leur Sont
interposés, varient prefque dans tomes les mines.
Il eft cependant un cachet que l’on ne peut mé-
connoître , St des lois générales Satisfaisantes. Le
tableau ci-joint fait voir que les dépôts alternent
le plus généralement avec les charbons. Ce font
des grès & des fchiftes : leurs qualités font fingu-
lié rement variées; mais il eft une vérité qui jette
un grand jour fur l’hiftdire naturelle,c’eft qu'elles
ont un rapport confiant avec les roches primitives
environnantes.-
( Les mines de Noyant St de Fins, département de
•l’A ilier, font fituées dans un vallon é tro it, bordé
d un côté par une chaîne de granit, & de l’ autre
par des montagnes quartzeufes. Le pied des granits
offre des fchiftes St des grès où l’on retrouve
toutes les parties confirmantes de cette roche antique.
L’on y voit le quartz, le feldfpath, le mica
St le fchorl ; mais les angles eu font brifés. L’agré-
gdtion desr parties »’ eft plus la même : leur couleur
eft Blanche & .altérée comme fi elles avoient
épr.ouvé une Sorte de déedmpofition. Les fchiftes
offrent une prodigieufe quantité de mica.
L’autre côté de la vallée, que l ’on a-dit être
bordé de montagnès q'uartzeufes, présente bien
des fchiftes St des grès5, mais ils Sont bien moins
micacés1, moins tend resV&: Se rapprochent davantage
de l’état d’ardoife ; enfin , ils Sont homogènes,
plus durs', & l’ on n’y diftingue qu’une
pâte grife étincelante.
Un Seul exemple ne Suffiroit pas pour prouver
notre affertion : nous allons en citer d’ autres. Les
mines de Saint-Étienne-en-Forez, entourées de
montagnes de granit St de gneifs^fourniffent un
grès Semblable à celui dont nous avons parlé. La
haute St baffe Auvergne font encore dans ce cas. -
Enfin, un grès quartzeux qui Soutient & recouvre
le charbon de. Saint-Georges-Châteloi foii
en Anjou, vient totalement confirmer cette observation.
Ce grès eft fi homogène, Son grain eft
fi fin , fi Serré, il eft fi dur qu’il faut le regarder
avec attention pour ne pas le prendre pour un
quartz primitif. On a été long-tems à rencontrer
l’efpèce de rocher dont il eft les débris. Enfin, il
Se trouve Sur le chemin de Ligny à Vihiers. Un
I quartz primitif s’y présente, en grandes maffes,
| de couleur laiteufe.
j On a dit que le nombre St la qualité des cou-
! ches placées.entre le s charbons étoient très-variées.
J On peut, pour s’en faire une idée, consulter la
; description que donne Lehmann des couches qui
Se
y divers endroits de VEurop
ÉS ENTRE LES VEINES. ROCHES ENVIRONNANTES.
G r a n it im m é d ia tem e n t c o n tre la m ailc.
e.
O b s e r v a t i o n s .