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& furtout en é t é , on ne voit que des caravanes
c e tombereaux qui voiturent le Tel le long des
bords du Menitfech. .
Le fel criftallifé cependant ne fe diffout pas par
les eaux qui s'accumulent dans les lacs, parce que
r ! * 5 " * ^ eau k umâtre ne tariffent jamais. Le
lei criltaliifant y forme des couches plus épaiffes,
qui font féparées par les dépôts que les eaux v apportent.
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, DONGES, bourg du département de la Loire-
Jnteneure & de l'arrondiffement de Savenay. Il
eit iitue dans une contrée marécageufe & abondante
en pâturages, dans lefquels on nourrit beaucoup
de menu bétail.
DONNEZ AN. C ’étoit un petit pays du ci-devant
comte de F o ix , dans la partie du levant de cette
province. Cette petite contrée avoir cinq lieues
dans fa plus grande longueur, fur trois lieues de
largeur. Elle eft très-airofée. L'Aude en eft la
principale rivière, & plufîeurs autres y prennent
leur fource. Comme elle eft remplie de montagnes,
le climat y eft très-froid. Les pâturage*
y font excellens.
D O N N E ZA C , ville du département de la Cor-
r e z e , arrondiflement de Brives. Elle poflede plu-
fteurs carrières d'ardoife dans fes environs i
i,tP ONZ4 IRE* Petite ville du département de
1 Ifere, qui eft a l entrée d'un baflîn appartenant
a l’ancienne vallée du Rhône, à l'ancien golfe
qui en a pris la place, à la nouvelle terre, dépôt '
forme dans cet ancien golfe ; à la nouvelle val.ée
du Rhône j où Ton voit les vefliges de ce dépôt
détruit, car tout cela fe trouve réuni à Donrain.
; l ^ montagne de Don^airc eft de pierre calcaire
à grain fin ; elle eft de même nature que celle des
montagnes du Vivarais où Viviers eft placé, &
qui en font féparées par le Rhône, qui eft très-
peu éloigné de Don^ain. Cette partie de montagnes
s'étend encore le long du Rhône & de la
toute.
Ce qu'il y a de remarquable , c'eft que quelques
unes de ces montagnes de Don^aire font
formées par des amas de cailloux roulés qui ont
été dépofés contre le maffif de pierres calcaires
ainfi que les coupes faites pour le chemin le font
voir. Plus loin ce font des coteaux de fables &
de galets qui bordent la plaine, & le fond de cette
même plaine de Donçairc à Pierre-Latte eft auffi
de galets & de graviers. C'eft le même fol jufqu a
Saune, qui eft à trois lieues de Pierre-Latte, où
l'on trouve une montagne calcaire qui fournit une
pierre tendre, blanche, d'un grain fort fin, &
qui fait la limite du balfm que nous décrivons &
qui peut avoir quatre à cinq lieues de profondeur,
£0 s'éloignant du Rhône & gagnant l'enceinte des
montagnes. Si l'on parcourt la plaine dans cette
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dtrtflion de Pierre-Latte à Saint-Paul-Trois-Châ-
teaux , on voit d'abord , dans la première ville ,
on; 8JnS r° r her de Pierrs ca' ca ,ie à grain fin,
qui eft parfaitement tfolé dans ce tte plaine
quoique de la même nature que ceux de Don*air\
11 nous 3 paru trop intérelfant pbut
dilcuter ftîparement ce qui le concerne. Nous renvoyons
a 1 article Pie r r e -L a t t e .
En forant de Pierre-Latte on trouve un amas
ez etendu d argile , qui ne contient que peu
ou point de cafloux roulés. Ce n'eft que lorfqu'on
approche de l'extrémité de la plaine fit de Siiint-
i r 'r ,ro:s'J '',ateaux , qu'on retrouve les galets &
les fables , & enfin des maflifs de rochers de grès
cliquait blanchâtre & comme quartzeux, qui peuvent
avoir quelques centaines de toifes de longueur,
apres quoi on marche dans les fables &
dans les cailloux roulés jufqu'à Saint-Paul-Trois-
Chateaux. Cette ville eft bâtie fur un tertre qui eft
le prolongement de la montagne de Saint-Jnlle.
Cette montagne eft d'une compo'fition fingulière.
Ivous en avons donné une defcription particulière
a article Sa in t -Pau l -Tr o is -C h a t e a u x .
DONZIOIS ou DONZOIS ( l e ) . C'étoit un
petit pays qui faifoit partie du Nivernois,-& oui
. compris maintenant dans le département de* la
Nièvre. Il eft arrofé p'ar l'Yonne, la Loire & le
Nonain, & renferme Donzy & Cofne. On y recueille
beaucoup de blé & de vin. Les pâturages y
font abondais. Il y a des mines de fer & plufieurs
belles forets : c eft pourquoi on y a établi des
rorges.
Le principal commerce de cette contrée confîfte
en fer & en bois..
D O R A -B A C IT A ( la ) , rivière non navigable
du Prémont, la même que la Doire , qui prend fa
fource au coi de l ’Aller-Blanche, entre le petit
Saint-Bernard & le Mont-Blanc, traverfe le val
d Aofte , paffe fous les murs d'Aofte & d'Ivrée &
fe jette dans le Pô un peu au deffous-de Crefcen-
rino. Elle eft très-rapide & n'a pas moins de trente-
huit lieues de cours.
DORA-RIPARIA ( la ). Elle a fa fource dans
les Alpes grecques, au col de la T u r e , fur les frontières
du departement des Hautes-Alpes. Elle traverfe
le val d'Houlge, palfe à Cefana, Exilles,
Sufe, dans 1 un des faubourgs de Turin, & fe jette
fep-Heue un Peu P'us bas, après un cours de vingt-
DORDAL,village du département delà Meurthe,
arrondiflement de Château-Salins, remarquable par
une catnere de marbre & de belles eaux.
D O R D O G N E ( D é p a r t e m e n t d e l a ) . C e d é p
a r t e m e n t t i r e f o n n o m d ' u n e d e f e s p r i n c i p a l e s
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rivières. 11 renferme à peu près toute l'ancienne |
province du Périgord.
Ses bornes font, au nord, îe département de la !
Haute-Vienne, à i'eft celui de la C o rrèze, au fud-
eft celui du L o t , au fud celui de Lot-&-Garonne,
à l'oueft celui de la Gironde, & au nord-oueft
celui de la Charente.
Ses principales rivières font la Dordogne, le
Vezère, le Haut-Vezère & Pille. H •,
La Dordogne traverfe le département de I’eft à
l’oueft, & paffe à Domme, à Limeuil, à la Linde,
à Bergerac & à la Motte-Mont-Ravel. Elle reçoit
à droite le Vezère, groffi de la rivière de
Salaignac & de la Beune, qui paffe4 à Terraffon ,
Montignac & au Bugue, puis la Louire qui paffe
à Saint-Alvère & à Liorac, & qui apiès fa réunion
au Cantlou fe jette dans la Dordogne à Bergerac,
enfuite l'Eygurande qui paffe à la F orce, enfin le
Lidoire qui. fe jette dans la Dordogne au deffous
de la Motte-Ravel j à gauche le C éon , qui arrofe 1
Dagîan , la C ou fe , qui paffe à Monferrand & à
Beaumont, & s’y jette à la Linde, puis la rivière
de Ravignac qui paffe à ce dernier village & à
Cimèges. Plus bas, en fuivant la lilîère du fud,
on trouve la rivière d’Orliac qui arrofe ce village {
& Villefranche de Belvez ; plus à l'oueft la rivière t
de Montpafier, & plus loin encore le Dropt qui
paffe à E ymet, & fe trouve groffi de Banège ,
qui arrofe ftfigeac.
L ifte traverfe le même département du nord-
eft à l'oueft. Cette rivière arrofe le grand Ju-
milhac , Savignac-lès-Églifes , Antonne , Péri-
gueux, Saint-Aftier, Neuvic , Mutidan & Mont-
pont. A droite elle reçoit la rivière de Neuvic,
& au deffous de Montpont la grande & la petite
Douche. A gauche elle reçoit la L o u e , qui paffe
à Exideuil, puis le Haut-Vezère j enfuite le Manoir,
qui arrofe Thenon & Saint-Pierre-Chignac \
enfin la Cramps, qui paffe à Montagnac & a fa
confluence à Mticidan.
En jetant les yeux fur la lifière comprife entre
le nord & le nord-oueft on trouve la Drôme, qui
paffe à Saint-Pardoux, à la R ivière, à Champagne-
de-Belair, à Brantôme, à l'I fle , à Montagrier &
à Riberac, Saint-Aulaye & la Rochechalais ; elle
reçoit d'un-côté la rivière de Saint-Féiix-de-Bour-
deille, & de l'autre la C o lle , qui s'y réunit un
, peu au deffus de Brantôme.
Il ne refte plus que le Bandiat, dont le cours eft
fort prolongé au deffus de Nontron, & qui arrofe
enfuite Javerlac.
Les principales villes de fce département font
Périgueux , Sarlat , Bergerac, Nontron & Riberac.
Bergerac, ville dans une grande plaine, fur la
Dordogne, commerce de vins , de grains, de châtaignes
, de papiers ; fabrique de groffe bonne-
ter>e. Elle a une fonderie de canons.
Périgueux , ville fur l’ Ifle, commerce en cochons
> en châtaignes & en truffes.
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Rochebeaucourt, fonderies d? canons.
Sarlat commerce d’huile de noix.
En général ce pays eft montagneux couvert
de bois de châtaigniers. Il produit peu de grains,
mais plus de vins , abonde en gibier, en n oix , en
châtaignes & en truffes, fruits des gourmands,
lorfqu'elies parfument des dindes nourries de
mah's.
D ordogne. C ’eft une des principales rivières
de France, qui prend fa fource dans les Monts-
Dor en Auvergne (département du Puy-de-Dôme),
& qui parcourt enfuite le Bas-Limoufin & le Périgord
avant de fe réunir à la Garonne au Bec-
d'Ambès.
On peut regarder la Dordogne comme formée ,
à fon orig’n e , de plufîeurs ruiffeaux, dont les
eaux fe trouvent réunies au pont de Saint-Sauve.
Ces ruiffeaux font alimentés par des fources mul -
tipliées , également élevées , également abondantes
, qui fartent du pied des anciens culots de
volcans qui bordent l'anceinte de la vallée du
Mont-Dor, ainfi que de l'extrémité des divers cou-
rans de laves qui font difperfés dans l’intérieur de
la vallée ou fur le revers des montagnes de ce
groupe.
Ces ruiffeaux font entretenus toute l’année par
les pluies d'orages ou par celles de l’arrière faifon ,
ou enfin par la fonte des neiges à l'approche ou
à la fin de l’hiver.
Ces ruiffeaux font d'abord la Dor , qui tombe
en cafcade d’ un plateau où fes eaux fe raflernb'.eftt
de tous côtés, & que domine le Mont-Dor proprement
dit avec fes appendices.
Enfuite la Dogne, qui forme une fort belle cafcade
au deffus du village des Bains. Cette eau eft
recueillie tout autour du rèvers de Cacadogne,
culot à moitié détruit. Elle fort principalement
d'un petit lac qui verfe des deux cotés , à l’orient
dans l'A ilie r , & à l’occidènt dans la vallée du
Mont-Dor, puis les ruiffeaux du plateau incliné
qui fe trouve au pied des montagnes volcaniques,
depuis Fichadejufqu’auPuyde Latache; enfi.) ceux
que fournit la vallée que domine Puy-Morand d’un
côté , celle du lac Guary & du plateau voifin de
l'autre : ce font ces eaux réunies & les précédentes
qui forment le courant d'eau, lequel fe joint à la
Dordogne vers l'extrémité de la vallée des Bains,
au deffous de Prentegarde.
Je fuis entré dans ce détail des différentes fources
ou ruiffeaux qui donnent tous également de l'eau
à la Dordogne , & qui doivent être confidérés
comme la fource de cette rivière, plutôt qu’un
filet d’eau qui fort du pied du Mont-Dor. Cet
ufage qui a prévalu de confidérer un petit filet
d’eau comme la fource d’une grande rivière eft
fondé fur une vue fauffe, parce qu'elle eft incomplète
, parce qu’elle ne donne pas une idée véritable
des lieux, & furtout de la diftribution des
eaux dans les hautes montagnes, ces grands réfer