
une forme arrondie, & à les détacher de toutes
les maffes pareilles qui fe trouvent dans les environs
: ainfi ces îles terreftres. font dans la pofition
qui convient à toutes ces îles. Si tout le terrain
des environs étoit à la même hauteur que ces île s ,
on doit être étonné de la quantité des déblais qui
fe font faits dans cette contrée de l’Artois. Peut-
on croire que ces foibles ruiffeaux aient pu opérer
des çhangemens auflî confidérables? L’abaiffement
de la fur face du terrain n’auroit-il pas changé auflî
l’état de fes eaux courantes 2
CASSINUM. Cette ancienne ville, dont on ne
voit que les ruines à Cafino, étoit fituée fur le
penchant de la montagne, au fud-efi de l’endroit
où eft a&uellement l’abbaye du Montcaffîn , dans
le nouveau Latium, qui porte aujourd’ hui le nom
de Campagne felice ou Terra diLavoro.
La fituation élevée de l ’abbaye du Montcaffîn
fait qu’on y a des orages fréquens : il ne fe paffe
guère de mois que le tonnerre n’y tombe 8e n’y
faffe quelque dégât. On y reflent auflî, toutes les
années, de petites fécondés de tremblement de
terre.
La montagne de C airo, qui eft près de là , eft fi
haute, que quand on eft defifus on peut voir les
deux mers.
CASSIS, bourg du département des Bouches-
du-Rhone. C ’eft un petit port.de mer qui n’eft
pas en bon éta t, mais dont la rade eft défendue
par un ancien château. Le territoire de Caffis eft
Fertile en bons vins & en fruits, dont il fe fait un
grand commerce.
C A STAG N E TA ( Vaile ) , village du Siennois,
fitué fur les frontières de l’Etat romain.
On y admiroit, avant 1787 , un cep de vigne
qui avoit cinq pieds de circonférence dans fa
partie la plus grolfe, fur quatorze pieds d’élévation
au deflous de fes ramifications. Il fut arraché
par un ouragan, & recueilli par le frère du docteur
Santi, qui l'envoya au Jardin des Plantes de
P ife , où on le voit encore.
C ASTE L AS (É cu e il, Calanque de Cap du) ,
département du V a r , arrondiffement de Toulon,
à la côte nord-oueft de l’île du Levant ou Titan,
entre la pointe du clocher & la calahque des
Rouffes.
Castelas ( Mont du ) , arrondiffement de
Toulon , canton de Cuers , à deux lieues deux
tiers nord-nord-oueft d’Hières. Il a de l’eft à l’oueft
une demi-lit ue de longueur.
CASTE LE T ( le ) , rivière du département de
l’Arriège, canton d’ A x , commune de Perles, près
de l’Arriège. Il y a une forge fur la rive gauche de
cette rivière, exactement au deffus du Saut-de-
Perles, & près du village de ce nom. Les eaux de
j cette rivière , après avoir fervi un moulin à feier,
font conduites, par un canal, dans les baflins du
i Mail de des trompes de la forge. On y fait ufage
de la mine de Vic-de-Sos.
Castelet-Saint-Cassièn , département des
Baffes-Alpes, arrondiffement de Caftelane. Sur
les montagnes appelées Quédau eft un petit lac
nommé Déligny, dont les bords présentent des
morceaux de criftaux a fiez gros.
CASTEL-G ANDOLFO. Cajlel Gandolfo eft un
village bâti fur une hauteur, d’où l’on a une très-
belle vu e , près du lac appelé Lago-Caftello, avec
un château pontifical, feule maifon de campagnè
des Papes. L’air y eft infiniment meilleur qu’ à
Rome.
De Cafiel-Gandolfo à Albano il y a un mille. On
va à Albano par deux allées, l’une qui règne le
long du lac , & l’autre qui eft à droite du chemin.
Ces deux allées font formées prefqu’entiérement
par des chênes verts d’ une groffeur prodigieufe.
U y a auflî des chênes ordinaires. Les villages de
ce canton communiquent entr’euxpar des avenues
bien plantées & en bon air. Les payfages qu’on y
v o it , font très-propres aux études des peintres $
car la nature y eft très-belle de très-variée.
C AS TE L L AN E , ville du département des Baffes
Alpes, fur le Verdon , à deux lieues de demie
fud- eft de Senez. Dans la plaine, à un quart de
lieue de Notre-Dame-du-Plan, on trouve une fontaine'un
peu faléé, qui coule en fi grande abondance,
qu’à fa fource elle fait tourner un moulin!
On remarque qu’elle donne une plus grande quantité
d’ eau lorfque le vent du nord fouffie. Elle finit
par fe perdre dans le Verdon.
C A S T E L L A U N , ville du département du Rhin
& Mofelle. C ’eft une affez jolie v ille , fituée dans
un afpeét agréable , de environnée d’ une trentaine
de villages. Son territoire eft fertile, & la culture
des terres y eft avantageufe : leurs produits y fpnt
l’objet d ’un commerce çonfidérable.
C A S T E L L A Z Z A R A , haute chaîne de montagnes
fituées dans le Siennois, au fud-eft du Mon-
tamiata, q u i, au premier apperçu, pourroit être
prife pour la continuation ou la prolongation de
cette grande montagne volcanique.
Ces montagnes s’appellent Cafiella\^ara, du nom
d’ un château qui eft fitué au fommet de l’ une,
d’elles.
La principale d’entr’e-lles, vifitée par Georges
Santi, ne lui a préfenté que des maflVs calcaires,
de principalement d’albâtre veiné, dans la forma-,
tion defquelles on ne trouve aucun veftige du
fe u , & qui donnent la conviction que ces mon-,
taenes, 0 Ton en excepte la circonftance du voî-
finage, n’ont aucun rapport avec le Montamiata.
C ASTE L LO T IER Ï, petit bourg de Tofcane,
fitué au milieu des productions volcaniques, &
conftruit même fur de hautes roches de tuf celluleux,
femblable à celui du Poggio di Zampino de
di Montorio.
L’eau de ce bourg eft mauvaife. L’humidité des
foffés & des torrens, de le voifinage des bois &
des halliers dont les environs font encombrés ,
rendent ce féjour très-peu falubre.
ÇASTELN AU-DE-DURVAN , village du département
de l’Arriège. A environ onze cents
toifes de cet endroit eft une forge nommée de
Tourné3 qui va fept à huit mois de l’année. On y
emploie la mine de fer de Vic-de-Sos.
Castelnau-de-Magnac , ville du département
des Hautes - Pyrénées , arrondiffement de
ce font plutôt des efpèces de petites cavités, qui
font dift ri buées dans le fond des différens foffés
qui communiquent au torrent. La petireffe des
lagons de Cafielnuovo, pris féparément, eft peut-
être-la caufe pour laquelle beaucoup de gens du
pays ne leur donnent pas le nom de lagoni, mais
celui de fumachi, à caufe de la fumée abondante
& continuelle qui s’en exhale. Les écrivains qui
en ont parle, les appellent cependant lacune. de
lacones. Quelques-uns de ces lagons renferment
une vafe de couleur plombée ou cendrée : il y en
a d’autres dans lefquelles l’eau eft prefque claire i
mais ils bouillent de bouillonnent tous avec un
grand bruit. Quelques-uns, qui bouillent à fec
pour ainfi dire , frémiffent comme l’huile qui eft
dans une poêle, & foufflent par des accès qui fe
fuccèdent rapidement les uns aux autres. H y a
des moraens où ils ne jettent au dehors aucune
fumée, de telle forte qu’on peut commodément
en obferver la forme > mais bientôt après il s’en,
élève un nuage épais de fumée b la n ch e q u i en
dérobe la vue.
* Outre les lagons primitifs de plus anciens, fitués
dans le lit du torrent de au fond des foffés qui en
dérivent, il y en a beaucoup de petits & de fécondé
Bagnières. Cette ville eft fituée dans une contrée
fertile en pâturages, & arrofée par les fources de- ,
prefque toutes les rivières qui traverfent ce qu’ on
appeloit autrefois Y Armagnac.
Castelnau-de-Rivière-Basse , ville du département
des Hautes-Pyrénées, arrondiffement
de Tarbes. Cette ville eft fituée fur un coteau
très-élevé , au bas duquel eft une plaine d’une
vafte étendue, traverfée par deux rivières appelées
l'Adour de la Rofe. On y pêche d’excellent
poiffon : la truite de l’alofe y font fort communes.
Tous les coteaux font chargés de vignobles. Ceux
expofés au midi produifent des vins excellens. Les
fruits ont une faveur & un parfum très-agréables.
Les cuiffes d’oie 8c les jambons font tranfportés à
Bayonne, fous le nom de jambons de Bayonne. En
général, tout eft bon , tout eft fain à Caftelnau-de-
Rivi'ere-Bajfe. L’air qu’on y refpire , contribue à
prolonger l’exiftence au-delà du terme ordinaire
de la nature.
CASTE LN UO VO , château & montagne en
Tofcane. C e lieu eft remarquable par des lagons,
des mofètes de des eaux chaudes propres à faire
des bains. Nous allons donner la defeription de
ces différens objets curieux.
- Les lagons ( lagoni ) occupent prefque tout le
fond de la vallée fituée entre le château & la montagne.
Ils s’étendent le long de cette vallée en
fuivanc la dire&ion du torrent Riputido j iis font
en très-grand nombre 5 mais on ne peut les compter
à caufe de leur forme irrégulière, de parce qu’ ils
communiquent les uns avec les autres. Aucun de
ces lagons n’eft auflî grand que le plus petit de
ceux de Monte-Cerboli {voye^ cec article ) : il n’y
en a pas non plus où l’on voie bouillonner la boue
comme dans ces derniers. Ceux de Caftelnuovo n'offrent
pas des trous 8c des ouvertures profonds :
formation , fur les bords mêmes du torrent
, pleins d’eau prefque claire , qui bouillent
auflî, & de la lurface defquels il s’échappe de
grandes veflîes ou cloches qui finiffent par crever,
mais le plus fouvent fans fumée. Les premiers lagons
ont leurs fources fous de grandes maffes de
rochers, mifes à découvert par les débordemens
du torrent j les féconds fourdilient de deffous de
petites roches à la fuperficie du fol. C e fol eft
tellement conflitué , qu’en faifant, fur les bords
' du torrent, une petite excavation, il s'y forme
: fubitement un petit lagon qui bouillonne & qui
fouffie. C ’eft pour cette raifon qu’ on court rifque
de s'échauder les jambes en pafîant imprudemment
fur ce terrain.
Dans quelques endroits du même rivage on voit
de certains trous ronds & profonds, comme ceux
que font les tarentules, defquels il ne fort qu’une
i. ; vapeur très-chaude. Si l'on place fur ces, trous
, une pièce d’argent , il s’ y attache .de petites
; gouttes d’une eau claire, infipide, mais qui a une
i odeur de foutre, de en moins d’une minute la
pièce d’argent devient noire comme du fer. A
? l’extérieur de la plupart de ces trous qui exhalent
cette vapeur, on voit des morceaux d’ une fubf-
i tance femblable à la pierre ponce, qui font faillie
t au dehors en forme de toit. Cette fubftance eft
r çompofée de lames filamenteufes un peu tranfpa-
s rentes, qui partent de différens centres, de font
e difpofés comme les rayons d'une fphère j cette
e fubftance, d is - je , eft entièrement infipide. Ces
y lames fe décompofenc en filets femblables à des
aiguilles trè.1-fines. Il paroît que ce n’eft autre
chofe qu’un albâtre gypfeux, auquel les exhalai-
fons minérales ont donné la fubftance la plus légère
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