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. Les différentes Situations que les Condat & les
Condé occupent dans l’hydrographie générale de
la France«, font , en dernière analyfe, les angles
d’affluence ou de confluence des rivières & des
rui (féaux. Ainfî Ton peut croire que ces dénominations
ont été introduites dans les premiers tèms
pour faire connoître ces circonftances toujours in*
téreffantes, & quiappartiennent au phyfique plus
qu’on, ne^ penfe , & que par conféquenc. ces mots
doivent être rappelés & rapprochés dans un Traité
de Géographie-Phyfique.
Je ne puis quitter ces dénominations particulières
, qui ont pour objet les affluences dès eaux
courantes, fans rapprocher quelques-unes dé celles
qui défignent lés mêmes réunions fous d’autres
termes auflî généraux. C ’eft ainfî que nous avons
indiqué la confluence de la Mofelle & du Rhin
fous le nom de Coblentç, & les deux jonctions de
la Seine, aux environs de Paris, avec la Marne & 1 O ife , fous le nom de Confions-fous- Carrières pour
la confluence de la Marne 8r de la Seine d’abord,
enfuite de Conflans-Sainte- Honorine pour celle de
la Seine & de l’Oife. ï
Je vais indiquer les Condat & leurs fituations.
Ç ond a t fur la V e zè re , dans l’angle d’affluence
formé par cette rivière & par un ruiffeau fort
long qui s’y réunit. Ces détails fe voient fur les
planches de Tulle & de Sariar.
C ondat , fur la même planche de T u lle , en
remontant la même rivière de Vezère. On rencontre,
aux environs d’Uzerches, la rivière de
Bradafcou & un Condac au milieu de deux fyf-
tèrpes de filets abreuvés , qui forment les fources
de cette dernière rivière.
C ondat , dans l’angle d’affliience d’un petit,
ruiffeau à la V ienne, une lieue au deffus de Limoges.
Planche de cette ville principale.
C ondat fur la Charente, dans l’angle d’affluence
de la rivière de Pérufe qui paffe à RufFec,
& fe jètte dans la Charente. Planche de Char-
roux. .
C ondat , fur une rivière qui paffe à Sauxi-
langes, & dans l’angle d ’affluence d’un petit ruiffeau.
Planche de Clermont-Ferrand.
C ondat, fur une rivière qui prend fa fource
à la Godivel, planche d’ Iffoire , & qui paffe dans
celle de Mauriac. Condat eft dans l’angle d’affluence
d'un petit ruiffeau à cette rivière.
Condat. Sa peficion fe trouve dans l’angle de
réunion du ruiffeau de Chaverlanges au ruiffeau
ui porte le nom de Condat, & qui fe jette dans la
ioule. Planche d'Aubuffon. . ;.. •, _
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C ondat fe trouve placé dans l’angle de confluence
de deux rivières àffez confidérables, la
Dronne & la Colle. Planche de Périgueux.
C o n d é , au confluent de la Suippe & de l’Aifne.
Planche de Reims.
C ondé fur l’Aifne, dans l’angle d’affluence du
ruiffeau de Seraincourt. Planche de Mézières.
C ondé , dans l’angle d’affluence du ruiffeau des
Marets dans l’Aifne. Planche de Reims.
C ondé , dans la confluence de l’Haifne & de
TEfcaut. Planche de Lille. Ce fondé eft une place
forte. Il y a dans les environs, des mines de charbon
de terre, dont les puits ont jufqu’ à quarante
toifes de profondeur.
C ondé, dans l’angle formé par la rivière de
Sarthe & un ruiffeau qui paffe à Pontperie. Planche
d’Alençon.. .
C ondé , firué dans l’angle formé par la jonction
du ruiffeau qui paffe à Berthon , Celles ,&
l’Huine, au deffus de Nogent-le-Rotrou. Planche
de Chartres.; -
Condé-Folie , fitué dans l’angle formé par le
ruiffeau de Longpré &c la rivière de Somme.
Planche d’Arras.
C ondé , fitué dans l’angle d’affluence du Petit-
Morin dans la Marne. Planche de Meaux.
C ondé , place confidérable au fond du cul-de-
fac formé par la réunion de,là rivière d’Huis &
de celle d’Orbais , d’où il féfulte.la rivière de
Surmelin qui fe jette dans la Marne, au deffus de
Château-Thierry. Planche de Meaux.
Nous pourrions alonger de beaucoup cette lifte
de noms de Condéy mais nous p en fous que les
exemples que nous avons cités, fuffifent pour démontrer
l’étymologie que nous avons cru trouver
dans ce nom.
CONDOMOIS ( le ) . C ’étoit un petit pays fai-
fant partie de là ci-devant Guienne , borné au
nord par l’Agénois, au levant parla Lomagne, au
midi par l’Armagnac , & aù couchant par le Ba-
zadois. C ’éft avec ce dernier pays que le fonda-
mois formoic une contrée militaire, dont Condom
étoit la ville principale.. Ce.paysétoit arrofé parla
Garonne, la Baife 8c la Gelife. Qn lui donnoit
dix-fept lieues de longueur, fur douze lieues dans
fa plus grande largeur. Le fol en eft furtôut.fertile
en blé : .on y recueille auffi beaucoup de.vin. Le
Çondomois. fàit aujourd’hui partie dés départemens
du Gers, de la Haute-Garonne & de Lot &. Garonne.
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C O N B O U C p T
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CON DGUC E T ( la ) , montagne du département
des Hautes-Pyrénées, canton de Vielle, 8c à
une lieue deux tiers de cette ville. Elle a de l’eft
à l'oueft, dans la direction de la chaîne, un tiers
de lieue de longueur, & fait partie du fol granitique.
CON DRIEU, ville du département du Rhône,
canton de Sainte- Colombe, à deux lieues 8c demie
de Vienne. Cette ville eft fituée au pied d’une coi- :
line furies bords du Rhône. Les vins de Condrieu
ont une grande réputation. On n’y fait prefque pas
d’autres récoltes. Le port de Condrieu eft une efr
pèce de petit bourg fur le bord du Rhône, habité en
partie par des gens de rivière inftruits de la navigation
de ce fleuve, & en partie par des charpentiers
occupés à la conftruétion dès barques &: des bateaux.
CONDREZ ( le ) , petite contrée particulière
dans le ci-devant pays de Liège. Les principaux
lieux qu’elle renfermoit, étoient Cinay pour l’admi-
niftration, Dinan & Huy ; les deux premières villes
font aujourd’hui du département "de Sambre &
Meufe, & la dernière du département de l’Ourthe.
CONFIGNON , village du département du
Léman, canton de Carouge, à un quart de lieue
de Bernex dont il dépend, & à une lieue un
quart de Genève. Ce village, fitué fur un coteau
dont le plus haut point eft élevé de trois cent
foixante-fept pieds au deffus du lac de Genève, renferme
des lits d’argile & beaucoup de gipfecriftal-
lifé par filets. C ’eft le gypfum firiatum de Vallérius.
CONFLANS,viliage du département del’Arriège,
arrondiffement de Saint-Girons, & à cinq lieues
un quart de cette ville. On trouve au nord-eft de
ce village des bancs de fchifte mêlé avec des matières
calcaires, & à peu de diftance des bancs verticaux
de fchifte ferrugineux. Le port d’Ornoriers,
ou paffage par lequel on traverfe de France en Ef-
pagne, fe trouve ouvert à travers les bancs de
fchifte.
C onflans, village du département de la Marne,
arrondiffement d’Epernay, canton d’Anglure, près
de l’Aube, à quatre lieues & demie de Sezanne :
tout cela fe trouve dans la jonétion d’ un ruiffeau
& d’une rivière.
C onflans , bourg dû département du Mont-
Blanc , arrondiffement de Moutier, près du confluent
du Doron & de Tlfère, à quatre lieues deux
tiers de Moutier.-Il y a une faline dans laquelle
l’eau vient de la fécondé branche de la fource de
Salins. On emploie dans ce travail un bâtiment
de graduation pour concentrer les eaux Talées ,
c ’eft-à-dire, pour opérer l’évaporation d’ une partie
du fluide aqueux qui tient le fel en diffolution. Il
y a deux poêles ou chaudières établies comme celles
Géographie- Phyfique. Tome I I I .
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de la faline de Moutier. L’emplacement des travaux
de cette faline eft dans une plaine à l’extrémité
de la vallée de Tarantaife, bornée au fud par
la rivière de l’Ifère , à l’oueft par le torrent d’Arly
qui defcend des vallées de Beaufort & d'Ugines ,
à l’eft par la vallée de Tarantaife, & au nord par
le rocher fur lequel Confions eft placé. La faline
eft à un quart de lieue de Conflans, à*pareUle diftance
du bourg de Lhôpital, & à quatre lieues de
Moutier. Il n’y a qu’ un feul bâtiment de graduation
comme nous l ’avons d it, 8e les procédés qu’on fuie
dans cette faline font les mêmes qu’ à^ celle de
Moutier. Le produit de cette faline é to it, année
commune, de cinq mille quintaux de fel. Dans
l’état aétuel ce produit peut encore s’élever à
deux mille cinq cents quintaux. Une fort bonne
route de communication fert à les tranfporter de
Confions à Ugines, par les montagnes d’Ugines à
Favergues, & de là par Annecy & Carouge à
Château-de-Rives, où on les embarque pour le lac
de Genève.
C onflans , ville du département de la Haute-
Saône, canton de Saint-Loup, & à deux lieues trois
quarts oueft de Luxeuil. Conflans, fitué dans une
belle prairie, faifoit partie du duché de Bar, dans la
ci-devant province de Franche-Comté. On trouve,
à un quart de lieue de cette ville, des mines de fer ,
où Ton obferve des cornes d’ammon, depuis le
diamètre de deux ou trois lignes , jufqu’à celui de
deux pieds. La plupart font mérallifées, & les plus
groffes criftalliféès dans l’ intérieur', & couvertes
de dendrites à l’extérieur.
C o n f l a n s , village du département de la Seine,
canton de Charenton, à trois quarts de lieue de
Vincennss. C e village tire fon nom du confluent de
la Marne & de la Seine. Nous avons dit à l’article
Carrières, que ce dernier endroit étoit. uni avec Confions
\ qu’ ils ne formoient enfemble qu’ un feul &
i même village, & dépendant de la même commune.
Mais à la rigueur, Charenton , qui fe trouve tres-
voifin de Conflans, pourroit des trois villages n’en
faire qu’ un. Au refte, Conflans fera toujours re-
! marquable par la jon&ion de la Marne à la Seine au
deffus de Paris, rivières qui, malgré cette union,
peuvent encore fe rendre fenfibles , tant par leurs
crues particulières, que par leurs troubles au milieu
de la capitale.
C o n f l a n s -Sa i n t e -H o n o r i n e , village du département
de Seine & O ife , canton de Poiffy, fur
- la Seine, Il occupe la bafe du bord de la Seine,
qui fe prolonge & fe raccorde avec celui de l’Oife
qui vient s’y réunir. C ’eft là que fe trouvent les
carrières de pierres dé taille & de moè’Ion. On y
voit auffi dés grottes extrêmement curieufes, ornées
de ftalaêlites & de toutes fortes de dépôts
formés par les eaux.
Dans les environs de Paris nous avons donc deux
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