
*02 B E E
fond de ces grottes un ruiffeau d'eatl qui eft le
relie de cet agent que la nature a mis en oeuvre
pour crtufer ces vafles galeries que nous avons
indiquées, & pour en déblayer les matériaux par
j f * “ 1Abouchés fouterrains qui fervent maintenant
d mues aux eaux actuelles.
BEDO U S , bourg du département des Baffes-
Pyrénées, arrondiffement d’OIéron, près le gave
^ ^ an.s, ^es environs de cette commune on
voit des matières argiieufes mêlées avec des ma fiés
d’ophite. On trouve auflî des bancs de pierre calcaire
à une très-petite diftance de ce bourg. A la
montagne d'Aidious, on remarque les indice s d'une
mine de cuivre nommée la mine de Boureinr. Ce
font des veines de vert-de-montagne fur des pierres
argiieufes du genre des ardoifes.' La même montagne
d ire de la mine de fer en chaux , qui ell
brune & fclide.
A la montagne de Certignous il y a un filon de
mine de cuivre d'environ dix pouces d’épaiffeur.
Sans doute que ces dépôts de minéraux réfidans
dans cette contrée, feront quelque jour l'objet
des fpéculations des propriétaires de ces montagnes}
car les anciennes fonderies font en ruines.
BEEMSTF.R, polder très-curieux. Ç'eft un
ancien lac qu’on a dtfléché, &r qui continue à l’être
par l'effet ae moulins qui font diftribués le long
des digues qui l’entourent. Au moyen de trois
moulins places fur trois étages ou niveaux, l’eau
du fond de ce polder fe trouve élevée de dix-fept 9 dix-huit pieds, jufqu'à la lurfaçe du terrain naturel.
Le fond de ce polder eft faigné de différens
canaux qui en raffemblem les eaux. C ’eft là où les
puifent les moulins les plus-bas, pour les élever à
un niveau fupérieur, où les féconds moulins les
prennent pour les rendre au niveau des troifièmes,
Miquels les verfent au dehors d« polder. Au fond
de Beetrftçr (ont des habitations où des bergers
préfîdent aux pâturages des vaches & des moutons.
C ’eft^ ainfi qu'on met à profit les terrains
u on a tires de deffous les eaux. Beemfter eft lïtué
ans la partie^ de la Nord-Hollande qu’on nomme
Waterland. Ç'eft là où j'ai obfervé aufli deux autres
lacs plus petits , Wormer & Puriner, qui font défi
c h é s , tous deux dans 1 état de polders digués,
lefquels, comme tous les polders, s'annoncent par
Jçs moulins qui font établis fur leurs digues. Dans
ces polders pas, les majfops font diftribuées le
long des fofles ou canaux qui fervent à la cîrçu-
lation de l'eau.
Ofterfruis, beau village vojfin d’un canal fervant
aux voitures publiques. L'eau du canal qui conduit
à Horn eft élevée de fix à fept pieds au deffus de
celle qui vien; d’Edarçi. C eu e eau, étant plus élevée
que celle du fol naturel', eft contenue entre
deux petites digues. D’un autre côté , l’eau pluviale
recueillie fur le fol naturel eft é le v é e , dans
dçs canaux d*up niveau ftwcé, par les moulins. Il
B E H
m’a paru que, dans ces cas, on n’empîoié qu’uft
moulin j ce qui indique cinq ou fix pieds d’élévation
totale pour l’eau. On doit confi îérer cette
circulation comme appartenante à des polders,
quoique refidant fur le fol naturel, parce qu’on y
fait ufage de moulins. Il y en a de deux fortes : les
uns elevant 1 eau de trois ou quatre pieds , & les
autres, comme ceux dont il eft ici queftion , ayant
une aétion de fix ou fept pieds. C ’ eft avec ces
moyens que l’eau clés canaux de communication
des maifons d’un village aux maifons de l’autre ,
ou d’une maifon à une autre maifon i fe trouve
plus élevée que celle du fol naturel, & au niveau
des canaux des voitures publiques. Toute eau qui
circule fe haufle neceffairement, & aboutit à certaines
éclufes qui fervent d’un débouché commun
à tout un canton. ( Voyc[ Varticle POLDER.)
BEERSEL, village du département dé la DyJe,
arrondiffement de Bruxelles, canton d’Uccle. Le
terroir, quoique fablorteux, produit du froment *
du feigle, de 1 orge & de l’avoine, par une fuite
de la bonne culture des habitans.
BEES, rivière du département des Baffes-Pyrénées,
arrondiflement dOlé ron, canton d’Arudy.
Elle prend fa fource à deux lieues un quart à l'eft
de Bielle , coule au nord, puis à 1 e f t , retourné
au nord & au nord-eft pour fe rendre dans le gave
de Pau, à trois lieues nord-nord-eft de fa fource
près Rai.
BEFFOUS (F o r ê t d e ) , du département des
Cotes-du-Nord, canton de Belle-lle-Terre , à une
lieue & demie à l’oueft de Plougouvert. Elle a de
l’eft à l'oueft deux mille deux cents toifes de long,
fur huit cents toifçs de large.
B E FO R T , ville principale du département du
Haut-Rhin, fur la Savoureufe. Elle étoit capitale
d un petit pays appelé le Sundgaw. Les environs
de Béfort font fort ferriles, furtout en pâturage*»
On y trouve des mines de fer très-abondantes, &
qu’on exploite dans des fourneaux & des forges à
piufieurs fortes de martinets.
BEGGENENDICK , village du département
de la D y le , arrondiffement de Louvain, canton
AÆrrc-hot i tr? is Jieues gfe Louvain. Ce village
eft environne de bois, d étangs & de bruyères.
BEGOSSE ( la ) , montagne du département de*
Baffes-Pyienées, arrondiflement de Mauléon, canton
des Tardets. Elle a du nord-oueft au fud-eiV
deux tiers de lieue de long. C ’eft un détachement
de la chaîne principale.
BEHRENKQPFF , montagne qui fait partie,
des V o lges , dans le département du Haut-Rhin.
Elle fép^re le canton de Géromagny de celui d#
B E L 103
Mafviiix j elle a fix mille fix cents toifes de longueur.
BÉLABRE, ville du département de l’Indre,
fur 1 Anglin , arrondiffement de Leblanc, à trois
Jieues nord-eft de la Trémouille. On y exploite les
deux forges de Mauvières & de Rêmes. Quoique
) aie commencé de faire connoître, à l’article
A r g f n t o n , les doubles limites de l’ancienne terre
du Limoufin & de la nouvelle terre du Berry,
cependant je crois qu’ il ne fera pas inutile de reprendre
les mêmes objets & les réfulcats des
mêmes obfervations à l’article Bé l a b r e j car tout
ce travail gagnera fans doute à être préfenté fous
oitrerens points de vue : c’eft r e que je vais tenter
au riique de m’engager dans des répétitions fort
étendues. r
vrfftyr varennes oc les bois que ÏTÏ a orrercs u
plus grande partie du trajet dans cette çourfe,
J avois en vu e , comme je l’ai déjà d i t , de recon-
noitre la conftitution apparente du foi que je fà-
vois etre le produit des tranfports faits par les eaux
courantes que verfoient les pentes de l’ ancienne
terre du Limoufin. J’ai vu que les rivières & les
ruifleaux fuiyoient la marche que ces eaux eou-
rantes ont eu tenir depuis les divers centres qui
ont du fournir les matériaux tranfportés ,jufqu’aux
qepots formes dans, tout ('arrondiffement de Bé~
K H ^°;,c ptS fables quartzeux, abondans ,
meles aux débris des granits au milieu defqueis le
quartz domine. De grandes parties de ces débris
ont ete roulés, arrondis par les flots de la mer j
. car c eft aux environs où nous avons rencontré
tout ce qui porte les indices de l’ancienne mer,
qui rormoit indubitablement une enceinte affez
elevee autour du Limoufin. Au deffous des matériaux
eue l’ on peut obferver dans les dépôts de la
luperncie, on trouve, à une petite profondeur,
une pierre de lavage fabloneufe j ç'eft une rouflètte
manche & rouge dans certains endroits on rencontre
ae la mine de fe r } enfin, à une plus grande
profondeur, on trouve un lit de pierre calcaire d’un
grain bien fondu, & , à cô té , des amas d’argile
bien pure & d’une très-bonne qualité., argile dont
on fait ufage. dans des tuileries qui font difperfées
aux environs de Bélabre. En continuant mes courfes
& mes obfervations, j'ai rencontré, à Saint-Benoît-
, „ r “ * 1 \ i g W ' lW pierre de lavage, ainfi qu'à
Luffac-les-Eglifes. Cette pierre fe taille aifément,
. s e" 1ploie avantageufement dans les conftruc-
tmnsde ces deux villes. A Luffac-le-Château & à
Alontmonllon des lits de pierre à chaux fe montrent
a découvert, ainfi qu'à Moulifme & à Mou-
H f l Da" S f e5del7 Sr à la Trémouille on
obferve la limite de çes dépôts foufmarins.
D un autre c ô té , j'ai retrouvé le grifon ou I
perte de lavage a Plaifance | à Rochechouart,
t ile-Jourdain | a Confoiens| au deffus de -Bélabn
B E L
A Raffiere Poitevine le grifon fe montre aufli avec
le granit.
En fortant de Bélabre, on rencontre , dans les
vallées j des couches de pierre à chaux a fiez fui-
v ie s , & des amas d'argile , le tout recouvert par
des fables & des cailloux roulés ; 8ç, dans la lande,
planeurs nions de mine de fer.
, 13ans ce même trajet, près dès couches de pierre
a chaux , fe trouvent des madrépores étoilés eu
boules avec des annuités, qui m'ont paru être les
produits de la décompofition des coquilles blanches,
arrondis par l’eau de la mer.
La mine de fer qu'on exploitoit dans les forges
de Belabre, fe-tiroit de fouilles qui fe faifoient
dans les brandes des environs d'Azerïic.
Lès châtaigniers qui avoient di.fparu dans les
environs de Bélabre , ne recdmm.ençoient à offrir
des plantations nombreufes qu a moitié chemin de
Luffac au Dorât, le fdl naturel du Limoufin étant
le feiii qui convienne à cet arbre.
On trouve des fiiex, fous formes bizarres, dans
la pierre calcaire des environs de Mor.tuinriJIon
& à la Turface des couches qui font en (lefiruétion!
Ces fiiex font difperfés en pierres perdues; ainfi
■ la pierr'e calcaire a été |eqr premier gite.
Les matériaux voitures de l'ancienne ferre du
Limoufin, dépofés depuis Bélabre jufqu’à Pins
ont pour fond une bonne terre argiio-calcaire *
qu’on tnêleroit avec l'pccès aux .terres de lavage
de la fuperficie. A mefure qu'qu anprophe de*
limites de la nouvelle terre dp Berry , la terre
végétale de la fuperficie-n'a pas befoip de ce
mélange , car elle fe trouve apgiilo.calcaire partOUft)
j. . ; ■ , r
B"au rpiflèau fore abqndant en rrujref entre le
moulin de Saune & Rançon. Il donne ùqa eau
. beaucoup plus pure & plus claire que la Gar-
. tempe, & beaucoup moins phwg^e que l'eau de
: cette grande, rivière d'une/Jelfiye ferrugineufe
qui-lux donne une tèinte roulfcarre.
Après lés notes qui précèdent fur Phifloire naturelle
de la coatrée intéreffante des environs l e
BJlabaüc d'un certain arrondiflement fort étendu
ou. figurent, d une maniéré bien aifée à recon-
noure , les limites de l’ancienne & de la nouvelle
terre, il convient de donner une defeription fuc-
cinâe de l'hydrographie de cette contrée. On y
verra un tableau des pentes du terrain qui ont
favorifé les tranfports des matériaux de l ’ancienne
terre, lefquelles font venus recouvrir les dépôts
foufmarins qui en occupent la bafe, comme nous
l'avons fait voir dans piufieurs endroits.
L'Anglin eft la rivière principale de cette hy drographie
; il reçoit les eaux de quatre rivières
fecondaires, la Sofne, l'Abloux, 1a Benaife & le
Sarlerou, qui étendent, dans le fol du Limoufin
piufieurs embranchemens, lefquels fervent à l'aliment
de leurs fources. Nulles rivières n'en ont de
plus avancés 'que l'Angtin & la Benaife. Cette