
furtout après leur débordement. L'on eft furprîs,
malgré c e la , de trouver prefque toujours le terrain
de la Camargue dans le même degré de Çalqrè.,
Le tel marin‘ y eft très-abondant3 il s’y, formé
rat lire ilement , tant de fourcés fàumâtrès 8c de
marais falans y contribuant fans doute..
Les plantes & les arbuftes qui croiffent dans la
‘Camargue tont tous de , ceux qu'on recueille fur
les, bords de la. mer & dans, les marais falans.
Les falicots bu kalis viennent au bord des étangs,
dans l’es "eaux.Gagnantes des marais. Les cultivateurs
des environs lés réduifent en cendres 8c en
font de la fo'ude, a l’imitation des habitans d'Ali-
cânte en Efpagne.
CAMBATÇ. Màffée rapporte que, par un calme
parfait, les Portugais remarquèrent dans la met
de Cambaie, qu'elle s’erifloit tout à coup par le
Fond, de telle fortfe que les yailfeaüx s'entr'ou-
Vrirérit • cè dui frappa les matelots, donc les plus
pruderis fe déterminèrent à fe fauver par le moyen
dès 'tonneaux. On reconnut par îa fuite que cet
effet Tiibit éto'it venu à la fuite d’ufi tremblement
fle terre.
-, CAMBO 3 village du département des. Baffes-
Pyrénées j arrondiffement de Bayonne , fur la
N iv e , & à trois liéuës & demie de cette ville. Les
fontaines minérales qui fe trouvent à Cdmb'o le ,
rendent très-fameux 5 elles font au nombre de
trôis', dont deux à peu près fembjables font nommées
les ƒouf r e t s 8c la troifième la ferréè ou la
ferrugineuse. Les eaux des deux premières fources
font thermales : elles o n t, outre cela , une odeur
de foie de foufre pelles font gluantes 8c vifqueufes
au toucher, teignent l'argent en jaune ou en noir,
& dépotent, fur les bords de la fontaine, du v é ritable
foufre. Les eaux de la troifième fourcè font
acidulés, froides & limpides $ elles n'exhilent aucune
odeur , ont un goût légèrement fiiptique, 8c
dépofent, fur les bords de la fontaine, u i oxide
rouffeâtre. Ces eaux ont la propriété de guérir
diverfes maladies, & la troifième fource a fes vertus
particulières.
CAMBOUS (C alanqued e s), département du
.Vax , canton dé Saint-Tropez » entré la plage de
.Rcubine & celle de Briande. Tous ces détails rendent
la côte intéreffanpe.
C AM B R A I , ville du département du No rd ,
'chef-lieu d'arrondilFhrient, fur l'Efcaur, à cinq
ligues & demiè iud tft de Douay : c’ëtdit la câpi-
, 'taie du ci-devant Çàmbreïîs. IL y . a dans cette
'ville'vingt-quatre fabiiqùés, tant en Huilés de colza
, fa von , qu’ c‘n toiles, de lin, batïftés.poteries
commuées. ; vingt-quatre ufines pour la bière , dix
rrlfineries’de Tel^.une falpêtrière & trois blânçhif-
Teïiès de toilè^,' I! y a beaucôûpydé’Hlàturésdè'ljh
cfune grande perfection. Il f e ’ fait d’ailleurs un
^grahd commerce de tons CÉSobjéïs.
Dans la Çàrte de France on trouve les ruiffeaui
qui fe perdent, dont Les noms fuivént.
Le rùiffeaü du bourg BÔüchain ‘»qui fort de trois
étangs, qui eft auprès.de la paroiffe Béquigny. Il
fe perd dans un vallon ouvert.
Le ruiffeau qui fort de fix étangs, 8t qiii efl auprès
de la paroiffe Bufigny, fe perd dans un vallon
ouvert.
CAMBRESlS. C ’étoit un pays dépendant dé la
Flandre françaife, qui’ n’avqit que dix lieues dè
long, fur,’fept de large', & qui étoît tr.es peuplé.
Les terres de .cette contrée font lèches , maïs
bornes 8c fertiles. Ort ÿ. cultivé toutes fortes dè
grains, mais furtout des lins dont lè fil eft fi fin-»
qu’il a donné naiffance à la manufacture dè toiles
de batîffes. Les pâtûrages y font èxcelléns , fur-
tout pour les chevaux 8c Es moutons dont là
laine eft d’unë fineffe finguliere & fort recherchée.
Le commerce du Cm brefs a pour objet toutes ces
denrées li eft i niables.
CAMON ( Lac de ) , au département des Hàu-
tes-Pyrénéc,s, arrondi freinent de Bagnèrcs, canton
de Vielle. Il a du fiord au fud çent cinquante to.fèk
de longueur, fur cent toifès de largeur.
C A MORS ( Forêt de ) , dépàrteménc du Morbihan
, arrondiffement de Lorient. Elle à du nord
au fud deux mille fix céntsj poifès de longueur, fur
deux mille deux ce.nts toifès de largeur.
C AM O U , village dû départerrent des Baffes-
Pyrénées , arrondiffement de Maulëon. A l'ouert
de Camou on trouve des eaux tièdes,qui exhalent
une,odeur de foie de foufre., & au nord du vil^
lagé il y a des eaux Talées qui, p’ar évaporation,
donnent une petite quantité dè fel rnariiK Outre
Cela , ce qui eft a fiez! ordinaire dâns .l.e voifinagè
du fcl marin, on y voit dés pierres à plané.
Camou , village du département des Baffes-
Pyrénées , canton de Saint-Palais, près He la Bi-
doufe. On a découvert dans, ce village une fourcè
! d’èau Talée. :
C ÀM Q U S , village du département des HautcS-
Py rénées, anonciilfement de Bagnères, fur laNefté.
Dans le terrir-oire de ce \ plage., fur la pente orientale
de la yalléé d’Auçe, on a fait exploiter, pour
.le compte de l'ancien-Gouvernement, une carrière
de marbre blanc 8c gris, veiné de rouge, par deux
tailles ouvertes, parallèles entr’elles^ d'environ
vingt toifes de profondeur horizontale, & dè trente
toifes de hauteur, dont- Es plus longs blocs ont
treize pieds, fur trente, pou ces de largeur 8c un
1 pied d’épaiffeur. ( C ampan. )
I |CÀMP (Barre de-fable,de) , arjrondiffement 8c
l canton de Fûmes , departement.de la Lys, 8c à
deux lieues de Fûmes. Il a, du fud-oueft ru nord-
e f t , une lieue un quart de long, fur trois quarts
de lieue de largq.
C AM P A G N A C , village du département du
Tarn , arrondiffement de Gaillac. Près de ce village
eft une carrière de plâtre très-abondante, qui
s'exploite 8c fe cuit pour évaporer l’eau de la
çriftallifation.
CAMPAGNE. C'étoit le nom aue quelques
géographes donnoient à la partie de la Baffe-Provence,
qui renfermoit les territoires d'Arles, d’Aix,
de Barjols , de Draguignan , de Malemort, d'Or-
gon , de Saint-Maximin > de Saint-Remi 8c de Ta-
rafeon. C ’eft la partie de la province la plus fertile
en b lé , en vins & en fruits.
On donne affez généralement le nom de Campagne
à une certaine é,tendu,e de. pays plus unie 8c
plus abondante que le refte dps environs : telles
font, par exemple, ep Normanflie, la Campagne
£ Alençon, faifant partie du département de l’Orne j
la Campagne de Caen , la Campagne ,d? Neubqurg 8c
la Campagne de Saint-André. La defçription d’un de
ces cantons peut donner une idée des autres.
Campagne de Caen. C ’étoit une petite contrée
qui fan oit partie du Beffin, dans la Baffe-
Normandie , bornée., au feptentrion , par la Manche
î au levant, par le pays d’Auge j au midi, par
le pays des Marches 8c le Bocage, 8c au couchant
par le Beffin proprement dit. ; Elle a .environ fep.t
lieues de long, fui; autant de large.
Les rivières qui l’arrofenr, font l’Orne, la Laize,
l'O d on , la Seule, la Mue, j ’Ajon 8c la Diye. Elle
renferme le territoire de C aen, qui en étoit le
lieu principal, 8c fa_dénomination,de Campagne de
Caen vient.de ce que cette étendue de pays ,étoit ,
par rapport à,cette, v ille , la contréf la plus unie
pc la plu? abondante. Aujourd'hui elle fait partie
du département du Calvados.
II.y a de pareils villages, centrçs d’auçant d_e
Campagnes, dans feize départemens , que je crois
Revoir indiquer feulement par arrondiffement.
i° . Département de i’A n iè g e , arrondiffement
de Pamiërs.
i ° . Departement de l’A ybe , arrondiffement 8c
canton .de,Quijlan-fur-Aube. - ,
. 3°. Département de la Dprdpgne, arrondiffe-
.ment de Sarlar. '
4° Département du G e rs , arrondiffement de
Condom.
5°. ;Département de l’Hérault ,.axtpndiffement |
jle Montpellier.
: . 6-°. Département.des Land.es, arrondiffement 8c :
-cantpn de Mont-.de-Marfan.
V ^°. Département de Lot,8c Garonne, arrçndif-
fement de Marmande. • j
' 8°. Département de l’O ife , arrondiffement de
^Çjpiupiegue.
9°. Département du Pas-derCalais, arrondiffement
de Montrer]il-fur-Mer.
' ig°‘. Même département, arrondiffement de
Boulogne-fur-Mer, près de la forêt de Guincs.
. 1 1°. Département des Baffes-Pyrénées, anon-
diffement d'Orthez.
120. Département de la Somme , arrondiffement
d’Abbeville, 8c à deux lieues un quart de cette
ville.
130. Département du Pas-de-Calais, arrondifte-
ment de Saint-Omer.
140. Même département, arrondiffement de Mon-
treuil.
15 °. Même département, arrondiffement de Saint-
Omer, 8c à une lieue 8c demie de cette ville.
Campagne de Rome, province de l’Etat de
l'Églife , en Italie , bornée, à l ’oueft, par la mer j
au fud, par la Terre de Labour } à l’e u , par l’A-
bru?.z.e j au nord, par la Sabine, & au nord-oueft
par le Tibre. On eft étonné de voir à quel point
font abandonnées 8c incultes les vaftes plaines qui
entourent la ville de Rome. Cette terre, autrefois
fi floriffantç & fi peuplée , n’offre partout qu'une
campagne aride 8c brûlante, des eaux ftagnantes
en plufieurs endroits, de tous côtés des landes 8c
fin immenfe défert. Ce défaut de culture a rendu
l'air fi mal-fain , que les Romains qui y ont de?
maifons de campagne-, reviennent tous les foirs
coucher à Rome.,Les étés y caufent des fièvres
tierces, putrides 8c ardentes. C'eft moins la force
des chaleurs qui incommode, que leur continuité;
car rarement les pluies tempèrent les chaleurs
étouffantes de J'atmofphère. On pourroit aflïgner
plufieurs caufes phyfiaues 8c politiques à ce grand
changement. Il eft .certain que, du tems des anciens
Romains, ce pays etpit très-bien cultivé,
8c qu'on y refpiroit un air très-pur. J’accufer.ois le
gouvernement des prêtres, qui, par une avidité
'mal raifonnée, ont découragé le culiivàteur en le
forçant a donner, à une chambre établie pour cep
objet, les’ grains à un vil prix , tandis que cétte
chambre les vend aux particuliers à un prix beaucoup
plus haut, raccuferqis une fécondé fois le
.gouvernement des prêtres, qui’> réuniff'.nt la foi-
bleffe au defpotifme, a dû contribuer plus qu’aucune
autre caufe à énerver )e peuple auquel jl
commande , & a faire. des defcendans des anciens
Romains un peuple de, .bigots fainéianSv
Cette campagne, jadis couverte de maifons charmantes
, de jardins & de bocages, effroit de tous
cotés un ombrage falutaire. Plufieurs forêts qui
ont été abattues tempéroient alors la chaleur qui
eft aujourd'hui .infupportable,, 8c brifoient le choc
d.es,yei,]ts du midi. De vaftes aq.uèducs apportoiefit
de tpys çptésde.tribut dé leurs eaux ; partout coudoient
deiFpurçes, des ruiffeaûx & des fontaines :
aujourd'hui "que ces monumens /ont .détruits en
partie, les eaux croupiffantes & lés rnàrals répandent,
une infëélion infupporcable. Le défaut de