
Yofges,.arrondiffement de Mirecourt, & à une
lieue & demie de cette ville. Dans la cour du
château eft une fource d>’ eau minérale fulfureufe.
BAUGE ( Forêt d e ) , département de Maine
& Loire,, arrondiffement & canton de B auge-, & à
un quart de lieue nord-oueft de cette ville. Elle a
de 1 eft à l’oueft dix-fept cents toi fts. de longueur ,
du nord.au fud quinze cents.toifes de largeur.,
B À U L E , village du département du Loiret,,
canton de Beaugenci. On recueille dans fon terri-
ttoirje le meilleur fafran du ci-devant Gâtinois,.
B A U LO N , village du département- de FÀr-
r.iègecanton de Foix. Dans cette commune on
a,creufé, au deffus de la ferme de Zarupel, une
mine de charbon de terre j outre cela, il en. a été
percé une autre fur la pente orientale du R o cd e -
Redon, où Fon a découvert une petite veine de
jais.
BAUMANN ( Caverne de )'. Cette grotte fou-*
te r ra in e v o ifin e de Goftar, dans le comté de
Élandçenbourg,, excavée dans Fintérieur d'un rocher
, s'étend à une profondeur, très.- confidé.rable>
Elle eft compofée d’un grand nombre de cavernes
qui communiquent les unes, aux autres ,. & qui
font remplies de ftala&ites dune forme fingüjière,
mais qui ne peuvent fixer l'attention des naturalises.
inftrujts.. Le peuple y a cherché des îef-
ftmblances qui. n'y. font point. On trouve dans,
les couches ëxcavées par les eaux , à l’aéhon
defquelles on doit attribuer l'approfond ifTement.
de ces. fouterrains, des os. d'animaux , que les.
gens crédules ont pris pour des os de géans.
M. Leibnitz cite cette grotte & les offemens foA
files qu’on y trou ve, comme une preuve des dépôts
que la mer a faits à la fur-face de la terre à,
rnefure qu'ehe l’a. couverte j mais il auroit pu la.
çonfidércr en même tems comme une preuve des.
deftrudtions que les eaux qui ont circulé à.la fur-
fiice de la. terre depuis la retraite de la mer, ont
faites dans les couches voifines de cet-te fur face,
lovfque ces eaux ont pu pénétrer dansces couches,
& y former des excavations fucceflives en agifiânt
ayec une certaine énergie., .
BÀUME-LES-DAMES eu BAUME-SUR-LE-
DOU B S, ville du département du Doubs. Ôn y.
récolte des vins très-eftimés, & dans les environs
il v a des carrières de marbre , de gypfe, d'ar-
dpife des mines de fer dont on fait tirer grand
parti..
B au m-e- la -R och-e , village du département de
la C ô te -d 'O r , canton de Sombernom On trouve
dans ce village des carrières de marbre couleur
d’olive , tacheté de points rougeâtres & parfemé
de veines blanches.
BAUME. La Grandl-Baume ou la Baume de la
Grand'- Combe eft un goufre dont Fouvert.uue eft
au fommet du Jura, & qui pénètre dans les entrailles
de la montagne a une profondeur éton*
nante. Ce qui frappe le plus les voyageurs dans la
rencontre de ce goufre, c'eft que rien n'y prépare.
On y jette ordinairement de groffes pierres & des
poutres fans pouvoir- eftimer, par l'intervalle des
retentiflemens qui réfultent de la chute de ces
corps , Fimmenfe profondeur de eet abîme. La
bouche ou l’ouverture de ce goufre eft circulaire,
& d'environ douze pieds de diamètre. Pour peu
qu'on s'élance fur l'ouverture, on découvre d’abord
que les bords en font d’ à-plomb dans le
rocher y & l’onfe perfuade aifément que ce vide
profond a été produit par la précipitation d'une
maflè folide, q u i, n’étant plus fourenue par fa
bafe, a cédé, & a.ét.é remplir les excavations formées
par les eaux fbuterraines qui.circulent, à de-
grandes profondeurs, dans cette contrée. Nous,
aurons occafion de citer de femblables déptace-
mens au m$Jf u des cantons ah forb ans, où les eaux
fe perdent dans Fintérieur des terres. Ainfi tout
ce merveilleux des gaufres & des abîmes difparoîtra
par cette explication ümple, & d'après le rapprochement
de toutes ces circonftances..
BAUZON fF o rê t de):, département de l’Ar^
dêcbe , canton de Thueyts & de Montpez-at. Elle
. forme deux parties féparées : la plus conlîdérable
eft fituée à deux lieues oueft de Montpezat ; elle
a de l’ eft à l'oueft cinq mille.roi fes, & du nord au-
fud trois mille fix cents, toifes. La fécondé partie ».
fi tuée à. deux tiers'de lieue nord de Montpezat,.
a de l’eft.à l'oueft trois mille toifes, & deux mille
du nord au fud.
B A Y E , forte d’enfoncement dans les côtes de-
i 1 Océan. Lorfqu on confidère les différentes'côtes-,
de la mer, & qu’on, parcourt avec attention toutes
littoral,, on eft étonné du grand-nombre de
finuofités qu’on-y a diftinguées fur les: Cartes gé-.
ne raies, & auxquelles on s’ eft attaché a donner
des- dénominations particulières. C ’ eft ainfi qu’ à
côté du mot finus, la feule expr-effion dont fiffent
ufage les Latins pour indiquer les divers enfonce^
mens des côtes de l’Océan ,.& que Varenius a de
même adoptée feule pour ranger par ordre ces.
affrétions de la terre {afeciiones telLuris'), on trouve,,
dans certains géographes modernes y,goïfest bayes ^
anfes, mers intérieures ou méditerranées. En adoptant
cette nomenclature, j’ aurai le plus grand foin,,
lorfque je traiterai chaque article, de fpécifier ,
non-feulement ce qui convient à telle forme de
c ô te , mais encore c e qui la; diftingue de toute
autre. C ’eft d’après ces principes que je m’occuperai
, bien en détail'', des bayes, en préfontantt
| une certaine lifte de celles qui s'offrent dans dif-
» férentes contrées_ Si polirions'.. Ce font->, comme:
1 on l ai l^ des. parties^ de FO-céau: quti fe trouyenét
renfermées entre deux rivages , & qui forment
dans les terres des enfbneemens plus ou moins
profonds. Je diflinguerai enfuite les bayes des golr-
fies , des anfis, des méditerranées, en ce que les
bayes ont en général moins d’étendue que les golfes,
& les golfes beaucoup moins que les mers intérieures
ou méditerranées ; car fou vent les golfes en j
font partie. Quant aux anfes, ce font les finuofités j
des côtes les moins apparentes & les moins étendues.
• j
Les bayes ont différentes formes : les unes font {
un peuiongu.es & étroites j d’autres ont une large !
ouverture , & plus ou moins de profondeur. 11 y i
a des bayes principales, & d’autres fecondaires. Les 1
premières tiennent à l’Océan, ayant un débouché
immédiat fur cette grande mer ; les fécondés ont
une correfpondance avec les baffins des premières,
& en font le plus fouvent les appendices. .
On diftingue deux efpèces de bayes : les bayes
ouvertes y & qui ne font que de petits golfes , telles
que la baye de Campêche , celle de Honduras,
que leur configuration doit faire qualifier de golfes
3 &c. , & les bayes fermées , qui font pour ainfi.
dire de petites mers intérieures , telles que la b'aye
de Cadix , la baye de Bofton, & c . On appelle aufli
improprement bayes de véritables mers intérieures,
comme nous l’avons montré, telles que la baye de
Baffin & la ^jrd 'Hu d fon. |
Je ne parlerois pas ici des bayes & les laiflerois
à la géographie fimple.fi les(côu s qui les forment,
n’indiquoient pas des agens phyfiques qu’il importe
de corifidérêr, & qui appartiennent autant
auxTnouvemens des eaux de l’ intérieur des terres,
qu’à ceux des flots de l'Océan. C ’eft ce que j'ai
indiqué ci-devant à l’article de la Baye de C adtx ,
en montrant la part que les embouchures de deux
rivières dévoient avoir à fa formation.
Notre nomenclature ne s’ eft pas toujours affii-
jettie aux diftin&ions régulières & méthodiques
que nous avons indiquées, & qui font très-propres
à jeter du jour fur les configurations des côtes de
l’Océan , & les circonftances qui les accovnpa
gnent ; en forte qu’ on a appelé bayes les golfes, &
de même golfes les bayes , quoiqu’on ait dit que
les golfes étoient une grande b a y e qu’ une baye
étoit un petit golfe. ( Voye^ Varticle ANSE, où fe
trouvent des détails plus étendus & plus inflruftifs fur
les diverfes finuofités de la lifiére des continens. )
Je joins ici une lifte*affez étendue des bayes qui
varient quant à leurs dimenfions & i leuis pofi-
tions, comme je l ’ai dit.
Baye d’Antongil , petite baye fur la côte
orientale de Madagafcar. On la connoît dans cette
île fous le nom de Manghabay.
Baye de Baffin. C ’eft un grand golfe qu’on
peut confidérer comme une méditerranée, en y
joignant la baye d'Hudf&ny à laque'le.elle communique
par des détroits. ( Voye^ Baffin. )
Baye des Basques , golfe fur la côte occidentale
de l’ île de Terre-Neuve, au nord du cap
de Raye.
Baye de Buttons , golfe des terres ar&iques
de l’Amérique feptentrionale. li fait partie de la
baye d’Hudfon.
Baye Blanche, golfe fur la côte orientale de
Terre-Neuve , entre Belle-Ile & l’ Ile-aux-Oiféaux.
Baye de Cadix , petit golfe fur l’Océan atlantique,
près de l ’Ândaloufie, fur la côte d’Efpa-
gne , entre les embouchures de la Guadalquiv'ir &
de la Guadelete au nord. Ceci me paroït prouver
que les rivières qui abreuvent ce beau p o r t, ont
plus contribué que l’Océan au creufemtnt de la
baye de Cadix.
Baye de CancAle, petit golfe de la Manche,
fur la côte de France, près Saint-Malo, entre U
Normandie & la Bretagne. C ’eft vers le milieu de
ce golfe qu’eft le mont Saint-Michel. Quand la
mer s’eft -retirée, cette baye n’étale plus qu’une
grève très-étendue.
Baye des Chaleurs ; c’ eft un aftez bon havre
fur le golfe du fleuve Saint-Laurent. Il eft d'une
grande profondeur. On pêche dans cette baye une
grande quantité de loup.s-marius. Elle eft fituée à
47 deg. 30 m. de larirude nord , & à vingt lieues
environ de l’ île Saint-Jean.
Baye de Chf.sàpf.acïc , golfe de l’Amérique
feptenïrionale , -ntre la Virginie & le Mariland*
proche Philadelphie. Elle^a deux cent cinquante
milles d’enfoncement dans k s terres : au milieu
eft un banc de fable.
Baye de la Conception riqué , dans le Canada & fur la, cgôotlef eo rdieen tFaAlem dé>e l’île de Terre-Neuve , prè-s de la baye de la Trinité, qui eft fituée fur la côte feptentrionale.
Baye de France, golfe de l’Afrique, fur le
golfe de Guinée & près du cap de Sierra-Léone.
Il a reçu ce nom des Français qui y ont abordé les
premiers.
B>ye de France, partie confidérabie des
côtes de l’Océan, à laquelle les pilotes français
ont donné ce nom. Cette baye s’étend depuis la
pointe de la Bretagne jufqu’au cap Fi ni lierre. Elle
offre une infinité de formes intérelïantes, que nous
ferons connoître avec le détail des îles, des lacs,
des pertuis qui bordent cette c ô te , & fervent i
la navigation de là France.
Baye de France , grlfe du Canada , entre
! l’Acadis & le comment. Il n’eft féparé de la baye
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