
très'refnafquabfës d’une éruption volcanique. C ’ eft !
là que les naturaliftes des environs doivent aller
reconnoître les productions des feux fouterrains
qui font à la fupeificie du terrain, & qui ont con-
fe r vé les diffère ns caractères qui- en font des témoins
de ces anciens événemens.
Cette découverte eft intéreffante en ce que l’auteur
annonce aux naturaliftes l ’exiftence de plu-,
fîeurs malïifs de laves dans les environs du Vieux-
Briiaêh , d’ Ihringen , d’Alckern & de Rottweil,
'& en ce qu’ il y joint la defcription de ces produits
du feu & des mélanges qui s’y trouvent.
B R IS TO L , baie & rivière fituées à 58 deg.
27 min. de latitude fur la côte occidentale de l’A mérique
feptentrionale.
Au nord du promontoire d’Aîafchka l’eau diminue
confidérablement de profondeur, & les
montagnes fe reculent fort avant dans l ’intérieur
des terres, laiffant devant e l l e s l a mer une large
bordure de-terres baffes, qui ceignent la grande
baie de Briftol, avëc une rivière au fond dont l ’embouchure
a un mille de largeur. Le oap~Newen-
ham , latitude 58 deg. 4 2 'min., qui eft un maffif
de rocher foli'de, forme la pointe feptenrrionale
de la baie, à vingt-huit lieues du cap Onemak,
qui eft la pointe méridionale. Le premier n’offre
qu’une ftériljté univerfelle, & fans aucune végétation
dans fes’ environs.
Au 15 juillet les ’walrufes ou vaches marines
commençoient à s’y montrer par troupes nom-
breufes fans qu’il y eût des-glaces; ce qui prouve
que ces glaces ne font pas néceffaires à leur exif-»
;-tence.
Les habitans de toute cètte côte font beaucoup
plus mal vêtus que ceux d’Alafchka & de la rivière
de Cook ; mais ils ont de commun avec eux la
coutume de fe défigurer le nez-& les lèvres, de
rafer leur tête & de couper leurs cheveux un peu
à la manière des Chinois.
Du cap de Néwenham le continent fe prolonge
droit au nord. A l’oueft eft l’île de Gore, remaruable
par un rocher coiïfidéràble, à la latitude
e'é'o deg. 17 min., longitude 187 deg. 30 min..,
îippelé la Pointe1 droite3 & tout près eft un îlot
dont les côtes font très-hautes, & en rochers
nommés 'les^Piimàcles. Des légions de pingouins
:habitent ces côtes efcarpéês. Cette île d’ ailleurs
paroîc être la limite feptentrionale de la retraite
des loutres de mer.
Au-delà de la pointe de Shallow-Water,'latitude
63 deg. 30 min., £ft: le cap Stephens, & en
face l’ ïle Stuart : ils forment les'pointes méridionales
du détroit de Norton, formé par un vafte
1 de diamètre 3 mais le bois de flottage,;couché fur
4e rivage en urès-grande quantité , eft beaucoup
plus gros. Il eft charrié par les rivières qui -y .débouchent,
enfoncement des terres vers l’eft. Pies de la mer
la terre eft partout baffe & ftérile : dans l’ intérieur !
du continent on apperçoit des montagnes. Les
arbres, fort,petits, fe réduifent au bouleau, à
l ’aune, au faule & au fpruce. Aucun arbre de
cette dernière efpèce ne paffe fix* ©il huit pouces
■ & qui les amènent de l’ intérieur des
terres, où apparemment le climat eft plus favorable
à leur accroiffement que fur la côte. Vers le
fond de la baie, le cap Denbigh s’avance• confidérablement
à l’ oueft dans la mer, & forme une
prefqu’île. Il y a grande apparence que c’étoit une
•île ; car l’ ifthme porte des marques fort faciles à
- reconnoître, que la mer en occupoit la place.
Le détroit, depuis le cap Denbigh, fe refferre ,
& s’alonge en une crique très-profonde qui offre
l’apparence d’une longue rivière. Le continent,
dans cette partie , confifte en vaftes plaines divi-
fées par des collines d’ une hauteur moyenne, &
arrofées par plufieurs rivières qui y ferpentent. La
végétation femble prendre une certaine vigueur-à
mefure qu’on s’éloigne de la mer, & les arbres
augmentent en.groffeur; ce qui femble prouver
que, fur ces cô te s , le principe du froid & de la
Itérilité vient de la mer & des glaces qui s’y forment
ou qui y flottent. Un promontoire appelé
Buldhead (Tête-chauve) termine l’entrée de 4a
crique au nord. Plus loin, à l ’oueft, le cap Darby,
latitude 64 deg. 21 min., eft l’autre limite feptentrionale
de cette'grande baie.
Cette côte eft fort peuplée. Les habitans ont
environ cinq pieds deux pouces,r&reffemblent,
quant à leurs traits, à tous les naturels vus depuis
la baie de Nootka. Ils avoient deux trous à 4a
lèvre inférieure. La couleur de leur peau eft celle
du cuivre.Leur langage eft un diàle&e des Efpi-
maux. Ils leur réffemblent auffi par la manière ;de
s’habiller, & c.
Du cap Darby la terre fe range à l’eft , & fe
termine à la pointe Rodney. Là elle eft baffe 3
bien loin au-delà elle s’élève confidérablement
dans l ’intérieur du pays,1 où elle prend une direction
nord. Devant la pointe Rodney eft l’île du
Traîneau, ainfi nommée à caufe du traîneau qu’on
y trouva, & qui reffembloit à ceux dont fe fervent
lesRuffes du Kamtzchatkapour voiturer leurs
denrées fur la neige.
A la latitude de 64 deg. .y 5 min. eft l’ île de King.
Le continent, vis-à-vis l’î le , tourne vers l’eft, &
forme une baie dont l’eau eft peu. profonde ; en-
fuite il s’avance brufquement "dans la mer, &r y
forme l’extrémité la plus occidentale qui foit encore
connue. Gn y. a vu plufieurs huttes & des
planchers d’os , tels qu’on en trouve dans le pays
des Tfchutski. Ce cap forme un des côtés du détroit
de Béring il eft fitué prefque vis-à-vis du
cap Eft, fur le rivage oppofé de l’A fie , à la petite
diftance de trente-neuf milles ou treize lieues. Il
I eft fitué fous la latitude de 6 y deg. 46 min., & fe
nomme le cap du Prince de Galles. C ’eft une-terre
baffe, & au-delà les hauteurs paroiffent, & , parmi
elles, une montagne pointue fe d-iftingue facilement.
BR1V E S j ville du département de la C o r rè z e ,
fituée fur la rivière de ce nom , & vis-à-vis d’une
île qu’elle forme. Sa iituation eft dans une plaine
charmante. Le commerce de Brives confifte en.
châtaignes, huile de noix & vins, d’excellente
qualité, les vins ordinaires étant convertis en eau-
de-vie ; en différentes marchandises provenances
des manufactures de cette ville, ik lieux voifins.
Outre cela, il a un grand débit de. bois merrain
& de conftruétion. On engraiffe aux environs une
grande quantité de-boeufs pour Paris, & de porcs
pour Bordeaux, les Cévennes & le.ci-devant Languedoc.
Près de Brives on voit des càrrières..d’ar-
doifes, dont les couches font fort inclinées à l’horizon.
II y a. auffi. des bancs de pierres de-fable
affez tendres qui. font connues dans la contrée,
fous le nom de brafier.
B R IX , bourg du département de la Manche,
canton de Valognes, ik à deux lieues de cette
ville. Il y a au couchant de Brix la. forêt de même
nom, qui a plus de huit lieues de tour.
BRIZEMBOURG, village: du département de
la Charente-Inférieure, à trois lieues de. Saint-
Jean-d’Angély. Les terres des environs, font propres
à la fabrication des briques,, des tuiles & de
la faïence.
BROERS, banc de fable du. département de la
L y s , arrondiffement de Fûmes, canton de Nieu-
p o r t, à une lieue oueft de la côte. Il a la forme
d’ un triangle, dont les angles font arrondis. Chaque
côté a trois quarts de lieue de longueur.
BRO IE , rivière de Suiffe, qui prend fa fource
dans le canton de Fribourg, près de Châtel-Saint-
Denis, traverfe les bailliages de Montagny , de
Moudon &: d ’A vânche, & va fe jeter dans le lac
de Mo rat près d’Avanehe. Elle en fort près de.
Saugy pour fe jeter dans le lac de Neuchâtel. C ’eft
dans le lit de cette rivière que fe trouve Le lac de.
Morat, ik c’ëft par elle, au fortir de ce la c , que
celui dé Neuchâtel a été dig-ué, fuivant la règle
générale. La Broie, il eft vrai, fe jette dans le lac ;
mais il eft vifible que l’embouchure aétuelle de la
Broie eft l’effet des-, dépôts de. cette rivière, qui
ont occafionné ce déplacement après que la digne
du lac a été formée. ( Voyes^ les articles des. lacs de
N e u c h â t e l & de M o r a t . )
BRONN (N id e r -), bourg du département du
Bas-Rhin , à cinq lieues fud-oueft de Weiffem-
bourg. Il y a dans ce bourg plufieurs manufactures
de garance, plufieurs fécheries.,fonderies, forges,
martinets & ateliers de taillanderies , mines de
fer en grain , une fabrique de potaffe & falin, plaideurs
de'poix noire, réfine ou goudron, une de
M m de fer ou vitriol martial, onze poteries de
terre, huit tuileries & briqueteries,
On trouve, aux environs de ce bourg, des eaux
minérales qui font en réputation depuis plus de
deux fiècles." Elles font annoncées par plufieurs
médecins fameux. La fource des eaux a fon origine
dans un lit de cailloux. On y a formé une enceinte
de,forme-hexagonale, afin que. les eaux étrangères
ne s’y mêlaffent point. De cette colonne creufe
lortent deux canaux de plomb , qui conduifent
l’eau; dans. un. bain conftruit avec, la même attention.
On a remarqué différentes fois que la boiffpn,
de ces eaux , ainfi que les bains & les douches ,
avoir été très-falmaire à des paralytiques. Ces
eaux guériffent auffi lesfaffections cutanées, telles
que la gale, le prurit & les dartrts.
RROSELY,près de Wenlock dans.Ie Sn ropshire.
Au mois.de juin 1 7 1 1 , environ trente-fix heures
après un,orage remarquable, on entendit, dans la
nuit, à Brofely > un..bruit terrible qui réveilla plufieurs
perfonnes. On fe leva pour voir ce que c’ é-
toitj, & on parvint enfin à un endroit plein de
fondrières, fous une éminence d’environ fix cents
pieds au-delà de la rivière Sévern. On s’apperçut
que le terrain trembloit: on entendit un mugmure
intérieur j & l ’eau bouillonnoit à travers l’herbe.
On prit une b ê ch e , & dès; qu’on eut un peu
creufé, l’eau jaillit fubitement à une grande hau>»
teu r , & la. chandelle qui éclairoit le travail la
mit en feu.
Pour empêcher la fource d’être, détruite, on a
mis. par-defîus, une cuvette de fer,, avec un cou-
verc.lequ'on ferme, & qui a un trou au milieu,
par lequel les curieux peuvent voir l ’eau qui eft
deffous.
Si 011 préfente une, lumière, à ce trou , l’eau
femble prendre feu fut-lerchamp, & brûler comme
, de l’efprit-de-vin. Cette flamme dure tant qu’on
; la garantit de l’accès de l’air. ; mais fi l'on ôte le
i couvercle de la cuvette, elle s’éteint auffnôt.
Quelques perfonnes ont eu la curiofité de mettre
un pot d’eau fur la cuvette, après, y avoir mis le
; feu, & d’ y faire cuire des pois verts ou une pièce
de viande, & l’ébullition a eu lieu beaucoup plus
tôt que fur le feu ordinaire. Si l’on y préfente du
bois: vert ou tout autre corps combuilible, il eft
^ bientôt réduit en cendres.
L’eau par elle-même eft froide; mais elle iaiffe
i échapper beaucoup de gaz hydrogène, &: c’eft ce
; gaz qui s’enflamme & qui brûle perpétuellement,
t parce qu’ il eft perpétuellement renouvelé.
Cette fontaine étoit reftée perdue pendant plufieurs
années. Le propriétaire qui crouvoit du profit
à la montrer, eft parvenu à la retrouver après
bien des recherches. Il a fait un nouveau puits de
quatre à cinq pieds de. profondeur, fur fix à fepe
; de diamètre. Il y a au fond un autre trou moins
large , creufé dans l’argile , au fond duquel on a
fixé .un vaiffeau de grès cylindrique, d’environ
quatre à cinq pouces de diamètre, ik ferre de tous
j côtés, avec dA fargiU ba.uue. On voit dans ce pot