
■ B O U G IV A L , village du département de Seine « la Baraque, ftir Chanturge 8c les côtes de C le r -
& Oife . Il y a , dans les efcarpemens du te r ro ir , de j m o n t , & paiticuliérement le long des croupes de
grands maflifs de craie. I la vallée qui avoîfine le village de Nôlranent, fur 1 la plate-forme du puy de Refolle : on en trouve
B O U G Y , village du département du L o i r e t , ! également entre G e r g o v ia , Juffat 8c O m m e ,d e !-
arrondiffement d 'O r lé a n s , près de la f o r ê t , à trois J fous l’ég life de Saint-Martin de T o u r s , au village
quarts de fe u e de N eu ville. Il y a trois goufres
dans lefquels le décharge le N a u , gros ruifleau qui
prend fa fource à M a llc fle , & qui fait de grands
ravages en Beauce quand il déborde,
B O U IL L Y , v illage du département de la Marne.
En creufant un peu fur la montagne de Bouilly,
on trou ve des bancs de roches toutes criftalli-
fé e s f
BO U JE AN , village du département du Haut-
R h in , à une demi-lieue nord-eft de Bienna : il y a
nue tirerie de fil de f e r , que fait mouvoir les
eaux de la Su ze.
B O U L A Y , v ille du département de la M ofelle ,
arrondiflemept de M e t z . C e t te petite ville eft
fituée fur la rive gauche d'une petite r iv iè r e , appelée
Kultçbach. Le pays eft mêlé de monragnes,
de plaines & de bois ; il produit du b lé , du fe ig le ,
de l'a voine , peu de fou rage s, de pâturages, mais
bons > beaucoup de fruits à noyaux. Il y a des mines
de charbon de terre & de plomb, qui ne valeur
pas les frais d'exploitation.
BO J JL EAU : c'eft le bois du Nord j il eft d'une
grande -reflource pour les habitans des contrées
feptentrionales de l'Europe furtout. Son é corce
eft employée à plufieurs ufages domeftiquesj elle
fe con ferve fo r t long-rems, & fou vent l'éco rce
entière d'un bouleau fe fépare du tronc comme un
tu y a u , pendant-que le tronc eft entièrement pourri
& réduit en poufiière. Il eft plus grand & plus gros
dans le Nord que dans les provinces du Midi. On
en extrait une liqueur qui tient lieu de vin.
BO U L E S B A S A L T IQ U E S . J’ai rendu com p te ,
à l'a rtic le Ba s a l t e , de divers lieux où l'on peut
o b fe rve r les difpofitions de toutes les formes prif-
manques de ce tte production volcanique. Il me
rcfte à faire connoître les endroits où cette même
fubftince fe préfente aux naturaliftes fous la forme
d e bo.ults.
Je pourrois d’ abord indiquer des fuîtes 8c amas
de boules basaltiques dans prefque tous les courans
que l'on rencontre en A u ve rgn e autour des cen- ’
très d'é ru p tion , ainfi que dans les mallifs de laves
ifolés ; mais je c rois de voir me borner ici à parcourir*
les principaux endroits o ù l'on pourra recon-
noître aifément les phénomènes de ce tte forme,
r On v o it beaucoup de boules fur le fommet du
puy de Charade & dans toutes les parties du puy
de la Roudade ; entre G ey ra t & B o iffegh ou x, fur
la plate-forme qu'on rencontre entre Prudelle 8c
de R e y v ia le , entre R och efort & le village de
C h e z -D ia s , entre R o c h e fo r t , Bordas & Bu g es ,
&s à Saint-Pardoux proche la T o u r -d ’Au ve rgne.
T o u s les environs du puy de C h a ffo r t, la montagne
de T i i ly , la bu tte de Saint-Sandoux, les cou-
rans d 'O llo is , de L a va l, de Baune , de Sauvagnat,
en offrent des faites 8c des amas qui en occupent
la plus grande partie.
La plupart de ces boules ou ellipfoïdes font d’ une
mafle de lave comp acte, commedes prifmes d'une
feule pièce j mais ailleurs elles font formées de
couches concentrique s, affez diftinétes les unes
des autres.
Le plus fouvent des portions de la matière du
bafalte en état d e fu f io n , 8c q u fa v o ien t une tendance
à s'arrondir en boules , en ayant rencontré
d’ autres à peu près femblables, il eft re faite' de
leurs divers points d 'a t to u c h em e n td e s corps a
facettes plus ou moins réguliers ; quelquefois les
points d'attouchement ont formé des faces planes
fur les deux parties des boules en contaél j d’ autres
fois la furface d'une boule a éprouvé une con cav
ité qui admet la convexité de la boule contiguë.
J'ai trou vé des corps à facettes qui offroient des.
plans s'étendant de la fupe rfi:ie au c e n t r e , 8c les
portions de lave féparées par ces plans avoient les
form e s , ou d é tronçons pyramidaux, ou de trapé*
zoïdes .
C e s phénomènes nous donnent un moyen de
rendre raiion des diverfes formes des baDltes articu
lé s , qui ne fo n t , à tout pren dre, que des bou es
déformées de différentes manières. D ’a illeu r s ,
quand les boules fe font rencontrées dans le voifi-
nage des tables & , des p rifmes , elles y ont la fie
les impreflions de leur con v ex ité en creux fur les
parties- qu’ elles tou ch oL n t lorfqu'elles a v o ie n t ’
acquis une certaine confiflance ; dans un cas différent
elies ont é té aplaties par ces co ps. J'ai mont
ré , dans un M émoire raifonné , la correspondance
qu'avoient les boules de lave avec les prifmes de
bafalte articulés. J’ y renvoie .
Boules. J’ ai renvoyé aux boules dans l'a rtic le
du Basalte-lave, parce que les articulations
des bafalteS fuivent les amas de boules de la v e
compaétes. J'ai déjà d i t , en parlant ci-devant des
articulations, combien elles dépendoient des bou^
les 8c de leurs différentes comprenions , qui en
fon t des élémens des prifmes bafaltiques lorfque
ces amas de boules, étant expofés à l'aétion d'un .
cou rant, fe trou vent dans tous des fens comprimés
par ce tte aétion.
Boules. Je dois citer ces formes finguüères*
que prennent les g ranits, les grès .& certaines parties
de couches c a l c a i r e s e n attendant que j'ex-
pofe en détail toutes les circonfiances qui préfixen
t à ces phénomènes, aux G articles Granit , rès & Couches.calcaires. Je me contenterai
de dire ic i que certains maflifs de granit fe
divifent à la furface de la terre en t ra p é zo id e s, 8c
que les parties faillantes.de ces tra p é zo id e s , ex-
pofées aux alternatives de l'humid«té & de la fé-
ch e re f fe , deviennent friables dans les parties fail-
lantes qui fe détachent du noyau occupant le cent
r e , lequel prend la forme de boules , la plupart
du tems bien arrondies. J’ajouterai en même tems
qu'il en eft de même des grès ou pierres de fable 8c des couches c a lc a ire s , qui prennent d’ abord
des formes de cubes ou de tra p è z e s , lefquels fervent
également d'élémens aux boules qui réfuîtent
de la friabilité qu'acquièrent les angles folides ,
expofées aux intempéries de l’atmofphère. J’ invite
les obfervateurs à fuivre ces nuances d 'e ffe ts , qui
méritent les plus grandes attentions de leur part.
T3 0 U L E V E R S EM EN S . Parmi les événemens
confiâtes par les monumens de tou te efpèce qu'on
trou ve à la furface du G lo b e , on ne remarque
rien qui tienne à des bouleverfemens 8c à-des
défordres intérieurs qu'on a fuppofés avoir eu
lieu dans plufiëurs théories de la terre. Si nous
parcourons toutes ces parties du G lo b e , nous
verrons combien ces fuppofitions étoient peu fondées.
La régularité des dépôts foufmarins &-de ces
couches horizontales qui compoferit une grande
partie de.nos continens, la folidité 8c l'uniformité
des bafes fur lefquelles ces dépôts font é tab lis , ne
permettent pas d’ admettre aucun : bouleverfement
dans l’intérieur du G lo b e , non plus qu’ à fa fur-
face.
. La forme régulière des continens eft une preuve
qu'ils n’ oôt point éprou vé de bouleverfemens. Qu 'on
examine la forme de l ’E u ro p e , de l 'A f ie , de l 'A frique
& de l’ Amé rique , on ne trouvera dans leurs
contours que des côtes modifiées par des g o lfe s ,
des dé tro its , des mers intérieures 5 dans les centre
s on trouve lune continuité 8c une folidité
qui ne donnent aucune idée de fracture }.& fi l'on
y - v o it des éboulemcns,-ils ne font que fuperfi-
c ie ls , & n'ont agi que fur la cromte.de certaines
parties de ces con tin en s, 8c non;à une certaine
profondeur. 11 en eft de même des cavernes , qui
ne nuifent en aucune forte à la folid ité & à la continuité
des continens, & qui d’ailleurs font des
vides dont les caufes vifibles & appréciables nous
prouvent que tout a é té rempli par des matériaux
en’evés fuccefiîvement. .
Les eaux circulantes à la furface de ces co n t in
en s , en creufant les v a llé e s , n 'ont point nui à
la continuité du terrain qu'on remarque partout
fur les croupes comme dans lé fond des vallées ,
& h mer Gafpienne n'eft-que le réceptac le nécef-
faire où Teau..des fleuves qui s’y je t t e n t , a dû. lé
raffembler, fans qu’ on foit o b lig é d’ admettre un
grand enfoncement : la M édite rranée elle-même
n'eft que la fuite de plufieurs vallées donc les
bords on t é té élargis. Enfin, les lacs ne fout point
(formés par des enfoncemens , mais font la fuite
des anciennes vallées qu'ont approfondies les
fleuves qui les traverient. ( Voye^ L a c s . )
D e même, fi l’on fuit les baflins des rivières ,
on y trouve une diftribution fort régulière dans
les can au x, fuivant les pentes qui font plus ou
moins rapides : les pentes générales en fon t fo r t
régulières 8c adoucies.
Il n'y a ni crevaffes ni fraétures, 8c les pentes
plus ou moins rapides dépendent du paffage d'un
maflîf à un autre : on retrouve partout les produits
des opérations fucc eftive s, arrangés & difpofés
régulièrement & lucceflivement comme ils ont dû
l’ê t r e , 8c point de bài leverfement dans chacun de
ces maflifs ni dans la ligne de leurs limites.
A u moyen.de c e la , il n’ y a donc point lieu à
aucun bouleverfement : ceux qui en admettent ou
qui en ont beloin ne peuvent en cite r des preu v
e s , 8c font démentis par’ toutes les obfeivacions
qu’on a faites jufqu'à p ré fen t , 8c par celles qu'on
: fera dans la fuite.
Dans les continens on ne trouve aucun enfoncement
confidérable , aucune crevaffe ou interruption
de pentes qui abforbe les, eaux : c'eft en con séquence
de ce tte régularité des pen te s , q u ’on ne
rencontre ni plaine ni vallons fitués dans l’in té rieur
des terres qui Soient abaifles ju fqu ’au niveau
'de la .mer, & x ju i recueillent les eaux courantes
deftinées à ce t égou t général. Nous verrons que
les lacs, mêmes ne dérangent pas la marche dé
ce tribut des continens pou r les mers. ( Voyez
Lacs. )
La régularité de la furface des continens eft une
preuve qu'ils n'ont pas éprouvé ces bouleverfemens
dont on a tant parlé , fans pouvoir en afligner les
califes ni les circonfcrire. Leur infpeétion nous
démontre que tous ces maflifs qu'on y v o i t , font
des tous continu s, quoique formés de pièces hétérogènes
& en divers tems, & que ces tous n’ o f frent
ni fractures ni grands eboulemens : il règne
au contraire une continuité frappante dans route-
leur étendue. Les bàfes des montagnes font partie
des mêmes m a lles, q u i , depuis le fommer jufqu’au
| fond des v a llé e s , ont été coupées dans les mêmes
maflifs régulièrement fuivis , 8c il n’y a nulle parc
’ la moindre apparence des décombres d'une croû te
fracafîee.
Mais quoique la furface de la terre n'ait pas é té
b o u le v e r lë e , elle a fubi de grands changemens &
des altérations çonfidérables. Les corps marins:
que renferment les couches font une preu ve de
grands déplacemens. Les plain es, les v a llé e s , les
montagnes nous annoncent une autre fuite de d émolitions
& de deftru&ions, dont les agens font
connus. Ainfi rien ne nous donne l ’idée de boule-
ve/jêmens. C 'eft ainll qu'il faut favoir circonfcrire