
4» 6 C H I
.feptentrionale de Tai-Oan. Elle a fes communications,
avec le grand Océan, par les canaux qui
jféparent les île s , 8c dont le principal eft entre
.Formofe 8c les plus méridionales des Lieu-Kieu.
La troifîème mer, en defcendant du nord au
fud le long de la côte orientale de l’A f ie , eft la
mer de Chine. Elle eft bornée, au nord, par l’île
Formoi'e j à l’occident, par les côtes occidentales
de la Chine, les côtes de Cambaie 8c celles de la
prefqu’île de Malaie j au midi, par les îles de
Banka 8c Billiton j à l’ orient, par l’île de Bornéo
& 1’ archipel de Saint-Lazare (le s Philippines).
Cette mer communique, avec le grand Océan
équinoxial, par les canaux, les paffages fans nomb
r e , les détroits que forment les îles qui la limitent
à l’orient & au midi} elle comprend d’ailleurs
, dans fa partie occidentale , le golfe de Siam
& celui de Tonkin.
En Portant de la mer de Chine, ce grand canal
que nous avons fuivi fur une direction nord-eft 8c
fud-oueft, depuis le 63 e. parallèle nord jufqu’au
fud de l’équateur , fous les noms de mer de Tartane
, enfui te de mer de Corée , puis enfin de mer
de Chine, change cette direétion fous le 4e. parallèle
auftral, 8c fe porte dans l’eft par un retour
d’équerre , 8c cette branche orientale fe fubdivife
en trois petites mers intérieures de la même ef-
pèce que les précédentes.
La première eft bornée, du côté de l’oueft, par
les îles Banka 8c Billiton, qui terminent, au fud,
la mer de Chine ; du côté de i’eft, par la partie
méridionale de l’ile Célèbes', 8c par d’autres îles
qui forment une chaîne entre Célèbes 8c Flores ;
au nord, fur la plus grande partie de fa longueur,
par la côte méridionale de Bornéo. On pourroit la
nommer mer des détroits, car elle en préfente un
grand nombre ; mais elle fera mieux défignée par
la dénomination de mer de Bornéo. Elle communique
, du côté de l’oueft, avec la mer de la
Chine par le détroit de Banka, par celui d’entre
Banka 8fc Billiton , 8c par le grand paffage qui
s’ouvre, fur une largeur d’environ trente-cinq
lieues , entre Billiton 8c Bornéo. ( Voyt[ Fleu-
rieu, Obfervations fur la divifion hydrographique du
Globe. )
A rts. Parmi les arts cultivés par les Chinois,
celui de la papeterie eft le plus remarquable. Nous
préparons depuis long-tems un travail fur ce fujet.
Rhabillage des papiers , ou fabrication des papiers
féconds avec À‘anciennes pâtes.
À l’extrémité d’un des faubourgs de Pékin, on
trouve un village fort long, uniquement habité par
des ouvriers qqi ne s’occupent que du rhabillage
des vieux papiers, qu’ils ont l’art de nétoyer, &
d’ en former de nouveaux papiers. Chacune de
leurs maifons eft ceinte de murailles bien blanchies
à la chaux. C ’eft là qu’ils raflemblent des
monceaux énormes de vieux papiers de toute
c r i 1
efpèce. Peu leur importe qu’ils foieht chargés de
colle, d’encre ,• de couleurs ou de toutes autres
faletés quelconques. Après avoir fait le triage des
papiers fins 8c d'une pâte moyenne ou groflière,
ils rempliffent de chaque forte des paniers plats
qu’ils portent près de l’eau, 8c , les diftribuant fur
un plan incliné garni de pavés, ils les arrofent 8c
les lavent en les maniant 8c les pétrifiant avec les
mains ; enfin, ils les foulent aux pieds jufqu’ à c ô
que toutes les faletés aient été dégagées. Lorfqu a
la fuite de ces diverfes manipulations ces vieux
papiers ne préfentent plus qu’une maffe de pâte
informe, ils la font cuire de nouveau, la battent
jufqu’à ce qu’elle foit réduite fous forme de pâte
liquide 8c femblable parfaitement à celle dont les
papiers ont été formés primitivement. C ’eft avec
cette pâte fecondaire qu’ ils fabriquent de nouveaux
papiers , fuivant la méthode que nous ferons
connoïtre par la fuite lorfque nous décrirons l’Art
de la papeterie de la Chine. Nous ferons voir que
cette étoffe eft de nature à fe prêter à toutes les
manipulations du rhabillage, qui font une partie
des procédés delà première fabrication. Ainü c’eft:
fuivanc ces vues qu’ils appliquent les feuilles du
nouveau papier, encore humides 8c au fortir de la
cuv e, fur les murs blanchis de leur enclos, où
l’aélion du foleil les fèche en peu de tems j ils les
en détachent pour lo rs , 8c les raflemblent pour
leur donner les derniers apprêts qui les rendent
propres à un grand nombre des ufages auxquels
fervent les papiers de première formation. Je le
répète : la matière dont font fabriqués ces premiers
papiers , 8c qu’ on tire du bambou ou de l’écorce
intérieure des arbres , eft de nature à réfifter, jufqu’à
un certain point, aux manipulations de la
fabrication 8c aux ufages différens qu’on fait de
ces papiers, de manière qu’on peut les rhabiller
plufieurs fois. Mais les féconds papiers, quoique
traités avec la plus grande attention 8c intelligence
, font toujours d’une qualité inférieure à
celle des premiers. Il en eft de même des papiers
de troifième fabrication par rapport aux féconds.
En général, cette belle pâte eft toujours fufeep-
tible de former une étoffe d’ un certain ufage,
avec des procédés très-faciles à exécuter. Avec la
pâte du papier d’Europe on parvient bien à rhabiller
un papier fecondaire , mais les manipulations
en font plus longues 8c d’un fuccès plus difficile
à obtenir.
CH IN O N , ville du département d’Indre 8c
Lo ire , chef-lieu d’arrondiüement 8c de canton.
Cette v ille , de la Touraine, eft agréablement
fituée fur la rive droite de la Vienne. Son commerce
8c les productions de fon territoire confident.
en. grains, vins rouges 8c blancs, pois ,
fèves , miel, noix , anjs, coriandre , gomme ,
fruits fe c s , laine , chanvre , toiles, fui fs > huile
de noix , de chenevis 8c de lin j cuirs 8c peaux de
toutes fortes. Les environs de Chinon 8c les coteaux
de
C H O
de la Loire, près de cette v ille , fourniffent de grandes
récoltes de falpêtre. L’expofition eft très-favorable
à la formation de ce fel dans les étables ou
autres lieux habités par les animaux. La récolte
de ce fel eft la bafe d’ un commerce affez confi-
dérable.
Chinon (Forêt d e ) , département d’ Indre 8c
L o ire , arrondiflèment de Chinon, à une lieue
trois quarts de cette ville. Elle a cina mijle quatre
cents toifes de long, fur trois mille deux cent
vingt toifes de large,
CHINY (Forêt d e ) , département des Forêts,
arrondiffement de Neufchâteau, au nord 8c à l’eft
de Chiny. Elle a du nord au fud une lieue 8c demie,
8c de l ’eft à l'oueft quatre lieues,
CHIRENS, bourg du département de la Tour-
du-Pin, à une lieue 8c demie nord-oueft de Voiron.
Il y a une fabrique de tuiles creufes 8c à crochets,
une autre de briques, enfin plufieurs fours à ,
chaux.
CHISSERI A T, village du département du Jurât,
Arrondiffement de Lons-le-Saunier. On y récolte
beaucoup de maïs qui y mûrit bien, 8c qui forme
en cet état une nourriture fort faine pour les ha-
bitans. Les feuilles de cette plante, données aux
vaches, leur procurent un lait très-falubre.
CH IV A S SO , ville du département de la Doire.
Cette v ille, voifine du Pô , eft fi avantageufement
fituée, qu’elle eft la cle f du pays qui renferme
Turin, leConavez, le V erceillois, le Mont-Ferrat
& la Lombardie. On y fait commerce de grains,
8c on y fabrique des étoffes de laine.
CHIZE , bourg du département des Deux-
Sèvres , arrondiffement de Melle, fur la Boutonne.
Il y a une belle forêt qui facilite aux habitans le
commerce de bois , du charbon, des fabeks , des
pelles, 8c c,. Près de là on trouve des mines de fer
très-abondantes, d’une fubftance très-fine, 8c dont
l’emploi s’étend, à vingt lieues à la ronde.
Chize (Forêt d e ) , département des Deux-
Sèvresarrondiffement de Melle. Elle a. quatre
mille toifes de long, fur trois mille toifes de large.
CHOISYSUR-3EINE, village du département
de la Seine , à une lieue un quart de Villeneuve-
Saint - G e orges -O n trouve dans Çfioify, après les
démolitions, plufieurs maifons particulières. L’àir
y eft pur ; le bord de la Seine y eft très-agréable.
Le lit de cette rivière y offre plufieurs ferpente-
mens, 8cc.
CH O L E T , ville du département de Maine &
Loire, arrondiffement de Beaupréau, fur la côte
Géographie-F hyjique. Tome U f
C I B 4l7
près de la Moine, à deux lieues un quart nord-eft:
de Mortagne. Cholet eft recommandable par fes
manufactures de mouchoirs 8c par fes fabriques
de roiles, dont le débit eft cor fidérable. On y fait
auffi grand commerce de beftiaux.
C holet ( Forêt de ) , département de Maine
8c Loire, arrondiffement de Beaupréau, à une.
demi-lieue nord-oueft de Cholet. Elle a du nord-
oueft au fud-eft quatorze cents toifes de long, 8c
du fud-oueft au nord-eft'onze cents toifes de large.
Elle tient d’ailleurs, à l’oueft, au bois de Mortagne.
CHOLEY ( Forêt d e ) , département du Doubs,
arrondiffement de Baume, à deux lieues trois quarts
fud-eft de Befançon. Elle a deux mille toifes d®>
long , fur quinze cents toifes de large.
CH O V IL L Y , village du département de la
Marne, arrondiffement 8c canton d'Epernay , fur
la Sommefoude, 8c à une lieue d’Epernay. On y
récolte 8c on y fait commerce d’excellens Vins
blancs.
CHOUSSY ( Forêt de ) département de L o ir
8c C h e r , canton de Saint-Aignan. Elle a deux
mille huit cents toifes de long, fur dix-huit cents
toifes de large.
: CHUR-TRIERICHER ( Forêt de ) , départes
ment de la Sarre , arrondiffement de Birkenfeld.
Elle eft bornée au nord par celle d’Hohe > elle a
du nord-eft au fud-oueft trois lieues trois quarts
de longueur, fur trois lieues de largeur.
CHU ZE LAN , village du département du Gard,
arrondiffement d’ Uzè s , 8c à deux lieues trois quarts
du. Pont-Sàiiit-Efprit. On récolte dans ce village,
des vins rouges qui font eftimés.
CHYPRE eft une des plus grandes îles de l ï
Méditerranée, fur la côte de l’Afie, ayant la Na-'
tolie au nord & la Syrie à l’orient.
Sa fertilité naturelle, fes produètions en vins
8c, fes mines l’ont rendue fi conlidérable parmi les
Grecs, qu'ils, lui avoient donné Le nom de Fortunée.
Maintenant elle a çonfervé encore partie décès
avantages, quoique fous la domination des
Turcs. Ses vins, font délicieux , 8c fervent aux
defferts dans les bonnes tables. On en tire beaucoup
de bons cuirs marroquinés. Nîcofie en eft la’
capitale.
CJB1TS , village du département des Baffes-
Pyrénées , arrondiffement de Mauléon, près de
la Bld onze. Au nord de Cibits il y a des matières
argileufes d e l’efpèce du fehifte mol. Près 8c au fu i
de ce même village il y a des couches de pierres
calcaires : .ce font des lies marneux. On y remarqué