
BRUXELLES ( Canal de ) , département de la
Dyle. Il commence dans la ville de Bruxelles/, &
fe dirige au nord , paffe à-Touef! de Vilvorden ,
retourne air- nord-notd-oueft, puis au nord > paflfe
â Eoueft-du- village dè Blæfvelt, à l'eft de; Vil!e-
broeik , &■ fe- rend:dans les- eaux de la Nethe, de
la Dyle &■ de la Senne réunies au fud'de Boom. Il
a de long fix lie u e s -d em ie du fud au nord.
BRUYERE S , village du département dè l’A in ,
Canton de Père-cn-Tar dènois, à trois'lieues deux-
tiers dè Château-Thierry. Il y a-une fontaine d’eau
minérale’ferrugtn'eufe'.
B r u y è r e s , ville du département des Vofges,
arrondiflement d’Épinal, & à-cinq lieues nord:eft
de cette ville. Bruyères eft le centre d’un commerce'
afiez: confidérablé. C ’ eft la que les;coquetiers
des montagnes vont débiter leurs denrées :
beaucoup.de ceux dès' départemens de la Mëur-
rhe, de la Mofelle , de la Meufe, du Haut & Bas-
Rhin y font leurs approviftonnemens. Ce’ commerce
confifte principalement en beurre, oeufs-,
fromages*, beft:iaux, fil & toiles , dont la plus
grande partie fe confomme dans le département
du Doubs.
C ’eft" près dè cette' ville intéreflante1 que fe fait
la pêche des huîtres qui renferment les perles-, &
qui fe trouvent dans Ja-Vologne.
Briuyères. Leurs incendies au pays de Galles.
Les1 bruyères , fougères & ajoncs qui couvrent les
montagnes, & qui entourent de tous c ô t é s la
vallée de Llangollen, ont pris feu dans le mois
d’août d e l ’année 1S00, & les flammes fe font
portées, en diverfes- directions, à-des diftances
effrayantes,. & jufqu’ à huit ou dix milles. En plein
jour on voyoit la fumée’ s’élever en vaftes tourbillons
, & à Une hauteur prodigieufe, en forte
que touce la contrée étoit comme enveloppée dans
une efpèce- de brouillard qui déroboît à la vue
tous les objets éloignés. Quand la nuit commençait
ce fpeélacle' étoit encore plus frappant &
plus terrible. Ceux qui fe trouvoient placés-vers
le milieu des montagnesdécouvroient une circonférence
d’environ vingt milles, d’où , comme
d'un immenfe volcan s^élevoient des flammes
dévorantes , qui mal heure ufement atteignirent
plusieurs champs de blé. On a fait , fur cet
a ccid entp lnfîeu rs conjectures. Quelques per-
fonnes ont penfé qu’il a été occaltonné par la
foudre ; d’autres; ont cru qu’il provenoit die la
combuftion des bruyères ,• qui- précède ordinairement
l’écobuage de-certains terrains» Quelle qu’ait
été.la caufe de ce terrible incendie, 4 raifon de la
defficéafion de routes les plantes qut eut lieu quelques
femaines avant, il s eft répandu avec une
telle rapidité, que quelques bêtes à laine, fur-
prifes par les flammes , y ont péri. On a employé
d’abord' un grand nombre de bras à faire des tranj
chéespour arrêter ce fléau,j mais on n’a pas.eu un.
certain fuccès. L ’air,, tant à Shrewsbury qu’au»
environs., fut fortement imprégné pendant■ plu-
• fieurs jours, d’ une odeur, de tourbe brûlée qui fe
fit lentir toutes les fois que le vent fouftîoit des
parties, où régnoit l’incendie. Il n’eft pas Surprenant
que: le feu fe foit. communiqué aux. tourbes
| qui fe lont trouvées de flous les bruyères ; car nous
j citerons , dans plufieurs articles de~ ce Diétion-
; naire, des incendies de. tourbes qui ont eu.lieu ,
furtout après qu’elles ont été deflechées par des
i travaux qui les ont tirées dé defîous lës eaux des
marais où elles avoient été formées , &. féjourné'
| un' certain tems.
RUA ( I le d e ) , dans la Dalmatie, que Pline
j appelle Bubus. Cette île* jouit d’un climat très-
doux & d’ un bon air j elle a dix milles de- Ibn-
i gucur, & vingt-cinq de circuit. Comme-fa com-
pofition peut donner une idée de celle dès-envi--
| rons, j’ai cru qu’ il étoit utile de faire connoître
la nature des matériaux que les naturaliftes y ont
ré n contrés.
On trouve dans cette île une grande variété de-
marbres & de' pierres de taille molles. On y voit
d’abord du marbre commun1} d ur, feuilleté, &
reflemblant à celui d’ Iftria} puis un marbre rempli,
à faTurface , .dè corps marins ; mais celui qui y
domine,eft le marbre-lenticulaire, plus ou moins
dur. On rencontre en- même tems dans cette île1
| des lits de pierres calcaires molles , qui fe taillent
î aifément ; de la craie durcie-, & des groupes d’ un
f fparh connu des fculpteurs fous le nom à*albâtre
fleuri.
Des cailloux de toutes couleurs, d’une forme
irrégulière , anguleufe, aplatie & quelquefois par
grandes tables, font incorporés dans les marbres.
Il paroît que ces corps occupent les fentes qui ont
été produites , dans la fubftance du marbre, par
l’ effet de la deflîceation de la matière molle. Quelques
naturaliftes ont prétendu , fans aucun fondement,
que ces cailloux font des matériaux qui ont
appartenu à d’anciennes montagnes qui ont été
enfevelis dans la pâte du marbre avant qu’elle ait
pris une certaine confiftance & qu’çlle ait été infiltrée.
Ces cailloux, pris dans le marbre, font fou-
vent couverts d’une croûte d’ocre d’une demi-
ligne d épailTeur ; quelquefois ils font marqués de
taches de rouille. Ceux- qui fe trouvent dans la
craie ou dans, des fragmens de corps marins inégalement
pétrifiés, ont la figure ronde, en forme
de poire. Ces figures , au relie, font communes
aux cailloux de Bua avec d’autres pierres, de nature'différente,
qui fe trouvent aux mêmes lieux 5
ce qui pourroit donner lieu de penfer que ce qui
eft cailloux ou filex a reçu cet état par un travail
qui s’eft étendu fur une bafe, fuivanc la forme primitive
que cette bafe pouvoir avoir : ce qui rentrerez
dans l’opinion de l’abbé Bacbeley, qui a
pfouvé que la rorme de plufieurs fortes de filex
-étoit' due à celle des corps marins qui avoientété
filifiési_( Voye% les articles SILEX 0« CAILLOUX.)
Entre les objets remarquables de l’ ïle de Bua,
on doit diftiqguer une mine d’afphalte. La montagne
d’où fort cet afphalce eft compofée de cou- <
ches de pierres qui offrent un grand nombre de|
fentes. L’afphalte fort des intervalles des couches
comme.des fentes, avec cette différence que l’in -.
tervalle des couches ne donné que des gouttes |
prefqü’imperceptibles de bitume, au lieu que les (
-fentes fourniflent-des larmes plus confidérables.i
Ces larmes fortent & fe montrent au.dehorspen-j
dant les heures les plus chaudes du jour, & fu r - ;
tout quand les rayons du foleil donnent directe-;
nient fur les couches de marbre. C e t afphalte eftj
de la meilleure qualité, luifant comme le bitume
de Judée, noir, odorant, pur & tenace. Il fort
mollafle, & fe durcit en greffes.larmes après que:
le foleil eft couché. En rompant fur les lieux beaucoup
de ces gouttes, on trouve, dans prefque;
toutes, une cavité intérieure remplie d’une eau
très-limpide. La plus grande largeur de ces larmes
eft de deux pouces, & la largeur ordinaire d’ un
demi-pouce. Les crevaffes & les fentes du marbre^
d’où fuinte le bitume font à peine larges d’une
ligne, & fans la couleur noire .que l’ afphalte leur
imprime , on auroit de la peine a les diftinguer.
Lorfqu’o n b r ife des morceaux.de la. pierre .dure
calcaire du r o c h e r , on t ro u v e , dans les fra&ures
des taches d’ une poix luifante, qui ont quelquefois
communication a vec des fentes exté r ieu re s, mais
qui fouvent font concentrées dans l’intérieur. C e tte
^cîifpofition prouve que les amas de po ix o n t été
dépofés en même tems que la fubftance des cou c
h e s , par conféquent qu’ ils-flottoient au 'milieu
de l ’eau de la mer dans le bafïin de laquelle ces
couches fe formoient. Au refte , pour expliquer
tou s ces faits & beaucoup.d’ au tre s, il faut réunir
plufieurs autres obfervations qu’ on a eu lieu de
Taire dans d’autres p ro v in c e s , & furtout en Au-
v e r g u e , où les phénomènes fe préfentent plus en
grand & avec des cirçonftances infiniment inf-
• truéfives. ( Foyei Pu y s d e l a Po i x , A s -
l p h a l t e . )
BUC (Moptagne d e ) , département de la Drôme
,'à fix lieues deux-tiers-de Nions. Sa direction
eft de l’eft à l’oueft : elle a une lieue de long.
B u e , village du~département de Seine & O ife,
arrondiflement & canton fud.de Verfailles, dans
le parc, fur la Bièvre dite des Gobelins, à deux
tiers de lieue de Verfailles. Louis XIV y fit élever
un aqueduc, & l ’on détruifit pour cela la belle
maifon de l’Étoile, qui fervoit de retraite au duc
d ’Orléans.
BUG AILLE (Bois de la ) , du département de
Seine & O ife , arrondiflement de Mantes, canton
de Magny, dans l e . terroir de la commune
.d-A.nfeo.urt, .à -une lieue trois quarts fud d?
Magny.
BUCH 0« CH A P T A L A T DE BUCH : c’eft
une petite contrée du ci - devant Bourdelois en
Guienne. Elle eft fi tuée fur les côtes du golfe de
Gafcogne. Elle paroît avoir, quatorze lieues de
longueur, fur dix de largeur. C ’eft un pays fablo-
neux, & .qui eft rempli de dunes fort élevées.
Prefque tous les habitans font, ou pêcheurs, ou
gens de mer. On y fait un grand commerce de
bray, de r éf ine. de goudron que -fournifient les
forêts de fapins. Le bourg de Tête-de- Buch étoit
le chef-lieu de ce petit pays, lequel fait partie
aujourd’hui du département de la .Gironle. C ’eft
là que nous expoferons ce qui a pour objet les
productions du fol & l’ induftrie des habitans de
Buch.
BUCH A N , contrée de l ’Ecofle méridionale,
bornée, au nord & à l’orient, pair la mer 5 au fud,
par le comté de Marr, & au couchant par : celui
de Murray. Elle.a dix lieues de long, fur dix de
large. Elle fournit des. laines très-fines, de l’ambre
jaune qu’ on pêche fur les côtes dans l’intérieur
des terres, on y trouve beaucoup d’agates.
BUCHARIE, grand pays d’Àfie, dans l'a Tar-
tarie.:Elle-eft.bornée, au fiord , par le pays des
Calmoucks, par la petite Bueharie à l'e f t , & p^r
les États de la Perfe & du Mogol au fud. C-’eft Ja
partie la plus peuplée & la mieux cultivée de Ja
Grande-Tartarie : aufli eft-elle très-fertile & abondante
en.récoltes. Les habitans font nommés Tartans
Usbecks par les Berfans,& .les Mogols. La
petite Buchane eft à 1,’orient des montagnes du
royaume« de Cachemire.
La Bucharie eft un pays fort, agréable, fertile çn
fruits, en légumes.& en. grains. 11 y a de beaux
pâturages & de. grandes forêts.
' BU.CHY,. bourg du département de la Seine-
Inférieure, à cinq.lieues de Rouen. Il y a un
. atelier- d’évaporation de falpêtre.
B U D E , . grande.&. forte ville de la Bajffe-Hon.-
g r ie , fur le Danube. La fituation en eft agréable,
& le terrain des environs eft fertile en vins excellons.
Il y a, des fources d’eaux chaudes, où l’on
peut faire cuire des oeufs en peu de tems, quoiqu’on
y voie nager des poifîons qui y vivent.
BUDOMEL (Pays d e ) , contrée d’Afrique,
furTa côte .de Sénégal:.La chaleur y eft fi grande,
qu'il n’y croît ni froment, ni riz,ni.aucune efpèce
de.grains. La vigne n’ y vient pas plus heureusement.
Les pluies n’y tombent que dans l ’efpace de
trois mois dans toute l’année , encore en petite
quantité ; mais on y recueille dû-millet, des fèves
à des noifettes. Les habitans plantent au mois de