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de pyramide. Le trafs n’eft pas i c i , comme à A it-
d e rn a c k , une cendre vo lcan iqu e, mais un com-
pofé de grains mi-fphériques & rougeâtres d’arg
i le , tels quelles dé crit M .E r fc k e dans Ion Voyage
en Saxe 3 pages 322 & 464.
Brieg , bourg du H aut-Valais, dio cèfe de S ion ,
■ fitué fur la rive gauche du Rhône. C e lieu eft remarquable
furtout par fes eaux thermales.
B R 1E L 3 village du département de l'A u b e ,
arrondiffement & canton de Bar-fur-Seine, à deux
lieues & demie de Bar. Les environs de c e village
fourniffent une terre a rg ileu fe , qui eft d’ une excellente
qualité pour les creufe.ts à verrerie & les
gazettes à porcelaine. C e village eft près de la
grande route de T ro y e s à Bar-iur-Aube 5 ce qui
en facilite les tranfports.
B R IE N N E -L E -C H A T E A U , gros bourg du
département de l’Au be 3 avec un château fur une
hauteur fituée au milieu d’ une plaine formée par
ce tte riviè re. C ’eft dans la même plaine que fe
t ro u v e Brienne-la-Vie lle , à mille pas du b o u rg ,
où il y a plufieurs fabriques dont nous ne donnerons
pas le détail. Nous croyons devoir nous o c cuper
de la defçription du travail intéreffant de
l’ Aube dans ce tte grande p la in e, où le r a le n t it
fetnent des eaux de ce tte rivière a déterminé les
dépôts confïdérables des graviers én^pierres plates
qu’elle entraînoit des parties d e fon cours au deffus
deBar-fur-Aube, en vertu d’ une plus grande p ente.
On ne peut obferver avec trop d’attention les
dépôts d'un e'rivière dans un département auquel
elle a donné fon nom : ce travail me paroît devoir
fig u r e r , avec intérêt , à cô té de ceux de la Seine
& de la Marne dans leurs vallées refpeétives.
La plaine de Brienne commence au deffus de
T r a n e , & s ’arrondit au deffus de Jouvanzé. D e là
elle p ré fen te , jufqu’ aux^environs d’Amance & de
l’E ta p e , les limites des dépôts de la r iv iè re & de
fon ofcilîation par les graviers plats qui s’y trou v
en t. C e s mêmes graviers plats un peu ufés , accumulés
par la riviè re d’A u b e , fe trouvent le long
de fes bords depuis Dienville jufqu’ au moulin de
Brienne & de Baffe-Fontaine, fur la butte du ch â teau
, entre le château & S a in t-Lég e r, entre Saint-
L é g e r & Lefmont. Enfuite ces mêmes dépôts
font difperfés dans une plaine baffe & à une fort
grande p ro fon d eu r , fur une étendue confidéra-
b l e , depuis Trane jufqu’au P e t it -M e fn il, Chàu-
mefpiJ, la Ro th ière , le bois de l’A jo u , Morvil-
lie r s , M ézières ,'R ofna y ,<Ch âlette, & l’ intervalle
o c cu p é par Brieiine-îa-Vielle.
IL p a ro ît , d ’après l’examen des dépôts de ces
graviers , que l ’Aube a o fc ilié dans ce tte grande
plaine depuis Morvilliers jufqu’ à l’E ta p e , puifque
l ’eau courante a applarii le terrain dans toute ce tte
é t e n d u e , l’ a creufé de m êm e, & enfin y a formé
«es dépôts immenfes & profonds dont nous venons .
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d'indiquer les limites d’ une manière nette & pré-
cife.
La riviè re qui a formé ces dépôts eft encaiffée
maintenant, depuis Dienville jufqu’à L e fm o n t3
dans des couches d'argile de différentes fortes 8c
■ de différente nature , furmontées dé lits irrégu-
lfèps'de graviers amenés & d é p o fé s , comme nous
'Pavons déjà d i t , par les eaux torrentielles de la
-même rivière. *
En continuant l’examen de ce tte même plaine ,
on y trouve des tombelles àlongées dans le fens
de la direétion des eaux courantes-:.ce font des
Îles terreftres,femblablés à celles qu’on rencontre
affez fojiyen t dans; les; .anciennes vallées des rivières.
Elles font compofées en p a rtie des couches
de l’ ancien f ô l , & en partie des dépôts torren^-
ci-els : c ’ eft à ce niveau que cou roi t la rivière lorf-
qu’elle dép o lo it les graviers plats qui couvrent ces
b u tte s , & en particulier celle du château.
La butte du château de Brienne eft compofée
d’argile qui fait effervefcence avec les acides, mais
qui ne s’y diffout q u ’au tiers. La partie fuperfi-
cielle de la même butte eft cou ve rte de plufieurs
lits de graviers plats ca lcaires, amenés.par l’A u b e
des parties fupérieures de fa v a llé e , où fe. trouvent
les bancs de pierres qui ont fourni les premiers
matériaux des graviers p ïâ ts , & qui font
réfidans à quelques lieues au deffus de Bar-fur-
A u b e j car à Brienne le fol, naturel eft argileux,
comme nous l’avons d i t , 8c il n’ y a pas de couches
dè pierres plates. Il en eft de même des autres tom-
belles. ( Voye^ C h a l e t t e . )
Je dois ajourer à tous les détails qui précèd ent,
qu’ à commencer à la butte du château de Brienne
&. à fuivre çe t objet jufqu’ à Le fm on t, on rencontre
une longue île affez é le v é e , & fituée entre la
vallée aéïuelie de l’A u b e & la large'plaine où font
difperfés les graviers plats ca lca ire s , laquelle île a
d ’ailleurs pour limites latérales les villages d ’E -
pagne & de P ré c y -S a in t -M a r t in d’ un c ô t é , &
Saint-Léger-fous Brienne de l’autre. Je renvoie à
la planche de T ro y e s , N ° . 80 de la Ca rte de France,
où l’on pourra obferver toutes les notes topographiques
mtércffantes qui font renfermées dans ce t
article.
Brienne-l à -Vjelle , village du département
de l ’A u b e , canton dè Brienne-le-Çh âteau , . près
de l’A u b e , dans une plaine large & unie que ce tte
riviè re a formée de fes d é p ô ts ,- tous compofés de
graviers plats calcaires un peu polis par les .tranfports
de l’eau courante.
B R IEN Z ( Lac d e ) . C e lac , fitué dans le bailliag
e d’ In terla ih en , au canton de Berne en Suiffe ,
a environ une lieue de la rg eu r , fur trois lieues de
longueur. C ’ eft dans ce tte dernière dimenfion que
la rivière d’A r e , qui, vient du V a l-H a fe l, le tra-
v e r fe . On ne peut douter que la forme alongée
du baflin de ce la c , en ce fen s , ne foit due à l’an*
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cienne vallé e de ce tte r iv iè r e , q u i , en fortant du •
la c , parcourt paifiblement tout le pays d’ in ter - !■
la ch en , & fait fa communication avec. le lac de
Th oun .
Il paroît que le lac de Brienç a é té digue par la
riviè re de Gitlanden , laquelle fort des glaciers de
Lauterbrunen, 8c fe réunit à l’ Are au milieu des
dépôts qu’ elle a formés ; car ce tte riviè re torren tie
lle ch arrie , dans les fréquens a c c è s , des débris
des montagnes, que les eaux de la fonte des neiges
& des glaces en détachent. Il n’eft donc pas éton nant
qu’ elle ait accumulé, dans l’intervalle des lacs
deBrienç & d e T h o ù n , les matériaux qui ont formé
la digue & le pays d’ Interlachen en ôbftruant le
cours de l’ A re , & foutenü fes eaux dans iè lac..
Le lac de Brien^hautes que celles q uefi t ceenigtonuernét dlee mlaco ndtaeg Tnehso pulnu s 5 craebpleen qduaen tc eflal ep droe fcoen ddeerunri enr ’leaftc , pcaasr osunf fni ec lo’enfftiidmée
cqouree duen etr opirso fcoenndt ecuinr qturèasn-téet otoninfaens t3e cfei oqnu il ae fct oemnpeaaurex
avec l’épaiffeur d’une digue qui foutient les à cette hauteur, & qui ne peut être que le rréefnut-iletallte ds.e Cmeatttéer ciaounxf irdaépraptoiortné sd ep alar floersm eaatuioxn tdoers
ddoignuneesr duense liadcése &vr adiee 8lec ufrr apprpoafnotned deeu rl ap meuaftf en oduess rmanattieèsr.es déplacées par les tranfports des eaux couLe
lac de Brien1 eft très-poiffonneux. On y fait
des pêches abondantes, furtout d’ une efpèce de
poiffon tiès-délicat , & qui lui eft particulière. On
en diftingue de deux fortes : ceux qu’ on pêche au
mois de mai font plus gros, que ceux qu on prend
au mois d’août. C e lac fournit au01 de très-grandes
truires.
Je me rélume pour préfenter toutes, les circonf-
tances qui ont contribué à la formation du lac de
jBrien^. Le baflin du lac eft litué dans la vallée de
l’ A r e , qui é fo it c re u fé e .& ap profondie, comme
elle l’eft à peu près, avant que la riviè re latérale de
Gitlanden accumulât, les matériaux , q u i , en arrêtant
le cours, des eaux de l’A r e , les ont fouLvée si
au point où elles fe trouvent dans le lac , & , à la
fu it e , toure la plaine d’ Interlachen s ’eft trouvée
com b lé e , & fe comble tous les jours par le même
travail'des eaux torrentielles.
J’ajouterai ic i que l’ Are p a ro ît, au deffus du
lac de Brienr, avoir comblé de même une partie
de fon baflin, & que les dépôts fe font étendus
confidérablement dans la vallée d’Hafly ou de
Maizingen ; C ’eft dans ces vallées que les eaux de
l’ A re font chargées de tousJes matériaux qu elles,
entraînent des glaciers qui leur donnent naiiïance
& qu’elles dépofent tant de débris des montagnes
qu’elles détachent dans leurs accès to r rentiels.
BR IEU X (Sa in t-) , ville confidérable de France,
dans la Haute - B retagne', département d.’ ille &
Vilaine , à une demi-lieue de la m e r , avec un bon
havre. Elle eft fichée dans un terrain fe r tile en blé
& en fruits. Il s’ y ,fait un trafic affez confidérable
en fil à coudre & blanc.-
B R IE Y , v ille -du département de la M o fe lle ,
fur le V a g o t , à cinq lieues nord-oueft de M e tz . 1 Briey eft dans une gorge formée par plufieurs co l-
! lines. On la divife en ville haute & baffe } mais ni
l’une ni l ’autre fituation n’eft agréable. L'a ville
haute , remplie de glaces l’ h iv e r , eft d’ un accès
difficile à caufe du cours des eaux d ’une fou rce
■ abondante qui barre la r o u t e , & qu’on n'a pu détourner.
Il y a dans Briey une papeterie , deux
fabriques de draperies &c d ’étoffes pour les troupes
; des tifferanderies, où l’ on fabrique de la
toile , des mouchoirs de poche & des fichus à
l ’ufage du pays.
BRIG A N C O N N E T ( C ap d e ) , du département
du V a r , canton d’H iè re s , au fud oueft de I’île de
Porquerolles , à une lieue & demie du grand Lan-
gou ftie r , entre la place d’armes & le F o y .
B R IG N A IS , bourg du département du R h ô n e ,
arrondiflement de L y o n , canton de Saint-Gcurf-
® la v a l, iur la C a r o n , à deux lieues & demie de
Lyon. Le climat de ce pays eft chaud & très-fertile
en vin. L’extrémité de la paroiffe du cô té du nord
offre des veftiges d’ anciens aque.ducs bâtis par les
; Romains. 11 s’ y fait commerce de beftiaux.
B R IG N EU IL ( Forêt d e ) , département de la
Charente , canton de Chabanois.. Elle a d e u x
mille toifes de long , fur d o u ze cents toifes de
large. .
B R IG N O L E S , ville du département du V a r ,
chef-lieu d’arrondiffement & de canton, dans une
| fituation a g ré ab le , entre, des montagnes où cou le
| la G alamie-Cafamie. Cette ville eft affez grande
i ouverte : elle eft fituée dans une contrée déli-
I c ieu fe : l’ air qu’on y r e fp ir e , a- tou jo u r s .ét-é très-
vanté. Brignol# eft aufti renommé pour fes huiles
d’o liv e s , fes oranges & autres excellent f ru it s ,
^principalement pour fes pruneaux. Le commerce
* de.fon induftrie eft infiniment plus.étendu 3 car il
y a qua rante-deu x tanneries, fept fabriques de.
: fa v o n , deux filatures de foie , plufieurs fabriques
de groftes draperies, deux fabriques de c i r e , deux
dè co lle - fo r te , fept d’ e a u -d e - v ie , plufieurs d’ amidon
, de poterie & de faïencerie.
La montagne.de Lande rac, près de B ri gnôles,
■ contient un jafpe fond brun -rou g e, entre-mêlé
de taches blanches & n o ire s , dont on a fait des
cheminées.
BRTGNON ( Port de ) , dans le département du
F in ifte r re , à trois lieues fud-oueft de Quimperlé.
Il a à Teft le port de Boulguen.