
•fentent un fol en plaine, qui eft fut tout inférieur,
dans bien des circonftances, à la têie des caps tër-
reftres qui fe trouvent dominer ces terrains. La
plupart du te fris le fol de ces becs} ou appartient à
l'ancienne organifation du pays & a été abaifle nu
niveau où nous le voyons par le cours de quelques
unes des rivières principales qui bordent
actuellement un c ôté du bec, & qui ont abandonné
le pied du cap ou promontoire terreftre , ou par
les deux rivières en même tems.
Je puis c ite r , par exemple, trois fortes de becs
fort alongés, & qui font dominés par des caps
terreftres : tels font les trois becs qui fe trouvent
entre la Charente & la rivière de l'autre côté du
plateau d'Angoulême : ce bec eft compofé de l’ancien
fo l, mais il eft couvert de cailloux roulés que
la Charente y a dépofés. Vers l'extrémité, le fécon
d é e eft entre la dernière rivière 8e la fécondé, 8e le troifïème entre la fécondé 8e la troifième :
ces becs font, dans le même é ta t, dominés par des
Caps au pied defquels la Charente a coulé avant
qu’elle ait parcouru la fuperficie des becs3 8e qu'elle
ait gagné les bords de fo vallée actuelle.
Il faut confidéier que ces becs ont la plupart des
formes de trapèzes, parce que la Charente, dans
laquelle ces deux rivières fe jettent, vient couper
le terrain avant leur jonCHon. Il y a bien des cas
pareils , 8c pour lors les intervalles de confluences
des ruifleaux 8c des rivières ont trois limites, les
ruifleaux ou rivières latérales, & la rivière principale
où fe jettent les deux ruifleaux avant leur
jondtion : il y a pour lors autant de confluences
avec la rivière principale, qu'il y a de ruifleaux
ou de rivières latérales. Il n'y a pas de becs dès que
ces rivières tombent à angles droits,comme dans
bien des contrées, ou qu'elles font éloignées les
unes^les autres. 1 Au bec etAmbeç il y a l’extrémité de l'ancien folu, nq ucia epf tf oenrtv iérloenvnéé;e c ’deefst J ddeénptô tcsh adqeuse d ceôutxé ,r qivuieè,rdees ,c etuaxn tq udie sc’éetuexn dqeunit bvaerrs- Jj llaa .fpoorimnete d, ’8ucn cbee cf. oJnet lceess adi éopbôftesr vqéusi 8luc i founivti sd oanvnecé 1 attention, 8c je joins mes obfervations relatives
àà lc’easr tcichlaen Agemens opérés par les eaux des fleuves I point de vuem gbéenzé. r(aVl.o )ye^ Bec, conlidérçfous un j
Becs df.s confluences. Ces becs nous montrent
les progrès de leurs prolongemens. J’y vois
d'abord les bords élevés de ces becs qui font l'ancienne
forme des confluences, enfuite j'y trouve,
autour de ces bords élevés, les premiers dépôts j
des deux rivières qui font venus à une certaine
diftancë des rideaux des anciens bords élevés ; ce
qui a formé des lacs qui font alimentés par les |
fources qui fuintent des bords des rideaux, 8c par j
les pluies. ^Ces eaux fe font trouvées contenues j
par les dépôts des deux rivières, qui fe font formés I
& élevés de plus en plus au deflus du -fol des |
anciens bords : ceslacs ou marais font placés à la
pointe des rideaux qui ont une étendue confidé-
rable en tout fens.
Je dois donner pour modèle d’ une confluence
inftruélive le bec d’Ambei, entre la Garonne 8c la
Dordogne , 8c qui offre, non-feulement les bords
élevés, mais encore les amas d'eau au pied de ces
bords qui les entretiennent, ainfi que les dépôts
des deux rivières, lefquèls fervent à diguer les
marais & à former une enveloppe qui contient
leurs eaux , 8c c'eft le prolongement de cette enveloppe
qui donne une nouvelle forme à la confluence.
Comme on n’ a fait nulle part cette obfer-
vation, c’ eft pour la faire connaître que j’ annoncerai
ici ces détails comme offrant l'enfemble de
toutes les formes de terrain qui conviennent aux
confluences. ( Voyeç C onfluence. )
Bfc-de-MontagnE', village du département
de la Seine-Inférieure, arrondiflement du Havre,
canton de Goderville, à cinq lieues trois quarts' de
Montivilliers.
Bec (Notre-Dame-du*). (Voye% Notre-Dame- du-Bec. )
Bec-aux-CauchoiS, village du département
de la Seine-Inférieure, arrondiflement d’Y v e to t,:
canton de Valmont, commune de Rouxmenil, fur
la rivière deGroifeville, à deux lieues trois quarts
de Cany .
Bec-Hellouin ( l e ) , bourg du département
de l’Eure, arrondiflement de Bernay , canton de
Brionne, fur la Riiie , à quatre lieues de Bernay.
La quatorzième cohorte dé la Légion d’honneur ,
dont Bernay eft chef-lieu, réfide dans l’abbaye de
ce bourg.
B ÉCHEREL, bourg du département d’Ille 8c
Vilaine, arrondiflement de Monfort, à quatre
lieues nord de cette v ille, 8c à deux lieues un
quart oueft de Hédée. Les environs de ce bourg
produifent quantité de lin. La plus grande partie
eft employée à faire du fil retors, qui fe débite
avantageufement dans lés environs. Il y a près de
Béckenl une fource d’eau minérale acide ferrügi-
neulë & vitriolique, dont le dépôt fe trouve à
Rennes, & que les médecins de cette ville prescrivent
comme tonique.
BECON ( Forêt de ) , département de Maine &
Lo ire, arrondiflement d’Angers, canton deSaint-
Georges-fur-Loire, à trois quarts de lieue au nord
d'Angers. Elle a de l’eft à l’ oueft deux mille quatre
cents toîfes de long, 8e du nord au fud douze cents
tjbifes de large.
BECQUERA ( Col ) _ ( Piémont ),p a ffa g e du
val Vallaife dans celui d'Evoi^ & de î'Illiane à
Sorderio. ( Voye% E l v o i . ) Ce paflage eft de troi
■ heures. - •
BÉDARIDESy bourg du département de Vau-
clufe, arrondiflement d'Avignon! Lès environs de
rce bourg font très-fertiles, 8c produifent d'ex-
cellens pâturages.
BÉDÀRIEUX, ville du département de l'Hérault,
fur la rive de l'Orbe y à neuf lieues fud-
oueft de Lodève. Il y a des fabriques de draps. Il
y a auflî beaucoup d'autres fabriques de bas poil
d’Inde, cornpofés de fil de laine 8c coton ; un
grand nombre de fabriques d'étoffes mi-foie 8c
mi-laine : on y fabrique encore de l'huile d'olives 8c de l’eau-de-vie j enfin, il y a dans cette ville
induftrieufe une verrerie. .
B EDA T ( la ) , rivière do département du Puy-
de-Dôme, arrondiflement de Clermont. Sa fource,
à une lieue deux tiers de Clermont, verfe fes eaux
à l'e ft, pafie à Gerzat, tourne enfuite au nord-
eft , 8c fe rend dans l’ Embenne à Entraigues , à
quatre lieues nord-eft de Clermont. C ’eft la marche
ordinaire des eau-x que fournit la montagne, 8c
qu’elle verfe dans les plaines qui entourent la butte-
de Clermont.
• B EDD E , village du département du Cher,-
canton de Château-Maillant, 8c à-une lieue de
cette ville. Les environs produifent du froment &
du feigle. Il y a quelques vignes 8c des prairies.
BEDE (C a p ) . Ce cap eft fîtué fur la côte oueft
de l'Amérique feptentrionale 3 il fe trouve au côté
nord du cap Ë'ifabeth. Entré ce cap & ce promontoire
élevé que le capitaine Cook a nommé cap
Bede, on rencontre une baie au fond de laquelle
il y a deux havres bien fermés, 8c où l ’on mouille
par vingt-?trois brafles.
• Du cap Bede la côte court nord-eft quart eft.
Elle offre, dans l'intérieur des terres ; mie chaîne
de montagnes qui fe prolongent vers le même
point. Elle-eft boiféey 8c ne femble pas manquer
de havres 3 mais ce qui ne favorife pas l'efpérancé
de trouver un paflage au nord par cette entrée,
c'eft qu'on âppèrçbit au milieu une'terre baffe ,
qui;fe prolonge du hord-nord-ëft au nord-eft quart
eft un demi-rumb eft.
BEDEILL A C (Grottes de). Non loin des grottes
de Lombrive font celles de Bédeillao; elles feint
voifinesdu village de ce nom, 8c à une demi-lieue
de Tarafcon, dansée pays de Foix-.
L’entrée de ces -grottes offre; unè falle de cent
neuf pieds de largeur, fur cinquante pieds de hauteur.
La voûte s éleve à mefure qu'on avan.ee dans
oerte :faîle ; elle eft^fèvêcue de ftafa&rW,& de
concrétions piefreufesy qui offrent aux yeux un
fjte étacle propre-■ à exciter: la fufprife d e ceux
mêmes qui font habitués à l'èxamen de ces fortes
de phénomènes.
A la dillance de foîxante-cinq pieds de l ’entrée,
on pafle dans Une falle de fix cents pieds de longueur
, fur quarante de largeur : la voûte n’a que
feize pieds de hauteur3 elle n'offre aucun objet
capable de fixer l'attention , que la vafte étendue
de cette excavation.
De cette falle on entre dans une galerie longue
de cinq ceri’t foixante pieds, qui conduit à unè
autre falle voûtée comme la précédente. On rencontre
dans cette dernière falic une grande rrtafle
de criflaux, qui a la formé d'un tombeau 5 elle eft
placée à la partie la plus large de la falle, qui eft
de deux mille trois cents pieds. La plus grande
hauteur de la voûte eft de trente fix pieds.
Dans la même falle , & à deux cents pieds du
tombeau, on remarque un gros pilier, 8c à côté
une fuite de colonnes qu'on nomme le jeu et orgues*
a caufé de leur reflemblance avec les tuyaux ap-
parens d un buffet d’orgue. Lorfqu'on frappe fur
ces colonnts, elles rendent un fon fembhble à
celui de plufieurs pierres creufes.
En Continuant de marcher, & après avoir parcouru
une autre galerie de quatre cents pieds, on
rencontre dans la même falle, qui n'a pour lors
que cent trente pieds de largeur, un gros pilier,
dont la circonférence eft de trente-fix pieds. Cette
falle eft terminée, après un trajet de quatre cents
pieds, par une belle colonnade compofée de gros
piliers qui femblent foutenir la voûte : ils y occupent
unë largeur de quatre-vingts pieds.
Entre ces piliers il y a plufieurs paffages qui
conduifeni à une falle dont la largeur eft de deux
cents pieds. On y voit deux pyramides, dont la
plus groffe a environ quatre-vingts pieds de circonférence.
; Au fond de toutes ces galeries eft un ruifleau
é^une eau claire 8c limpide, qui} après un cours
d’environ foixante pieds dans une galerie, fe perd
fous térre. On tire de cette même galerie’de la
terre glaife propre à dégraifler la lairiëi 1
La température des grotees de Bédeillac eft la
meme cjue celle dès grotees de Lombrive : le mercure
du thermomètre de Réaumur, qui étoit de-,
hors àf-2o degrés au deflus de la glace, defeendit
dans cés'grottes à 8 degrés], & s'ÿ foutint fans’
aucune variation.
Sans nous arrêter à ce qui concerne les ftalac"
cites, nous ribus bornerons a dire qu’ elles s’ac-
crqiflent journellement’ , 8c quelles s'étendent au
point d'occuper de grands efpaces dans les vides
des faÜbn's ’& des galeries, & même dé les rempfir
enfuite fi’l%aru y charrioit affez de matière pour
opérer çët^ffet.' I -9 ;
J’ajouterai' même que , d’après des êflaïs dont ‘
les ; reftiîtats font trèslâHîiVés^là plupart' dW fta-
laaitës prennèpt le pbll.’cbmmô des môréeâüx
d'albâtre/'
■■ Erifiii f j ê dois fairë^B^fvef’ qu’ii'reftÿdàns le ’