
BRESSAŸER, village du département du Puÿ- i
de - D ôme, arrondiffèriient d’iffoire , canton & |
commune de Braffac. Dans les environs de ce village
il y a cinq mines dé charbon de terré de différentes
qualités. U n e , appelée de Lacqs, qui tiré
à deux puits ; la fécondé , dite la Mouillure, auffi
à deux puits } la troifièirle , nommée la Chamhi-
llv e% à un puits; la quacrièmè, qu'on appelle les
Gourds, pareillement à un puits; dé même que
celle de la Roche, qui eft la cinquième. Il y en a
encore plufiéurs autres , telles que les minés de la
Mcchécôte, la Leugè, la Mine-Rouge, la Barate &
l Orme, mais dont lè charbon ne s’envoie pas à
Paris cornme'cèlui des autres mines précédentes:
il n'eft propre qu'à cuiré la chaux, d’où il a pris
la dénomination de chaujfine. Ces mines font fituées
dans la valléé-golfé de la Limagne j elles font recouvertes
de cailloux roulés, qui font originairement
dès laves.
BRESSE. C ’étôit un pays qui Faifoit partie de
la Bourgogne, laquelle comprenoit le pays de Gëx
& le Bugey, contrées dans lefquellës étoit enclavé
le Valroméy. Tout ce pays a pour bornés la
Franche-Comté au feptentrion, la hnêmë province,
la Suiffe & la Savoie à l’orient, le Dauphiné au
midi, le Lyonnois, la Dombes & la Bourgogne à
l ’occident. Cette contrée fe divifoit en haute &
baffe ; elle étoit compofëè d'une partie du terrain
des Ædui, & d’une partie de celui des S equant.
Elle a pris fon nom d?unè grande forêt qui en
couvroit la prefque totalité , & qui étoit connue
anciennement fous le nom de Saltus Brexius ou
Brexiu Vers l’an roco.
Les Villes les plus confidérables de la Brejfe font
Bourg, Montrùel, Pont-de-Vaux, Châtillon, Pont-
de-Vefle & Bàügé.
Les rivières qui l’arrofent, font la Chalarine, le
Viourgon, le Chevron, le Rémon, la V e fle , le
Saran, l’Yvrance, la Reyffoufe &r l’Ain. Celles qui
en forment l ’enceinte font le Rhône au midi, &
la Saône à l’oueft.
Cette province eft affez abondante en productions.
Comme elle fait partie du département de
l’A in , c’ eft à cet article que l’on trouvera tout ce
qui peut avoir rapport au produit du fol & à l’in-
duftrie des habitaris, relativement à la culture.
( Voye[ le Département de /’A in .)
Hydrographie de la Brejfe & des environs.
En décrivant les rivières principales & toutes
les rivières fecondaires qui y portent l’eau des terrains
qu’elles parcourent, je m’attacherai foigneu-
fement à marquer les pentes de ces terrains , &
furtout celles des maflifs de différente nature que
tous ces badins embraffent. Je trouve, par exemple,
qu’il y a dans ces baflins des contre-pentes fingu-
lières qui fourniffent l’eau à des rivières fecondaires
: telles font les rivières qui verfent leurs
j ëaux dans la Seillè, & dont quelques-unes cotij
lent du nord au fud, pendant que d’autres coulent
du fud au nord , & vont gagner le tronc principal
qui va fe réunit à la Saône dans la direétion de
l’eft à l’oueft. Ceci paroîc affez fihgulier, parce
que le cours de la Saône, qui recueille toutes
ces eaux & les porte à la mer par le Rhône, eft
dans la direction du nord au fud. Ce n’eft pas feulement
dans le baflîn de la Seille que cette diftri-
bution des pentes ou plutôt des contre-pentes a
lieu ; je les trouve éçalemerit dans celui de la
Reyffoufe & de la V e fle , qui voiturent les eaux
d'une grande partie de la Brejfe, en fens contraire
du cours de la Sâône.
Il faudra voir'comment fe vident les eaux des
étangs de la Brejfe à l ’article de la Br e s s e , dont
je me propofe de faire l’hydrologie, & par confé-
queht la diftribunon des rivières qui fervent de
décharges générales aux étangs nombreux qui couvrent
le fol de cette province.
Je trouve dans le Jura deux pentes générales ;
celle indiquée par la première partie du cours du
Doubs, qui eft du fud au nord jùfqu'aux Brenets,
& puis les débouchés du Doubs de l’eft à l’ oueft.
La féconde pente générale eft celle de l’A in , qui
éft conftarnmërtt du nord au fud.
C e n’eft pas, au refte, la feule dire&ion des
eaüx qui foit remarquable à la fuperficie du Jura ;
ce font encore les fuites d’arêtes bien marquées
& bien faisantes qui fe montrent à la furface de
ce maffif, & qui fervent de limites aux vallées
étroites des ruiffeaux & rivières dont nous avons
parlé d’abord. C ’eft particuliérement dans les vallées
de la rivière d’Ain , ou des ruiffeaux qui lui
font paVallèles, qu’on remarque cette forme de
terrain & cette diftribution des eaux. Il y a encore
quelques autres pentes dans la limite occidentale
du Jura : telle eft celle de la Loue ou Louve , &
par l’Orbre vers Neufchâteau ; outre cela deux
rivières affez abondantes, la Drugone & 1 Oignon.
Elles occupent un terrain de la nouvelle terre, &
qui domine d’un côté le fond de la vallée de la
Saône en partant du pied du Jura. Au furÿlus, le
Jura lui-même domine, par fon fommet, cette
fuperficie ; ce qui fert de limite a la vallee du
Doubs, dont nous rendrons compte en parlant
de cette belle rivière & de la fingul’arite de fon
cours.
La Saôné, au de flous de fa jonftion avec le (
Doubs, reçoit les eaux de la Seille, rivière formée
de la réunion d’ un grand nombre d’autres
qui coulent fur toutes les pentes oppofées de ce
grand baffin. On y voit au nord la Brène, qui raf-
femble les eaux de plufiéurs étangs de la Brejfe, &
coûle du nord au midi ; enfuite la Seille, qui coule
de l’eft à l’oueft , & puis prend fon cours dans la
dire&ion de la Brène depuis fa réunion jufqu à
Louhans, où viennent fe joindre la V a ille , qui
coule de i ’eft à l’oueft , enfuite le Solnan & le
Chevron, qui coulent du midi au nord : après
BRE ST, l'un des porrs les plus importons de la
France , & d^i département d,u Finifterre. Le dif-
triêl de Bref a de longueur, du levant au couchant,
quoi la fomme de ces eaux courantes, fous le nom j
a* Seille, prend la direction de l’eft à l’oueft, puis !
du fud-oueft, & après la jonéfion de la Sané, qui
a coulé du midi au nord, enfuite à l’opeft & au
fud-oueft, la Seille fe réunit .à la Saône 4aTls 1$
direélion de l’eft à l’oueft. Plus bas on trouve
l ’embouchure de la Reyffoufe , q u i, groftie d’un
ruiffeau qui lui eft parallèle, & après avoir cpulé
du fud au nord depuis Bourg-em Rreffe .& même
au-delà, tourne à l’oueft. Il en eft de même de la
Vey le &: de la Chalaronne, qui, aptes avoir raf-
femblé les eaux des nombreux étangs de la- BreJJe
& de la Dombes fur la pente dp fud au nord, vont
gagner la Saône en fuivant la pente de l’eft à
l ’oueft. En fuivant la rive occidentale de la Saône
depuis l'embouchure du Doubs jufqu’à L y on , la
Saône ne reçoit que des rivières peu confidérables.
D'abord, au deffous de Châlons, le ruiffeau de
T ah e , réuni aux rivières de l’Orbize & de la
Corne ; puis la Grène, formée des :eaux de la
Gaye qui coule du nord au fud jufqu’à Salorney,
prend la direction du fud-oiieft au nord-eft , &
.va fe jeter dans la Grène, dont le cours, dirigé
du fud au nord, eft très-long. Ces deux rivières
réunies font encore augmentées des eaux dp Gri-
fon , qui coule d’abord du fud au nord', puis le
-tout enfemble fe je tte , .vers Marnay, dans la Saône.
Depuis cette embouchure jufqu’à Lyon je ne vois
que l’Azergues, qui coule d’abord du nord au
fud en contre-pente avec la Grofne , fe détourne
enfuire au fud-eft après avoir reçu les rivières de
la Réole & de la Brévonne, dont la première coule
xie l’oueft à l’t f t , & la fécondé du fud-oueft au
nord-eft. C ’eft après avoir reçu ces deux rivières
que l’Azergues modifie fon cours, & prend fa
direction pour fe rendre dans la Saône : les autres |
rivières, dans l’ intervalle, ne font que de petites
rivières qui fuivent la pente de l'oueft à l’ eft des
croupes ae la vallée de la Saône.
B r e s s e ( l a ) , village du département des Vof-
ges , arrondiffèment de Remiremont, & à quatre
lieues trois quarts de cette ville. Ce village eft
fitué dans une gorge profonde, où la fécondé & la
troifième fource de la Mofelle fe réunifient. On
ne cultive dans les environs de cette commune
que quelques topinambours 5 tout le refte eft en
pâturages.
BRESSUIRE, ville du départemenjLdes Deux-
Sèvres, arrondiffèment de Thouars, fur le côté
près de l’Argenton. La température de cette ville
eft faine : fes environs font agreftes & un peu
âpres. Les principales produêlipns de fon territoire
font te chêne, le genêt, le felgle_& le blé
noir. A Saint-Bréhaire ^nès de.Br.eJfuire, il y.a une
poterie & des carrières de .granit qu’on .emploie
a différentes conftruêljons. A,ux Dori des près de
Brejfuire t il y :a une fontaine -minérale qui paffe
po,ur avoir de .grandes propriétés.
enyiro.n huit fte’ues, & quatre du midi au
nord. Du Çonquet à l’Anoilis il eft montue.ux,
affez fécond & riche. Le territoire de Gouefnoô
eft coupé de ruiffeaux, couvert d’excellens pâti -
rages , & les terres labourées en font très-fertiles.
On y voit quelques terrains incultes, parce que les
bras y manquent \comme dans tous les environs de
ïjrejl ; dépeuplés parla marine.
Tout le diûriét eft furtout dépouillé de bois ;
car B refi 11’a p.as épargné ceux qui fe trouvent à
une certaine ftiftance.
On n’a rien négligé pour défendre de toute
attaque les avenues du port de Bref t premier département
de la marine françaife, une des clefs dç
la France,,& un des centres de fa puiffance au
i dehprs.
[ Le climat le plus yenteigc, le plus humide de
I rÇniv.ers eft peut- être .celui de Bref; & de fes environs.
Le ciel y eft toujours couvert d.è nuages :
il y faut un ,pbferyatoire pour les befoins de la
marine. Aucun point de la terre n’eft cependant
auffi peu propre aux obfervatipns agronomiques.
Les nuages , fans ceffe chaffés par des vents impétueux
, offrent des acariens, des effets de lumière
d’une va'ieté infinie.
Le diftriêl de Brjeft ne produit- aucun cidre : il
donne peu.de fruits , quoique les jardins y foient
multipliés. Les légumes viennent de Pol-de-Léon,
de Landerneau , de Plougaffel & Châteaulin.
On ne connoît pas de mines dans le diftriél. Les
eaux minérales de Kérouat, dans la commune de
Guiler ; les criftaux de Kervalon, ceux qu’on a
déterrés en travaillant à la place d’armes de B r e f,
fpnt croire qu’on pourroit en trouver en employant
les moyens connus des mineurs* Toute la
côte eft bordée de granit à gros grains mêlés dp
quartz.
L’ île Ronde dans la rade de Bref eft un bloc de
marbre noir, dont on fait de la chaux. Sur la côte
de Plougaftel il exifte une efpèce de marbre blanc,
qu’ au premier coup-d’peil on prendroit pour du
quartz. # .
Rien de plus rare que la pierre calcaire dans
toute l ’étendue du département du Finifterre.
Les rivières d’Aberyerach, d’Aberbeloi, de
1*Anilis & de Penfel font jes plus confidérables du
d iftr ià , qui d’,ailleurs eft coupé par une infinité de
ruiffeaux.
Le pont de Saint-Renan facilite les communications
de Bref avec les ports de 1 Aberildut,
d’Argenton, de Portfal & d’Aberbeîoi.
Il y a trois lieues de la rade de Corrajou à la
pointe droite qui ferme l’entrée fie la rade d’A -
berverach. . , , .
Cette rade a la profondeur & la capacité neçef-
faires pour contenir les. flottes les plys nombreu-
fes s elles y ;lero|ent en futefé. Le panai .de ,1a
E e ;