mines de fe r , des forges & une fonderie de ca-
lions pour la marine.
COM B IN , montagne du département de la
Doire , qui eft une des fommités des Alpes pen-
nines, entre le val d’Aofte & le Killais. La hauteur
du fommet eft de treize cent quatorze toifes
au deflus du niveau de la mer.
COMBLES A DEUX CROUPES , DEMI-COM-
®I'ES > COMBLES A CROUPES INÉGALES OU
LAMBDA. C e font les différentes formes que
nous offrent les fommets des chaînes de montagnes
dans les contrées à couches inclinées) fur-
tout dans celles de la moyenne terre calcaire. Les
combles a deux croupes font ceux qui font formés
par 1 élévation en fens contraire de deux parties
d une même couche ou de deux couches différen-
tes q u id a n s leur gliffement, viennent s'appuyer
1 une fur l'autre : ce font les formes des fommets les
plus rares.
Les plus communes font celles des demi-combles
qui fe préfentent quelquefois à plufieurs étages
les uns au deflus des autres, d'autres fois ifo-
le s , d'autres fois adoffés à de grandes mafles qui
les dominent. ^
La troifième efpèce de fommet que je dïiHngüe,
offre l'inégalité de deux croupes, 8c eft encore plus
rare que les combles a deux croupes s car c'en eft
une variété qui tient à des circonftances qui ne fe
rencontrent pas aifement. ( Voye? C ouches in clinées.
)
Les dcml-comolts & les combles entiers à deux
croupes égales font fi communs en nombre d'endroits
, qu'il convient d'expliquer les circonftances
qui ont pu concourir à leur formation.
Voici comme je conçois que fe font opérés d'abord
les demi-combles, puis les combles à deux
croupes égalés, puis les combles à deux croupes
inégales.
Les affemblages de bancs qui fonnoient les
bords des vallées dans les premiers cems de leur
approfondiffement, s’étant trouvés affis fur une
bafe molle & gliffante d'argile, & ayant reçu, par
1 effet de la compreflion de cette bafe, un mouvement
en avant, fe font inclinés 8c fe font portés
tout d'une pièce dans le fond de la vallée, en
s'appuyant fur les croupes de cette vallée ; & c'eft
ainfi que fe font formés les demi-combles. Le vide
produit par le déplacement de la première maffe
rompue ayant laifle la maffe contiguë hors d'équilibre
, elle a éprouvé un femblable déplacement
8c une pareille indinaifon, 8c il a fuccédé un demi-
comble au premier & dans le même fens, 8c ainfi
de fuite jufqu'à ce qu'un certain défordre furvenu
dans les déplacemens en ait arrêié la fuite, ou.que
les couches primitivement horizontales aient ceifé
de fournir des affemblages de bancs.
On conçoit aulfi q u e , dans tous ces mouve-
niens , la chute 8c 1 indinaifon ont pu fe faire en
fens contraire par l'écoulement rapide de l'argile
molle, 8c pour lors la furface inclinée de ces derniers
bancs étant réunie à celle des premiers affemblages
de bancs inclinés dans la va lié e , il a dû
fe former un toit, ou comble à deux croupes. On
conçoit encore que l'un de ces deux affemblages
de bancs déplacés fucceflivement peut être beaucoup
plus confidérable que l'autre, & par conlé-
quenc préfenter un demi-comble , un glacis beaucoup
moindre que cet autre \ il a pu fe faire aufli
que le défaut d'équilibre dans une plus grande
maffe s'élève aufli davantage, & dès-lors ces deux
mafles fe rencontrant, comme nous l’avons dit ,
ont pu former ces lambda qu'on voit affez communément
dans les Alpes, dans les Pyrénées &
dans plufieurs parties de l'Apennin.
COMBRAILLE. Ce petit pays dépendoit de
l'Auvergne, dans la partie baffe & au couchant
d été de cette ci-devant province j il confinoit à la
Marche. On lui affigne dix-huit lieues dans fa plus
grande longueur, fur fix de largeur. Cette contrée
étoit divifée en Combraille proprement dit & en
pays de franc-aleu. La partie qui portoitle nom de
Combraille occupoit le nord, & étoit féparée de
l'Auvergne par un ruiffeau qui fe jette dans le
Cher : Évaux en étoit la ville principale. L’autre
partie, qu’on nomme aufli Combraille , étoit fi-
tuée au feptentrion, & Sermur en étoit le pri.ici-
pal lieu. Le Cher & la Creufe, qui prennent leur
fource dans cette dernière partie, la rendent très-
recommandable , relativement à ces deux objets ,
aux yeux des naturaliftes qui s'occupent de la géô-
graphie-phyfique. C'eft dans cette vue que je renvoie
aux articles C h e r & C r e u s e : on y. recon-
noîtra comment ce fait, dans ces contrées, la.dif-
tribution primitive des eaux.
On ne recueille en général, dans ce pays, que
du feigle j mais on y entretient, dans des pâturages
qu’on y arrofe, une grande quantité de beftiaux,
dont il fe fait un commerce confidérable. Combraille
fait aujourd'hui partie du département de
la C reufe, où l’on trouvera la defcription de la
fource de cette belle & intéreffante rivière.
COMBRETTE,montagne du départementdes
Baffes-Alpes , arrondiflement de Barcelonette ,
canton d'Allos , à trois quarts de lieue fud-eft de
cette ville. Elle a de l’eft à l'oueft une lieue de
mafles , où l'on peut obferver la nature du terrain
qui en forme la conftitution.
v Ç ^M E ( Puy-de-), montagne volcanique, fituée
a 1 oueft de Clermont-Ferrand ( département du
Puy-de-Dome) & à quatre à cinq lieues environ
de cette ville , fur le plateau granitique qui fert de
bafe à toute la ligne de volcans modernes qu’on
obferve depuis le Puy de la Bannière jufqu'à ceux
des Gouttes & de Montchal. Le Puy-de-Côme, placé vers le milieu de cette
chaîne, a deux cratères affez bien formés j il eft
uniquement compofé de fcories, comme les puys
de Nugère, de la Vache, de la Gravoufe, deGra-
vetieire, de Louchadière, & c .
Les laves qui font forties de fon pied, au lieu de
fe répandre au levant, comme celles de beaucoup
d’autres puys, fe font répandues au contraire au
couchant, o ù , avec celles de Louchadière, elles
forment la vafte plaine inculte & rocailleufe que
l’on nomme la Chere, & qui s'étend jufqu'au
bord de la rivière de Cioule ou Sioule, & fur le
confia de laquelle eft fitué le bourg de Pont-Gi-
baud.
Le Puy-de-Corne eft un des volcans modernes les
plus élevés j il ne le cède guère à celui de Pariou,
qui eft le mieux confervé. Sa forme eft plus élevée
& plus pyramidale que celle de tous les aurres
volcans de cette chaîne, fi on en excepte cependant
le Puy-de-Chopine, qui préfente une fommité
très-aiguë , mais dont la nature eft totalement différente,
puifqu’elle a les plus grands rapports avec
celles des Puys-de-Dôme, de Cherfon, duGrand-
Souchet & de Sarcouy.
Le Puy-de-Corne n'a verfé aucune lave ni au
nord, ni au midi, ni à l’ oueft, par la raifon toute
fimple que la partie du plateau granitique fur laquelle
il eft fitué , n'a de pente qu'au couchantj
aufli la vafte plaine de la Chère a-t-elle recueilli
toutes les déjeétions que ce vafte cratère a vomies,
& en préfente-t-elle encore les reftes & les effets
d’une manière frappante.
Au pied de ce puy & au nord-oueft font un petit
lac & deux fontaines qui font l'objet de l’article
: qui a dix lieues de long , dans une plaine agréable
& bien cultivée, mais entourée de montagnes. On
y compte environ quinze mille habitans.
fuivant.
C ôme (Fontaines du Puy d e - ) en Auvergne.
On trouve deux fontaines ou deux fouterrains
dans le courant du Puy-de-Corne, qui ont de la
glace au commencement de l’été * & qui n’en ont
plus en hiver : ces fontaines font des cavités qui fe
trouvent, à une certaine profondeur, deflous des
courans de laves. Les neiges font affez abondantes
dans ce canton, qui eft fort froid > quand elles fondent
, le produit de cette fonte s'infinue doucement
dans la cavité & s'y regèle la nuit, & , par
une addition fucceflive de femblables lames de
glace , ces cavités fe rempliffent plus ou moins. A
l ’une il n'y a que les laves & une certaine pente
qui défendent la glace de la fo n te , mais il eft rare
qu'il y en ait au mois d’août : à l'autre, où un bois
affez touffu & quelques bâtimens défendent la
cavité de l ’impreflion du foleil, la glace y fubfifte
plus long-tems, & l'on en trouve dans le mois
d'août. Mais au commencement du printems ces
cavités font remplies de glace, & même les glaces
s’y trouvent revêtir une grande partie des laves
qui forment la voûte de ces cavités.
COME , ville du royaumed’Italie , fituée à huit
lieues de Milan, vers le nord, à la pointe d’un lac
Les environs de Côme font garnis de mai ions de
campagne : on y trouve des vignes, des mûriers,
des oliviers ; le poiffon y abonde. La ville eft commerçante
en foie & en velours , & on y a établi
une manufacture de draps.
Le lac de Côme eft le plus voifin de Milan, du
côté du nord. Il tire fon nom de la ville dont nous
venons de parler, & fait l’objet de 1 article fuivant.
C ôm e ( Lac de). Ce lac eft bordé, a fa partie
feptentrionale, par des montagnes de granit. A
Domafo, la partie inférieure des montagnes, qui
defcend au lac , commence à être recouverte de
pierre micacée , & les montagnes qu’on trouve
après font de cette même pierre micacée. Elles
continuent jufqu'à Menagio. Après Menagio, les
montagnes qu’on trouve , font ou de marbre ou
de pierre calcaire d grandes couches fouvent inclinées.
Elles font recouvertes de dépôts, c eft-
à-dire, de fable & de granits roûlést beaucoup de
ces granits font compofés de quartz , de fchorl Sc
de gros criftaux rhomboïdes de feldfpath.Les montagnes
calcaires vont prefque jufqu’à la fin du lac ,
où l'on trouve des montagnes de dépôts, & de
brèche qui n’eft autre chofe que des dépôts infiltrés
par un fuc lapidifique. Après ces montagnes
on trouve des collines des mêmes depots, qui
qui vont toujours en s'abaiffant jufqu'à la plaine
de la Lombardie. Cette plaine eft aufli toute en
dépôts. Plus on avance & plus les cailloux roules
deviennent petits, de manière qu'à Pavie les dépôts
font prefque tous en fable , & les granits
qu'on y trouve , font très-petits. On peut donc
divifer les montagnes dont je viens de parler , en
HÙuïieurs zones.
i° . La chaîne des granits, qui commence au
Saint-Bernardin 5c defcend jufqu’ à la partie la plus
feptentrionale du lac j
i ° . La pierre micacée, qui commencera Do-
,mafo & finit d'un côté à Menagio, & de l'autre a
Varena, & qui n'eft point du tout recouverte de
dépôts î . . . , r .
3°. La pierre calcaire, qui vient tout de luire
après la pierre micacée, & va jufqu à la fin du
lac *. on trouve au milieu de ces montagnes de
pierre calcaire des amas d’ardoife très-compaéle ;
c'eft cette zone qui eft toute recouverte de dépôts,
où fe trouvent de très-gros blocs de granit ;
4° . Les montagnes de dépôts ou de brèches,
qui font parallèles aux montagnes calcaires.
Auprès de Domafo la pierre micacée eft recouverte
d'un recouvrement calcaire. Il commence <l
D ono, eft coupé par la vallée de Livo & par la rivière
de Domafo, & defcend jufqu au lac , entre
Domafo & Geix. A
Gette^nême pierre calcaire reparoit de 1 autre Kk k a