
c’eftque I/ss mêmes voyageurs de qui on tîeijit ces
faits 8c ces parciçulatjtés, .remarquèrent ces mêmes
effets de la rpuille fur mer , pendant quatre
à cinq jours qu'ils eurent un tems fort humide
avant d'arriver fur l'ile > ce qui prouve , ainfi que
_j,e l’ ai remarqué plus hau t, que la caufe ,cte fe
:rouille des métaux eft l’humidité combinée avec
l ’air de femer, qui eft chargé de particules falines,
fort propres à hâter , étant diffoutes dans les vapeurs
aqutufes, la diffolutio,n des métaux, qui produit
la rouille. Voyez l’article o,ùTon examine
différentes contrées de la T e r re , relativement à la
rouille*
B A R A T O N , pays & vallée du ci-devant
Béarn : ils s'étendent entre le gave 4 ’Àfpe & le pays
de Soûle- La vallée a dix lieues de longueur, fur trois
de largeur. Il y a de belles forêts fur les hauteurs,
d'où l'on tire des mâts de vaiffeaujç, qui font tranffortés
à Bayonne par le gave d ’Oléron & par
Adour. Cette vallée fait partie du département
des Baffes-Pyrénées.
BARBANÇON , bourg du département du
No<rd, canton de Solre. On y fait commerce du
marbre qu’on tire des carrièrts des environs. U
eft connu en général fous, le nom de marbre de
Flandre;
BA R B AN TAN E , bourg du département des
Bouches-du-Rhône, arrondiffement de Tarafcon,
fur une hauteur , au confluent du Rhône & de la
"Durance. Au lieu appelé la Garde-Frainét &c dans
les montagnes des Maures, il y a une mine de fer
& des frions d’ une mine de plomb.
On fait aulfi à Barbantant commerce de vins &
de fruits.
BARBEN ( l a ) , viîage du département des
poticbes-du Rhône, canton de Salon, fur la Tou-
joybre : on y trouve une carrière de bol rouge ^
& d'ailleurs une mine de fer en grains, dont la
déçoippofition contribue à ce premier dépôt.
BARCAHALLÉE ( Gay-e 4? ) , rivière d;ü dér
pai tenaent des HautfrSTpyrénée? ,' çapton de Luz>
Sa :fource,;à une lieue un quarç fud fud-oueft de
L y z , icoule a,u nord-eft, $c fe rend dans le gave de
Rarègê, à une demi-lieue nqrd>Èft de fon origine ,
fans s’écarter de la montagne du même nom , qui
a de l’eft à l’oueft une demirlieue d.e longueur.^
tm tiers dejU^e du. ncrd. au
©éral la direction du. débquçihé tf&s* eaux qui fqr7
teint de fe, maffe des. Hautes' Pyrénées;, dont j’indi-
querai' quelque^ tuiffeauX; pu g&vp%.ifer.s ce I}*cr
ÿionn%irepayée ceugrpr^c^fiqn-jqiÿjfft.le frpiç ç|?
î ’o b f ç p a r t i ç i 4 j è r q > .que.jj’^ c ai faite , &;
idansles ynes 4*en. feirç çqngçîjtce. l’hydrographip„
BARCE , rivière du département de l’Aube ,
cantpn .de Vendceuvre, ou elle reçoit une de fps
fources, Elle eft ffljète à des crues .affez .epn-fidé-
râbles, parce qu’elle recueille les eaux d’une penrp
a.lpngée qu’elle rencontre fur la droite du baflîa
qu’ elle parcourt, & furtout celles que lui four-
niffent plufieurs étangs diftribués dans toute Retendue
de cette pente. J’ajouterai de même q.ue
le fond de cette pente eft foie argileux , fait
partie de cette lifiere dont j’ ai parlé à l’article, du
département, 8c qui côtoie la bordure de fe
craie, laquelle fe montre à découvert apRfS fes
ponts de la Guiliotière, à côté de G é r o d o p 8c
au-delà de là forêt de Pipey., . ; 1
Après cette pxppfition fuccinte des cijrcpfrftam-
ces qui concernent le cours de la Barce, fi nous
rempotons à fes fources, nous trouverons aux .environs
de V.enclqeijvr.e , & au diffus de ce premier
débouché des eaux intérieures , de fort longs &c
nombreux vallons qui concourent avec Les plateaux
élevés qui les accompagnent, à ,1’approvtir»
fionnement continuel des eaux de cette belle
fourvce. Au deffous'de ce bourg, & à la droite du
premier ruiffeau de la $arcey on rencontre d’ab.ord
trois ruiffeaux latéraux qui abreuvent plufieurs
fuites d’ étang'S.
Au midi de Yendceuvre 8c à Thiefiîrajfi une
fécondé fourpe fort abondante donne naiffance à
la Bodronne , que l ’on doit confidérer comm.e ,1e
j premier embranchement de ta Barce. Elle eft affez
forte pour faire mouvoir plufieurs moufinSr avant
. fa jonction à la Barce , vers MonftierrAmey.
Après un certain trajet reparoiffent, toujours fur
la droite , trois autres ruiffeaux latéraux , qui
abreuvent des étangs confidérables quant à leur
étendue. Le premier a deux embranchemens qui
fortent de la belle forêt d3Orient, ainfi que le fécond
& le troifième qui coulent fur le fpfargileux
dont j’ ai parlé ci-devant à l’article du département
de I’A ube, avant la limite du maflif de (craie dont
la bordure eft élevée & fort apparente à D.ofchy,,
à Laubreffel & à Tennelière, & au pied de la>
quelle eft un quatrième ruiffeau , lequel fe prolonge
jufqu’au deffus de Troy es, & va fe perdre dans le
; marais de Ville chetif, & dé jà dans la .Seine.
Je reviens au fond du bailin de La -Barce ; je f e rrai
encore remarquer que Je fol étant argileux , il
ne s’y perd aucune partie dq produit de^ pluies :
! c ’eft ce que j’ ai eu lien d’obferver depuis long-,
rems, ayant pn étndiex furçout la marche dés eaux
*qui circulent à la furfece de la terre de tout le
I baftin , & particuliérement jat nature des terres,
| qui font employées. aYar)tageufement; dahs -glu-?
; Ûcurs arits,/^ furtout dans la verrerie^Scla faiep-=
| çei'ie, 8c dont Içs ptiriçi.pafes .caiL'ièr,esr(fqhp a
I .B r f e î . . ... m v: ') i
i ■ préÇen.tq.taù^cesdétaih dans fe deferiptiori
| de çette TÎylèr.e., p^rçe.,qu© ^eauîsdph^-tebis j’^î
| parcouru tres-apteuijyém^n.C5Qnrês, le? parties dq
fqp ba.ft)n,. Apqq^np çopps ^ irv iron Çepc|iqne^^
elle fe jette dans là Seine au deffus de Tro y e s ,
par une embouchure qui exige une grande fur-
vejllance pour prévenir les ravages de les inondations.
BARCELONETTE (Vallée de). Cette Vallée
eft comprife dans les montagnes alpines de l'ancien
diocèfe d Embrun. La montagne de Saint-
Vincent la; ferme à l’occident, avec le rnont Mor-
gon. La rivière d ^ b a y e , qui defeend de la montagne
de l’Arche par laquelle cette vailee eft terminée
au levant, la traverfe dans toute fon étendue.
Cette vallée fe rétrécit de plus éri pltté vers
cette dernière montagne. Elle eft bornée au fiord’
par les Alpes du Dauphiné , au midi par la montagne
de Gemete, & celle dé Lins qui defeend-
des Alpes dtr ••Piémont. Ces montagnes: s’abaiffent
pbur le joindre , & laiffent au mi ieu d’eiles üri :
efroicvailon.-où coule la pétité rivière de Bachelard■
qui va joindre l’Ubaye au deffous de Bàrielbnètte. '
La montagne de Saint- Vincent - dont l’expbfitioï^
principale eft au nord, eft couverte d’àr:bres> ré-
hneux, de mélèfes, dont les troncs & même les
branches ont plufieurs coudées de circonférence,
Qutlques-uns de ces arbres, ayant été renverfés&
enfevelis dahs les terrés éboulées dés-montfagfrëi,
ont acquis un tel état de pétrification, qu’é les*libres
liigneufes , pénétrées de fucs 1^di#qUésj :
font calTantès comme Pardoife. Le'p'ecit village dur
Làuzet' eft le premier qu’on1 rendontré en èm¥a’nt-
dans cette vallée par l’arîcien d’iocèfe de' Digne
Les eaux pluviales 3c celles d’une'four'ce qui jail-:
ht d un rocher, ont formé, près d è c ë viha'ge, un'
P®tit!at, dont lesèàui fotii fi1 pé^FiflaA’tês, qù^elles^
forment du-tuf fut fes bords^ Lc*ÿ feu f lLs^dèS plirn--
tes & des atbûftes qui y’ tombent > font bréhtôf '
cou verres d’u n'e croute-pk-rréiVfA5 '
Au midr du l a’u zé t, il ÿ a ùhe“ mônfa'gné fort-
haute, d’environ trois lieues'-d’étendue, 3c coti- ;
vertè de fa-piris': elle: erbpêchej dans certains mois', ,
Je foleil de pénétrer dans la vallée. L’ cfpacé qiii |
fe trouve entre les.d’éu^ fommets-de la montagne 1
abonde telle me rit é. tV pâturhg'éS‘qu’ il riOürt it une' j
quantité’ corifidérable de trôüpeaubt que 1-’V: bfer-j
gerS d’Àflesiy ariVèhérit.
- La- fivieré d?-GlbTaW] qùitraderfé la va'!lée^, Caufe I
de grands dommages aü;x tèïfèiF. và'ifthés de'- fon I
coùVs par' fé’s délVotdeme’nsi Audi ori n è f roiive
fûr feÿ bords que dés* cailloux foulés détachés dés; I
rrioritaghes , & dépbfétf paY la: rivière ; àé qui fait j
que le’ terrifioeft' fférilfe & piern ux depuis' Lauzct f
jufqu’au-delà de Miolan.
Le terroir'd’ô c'é defri’iér village ert fort ftérile I
a caufe de fà fituvfti’oh qui lui- dérobé' l'esJrayons’ du 1
foléil unë partie db Pari née'. Les afhrèsdë Halfte'r
fiVtaie, difpeffé’S- çà' 8? là für lé' ponch'ariï1 de là !
nfdnt'agne', modéré rit la'Chrite desiavarigès'(voyé* J ;
cétnot). que' lé dégel' précipite du formait!t. [ i val- I
iée s?élargit à Péü'én approchant de' Barcelônûte. f ,
Cette ville eft bâtie % le bord.de l’ü b a ÿ e , dont J
■ ou n a poirit encorè cherché à ârrê’tér lés dé b or-
demeris. Quand lé dégc-1 arrive, elle grnfllt relié-
mëntj qùë fes eaux pénètrent à travers lestêrVèij
dans les caves 8t les rèz de êhsulKe. Les p errèî
& les g. aciers, entraînés dû haut .tes inonraanés
'par ta fonte dés neiges & par les eaux pliifialés
ont fl fort eühai.ffé lé lit âi la rivière, q'në le fol
de Harçelanêtu t(f aui-defiouj Lite fti'ri niveau. Aüfîl
les ëaiix, ei.-le refiraiit, l^in'éiif-èlles beaucoup dé
; limtôff, & fé fik-'rent inêni- û iui.rtit i’ étë à trav. rs
; cës dépôts1. Tottfé cette vallée,-iufqu’à Jojkr, t-lï
tnëliîcéfe- d'uné.' iWo'ndatiôri gë'nêràlé fi l’ on ti.'ÿ
pourvoit en érëiilarit le lit d’e la rivièré, & ètt là
> contenant par de bonnes digues.
Le t( rram de la vallée aux -envîrô.'ris de Bar'cè-
| .pttrtre eft affez fertile; il eft arg-leux dans la par-
• tté rfiéfrdidffalé , &- un p< u TabWnéitx au' ndr'd.
i Les prairies-dWnnênt dés-.'p'âtüràges ë^ceiltmvqut
noumlf'i-Vt bëà’u'cotlp.-dë trbtipè’aiix. fl s'y vëtid'
; ctequeianiiëé' pl'iisil'e foixa’tité mille Weîiif. •
Lès mov.fàg-.ês- qtii b'dfdent' la vatlèé à la Hffli»
jtéur -de BMè'lbniiïi, fêr.t en gériéfaH dfe ■ riftiifè'-'
; càl'ca’frè il y a cep'eA'dàht dès fo’cHe-rs de grès S
de'quru tz , & d'autres pierres vifrifiables èntre-
t mêlées.
'eft une ifep-miant-c de h mbhfdzn’è ftipériéûre -
iOT..e«tire-dèSipft-itèS.c\iititeurés Tl né s e ft p'ciinè
1 “ « jufqtfà' piéfenï d'ex’càvatiBri colifiiié'rablé danÿ •
: ces1 m'oîjtàgnIS1: klfes fourhifEm dès ârdoiïes qui
. tteiinent et co>e un peu dé-la • nature - calcaire ; &
qttdiqu'èiiésbfôi'ent fônbr'es . caffiStc-s &. feuilletées
| M p f font pàs toiit-à-Fiit afgilè'ufés. C è i
ardoifes’ ièiidemdës toit'splits fdlidës , & fëfiliënt1
■ o&WitiptiAèÛ* an poids dës:néigës j que les plan-
cries uôM ba cdhfr-ê les iriaifms àilléurs.
'lia iialUt de Bd Lïlatfét-c s-'étetfd è.icore plus dë
qtWSrê Hetiès iiUlevànt, paf une ©ifgè’ qui fe ré-
tféïft: v e * fe mont’ag'tiè dê TAréBè. U s villages
® F a u c ê h f ,, Ghité laril & fflëironriës
, °111 - uqs, ,ur Ie-- ch. min : Jaulîer , comme plus
vodtn d.rlà’ n v ïë fëü ’û b a fe , fe feffen'c davantage
j * ’‘ débéédèteeriSa fes caves, les jardins, dë-
-méert-nt'foivs i eau it'nëpartie de l'année, tant jë*
jltt de cette rivtèfe s'étf txhaulfé.
I.e 'Vütege dë Saint-Paiil eft fttiié’ enti'e trois
! montagnes', à dèiixt lfeiles-de J.füfië'r être là gaü-
;chè. M du-’ Bis’ d'tlnë de ces mônta’gties uriè
doLirce- d'eau1 miifénlfe , qùi va fé jeter dans
.une branche de l'Ubaye. Elle eft légèrement bit’tt-
jmineure, fjin e & thermale s elle contient du
-e te arm & de la t’erré àb’forbantè t élle ëft purgative.
La foürçe en1 eft pféftiû? toujours co’ü-
veitê par les’ détiordèrnéns dë fU b a te . Il y a tin •
lac fur la ’ nVOmagné dë Jaùfier , très-abondant en
truites';
L’ ar’doife fe trouvé dans dés carrières ouvertes
, depuis Janfièr jüfqd'à' Chatèliard. Tous les
rochers qïii bordent lè’ diérain qui ebndltit à M’éi