
qu’on n’a pas ôbfervés parce qu’on n’en a pas fuivi .
lès caufes confiantes, & que l’économie de la na- j
ture tient dans une aétiyité continuelle. j
J’ajoute à ce que j’ai dit relativement à l’hydro- J
graphie des environs de Chabanais /Une circonf- j
tance importante j c’eft que les ruijfeaux afflue ns |
des deux côtés du canal de la Vienne occupent, j
au deflous de cette ville, une longueur de trois J
lieues & demie de ce canal,'int^rofiant ; car il fe
termine à CÔnfolens., C’eft là qu’on peut obferver
les rüiffeaux des limites’ de l’ancienne & dé la
nouvelle terre, que j’ai, reconnues & que jTndi-
ue d’après cés caraftères des limites. Je, rqûvoiè
.’ ailleurs , pour dé plus amples détails , à( l’article |
C harroux & à la notice de cette planche.
CHABLAIS (lq), Caballicus agerci-devant province
deSavoie. Le Chablaiss’étehd îe long dp bord
méridional du lac dé Genève füïqu’âùx>confins du
Valais, qui eft à l’orient dp Chablais. Tout le Bas-
Valais faifoit aufli partie du Chablais j.jùfqu’â .1$
conquête qu’en (irenc les Hauts -Vâlaifansi Les
Nantüates ont aùfii occupé'une partie; dç ce pays.
Les bornes du Chablais font, au nord, le là.c de
Genève ; à l’orient , le Valais >. au midi, le Fau-
cigny, 8c à l’occident la république' de Genève;
Ce pays, qui a peu d’étendue au couchant, va
toujours en s’élargiffant jufqu’à. fes limites .orientale^,
qui (ont tracées par'là rivière de MorgeS',
depuis fon embouchure jufqu’à fa fource., 8c de
Jà une ligne tirée par les montagnes vers le midi
jufqu’aux Glaciers, dé telle forte que la Valaîfine
eft du Chablais. Les lieux les plus remarquables du
Chablais font, le long du lac de Genève, d’orient
en occident ^ Hèrmance, Thonon, Ripaille 8c
Éviari j 8c dans les terrésDonaine & le fort des
Aünges. Ses principales rivièiès font la Morges,
l’Urfine, la Drance, la Béveronne 8c quelques
autres.
Ce pays & toutes fes dépendances, ayant été
réunis à la France, font partie du département du
Léman. C’eft là où l’on trouvera cë qui a /pour
objet la nature 8c les qualités du fol, l’ioduftrie,
8c tout ce qui peut intéteffer d’ailleurs dans le
Chablais. '
CHABLIS, ville du département de l’Yonne,,
fur les frontières de la ci-devant Bourgogne. Chablis
eft renommé, à jufte titre, par fés excellens
vins blancs que l’on recueille fur les coteaux voi-
fïns, 8c qui font les principaux objets dé fon commerce.
CHABONS, village du département de l’Ifère,'
arrondiffement de la Tour-du-Pin-, 8c à trois lieues
fud de cette ville. Il y a dans ce village unè fabrique
d’acier qui a de la réputation,
CHABRIÈRES ( Col d e ) , montagne du fom-
met des Alpes, département des Baffes-Alpes,
arrondiffement de Barcelonette, à trois- lieues
nord-eft de Saint-Paul. Ce cql mérite d’être ob-
fervé avec attention pour les débouchés qu’il préfente.
C habrières (Roc d e ) , du département des
Plantes-Alpes, arrondiffement d’Embrun , canton
de Chorges, 8c à une lieue & demie de cet endroit.
11 a de l’eft à l’oueû trois quarts de lieue de
longueur , & forme une arête très-dominante fur
tous les fommets voifins.
L CHÀCRISE., village du département de l’Aifne,
arrqnùiflèment de Soiffons ,'fur la Ç rife, 8c à une
lieue de Soiffons, Comme ce village eft au centre
des récoltes de la denrée dont on tire de l’huile ,
c’ eft pour cela qu’on y trouve un moulin à huile
& un tordoir. ,
CHADENET.,, village du département de fa
Lozère , arrondiffement de Mende, fur le Lot.-On
fabrique dans cp, village des ferges connues fou*
le nom de forges de Mende. J’obferve ici qu’on
trouve dans piufieurs villages des montagnes de
ces fabriques d’étoffes de laine de différentes qualités,
cette fabrication étant infpirée par le climat
froid de ces montagnes. C’eft le meilleur ufage
de cette denrée dont ces fabriques puiffent tirer
parti.
CHAGNY, bourg du département de Saône 8ç
Loire, arrondiffement de: Châlons-fur-S^ône,- fur
la Dheune. Ce bourg eft dans une fituation agréable
, 8c dans une pofition favorable pour la vigne
qui fe trouve plantée fur les coteaux environnons.
C’efl le paffage de la route de Paris à Lyon. On
peut y goûter avec plaifir le vin.qu’on y recueille,
8c s’affurer des qualités qui font fa réputation*
CHAGRE, fleuve de l’Amérique. Ce fleuve
8c . fés bords peuvent être confédérés comme un
exemple des changemens qu’ont éprouvés les diffé-
rens cantons de l ’Amérique depuis que les hommes
y ont formé des établitfemens. Ainfî le Chagre eft
a&ueliement bien différent de ce qu’il étoit il y
a quarante, ans. Les arbres qui le bordoient,fles
oiféaux qui venoient nicher dans les branchages
de ces arbres , tous ces objets ont difparu. Le foi
n’offre plus que des maifons de bois, bâties à une
certaine diftance les unes des autres, .pour les familles
qui s’ y font établies. Çes peuplades s’étendent
depuis les bords du fleuve jufque dans ^intérieur
des terres qu’elles ont cultivées , 8c en ont
ainfi chaffé cette quantité prodigieufe d’oifeaux
j ÔÇj d’animaux qui peuploient les bords du Chagre\
j Cependant, malgré ces cultures & ces défricher
I mens, certaines efpèces de quadrupèdes 8c d?oi-
! féaux reflent toujours, 8c fe maintiennent dans, çes
I contrées. La feule différence qu’il y,a, c’eft qu’ils
I fë retirent d’un canton pour, fe réfugier dans u»
autre où ils trouvent plus de fûreté 8c de facilité
pour faire leurs petits, 8c pour fé procurer leur
nourriture ÿ mais, d’un autre côté, on voit diminuer
infenfiblement quelques efpèces d’ànimaux,
furtout lorfqù’on les chafle de piufieurs endroits à
la fois, 8c qu’on les tue fans aucun ménagement.
CHAIGEY, village du département de la Haute-
Saône , arrondiffement de Lure , canton d’Héri-
court, près de l’Ifel. On y trouve un fourneau 8c
une forge où l’on travaille lé fer que donne le
fourneau, 8c qui eft.de très-bonne qualité.
CHAILLOT, village du département de la.
Seine , 8: un des faubourgs de Paris. Il êft fitué
au bout du cours dés Champs-Élyfées, à très-peu
dé diftance de la barrière. Il fe trouve établi fur
la lifière du bord efcarpé qui domine la vallée de
là Seine, 8c fert de limite à la pente du plan in- y
cliné que cette rivière à fuivi autrefois jufqu*a la
plaine de Boulogne , 8c à la furface duquel cette
eâu courante a laiffé des dépôts fort curieux à
mefure qu’elle fe portoit fiir les différens niveaux
de-ce plan incliné , furtout dans les parties fupé-
rieures voifines de l’Étoile. Un des côtes les plus
agréables pour examiner Chaillot avec intérêt, eft
cèlui du hord du canal de la Seine. Comme ce
vîllagé eft bâti fur la hauteur, il prëfente un amphithéâtre
varié par les différentes maifons de
campagne, qui de leur côté jouiflent d’uhe bellé
vue, âgrémént qu’on retrouve fur lés bords efcar-
p'és de la vallée de la Seine y aux pieds defquels
cette rivierê promène fes eaux.
Je dois ajouter qu’au pied de ces mêmes coteaux
font deux établiffeméns, celui de la pompe
à feu des frères Perrier, 8c celui de la Savonerie
ou de la fabrique des tapis de Turquie.
- Si on étudie la nature du fol de Chaillot, on ne
tarde pas à fe convaincre que cette colline eft
formée, depuis fa bafe connue jufqu’à fon Commet,
de couches calcaires horizontales , non de!
craie comme celles des Moulinaux 8c du pied de^
Meudon qui lui font opp.ofées de l’autre cote dé
la Seine, mais de pierre calcaire à coquilles, de
refpèçe de celle des environs de Nanterre, du
fornmetr de Meudon, du coteau de Saint-Maurice'
près Vincennes, 8cc.
" Ce mêmë caicaire eft celui qui domine la craie ,
8c qui eft inférieur au gypfe ; àù(ïi trouve-t-ôn,
dans les couches les plus fuperHcielles de Chaillot,
de nombreufes lentilles femblables, poùr la forme,
à celles du gypfe de Montmartre , mais dont la
nature eft totalement changée; Elles font feu fous
le choc du briquet, 8c font totalement quartzeufes.
Vers le nord de Chaillot, ces couchés calcaiçés
plongent fous une légère inclihaifon, 8c font recouvertes
par les dépôts fabloneux qu’on obfèrye
dans le fol du bois de Boulogne 8c de l’Étoile. Ce
qui le prouve inconteftablément poùr ce dernier
Leu , c’eft la fouille que l’on a faite pour établie
les fondations de l’Arc de triomphe. On a creufé
trente pieds , & dans cette épaiffëur on p’a trouvé
qu’un fable de différentes teintes jaunes 8c vertes ,
8c très-fin ; maïs èn creüfant encore un peu,.on a,
{rétrouvé les criftaux gypfeux filicifiés que l ’on, ob-
ferve fur lé' fommet dé Chaillot.
CHAINE ou CHAIN - ISLAND ( Ile de la ).
Cette ile eft fîtuée dans la mer du Sud j elle rel- ,
feutble à une double rangée d’îles baffes, couvertes
de bois, 8c jointes l’une à l’autre par des,
récifs, de manière qu’elle forme,une feule île
ovale ou en ellipfe, avec un lac au milieu. Les
pètites îles 8c tés -récifs qui environnent le lac on,t
la forme d’une chaîné , 8c c’eft ce qui lui a fait
donner ce nom. On juge que la longueur du nord-
oueft au fud-eft eft d’environ cinq lieues, 8c quelle
a environ cinq milles de largeur. Les arbres qu’on
y voit, paroinent grands , 8c la fumée qui s’élève,
-entre ces arbres'prouve,; d’une manière certaine,
’que cette terre eft habitée. Le milieu de l’ile eft:
au. 17e. deg. 23 rhinl de latitude fud* 8c au 145e-
;deg. 54 min. de longitude oueft, à quarante-cinq
ilfeues à 1TX N. de l’ïle des Oifeaux.
CHAINES DE’ MONTAGNES. On appelle
ainfi les montagnes dont les fommets font liés les^
uns aux autres, 8c parcourent piufieurs. royaumes
fans d’autres interruptions que celles des coupures (
plus ou moins larges, plus ou moins profonde*
qu’y ont formées quelques paffages de rivières ou
quelques cols, pas ou défilés. Cependant lorf-
qu’oh fuit avec une certaine,attention les maffes
montueufes qu’on nous a données 8c décrite*
comme les portions de ces chaînes de montagnes ,
if s’en faut bien qu'on retrouve cette belle continuité
qu’on nous vanté tant, 8c dont on fait un fi
grand Sc fi brillant'étalage- Il.femble qu’avant de
donner aux maffes montueufes cette dénomination
de chaînes , il fallait s’affurer de ce qui devoit
conftimer 'd’abord la’ nature des chaînons qu’on
prétendoit réunir fous la çqnfidération d’unô
chaîne.'Or, non-feulement on n’a fait aucune re*
cherche fur cette correfpondancè 8c furTes cav
ràdtëresv qui dévoient l’établir , mais pour peu
qu'on ait obferve, on peut affûter qu’il n’y a nul
çaràêtèré de rc ffemblance entre les différentes
parties des montagnes qu’on a comprifeS loüs les
! mêmes chaînes ni quant'a là nature, des matériaux,
ni quant à léùrrdifpofition intérièuve 011
orgahifatipn , ni même quant à leur hauteur. Ce pendant
il femble qu’il faîloit auparavant, re*
connoître çes détails, les comparer enfemble ,
Cuivre avec la plus grande attention les maflifs du
même {ordre avant d'annoncer ce prétendu enchaînement
dès montagnes. On nous dit- que le
pOrrite de MaVfigli 'avoit éù.le.projet de prouver
Cetté fihguiière çpnnéèlion'des'rrion'tagnés. Je regrette!
beaucoup qu'il n’ait pas commencél’èxét 11-
iioa'dé fon proj^'i jé'né!'dôùté pas qü’il n’en eût