
le traverfe dans fa plus grande longueur} Chili- ’
iella , Malofna > Orca & le Pô. Aucune, excepté
cette dernière, n’eft navigable.
Il y a quatre glaciers, qui font : Breuva, Gm
lancne, Miaga & Recitor.
^Il y a^l'n la c , nommé Paudia;trois cols : Allée,
& (Tournanche j quatorze montagnes remarquables
: Beccadefale , Cervifio, 'Corme t , Fe-
neitra, Géant, Mont-Alban, Mont-Soana , Noir,
Nova , Saint-Bernard (Grand-), Saint-Bernard
( Petit-) , Tamar, Turto & Vellart. ' "
Le .fol de ce département eft peu fertile. La
plaine qui eft aux environs du Pô & de 1 Orca pro-
duit.feule du froment. Tout le refte eft en pâturages':
ils font excellens, & on y entretient une
grande quantité de bétail, d’où l’on tire des fromages
qui ne font pas fans réputation. Il fournit
aufli des beftiaux aux pays de la plaine d’ Italie, il
y a beaucoup de bois dans les parties fupérieures
oes vallees. Le fapin & le méleze y. croiffent abondamment
; les montagnes fournifi'ent toutes fortes
de plantes.
C e pays eft fort abondant en mines : la vallée
d Aofte feule en renferme d’argent, de cuivre ,
de fer, de plomb & de manganèfe. L’ardoife &
quelques carrières de marbre font les pierres eu -
rieufes de ce pays.
Les moniagnes très-hautes de ce département
ont de vaftes glaciers, dont quelques-uns s’y verte
™ j mais la plupart fe répandent fur le Valais &
en Savoie. On y trouve des mines de criftaux de
roche, qui offrent un vafte champ d’étude aux
naturaliftes. . . .
Les habitans de ces contrées font (impies &
bons. Ceux du val d’ Aofte font prefque tous attaques
de goitres. On y trouve aufli dès Crétins,
el'pèce d’êtres qui n’ont de l’homme que la forme
& une figure que l’exceflive longueur de leurs goitres
rend hideufe î ils font imbécilles au point
de parohre muets j cependant ils ont beaucoup
d’activité pour tous leurs befoins naturels.
C e département eft fans manufactures. L’agriculture,
les fromages & k s forges forment les
objets d’occupation , de commerce & d’échanee
pour fes habitans. ■
La vallée d’Aofte & le Canavez, avec une pe-
tite portion de la province de Turin , forment
ce département.
i DÔL» ville du département d’Ille & Vilaine
a cinq lieues nord-eft d’Antrain & à cinq, ligues
fud-eft de Saint-Malo. Cette v ille, dans la ci-de-
vant Haute-Bretagne, eft fituée fur un ruiffeau , au
milieu de terres marécàgeufes & fertiles , qui pro-
duifent quantité de chanvré de bonne qualité,
dont la plus grande partie eft convertie en toiles.
Les autres fols font fertiles en blé & en fruits ,
principalement en pommes qui donnent d’ëxcel- i
lent cidre, lequel fouffre le tranfport par mer. Les )
pâturages nourriffent des moutons d’un goût ex-
cellent. On y exploite une mine de fer.
D O L E , ville du département du Jura, chef-
lieu d arron.liffemenc & de canton. On fabrique
dans cette v ille ,. des ouvrages de cuivre, dés
bonneteries &r des chapeaux. Son commerce principal
confifte en grains, en vins, en fruits & en
bois. Il y a une verrerie, & aux environs des mines
de charbon de terre.
DOLHA1N , village çhi département de l’Ojur-*
the, canton, commune & faubourg de Limbourg,
a une lieue & demie nçrd-eft de Verviers. Il y a
une fabrique de draps, dépendante de celle de
Verviers.
DOLLEREN, rivière dans le département dn
Haut-Rhin , arrondiffement de Béfort. Elle prend
fa fource dans les montagnes des Vofges, au pied
de la Berhenkopff, grande montagne à trois iieueS:
I nord de Béfort, pâlie à Marvaux, & va fe jeter
dans 1*11 1, à trois quarts de lieue nord de Mul-
haufen.
DOL LART , golfe de la mer d'Allemagne,
lequel fépare la principauté d’Oitfrife de la province
ho’landaife de. Groningue, & reçoit les
eaux de l’Embs. On regarde avec raifon ce golfe'
comme un des monumens les plus remarquables
des ravages de la mer fur ces côtes en différens
rems. Les dernières cataftrophes dont on ait con-
fervé la connoiffance font celles des années 1177
& 1287, où plufieurs villes & villages furent engloutis
par la mer. Il eft à croire que la rivière
qui fe jette dans ce golfe a pu, par fes différens dé-
bordemens, contribuer à ces révolutions, qui ont
creufé un golfe à la place d’ une p'âgebien habitée.
Depuis un certain tetns on remarque que le Dollart
fe rétrécit du côté de l’Oftfrife , & que, fournis
à la vigilance de l’adminillration prufli&nne, il lui
cède chaque année quelque portion de fon terrain.
On fait au moins que dès l’année I7y2 il en a été
defféché de ce côté une étendue q u i, mife en valeur
, rapporte au-delà de quinze mille écus par
an. G’eft la plage qui fe rétablit à la place du golfe
détruit. ( V'oyei P l a g e & G o l f e . ) -
DOM. La première rivière qui fe trouve fur la
gauche delà Somme eft celle dé Dom, qui outre
la tige qu’ on peut confidérer comme prolongée
jufqn à Montdidier, a quatre embranchemens aufli
abreuvés, d’abord celui de Luce, celui d’A v r e ,
' puis celui de Montdidier & de Roye.
Si nous reprenons chacune de ces tiges abreu-
, vees, nous verrons que les fources de l’embranche-
I nient de Luce, qui font à Cayeux, font Surmontées
! de quatre; vallons fe.es , longs & étroits, & que de
; même la tige eft accompagnée , de droite & de
gauche ,
gauche, de cinq autres vallons fecs, qui fans doute
doivent contribuer à l’aliment de cette tige.
De même l ’embranchement d’Avre , qui s’étend
à deux lieues au-delà de Roye , n’a aucun vallon
fec > car la fource de cet embranchement occupe
à Avricourtle fond dirvallon fans aucun prolongement
ultérieur, & même, en fuivantlatige abreuv
é e , on ne rencontre que de très-petits vallons
fecs.
A u -d e là de Saint - Didier, l’embranchement
abreuvé s'étend fur deux ruiffeaux , l’un qui va
jufqu'à Dompierre, 8c l’autre jufqu’à Saint-Mar-
tin-du-Pas ; l’une & l’autre fource font furmontées
par des vallons fort étroits. Latige,abreuvée jufqu’ à
l ’embouchure de la L u c e , offre, en descendant de
Montdidier, fur la gauche, quatre longs vallons
fecs, & au débouché du quatrième une fource &
un ruiffeau à Fontaine-fous-Montdidier.
Plus bas, du même côté , on rencontre trois
autres vallons fecs , l’un fort long & d’ une largeur
moyenne,-le fécond affez large à Majlly, & le
traifième, d’une affez grande largeur, qui débouche
à Moreuil.
Un peu plus au deffous de l’embouchure de la
Luce eft celle du Noyé, dont l’embranchement
abreuvé eft fort long , & qui fe termine par deux
ruiffeaux, dont celui de la droite a fa fource à Rou-
venois , & celui de la gauche à Vindoeuil, à une
lieue de Brèteui f. Les vallons fecs qui font au deffus
de ces fources font fort longs & fort larges fur la
gauche du Noyé. Je trouve même au débouché de
deux de ces ramifications , à Paillart, une petite
fource qui alimente le N o y é , puis fix autres ramifications
(ont diftribuées fur toute fa longueur,
à côté~de la vallée , qui eft fout large , fartent aux
environs d’A iü y , où l’on trouve une fource qui
débouche au milieu des dépôts de la vallée. Si l’on
fuit le tronc de la Dom après la réunion de tous
ces embranchemens abreuvés, on le trouve d’ une
largeur prefqu’auffi confidérabie que celle de la
-Somme.
Au deffous d’Amiens nous voyons la rivière de
la Celle, qui fe jette dans la Somme par deux embouchures
affez fortes s en forte, que fa tige réunit
une maffe d’eau abondante avec beaucoup d’îles
jufqu’ à Conty : c’eft là que l’on trouve l'embranchement
principal de la Celle , qui s’étend jufqu’à
Catheux, puis au-delà, & tant à droite qu’ à gauche
s-offre une multitude de vallons fecs, la plupart
fort étroits.
- Si l’on revient à Conty, fur la gauche, on rencontre
quatre embranchemens abreuvés. Le premier
paffe à Thois & à Courcelles, & eft furmonté
de deux ramifications de vallons fecs, fort étroites
& fort alongées; le fécond, & qui fe diyife en
deux ruiffeaux, dont le premier s’étend jufqu’à
Sercus, & l’autre jufqu’à Haudicourt, & la partie
abreuvée, fe trouve furmonté par des ramifications
fort étroites & fort longues de1 vallées fèches} Je
troifième, qui paffe à Poix, fe prolonge jufqu'à
Géograpkie-Phyjique. Tome III.
Simplicourt, 8c eft femblablement furmonté par
les mêmes formes de vallons fecs.
Le tronc principal, au deflous de Conty, offre
à droite & à gauche de la vallée, de chaque c ô té ,
troisouquatre vallons fecs qui s’abouchent à angle
aigu fur cette vallée, laquelle offre dans fon fond
de cuve quelques fources & plufieurs îles. Je ne
doute pas que ces vallons ne contribuent à augmenter
le tronc, ainfi que les plateaux des intervalles
lorfqu'ils reçoivent les pluies; car pour lors l’im-
bibition de l’eau fe fait rapidement dans ce fol
crayeux , Sc pour lors cette eau fe trouve la plupart
du tenu rendue à un niveau plus bas des vallons
approfondis à un certain point.
DOMAINE, rivière. Elle prend fa fource dans
le lac de Domoinon , à-quatre lieues & demie
à l’eft de Grenoble. Ee lac a quatre cents toifes de
longueur fur trois cents coifes de largeur. Le ruil-
feau Domaine qui en fort, coule à l’oueft , puis au
nord-oueft, & va fe rendre dans 1‘Itère à l ’oueft
du village qui lui donne fon nom.
DÔMAR (Lacs de) , départementdesHautes-
Pyrénées , canton de Vielle , à deux lieues trois
quarts à l’oueft de cette vide. Ils font au nombre
de deux , & ont chacun , dunord-oueftaufud-etl,
‘deux cent cinquante toifes de long fur cent toifes
de large-
DOMBALE, village du département de laMeur-
the , canton de Saint-Ntcolas, prés du confluent
du Sanon’dansTa Meurthe, à trois lieues untiersde
‘Nancy. On avoit découvert quelques fources d'eau
. falée'dans le lit delà rivière de Sanon , & l’on en,
découvrit une nouvelle lorfqu on travaiilolt depuis
ce tems en fous-oeuvre à la réparation du pont de
Dombàle.
DOMBES. C ’ étoit un pays particulier , avec
titre de principauté fouveraine. Il étoit borné à i'eft
par la Brade, au nord par le Màconnois, à l'oued
par le Beaujolois, & au fud par le Lyonnois. Il avoit
environ neuf lieues de long fur prefqu’ autant de
large. Quelque peu d'étendue qu’ ait eu le pays’
de Dombes, on le divifoit en haute & baffe. On
confidéroit comme baffe Dombes la partie renfèr-
mée entre le Franc-Lyonnois, les mandemens de
Villars, de Châcillon &c de Pont-de-Vefle dans la
Breffe, & le courant de la rivière de Saône qui la
fépare du Beaujolois 8c du Màconnois, & l’on
nommoit haute Dombes la partie enclavée de toutes
parts dans la Breffe, 8c qui comprenoic.les
châtellenies de Chalamont, de Lens 8c de Châre-
lar. T o u t le pays eft arrofe par la Saône, feule rivière
qui foit navigable; pat la Chalaronne, la Vefte
8c le Forment, Sc par plufieurs autres petits ruiffeaux
qui fertilifent les campagnes.Les terres fontcoupées
4e plaines 8c de collines, avec quelques forêts 8c petits
bouquets de bois, qui en rendent le féjour agréa.
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