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les caiiles comme nous Ic dirom cy-
''^On ne doit rien épargner pour la coiiftruaion
& k folidité de ces cuves j la
i force de la fermentation eft fi grande,
f i " qu'à moins que la maçonnerie & lend
L ne foient très-bien faits, & d un
Î S ; ciment choifi & travaillé avec fom,el-
W ks ib fendent, & il ne tàut qu'une fenî
te très-médiocre pour fkire ccouler une
E L'AMERIQUE.
lui ci en Europe plus communément,
de l'inde que de l'indigo ou de l'annil,
prenant pour nomi propre le nom du
pays où il a été fabriqué.
I cuvée d'indigo, £c cauier une perte con-
I fiderable au propriétaire.
'^nem^e Qiiand ce malheur arrive, voicy un
ècetac- remède ailé & infaillible, & dont )e
^idmt. is répondre, parce que j'en ai l'experience.
Prenez des coquilles de mer
de quelque efpece qu'elles puiiTentêtre,
pilez-les fans les faire cuire, reduifezes
en poudre 8c les palTez par le tamis
fin. Prenez de la chaux vive en même
quantité, & paflee au tamis; mêlez ces
deux chofesenfemble avec autant d'eau
qu'il en faut pour faire un mortier ferme,
& avec le plus de diligence que vous
pourez rempliflez-en les fentes de vos
cuves. Cette mixtion fait corps, s'attache
Scfe fechedans le moment, & remédié
fur le champ à l'écoulement de
la matière qui fortoitde la cuve.
Tout le monde fçait ou doit fçavoir,
^ue l'indigo eft une teinture dont on fe
fert pour teindre en bleuies laines, les
foyes, les toiles & les étoffes à qui on
veut donner cette couleur.
Les Efpagnols l'appellent anillo. Le
plus beau qui fe failè chez eux, c'eft-àdiredans
la nouvelle Efpagne, vient de
TJiux Guatimala, ce qui fait que bien des
oUfefa- gens l'appellent Amplement Guatimairj^
ue lo. On en fait aufli dans les Indes Orieni'mdiio.
^j^igg^ particulièrement dans l'Empire
du grand Mogol, au Royaume de Golconde
6c autres lieux des environs, comme
M: Tavernier le rapporte dans les
relations de fes voyages. On appelle ce-
Quelques Auteurs, & entre les m-Erreurs:
tresTîion Confrere le P. du Tertre, fe J ™
font imaginez que celui qui vient dçs^^^
Indes Orientales cft plus beau, plusfin, diferens
plus cher que celui qui vient des Indes '"d'gos.
Occidenta es, à qui ils donnent le nom
d'Inde-plate, pendant qu'ils donnent
celui d'Inde fimplement à celui qui vient
fei
d'Orient. Ils auroient parlé plus juftc
s'ils avoient appellé ce dernier Inderonde
; car avec leur permiflion, toute
la difterence qu'il y a entre ces deux in- D'f'-
des ou indigos, elt que celui qui fe fabrique
aux Indes Orientales fe forme
comme des moitiez d'oeufs, Sc celui des
Indes Occidentales comme des tablettes
j car pour labonté, & la beauté, l'un
n'aura rien à reprocher à l'autre quand
on les travaillera avec un foin égal, Sc
la même fidélité.
La figure de l'indigo qui fe fait aux
Indes Orientales, oblige les Marchands
qui le veulent traftfporter en Europe à
le faire piler, afin d'en faire entrer une
plus grande quantité dans les caifles ou
barils où ils 'enferment. Il eft certain
qu'étant ainfî pilé , fon grain qui a été
rompu fous le pilon, brifé & réduit en
pouffiere, le rend plus fin que celui des
Indes Occidentales, qui venant en tablettes,
8ccommeilaétéfeché, préfente
fon grain tout entier, 6c doit par conféquent
paroître moins fim} mais que
fait cela à la bonté intrinfeque de la marchandife;
je foutiens qu'elle eft la même
dans toutes les deux, quoiqu'il y paroiiTe
de la difference.
Pour fe convaincre de cette vente,
prenez un morceau de fucre également
)lanc partout, rompez-le , pUez-en
une partie ôc la réduifez en poudre, el-
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