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N O U V E A U X VOYAGES AUX ISLES
I6y4. país & de quelque Religion qu'ils puiffent
être.
Tous les habitans de S. Thomas lônt
Proteftans, Lutheriens ou Calviniftes.
L e Miniftre Luthérien 6c le Calvinifte
qui étoit François, vifîterent nôtre Supérieur
pendant fa maladie avec beaucoup
d'affiduitéî & ,quand il fut mort,
il y eut difpute entre eux pour le lieu
de iafepulture. Chaque Religion prétcndoit
l'avoir duns fon cimetiere. Le
Gouverneur trouva un temperament
qui fut 4e le mettre dans k liziere
qui fepare les deux dmetieres. L'fîotcrrement
fe fit^walfdépens du publie j
toutes les perfonnes de diltinftion de
rijfle y fufent invit.ée^s > les Miniftres
accompagnèrent le Pere Loyer, Sc ie
Luthérien qui ñl l'Oraifon Funebi'ç ,
s'étendic beaiiosup fur la charité 4es
Miffionnaires qui traverfent tant de
, mers, 6c s'expofeij,t à tant dç dai^gers
pour conduire les ames qui leur font
com mi íes , ôc pour en acquérir d'autres
à Jefus-Chrift. On mit furlaíbíTe
une grande pierre fvèr laquelle on fit
graver une Croix avec l'Epitapbé du
deiFunt.
Comme le Pere Caumels n'avoit
point nommé de fuceeffeur en cas de
mort, nos Miifions fe trouvèrent iâns
Chef. Naturellement cette Charge éto^it
dévolue au Supérieur particulier de la
MiffiondeU Guadeloupe , comme étgnt
la plus ancienne & celle gui a fondé
toutes les autres : mais celui qyi étoit
Supérieur de cette Miffign fc frouvoit
fans Patentes 8c feulement par interim
ce qui ne fuffifpit pa^ pour autori&r
fes prétentions.^ D'ailleurs ils n'éfojent
que cinq Religieux à la Guadeloupe ,
& nous étions douze à la Martinique,
qui fans contredit eft à prefent la plus
coniiderabledetoutesnos Miffions j de
forte qu'ayant peie toutes chofes nous
refolûmes de recoiiaolxre poijy Supérieur
General de nos Miffions le Pere ifc
Cabaflôn, en attendant que le General.
de tout l'Ordre qui fcul a le droit dej?'^
le nommek-, y eûtpourvû. Nous donnâmes
part de ce que nous avions fait
aux Miffions de la Guadeloupe, dç fain-2
te Croix 8c de faint Domingue , afin»«,
qu'elles s'y confcH-inairent, ce qu'elles^?/'-
firent de bonne grace. L'intendant à
qui nous écrivîmes nôtre éleftion nous '
témoigna qu'il approuvoit fort nôtre
choix, 8c nous promit fon affiftançccn
cas que iq«elqa'un voulût s'éloigner
l'obéïflance du nouveali Superieui,
mais il n'en fut pas befoin. Depuis ce
tems le General de l'Ordre a déclaré
que ]ç Supérieur particulier dé la Miffion
de la Martinique , & en cas de
mort ]£ plus ancien Religieuse de cette 3
Miffion , feroit reconnu pour Vicaire Afoc
General de tous les autres , 8c Viceprefet
Apoftolique en cas que le Supérieur
General vînt à mourir fans avoir
déclaré par écrit un Supérieur General
à fa place.
Vendredi f . Novembre nous fîmes
un Service folennel pour le repos de
l'Ame de nôtre Superie^ir General. Le
fuccefleur que nous lui avions donné
nous pria de faire la même chofe dans,
nos Paroiflès. Je voulois m'en retourner
chez moi après dîné, mais on me
retint pour affiiler à l'audition des
comptes de nôtre Syndic, 6c pour régler
quelques autres aftaires.
Nous partîmes le Samedi après dîné,
lePereCabailôn vint coucher çhcz moi.
J'amenai avec moi, ou plutôt je portai
en croupe un enfant de neuf à dix ans,
fils d'un de nos Negres, qui me pria de
le prendre. Quoique cet enfant ne me
dût caufcr que de la dépenfe, je ne
laiflai pas que de m'en charger avec
l'agrément de nôtre nouveau Supérieur.
Ce fut auffi dans ce même voyages*
j,e îrpuvai le pauvre Guillaume
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-Tam.JJ'wrlJT.IJ.
l'^diitci-jLjtie- .
lenvm CiiT\til>e cù:s ^intcsîes de
t. ^incni^juc .
A JÈTcic^ùts . J3 CJi^f  ^^^Ic C Carn^
D. ¿si^ea; ¿^^i-ùiîeijiuuis .
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