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¡C94. -du Macouba, faititJean B^t i f t e d^laBaffe
pointe, fainte Hiacince à la grande
Ancej faint Paul au Mar igot , fainte Marie
au quartier du même nom, Scia Tri -
nité qui eil; un Port & un Bourg confiderable
à la Cabefterre,
: A la Guadeloupe il y a des Capucins j
des Jacobins, des Carmes chauiTez de la
Provmce deTourraine. M. Houelavoit
appelle ces derniers dans le tems qu'il
etoit Seigneur & Propriétaire de cette
I f l c i pendant un procès que nos Peres
furent contraints d'ayoir avec lui au fujet
des terres qui nous avoient été concédées
par la premiere Compagnie qui
fit l'établiflement de la Guadeloupe en
163 f . Quoique les Carmes nieuflent aucun
Bref du Pape, ils ne laiilbient pas
par la tolerance des autres Religieux,
d'exercer les fouaions curialles dans la
ParoiiTe du Bourg de la Baire-terre, dans
celle du vieux Fort, & des trois rivieres
qui leur avoit été cedée par lesjefuites.
Ils avoient auffifoin des ParoiiTes de Marie
Galante Se des Saintes, fondez feule--
iiient fur une prétendue Bulle de comrnunication
des Privileges des Religieux
Mandians, dontilsprétendent que tous
peuvent joiiir, quand ils ont été une fois
accordez à un de ces Ordres.
Lesjefuites ont une fucrerie Se grand
»ombre d'Efclaves à la Guadeloupe ; ils
y ont outre cela une belle maifon Se une
belle Eglife dans le Bourg. Ils ont foin
des Negres qui fe trouvent dans la Paroiiî'e
des Carmes.
L'Iile de k Grenade eil: delTervie par
les Capucins depuis que nous l'avons
abandonnée, y étant contraints par la violence
d'un Gouverneur qui y fut mis par
laCompagnie de 1664. àlaquelle leCom-
•îe de Cerillac qui en étoit propriétaire
avoit été obligé de la vendre ; nous y
poiTedons une trés-grande terre appellée
fe Fond du grand Pauvre j qui eil une re-
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A G E S ATJX rSLES
ferve du Cottite de Cerillac, dont il a
gratifié nôti-eOrdre} maisqui faute d'être
habitée,: eftenproye ;i cous ceux qui
ï^eulcnt s'y établir. . . .
L'Me de S. Cfariftophleaété deiTervie
par les Jefuites Se par les Capucins j les
Carmes y avoient une habitation Se une
Eglife qui n'étpit pas Paroiffiale. Nous
y avions confervé une petite Chapelle
Se une habitation, après que /l'on eut
rendu aux Anglois la partie de cette
ïlledont on les avoit dépoiiillez pendant
la guerre de 1666. Se leurs trois Temples
que l'on nous avoit donné pour
faire le Service Se adminiftrer les Sacremens
aux Catholiques François ôc
Irlandois , à qui on avoit partagé les
habitations conquifes fur les Anglois.
L e fpirituel de l'ifle de Sainte Croix a
toûjom-s été adminiftré par nos Peres
depuis qu'on commença à s'y établir ,
jufqu'en i6ç)6. qu'on tranfporta cette
Colonie pour augmenter ce le de Saint
Domingue : il fallut fiiivre le fort des
amtres. Nous .y portâmes les attirails de
Ja fucrerie que nous y avions avec environ
foixanteSc dix Negres grands ou petits.
C'eft avec ce fecours que nous
avons fait l'établiiTementque notre Miffion
poiTede dans TMe de S. Domingue
au quartier de la petite riviere à Lepgane.
Leslfles de S. MartinSedeS.Barthelemi
ont été delferviés par les Capucins
depuis que nos Peres les ont abandonnées
faute de Religieux. Nos Miffions avoient
un terrein confiderable dans la premiere
de ces deux liles.
L'Ilîe de Cayenne fut deiTervic pav
les Capucins qui y vinrent avec les premiers
habitans qui y furent envoyez par
une compagnie de Marchands deRoiien.
En î6f z. ilfefit une autre Compagnie
qui obtint du Roi à certaines conditions
la propriété de cette Ifle, & de la terre
ferme,
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F R A N C O I S E S DE L'AMERIQ^UE.
fermai depuis le cap du Nord jufqu'à avec eux le foin des am€s. Il fut ap- 1694
la rivière des Amazones. Cette Compagnie
à la tête de laquelle étoit l'Abbé de
r i f l e Marivault, jugea à propos d'y conduire
des Prêtres féculiers. Se entre autres
un certain Monfieur Biet qui s'eft.
puyé dans la demande qu'il en fit à la
Cour par une Requête des principaux cobim
OiKciers Se habitans qui demandoient/"«^"/^-
nos Peres. Le Roi confentit à leurs de- ^„/^^¿^yi
mandes. Se le Supérieur de nôtre Mif- fcrvir
donné la peiné d'écrire l'Hiftoire tragi- Son de la Martinique eut ordre d'y en- »ne Pa-
-r^ yoyer deux R uc de cette entreprife qui commençai eligieux } mais comme
finit en moins de v-ingt mois, fous
le titre d'Hiftoire de la France équi--
noctiale. Il a joint à ce qu'il avait remarqué
à Cayenne, le peu qu'il à vû en
paflant aux Illes du vent en retournant
en France, c'eft-à-dire à la rade de la
y^y^. , 'rcayenng
nous en avions a peine pour tournir '
nos Eglifes, il n'en put envoyer qu'un
qui fut un de nos Conïpagnons de voyage
, le Pere Romanet , qui fe fervit d'une
marque qui remontoit â Cayenne, ce qui
eft tout à fait extraordinaire. Il trouva
Martinique Se à la Guadeloupe j mais à fon arrivée que le Gouverneur Se les
comme cela n'auroit gueres grofîî fon Jefuites s'étoient accommodez, Se que
ouvrage, il y a mis tout ce qu'il a plû
à de certaines ^cns qui lui ont donné des
mémoires, plûtôt pour favorifer leurs
intereils Se leurs paffions que pour
l'inftruire de la vérité ; c'eil ce qui faife
que fon Livre eil rempli de quantité
de iauiTetez. Quoiqu'ils ne touchaiTent
en aucune façon nos Miffions, le Pere
du Tertre mon confrere, n'a paslaiiTé
d'en refuter une partie dans fon Hiiloire
générale des Antilles. Je n'aurois
pas de peine à achever, mais comme
cet Auteur eft mort. Se qu'il n'a lailÎé
félon les apparences une des conditions
de l'accord, étoit que nos Peres ne feroient
point reçus. Le Pere Romanet
ne laifTa pas d'être aflez bien reçu du
Gouverneur j lesjefuites le comblèrent
de civilité. Ils l'obligerent de prendre
une chambre chez eux, ils l'accompagnoient
par tout,- ils lui témoignoientqu'ils
avoient encore plus d'envie que
le Gouverneur Se les hi^itans de partager
avec lui le foin des ames. Mais
après l'avoir traité avec toutes fortes de
charité chez eux pendant quatre mois y
commiffion à perfonne de répondre il fut obligé de revenir à la Martinique,,
pour lui, je ne veux pas troubler fon fans avoir pû rien conclure pourunétarepos.
blillementj Se il apprit à fes dépens que^
Après la déroute de' cette CoHipa- pour être forti de Limoges depuis cinq
gnie, les Jefuites y vinrent avec celle
qui fe forma en Se s'y font
toûjours maintenus feuls. Ilsn'avoient
en i5î)4. qu'une ParoiiTe dans l'IiÎe de
Cayenne, Se un Miffionnaire ambulant
qui allbit adminiflrer les Sacremens
aux habitans de la terre ferme. Le Mar--
quis de Ferolles qui en étoit Gouverneur
en 1(59(5. nvoit fouvent des diiFerens
avec eux. Il crut que pour les rendre
plus traitables , il falloit appeller
d'autres Miffionnaires qui partageailènt
ans, Se avoir vû tant de pais, il n'en étoîc
piis plus habile homme, puifqu'il auroit
dû s'appercevoir en très-peu de jours
qu'on le joüoit.
Lesjefuites ont un Miffionnaire chez
les Sauvages de l'Iile S.Vincent, Se un
frere Coiîdjuteur qui lui fert de Compagnon.
Le Roi leur donne quinze ou^
dix-huit cens livres pour cette MiiEon.
Je ne croi pas qu'elle ait été encore
d'aucune utilité. Les Caraïbes ne font
pas gens qui s'embaralTent de recevoir
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