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 120  NOUVEAUX  VOYAGES  AUX  ISLES  
 au  corps  Ces deux pieces enfemble  ref-  écreviiTes.  Labouche  eft  au  derous  de  
 Îfn  .on"  1  " "  inférieure^  elle  eft  S e  t  
 P?"-^  q^^lq^es  pentes  excroiírances^rS>ií  
 p m e  des  épaulés  Toute  cette  partie  tes  qui  tiennent  lieu  de  dents  ,  ^ave;  
 n  eft pas  ronde,  elle  eft  comme  taillée  quelques  poils  rudes,  durs  Sc  l o n ¿  d'  
 apans  dont les angles  font  fort  émouf-  trois  à  quatre  lignes ,  qu  font  K  
 fez.  De  la  part.e  fuperieure  fort  une  au  deiîbus  de  à c L  pèt i L  m o u f t a ^  
 corne  courbe,  creufe  d'environ  trois  proprementapplatie?fur  lapmie^^^^^^^^^  
 pouces  de  longueur,  de même  matière  pouiroit  regarder  comme  la^  vre  fupT  
 &  de  meme  couleur  que  le  refte  de  la  Heure.  ^  
 tére;  qui  a  deux  petites  excroiilances  Cès  mouches  naiiTent  Se  fe  nourrif-^rf  
 pointues  au  tiers  ou  environ  de  ft  Ion-  fent  dans  la  fubftance  &  le  coeur  ï s  S  
 gueur  ;  le deflus  de  la  corne  eft  rond  ,  arbres  ,  qu'on  appelle  Bois  de  Lye  f'^'  
 le  deflouseftun peu  creufé  en  canal,  &  C'eft  en  eiFet  danVce  feul  endroit  ^lá 1  thu,  
 apa. 
   •  • V  wv  LucL  UiUis  ce  leui  endroii  
 d u v ^ S " !  ^  où  felon  toutes  les  apduvet  
 louflatre,  court,  cpa.s  &  doux  parences  elles  fe produifent,  quand  l l r ' "  
 un^'H^rr''  T  P^^^êf  ^^ ¿f."^ P^^  quelque accident  cetarbre  fe pourrit  fur  
 une  pente  ligne  qui  fait  le  milieu  du  pied  ou  qu'il  eft  abbatu.  
 deiTous  de  la  corne.  Son  extrémité  eft  Lorfque  j'en  avois  befoin  pour  enpaitageeen  
 deux  petites  pointes.  Cette  voyer  en  France,  j'envoyoi^bbatîe  
 corne  fuperieure  n'a  point  de  mouve-  quelques-uns  de ces a  bres.  S'ils fe trou  
 — t p o u r r i s ^ q u e l q u e e n d i . i t : r  
 d-dle  tout  le  mou^ment  dont  el^  a  y  ^ i S ^ i r d ^ ™  uei^i  s^SÎ"  
 befoin  pour  s'aprocher  ou  s'éloignerde  de  hache,  comme j'ai  dit  q ^ n  ft7à  
 la  corne  fuperieure.  Elle  eft  courbe,  la  Martinique  pouÎ  avoir  L  vers  d  
 plusplatequelafuperiem-ei  elleaguel-  Palmires,  &  j'étois  affuré  d'y  trouveÎ  
 q  .es  excroiilances  allez  pointuesj  elle  des mouches  cornuès  dans trois  ou  quan  
 ell  point  garnie  de  duvet,  elle  à  fon  tre  mois.  ^  
 extrémité  partagée en deux pointes.  On  Le  bois  de  Soye  relTemble  alTez  au  
 remarque  aifément l'endroit  où elle tou-  charme.  Son  écoiie  eft  I p a i i  de  piS  
 dMver  . f t  f"  ^^  ^^  d'undemi-pouceielleeftlilanche&tou.  
 duvet  eft coupe  en  ce  Iieu-là.  Quelques  te  hachée.  Le  bois  eft  gris,  il  a  le  fil  
 Î m S  n H é r  J  tendre & plein  de  fevej ileftalTez  
 jamais  pu  découvrir  a  quoi  fervoient  branchu,  de  belle  apparence,  bien fources  
 deux  cornes,  qui  ne  me  paroilTent  ni de feuilles qui approchent  fort  de  cel-f^'  
 avoir d'autre  ufage  que  pour  la  défenfe  les  du  charme  ;  etl^s  font t e n d r e s f  d o t  
 ces,  fines  &  couvertes  d'un  petit  duvet  
 doux  &  fin  comme  de  la  foye j  c'eft  ce  
 qui  lui  a  fait  donner  le nom  de  Bois  de  
 Soye.  Cetarbre  n'eft bon  qu'à  faire  des  
 douves  pour  des  bariques,  encore  durent 
 elles  peu.  Ilfepourrit  aifémenr.  
 J'ai  
 de  l'animal  ,  comme  'les  cornes  des  
 boeufs & des  autres animaux cornus.  Les  
 yeux  font à  côté  de. la  naiilance  de  la  
 corne  inférieure}  ils  font  durs,  tranfparens, 
   gris,  immobiles,  &  nefortent  
 point  de  leurs  orbites  comme  ceux  des  
 "U  
 laiere  
 cmirwr  
 "mouk. 
   
 F R A N C O I S E S  DE  
 J'ai  trouvé  dans  des. gommiers  pourris  
 une  autre  efpece .'de  mouches  fort  
 particulières.  Elles  étoient  de  la  longueur  
 8c  de  la  groiTeur  du  pouce,  fans  
 compter  le  col  &  la tête.  Elles  avoient  
 trois jambes  de  chaque côté  & deux  petits  
 mordans  comme  les  crabes,  avec  
 deux  paires  d'aifles  de  la même  matière  
 &  forme  que  celles  des mouches  cornues  
 j  leur  peau  étoit  dure  8c  feche,  
 couverte  d'un  duvet  noir,  court,  doux  
 &  épais  comme  du  velours.  Leur  tête  
 étoit  longue  de  neuf  lignes,  elle  étoit  
 jointe  au  corps  par  un  col  qui  avoit  un  
 bon pouce de longueur,  Se qui avoit  tous  
 les mouvemens  neceifaires pour  la  hauffcr, 
   la  baiffer 8c  la  tourner  à  droit &  à  
 gauche.  Juftementaudefllis des  yeux,  
 il  y  avoit  deux  cornes  toutes  droites  
 d'environ  un  pouce  de  longueur,  noires  
 comme  dujayet,  dures,  fortes  Sc  
 pointues j  Seau  milieu du front  une  autre  
 corne  de près de  deux pouces de  longueur, 
   de  même  matiere  Sc  force  que  
 les  précédentes,  8c  qui  étoit  paralelleà  
 la  longueur  du  corps.  J'en  ai  trouvé  
 quelques-unes  qui  n'avoient  que  deux  
 cornes,  8c  d'autres  qui  n'en  avoient  
 qu'une,  mais  qui  avoit  près  de  trois  
 pouces de  longueur.  Je  remarquai  qu'- 
 aïant  agité  quelques-unes  de  ces  trois  
 dernieres  efpeces,  pour  les  obliger  à  
 voler  dans  ma  chambre,  elles  le  faifoient  
 avec  tant  de  force  ,  qu'elles  fe  
 piquoient  dans  la  cloifon  qui  étoit  de  
 bois,  à  la vérité  alTez  tendre,  8c y  demeuroient  
 attachées  fans  s'en  pouvoir  
 tirer.  
 Pourconferver  ces mouches  8c empêcher  
 que  la  tête  ne fe fepare du  corps,  il  
 faut leur  enfoncer  un  petit bâton  dans le  
 fondement  qui  paiTe jufqii'à  la  tête,  Se  
 cnfuite les mettre à la fumée pour les  4ire  
 fechcri  c'eft la pratique  ordinaire.  Aïant  
 cependant  remarqué  quela  fumée gâtoit  
 Tom.  U.  
 L ' A M E R I Q U E .  ii t  
 la  couleur  de  leurs  aîles  8c  du  duvet,  li^rf.  
 j'en  fis  fecher  dans  l'étuve.  Je  vis  avec  
 plaifir  qu'elles  étoient  bien  mieux  coitîervées, 
   8c  que  les  couleurs  n'étoient  
 point  du  tout  changées.  
 J e  croi  avoir  déjà  remarqué  que  les  
 premiers Européens  qui  abordèrent  aux  
 Ifles  de  r Amérique,  du moins aux  petites  
 Mes,  n'y  trouvèrent  point  d'autres  
 animaux  à quatre  pieds,  que des lézards,  
 des  agoutils,  des  tatous,  des  manitous  
 8c des  piloris.  
 J'ai  dit  dans  ma  premiere Partie  tout  
 ce  que  je  fçavois  du lézard  8c de la  maniere  
 de  le  prendre  8c  de  l'apprêter.  Il  
 y  en  a  aflez ce me  femble  pour  contenter  
 les  curieux.  
 J'avois  entendu  dire  à  plufieurs  perfonnes  
 que  les  tatous  étoient  tellement  
 particuliers à l'Iile  de la Grenade  ,  qu'ils  
 ne  pouvoient  vivre  dans  aucune des  autres  
 Ifles  ,  8c  que  quelque  foin  qu'on  
 prît  pour  les  conferver,  ils  mouroient  
 dès  qu'ils  palToient  l'Ifle  de  Saint  Vincent, 
   qui  eft  environ  à  moitié  chemin  
 de  la Grenade  à la JVlartinique.  Le  Pere  
 du  Tertre  i'a  crû  8c  l'a  écrit,  8c  s'eft  
 trompé,  car  j'en  ai  vû  un  bien  vivant  
 8c bien  mangeant  au  Fort  Saint  Pierre  
 de  la  Martinique  en  1704.  8c  c'eft  de  
 celui-là  dont  je  vais  faire  la  defcription. 
   
 Il  étoit  de  la  groiTeur  d'un  cochon Df/iW/sde  
 lait  de  vingt-cinq  à  trente  jours.  Sa  ''^nàn  
 tête  étoit  petite  ôc  longue  ,  f^i  gueule  
 bien  armée  de  dents j  il  avoit  les  yeux madilU,^  
 petits  auffi-bien  que  les  oreilles,  la  
 queue  longue  8c  fans  poil,  8c  couverte  
 de  petits  cercles  d'écaillés.  Ses  jambes  
 étoient  petites  8c groflesj  il  avoit  quatre  
 griffes  à  chaque  pied,  aflez  longues  
 8c fortes 5  tout  le  corps  depuis  le  
 col  jufqu'à  la  queue  étoit  couvert  8c  
 environné  de  plufieurs  rangs  d'écailIes;  
 le  premier  ôc  le  dernier  rang,  c'eft-à- 
 R  dire.  
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