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 z r o  NOUVEAUX.  VOY  
 iiîïxî.  qu'ilsferefranchent à  dire  comme  moi,  
 quelaprefencedumâkfert  feulement  à  
 perfedionner  le germe du  fruit,  6c à  le  
 rendre propre  à  produire  un  arbre  fembkble. 
   
 Les  dattiers  des Mes  fleuriflènt  une  
 fois l'année.'Ils poufl'ent pour lorsdê leur  
 centre,  un,  deux  6cmême jufqu'à  trois  
 rameaux  de  la groiTeurdu  pouce,  6c de  
 deux  à  trois pieds  de  long  qui  fe  chargent  
 dans toute leur  longueur  6c de  tous  
 cotez  de  petites  fleurs  blanches,  mais  
 dont la plusgrande partie  tombe  à terre j  
 •les fruits  fuccedent  à  celles qui  reftent.  
 On  compte pour l'ordinaire cent  quatrevingt  
 à deux  cens dattes  fur  chaque  rameau  
 ou grappe,  ou,  pourparler  le langage  
 des Ifles,  fur chaque régi me.  Comme  
 ce  fruit  n'a  rien  de  particulier  aux  
 Illes,  je  necroi  pas  me devoir  arrêter  à  
 en faire  une  plus ample defcription.  Ce  
 que j'y  ai  remarqué  6c  dont  je  n'ai  pû  
 connoître  la caufe, e'eft qu'il  ne meurit  
 jamais fî parfaitement a la Marynique  6c  
 à la Guadeloupe,  qu'il  fait  en  Afrique,  
 en  Aiîe  6c même  à  S.  Dominguci  car  
 quoique nos dattes  deviennent  tendres 6c  
 comme  mielées,  qu'elles jauniiTent,  en  
 un  mot  qu'elles  femblent  parfaitement  
 meures;  il  eft conftant  qu'elles  conièr- 
 A G E S  AUÎC  ISLES  
 vent  toûjours  une  certaine âprcté  qui  jfy^  
 fait connoître qu'il leur  manque  encore m,,  '  
 quelque  degré  de  maturité.  Seroient-  w  
 elles de  la nature  des  nèfles qui ne meu- f"'"'"  
 riflent jamais  bien  fur l'arbre,  6c qui ont tTm  
 befom d'être  quelque  tems  fur  la pailk  d.vi^l  
 pour  avoir  toute  la bonté que l'on y peut  
 défirer.  Ce  défaut cil  caufe qu'on ne les  
 mange  point  crues;  on  les employe  en  
 confiture  qui  eft  excellente pour  la poitrine, 
  qui aide  à la digeftion, qui confume  
 les cruditez de  l'eftomac, mais dont il  
 faut  ufer avec moderation,  parce  qu'elle  
 échauffe  beaucoup.  
 L'ouràgan qui arriva  au mois  d'Oétobre  
 I (îpf.  déracina le dattier qui  étoit  à  
 côté de nôtre Couvent du Moiiillage ^ on Chou i,  
 n'avoit  pas  eu  foin  de  faire couper  les  
 branches  quand  on  commença  à  fentir  
 i'impetuoiîté du vent. Comme on vit que  
 le maletolt  faiB remede,  parce que  l'arbre  
 étoit  trop  grand  6c trop  gros,  pour  
 mouvoir être-redrefie Se remis en terre;on  
 ui  coupa  la  téte  pour  en  tirer  le  coeur  
 ou le chou. J'en mangeai 6c je les  trouvai  
 bienpliisdélicat  que  ceux  des palmiftes  
 communs  6c épineux, 6c même des cocotiers. 
   Il  étoit  un peu  plus jaune,  d'une  
 groiTeur  extraordinaire  & d'un goût qui  
 avoit  quelque  chofe de  particulier.  
 C H A P I T R E  III.  
 Du  Palma  Chrifti.  Du  Corofeïier.  Du  Coeur de Bc^uf.  Vu  Bois  
 immortel,  &  du  Medtcmer.  
 ;E Palma Chrifti que  les Caraïbes  
 6c les habitans  de  laGua.  
 deloupe 6c autres  Ifles  appellent  
 Carapatyeftun arbrifTeaq  
 fi  utile,  qu'on  n'oublie jamais  d'en  cultiver  
 un bon nombre dans les  habitations.  
 Son tronc ne vient jamais plus gros que le  
 bas de la jambe. Son bois eft leger,noueux,  
 Crfr/j^di prefquc  vuide,  n'ayant  qu'un  peu  de  
 0J4 i'«;-0iouelle  blanche  c T/ld  omme le  fureau,-dant  
 la quantité diminue à mefure que  l'arbre chrif ,  
 vieillit.  Son  écorceeftgrife,mince 6cpo-«rír»/^.'  
 líe. Ses feuilles approchent un peu de celles  
 delà  vigne, quoi qu'elles foient beaucoup  
 plus petites, plus minces 6c plus rudes. 
   Il porte  deux  fois l'année  des bouquets  
 comme  des goufles de  chataignes,  
 plus  petites  à la  vérité  6c  fans  piquans.  
 Quaná  qsaelque  gouiîè  d'un  bouquet  
 commenceá  s'ouvrir  d'elle-même,  c'eft  
 une  
 faim a C^risii  eu jRùcinuJ •  
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