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 &  voir  la Relation  du  Voyage  àlaMer  
 du  Sud  de M.Frezicr  104.  imprimée  à  
 Paris  en  1715.  p.  273.  pour  connoître  
 un  Hamac  ou  Serpentin  du  Brefil : il y  
 trouverauneexplication  Siuneeftampe  
 qui  l'en  inftruiront  à  fond.  Cependant  
 il  eft  bon  de  rapporter  ici  ce  qu'il  en  
 die,  car  il  faut  réjouir  le Public  en  lui  
 apprenant  quelque  nouveauté.  
 Les  Efclaves  y  font  le  travail  des  
 „  Chevaux  ,  car  ils  tranfportenc  les  
 marchandifes  d'un  lieu à  un  autre,  à  
 caufe  de  la  difficulté  descheminsqui  
 font  impraticables  pour  les  voitures,  
 &de  la  fâcheufe  fituation  delaVille  
 qui eft haute Si baflc.  C'eftauffi pour  
 cette  raifon  qu'on  s'y  fert  communément  
 de Palanquins. (Et  en Apoftille.  
 "  C'eft  une  efpece deFauteiiil  couvert  
 d'un  Dais  en  broderie,  plus  ou  
 moins  riche,  felon  la qualité des perfonnes, 
  Scqui  eft  porté par deux  Negres  
 avec  un  long  bâton  auquel  il  
 55  
 a  
 eft  fufpendu  par  les deux  bouts.  Les  
 gens de diftinétion  fe font porter  dans  
 cette  machine  à l'EgUfe,  dans leursvifites, 
   ôc  lorfqu'ils  vont  en  Campagne. 
   
 55  
 35  
 Hé  bien,  n'ai-je  pas eu raifon de dire  
 que M.  Durret  étoit  un  homme  inimitable  
 dans  fes defcriptions?  Que  peuton  
 dire de plus intelligible  pour  fignifier  
 un  Hamac  ,  que  de  le  comparer  à  un  
 Fauteuil  fufpendu par  les  deux  bouts.?  
 On  croira  peut-être  qu'il  fe  trompe  
 quand  il  dit que les oifeaux  font  ii  familiers, 
   &  en  fi  grande  quantité,  qu'ils  
 venoient  ïerepofer  fur  leurs têtes &  fur  
 leurs  bras )  de forte que  fans fe fatiguer,  
 ils ¡es prenoient &  les faifoient rôtir.  
 C'eft  dp'-mage  que  cet  Auteur  n'a  
 pas  lû  Cyrano  de  Bergerac,  il  n'auroit  
 pas  manqué  de  nous  dire  qu'on  fe  fert  
 au  Brefil  tout comme  dans l'Empire  de  
 Ja Lune, d'une compofition qui tuë  plu- 
 F  A  C  E.  
 me  &  rôtit  le  Gibier  tout  à  la  fois.  
 Quoique  M.  Durret  n'ait  demeuré  
 que  dix-fept  jours  àCaïenne,  il  n'a  pas  
 laiile  de s'informer exaftement du  Païs,  
 Se il en fait part  au Public avec fon  exactitude  
 3J  
 5J  
 ordinaire.  En  voici  une  preuve.  
 La Pomme  d'Acajou,dit  cet  Auteur,  
 eftgrofle, longue,  &  d'un  rougejaune, 
   elle  eft  acre,  &  on  la  mange  
 ordinairement cuite.  Auboutdecette  
 Pomme  il  y  a  une  petite  Noix  
 verte  qui  a le goût  de  l'Aveline &  la  
 figure  d'un  rognon  de Mouton.  Ce  
 fruit croît  fur un Arbre haut &  rond,  
 qui  reflemble  à  un  Châtaignier.  Sa  
 feuille eft de la  figure  & de la  couleur  
 de  celle  de  Laurier:  le bois  eft  trèsbeau  
 5c propre à faire des Meubles  8c  
 des Pirogues  de quarante à  cinquante  
 )ieds  de  long.  
 .  e fuis  fâché  de ne pouvoir pafler cette  
 bévi jëàM.Durret :  mais il doit fçayoir  
 que  l'Acajou qui porte le fruit dont  
 il parle, n'eft pas propre à faire des Meubles, 
   &  beaucoup  moins  à  faire des Pirogues  
 de cinquante  pieds  de  long.  On  
 fe fert  pour  ces  ouvrages d'un Arbre qui  
 porte  le  même  nom,  mais  qui ne  produit  
 point  dePornmes,  &dontlebois,  
 l'écorceSc  lafeiiillefont  tout-à-fait  differensde  
 celui  qui  porte  du  fruit.  IVI.  
 Durret  fait  fes voïages  avec tant de diligence  
 &  de  facilité,  qu'il  pourra  fans  
 peine  s'aflurer  de  la  vérité de  ce  que je  
 dis,  en allant  jufques à Caïenne, ou  aux  
 Ifles de  rAmérique  qui,  felon  lui,  en  
 font  très-voifines.  Il  pourra  en  mêmetemps  
 voir faire la Caiîave,  &  corriger  
 ce  qu'il  en  a dit  dans les  deux  endroits  
 oîi  il  en  a parlé;  &  encore ce  qu'il  rapporte  
 des Peres  Jefuites  touchant  leurs  
 Miflîons  chez  les Sauvages.  Car  il  leur  
 fait dire  qu'ils  faifoient de  petit  voïages  
 dans les Mes  qu'habitent  les Indiens,  6c  
 j)  qu'un  d'eux  étant  allé  un  jour  à  la  
 „  Mar- 
 5J  
 5)  
 55  
 P R E F A C E .  vi j  
 Martinique,  il trouva  moyen  d'em-  qu'il  s'en  trouve dans  le Pérou,  ont  du  i  Parût  
 mener  un  jeune  enfant  âgé  de  fept  poil,  & non pas de la laine,  p.  QueronAi93- 
 ans,  qui paroiflbit avoir toutes  les en-  ne  mange  point  l'écorce  du Cacao  ,  &  
 vies du monde d'embraflerleChriftia-  que le beure qu'on  en peut  faire,  n'ajanifme: 
   il  l'envoya  en France dans un  mais été employé pour guérir des bleiÎude  
 leurs Convents,  où l'on n'épargna  res, mais pour d'autres  ufages,dontM.de  
 „  rien pour fon éducation,  foitparrap-  Cailus & moi avons  eu foin d'inftruire le  
 „•port  à  la Religion,  foit  par  rapport  Public.  10. QuelapremiereCompagnie  ^^"P^rùt  
 5,  aux Sciences, . &c.  qui fe fit en France  pour  les liles de  l'ANefemble 
 il pas à entendre parlerM  merique,fut en  i (izó. Scron  pas en  i6xi  
 Durret, que la Martinique  foit auffi voi -  En  voilà aiîez pour  le prefent. J e prie  M.  
 fine  deCaïenne,  que TilleduConnéta-  Durret  d'agréer  que je  remettele  reftë  
 ble ou  de  l'Enfant perdu,  ôc qu'on  y va  des  remarques que  j'ai  faites  fur fon  Lier] 
  fe promenant,  comme  de  Paris  à  St.  vre, àuneautreoccafion,  où  j'aurai  plus  
 Cloud?  Or  M.  Durret  doit  fçavoir  I.  de temps à lui faire voir queje  l'ai lû  avec  
 Que  la Martinique  eft  trop  éloignée  de  attention:  mais je  fuis gêné  ici dans  les  
 Cayenne  pour  qu'an  y vienne  faire  des  bornes  d'une  Préface  qui  ne me  permet  
 Miffions,  comme  on  lespeut  faire aux  p3sderavertir,commej'aifait  &Comme  
 environs  de  cette  derniereifle.  2.  ( ^ e  jeferaidetoutlereftequimep'aroîtradiles  
 Jefuites  étoient  établis  à  la Martini-  gne d'être remarqué pour être corrigé  H  
 que plus de trenteansavant  qu'aucun  de  verra,  s'il  lit mes Mémoires  quei'^nai  
 leur  Compagnie  fongeâc  à  s'établir  à  ufé  de  même  facon  avec  bien  d'autres  
 Caienne.  3.  Que  le  petit  Sauvage  n'a  Auteurs. J'ai pris  la liberté  de leur  faire  
 pas  ete  conduit en France  par  les Jefui-  remarquer, & de corriger  les erreurs  que  
 M50.  tes,  mais  par  les Jacobms.  4.  Que  la  j'ai  trouvé  dans  leurs Ouvrages  &i'ai  
 Martinique n'a jamais été habitée par les  tâché en le faifant,degarder toute la mo  
 François & les Anglois; c'eft St.Chrifto-  deration d'un homme qui n'a d'autre  vûë  
 phle.  y.  QuexM.dePhelippeaux  n'é-  que de  faire connoître  la vérité  nni  
 toit point Gouverneur de la Martinique,  reprend  les  défauts  des Ouvrages  VL,  
 mais  Gouverneur  General  des  Ifles  toucher  aux Auteurs,  pour  lefquels iÎ  i  
 Terre^Fermedel'AmeriqueFrançoife,  une  eftime  très-fincerej  qui  fouhaite  
 aiant  fous  fes  ordres  les  Gouverneurs  qu'onreprenneceux  dans  lefquelsiloeur  
 particuliers de la Martinique, de la Gua-  être tombé,  promettant  deles  corriger  
 deoupe,&autresllles.  6-Quel'aff^aire  avec  exaffitude,  &  de pardonner  même  
 f  1 ^"^J f ^ i f d "  maniere des Sauvages  par  avance  les  maniérés  vives  dont  on  
 fe paffa a S. Chnftophle, & non à la Mar-  pourroit  aiTaiiTonner les correftions  oue  
 tinique.  7.  Que  le  Confeil  Souverain  'on  lui  pourroit  faire  ^^^'«"^que  
 qui Infide à la Martinique  n'a fous fa J u -  Quelques perfonnes de confideration  
 rifdi&on  que  l'ille  de  laGrenade:  les  avokntfiuhaitéquejegardaHno  Z  
 i-i  Chnftophle,delaGuadeloupe  plus méthodique  d a i  maZaSor '^g  
 &  S.DomingueontdesConfeilsSouve-  quejerangeaiftleschofesdemiiereaue  
 rams  pour juger  lesappelsdeleurs Juges  chaque  efpece fe trouvât  f o u T S n T e  
 particuliers  & font indépendans les uns  Elles  avoi^t  leurs  raifons  pour if défi  
 desautres.  8.  QuelesCaftors,  fuppofc  rer,  Scmoi  j'aieulesmienne^spourneies"  
 pas  
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