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 N O U V E A U X  V  O T  AG  E  S  AUX  IS  L  F S  
 1696.  fçavoit  être  dans  le  bâtiment  qui  pa-^ • ris par  le bas  de la  voile,  &  non  par  le  
 roi«oit ^.parce  qu'une barque Flibuftiere  haut  comme  on  fait aux voiles quarrées.  
 qui  etoit partie  avec  nous  dek Martini-  Le haut de la voile n'eft pas pointu, mais^  
 que  en  avoit  donné avis  àMonfieurde  occupé  paralellement  à  a vergue,, & atla  
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 Malmaifon,  Lieutenant  de  Roi  qui  '  ^  •  ^  ?  - 
 taché  à une  autre  petite  verge,  dont  Is  
 bout échancré  en demi-cercle s'emboè'ce  
 êc  coule  le  long  du  mât.  On  appelle  
 cette  vergue  une corne.  Il  y a  une  man*  
 commandoit  en  l'ahfence  du  Gouverneur. 
  .  
 Il  ne  faut pas s'-étonner  que  cette bar»  xi j «  uuc uj<iu  
 que qui  etoit  partie avec  nous ,  fut arri-  oeuvre  à  fon  extrémité  qu'on  appelle bavee  
 devant nous.  Gai- quoique nôtre  fre-  lancine, qui  aide au hifias à lever la voile  
 gate  fut  une  très-bonne  voiliere,  il  y  a  Se à tenir  la  corne  en  état-,  afin  qu'elle  
 une trèsrgpnde difference pour le  fillage  foit toujours paralelle  au  guy.  Il  part de  
 entre  les bâtimens- à voiles quarrées com-  la tête  du  mât  deux -manoeuvres  ou  corme  
 étoit  nôtre  fregate,  &  les barques  des,dont  l'une  eft frappée àia  naiiTance  
 dont nous nous fervons aux Mes qui  font  du  beaupré  entre les bittes  & l'autre  à  
 à  voiles  letines«,  &  d'une  toute  autre  la  tête  du  beaupré;  Dans  la  premiere  
 maniere  que  celles  qu'on  voit furies cô-  font paflez  les.anneaux • qui'.foutiennent  
 tes  de  r.Ocean-d'Euro^e,,  6c fiu: la.Mer  une  petite  voile  triangulaire,  qu'on  apditerranée.. 
   pelle  le trinquet,  8c dans la feconde ceux  
 Nos barques  des  Mes  ont  leurs voiles  d'une autre  voile, auffitriangulaire-nomdjfpofées  
 de maniere,  qu'au  lieu que les  méele  foc.  Quelquefois on allonge  la  
 hâcimens  à  voiles  quarrées  ont  befoin  beaupré  avec  une  perche  pour  frapér  à  
 de cinq  airs  de vent  pour naviger,  elles  fon  extremité  une  troifiénie  manoeuvre  
 n'en  ont  befoin  que de deux  ou de  deux  qui  porte  un  faux foc.  
 &  demi tout  au . plus ;  c'eft  pour  cela  .  On  voit  aifémcnf  paice  que je  viens  
 qu'elles  ne.  font  pas  obligées  de  faire  de dire,  que  ces bâtimens  doivent  être  
 tant  de  bordéesparce  qu'elles  pren-^  excellens pour  aller  au plus près du vent,  
 nent  le  vent^bienplus près  que  tout  au^  &  qu'ils  font  fort  aifez  à., manoeuvrer,  
 tre forte de bâtiment.  De  quelque  gran-i  Par  exemple,,  pour  virer  de  bord  il  ne  
 deur  que  foient.nosbarques,  elles n'ond  faut  que  traverfer  Îe foc  6c  le  trinquet,  
 jamais  qu'un  mât  droit.  On  les  appelle  pendant  qu'on  pouffe  la  barre  au  vent  
 iitjcrip-  quelquefois  fimplement  bateaux  j .  les  .vrm'r,n:loi-mip  „^j  
 non du  Espagnols  les-nomment  balandres.  La  
 dmTo"  '  appelle auffi le guy eft atfrjm^ 
   tachée  par  un  bout  à  un  anneau  de  fes  
 i'Arne-  quicft. doué  dans  le mât  à  fept ou  huit  
 1(596,;  
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 liti  il  
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 minxmriil  
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 &  qu'on  largue  l'écoute-de la grand  voile., 
   parce  que  dans ce moment  le vent la  
 prend  par  le  revers, & la jettant  de l'au^  
 tre  côté  fait virer  le  bâtiment.  
 On  voit encore  aflez que  la voile  étant  
 F  R  A  N  C  O. I  S E  S  D  E  L'A  M  E  R  I  Q^U  E.  f?:  
 les  François  négligent  fort  mal-à-pro- 
 ^ —  ^^ ^ ^  ifc  .W W *  V^ A I  y  » . 7 Í L  rtlJl^-i.  .l ^ u v -  i c i V ' U l l C  C L ü U t  
 pieds  au  deffus du  pont, faifant un angle  paralelle  au  mâc^  le . vent-agit  affez far  
 droit  avec le  mât.  La  voile eft triangu-  elle,  pour  peu  qu'il  s'éloigne  de  la per*  
 kire,-  le  plus_petit  côté  eft  attaché  à  la  pendiculaire,  ce  qui  fuffit pour pouffer  
 vergue  -,  celui  qui  forme  l'angle  droit  ,1 barque  en  avant  : .& c'eft ce qui  ne fa  
 avec ie côtéattaché  à la vergue, eft joint  peut  pas trouver  dans  les bâtimens à voi- 
 3U:  mât par  des cercles de bois paffez dans  les quarrées,. où. les  voiles  ne  peuvenE  
 k m â t  qui  coulent  tout)le  long,,  par  la  .jamais être  paralelks  auxrcôcez..  '  
 H3oyen defquels on  éleve  la  voile  à tellê  Les meilleures  de  ees barques'fe  font  
 hauKuc  qa'Dn.veun  5,.Gaï. oa.prend..le3„  àila-Vermude  ,  Ifle. Angloiic  . qui  eii  
 Rai;  
 Ifil« Flift  
 kßiers  
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 par  les  jz.  degrez  &  demi  de  latitude  
 Nord.  Outre  qu'il  fe  trouve  dans  
 ces  liles  des  conftrufteurs  très-habiles,  
 pour  ces  fortes  de  'bâtimens,  ils  ont  
 encore  abondance  de  bois  d'Acajou,  
 que  les  Efpagnols  &  Anglois  appelknt  
 par  honneur  cedre  j  bois  trèsliant  
 Se  très-léger  ,  &  qu'on  prétend  
 ne  craindre  ni  la  pourriture  ni  les  
 vers.  
 Il  eft  vrai  que  quand  nos Gorfaires^n  
 rennent  qui  ne  font  que  fortir  de  la  
 "ermüde , ils les trouvent  fort mal  équi-.  
 pées,  n'ayant  pour  l'ordinaire  que  de  
 vielles  voiles & des  cordages  de mahot  y  
 mais  ils Jes  oM  bien-tôt  équipées  fans:  
 qu'il  leur  en  coûte  rien,  &  véritablement  
 elles méritent  bien  qu'on  faffe cas.  
 d'elles ,,^car  elles font  d'excellentes  voiÉeres.\ 
   
 Il  s'en faitauÛi âlâjaiîiàïque, où  l'acajou  
 ou  cedre  eft  fort commun,  mais  
 elles n'arrivent  pas  à  la  perfeftion  &  à  
 la viteffe des  Vermudiennes.  Eilesont  
 ordinairement  pea de canons;  Gelte  qüe  
 j'ai  vûë  qui  en  portoit  davantage,  appaitenoit  
 à  Monfieur;  de  Godringtony  .  
 General des liles Angloifes fous le  vent,  
 c'eft-à^dire, d'Antigües, Nieves,  Monfan  
 at, la Barboude, Panefton,  les Vier»  
 gcs, Sc  partie de Saint Ghriftophle..  Elle  
 avoit quatorze  canons.  
 Nos  Flibuftiers  en  ont-pris  quelquefois  
 qui  avoient  dix  canons,mais  ils  en  
 diminuent  le  nombre  quand  ils  les  arment. 
   Ils  n'y  en  laiflerit  jamais  plus  de  
 fix y: étant  perfuadez  que  quatre  fufils  
 font  plus  d'execution  qu'un  canon j  au  
 contraire  des  Anglois  qui  comptent  
 beaucoup  plus  fur  leur  canon  que  fur  
 leur  moufqueterie.  
 Les  Anglois  ajuftént  les  poupes  d©  
 leurs barques  avec  bien  de  la  propreté^  
 iîs  y  ménagent  des  chambres,  des  cafenes,. 
   .Sc xnille autres  comraoditez  qua  
 10S,  6c fur tout  nos  Flibuftiers qui, ablattent  
 toutes  les  chambres,afin  d'avoir  
 plus de place  pour  ranger leur  moufqueterie. 
   
 Nous  avons  encore  deux autres fortes»  
 de  bâtimens  que  l'on  employe  à  faire  
 la  courfej  ce  font  les  brigantins  8c  les-,  
 corvettes  :  car  pour  les  bâtimens à trois;  
 mâts  comme  font  les vaiffeaux, à moinSs  
 qu'ils ne  viennent exprès  de France, nos  
 Gorfaires-s'en  fervent peu,  ou pour  par-)  
 1er plus jufte,  point  du  tomt.  J'ai  vû'  
 três-fouvènt' qu'ils ont  pris  de bons vaiffeaux  
 de  trente- 8c quarante  canons8c  
 même  davantage,  qu'ils  auroient  pû  ar-:  
 mer,  qu'ils  "ont  mieux  ainié  vendre  à  
 très-vil prix  8c  continuer  à  faire la  cour--'  
 fe dans  leurs  petits  bâtimens,  6c  celapour  
 deux  ou  trois  raifons;  La  premie-:  
 r e ,  parce  qu'il  y  a  beaucoup  de  man-- 
 oeuvre  à un  vaiffeau,  ôc  que  par  confé-- 
 quent  il  y  a. beaucoup: à  travailler,  6c.  
 c'eft  dont  les  Flibuftiers ne  veulent  pas  - 
 entendre  parler.  Ils,  n'aiment  qu'à  fe '  
 battre  pour  gagner  de  l'argent,  qu'ils  
 dépenfent  aufli  facilement  8c  eii, a^jfli  
 peu  de  tems  qu'ils  l'ont  gagné.  La  fécondé, 
   que  les gros  bâtimens  confomment  
 beaucoup  d'argent  pour  les  équi-;  
 per,  8c  qu'il  faut  un  plus  grand  nom'^  
 Îîre  d'hommes  pour les monter,  ce  qui  
 diminue  confiderablement  le  lot  ou  Iîî<  
 part  de  chacun  d'eux.  Et  enfin,  parce  
 u'ils  ne  font  jamais  fi  bons  voiliers  ni  
 fins  bouliniers  que  les  petits  bittimens, 
  8c fur "tout  les barques ;  car com-i  
 Ì  
 me  il  eft du  devoir  d'un  Gorfaire de  reconnoitre  
 tout  ce  qu'il  voitâ  la-mer J  
 il  eft auiE  de  fa prudence  de fe  pourvoir  
 d'un  bâtiment  avec  lequel  il  puifle  fe.  
 tirer  promptement  de deffousle feu d'un  
 bâtiment  qui  feroit  trop  fort  pour  lui^ ,  
 8c où  il n'y. auroit  qye  des  coups  à  ga^ ^  
 gner,.  
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