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16(X>. où elle efl: engagée. Le deffus de la table
itaMbsl is f,,, ^ ouvd, i: par deux échancrûres, l'une Ôc
de Mou- ^ autre également eloigncesdel'ouvertulin
ordï- re, où paiTe le pivot du tambour du minmns.
lieu, qu'on appelle le grand Tambour.
Cet éloignement fe mefure par le demidiametre
du grand Tambour, & par le
demi-diamétre de celui qui efl: à côté : la
valeur de ces deux demi-diamétres efl; la
diftance qui doit être du milieu de la table
au commencement de chacune des deux
échancrûres. Maiscommeilfautdonner
un peu de jeu aux pivots des tambours qui
font à côté du grand, on les commence
à quatre pouces plus près qu'elles nedevroient
être du grand tambour: on leur
donne la même hauteur qu'à la mortoife
du milieu, leur largeur eft ordinairement
de dix-huit à vingt pouces; mais la partie
échancrée qui coupe toute la largeur de la
table, n'enaqueneufà dix, ôc le refl:e
efl; coupé en maniere de mortoife, qui
efl; couverte par le bois même delà table,
à qui on laifle une épaifleur d'environ
deux pouces. Cette épaifleur fert à maintenir
une pièce de bois large dehuit á dix
pouces, & d'autant d'épaiiTeur que la
mortoife ade hauteur, mais de façon à y
pouvoir entrer, & en fortir facilement.
Elle deborde la largeur de la table de
quatre ou cinq pouces de chaque côté;
dans le milieu de fa longueur & de fon
épaifleur on taille une mortoife, dans
laquelle on enchafle une pièce de fónte
de trois pouces d'épaifleur fur fix pouces
de large & douze de longueur, dont les
extrêmitez font coupées en demi-cercle:
le bout qui eft dans la mortoife, fert
quand l'autre efl; ufé , en la changeant
bout pour bout : ce demi-cercle fert á
embrafler le bout du pivot de; chaque
petit tambour, au-deflus de l'oeuf, qui
^hiêu fur une platine defer aceré comme
/ILI" grand tambour. On appelle cette pièce
de bois, garnie de ce demi-collet de fon-
A G E S AUX ISLES
t e , uneEmbafle; mais comme le mou- i^i
vement violent du grand tambour ou
Rouleau, ou Rol le, qui efl; la caufe du
mouvement des deux autres, pourroit la
laire.mouvoir, & aller & venir de côté &
d'autre, & que quand on a befoin d'éloigner
ou d'aprocher les petits tambours
de celui du milieu, cela feroitimpoflïble,
fi l'Embaflé rempliflbit exaétement toute
la largeur de la mortoife ou de l'échancrûre
de la table. On a remedié au premier
de ces inconveniens, en faifant un
trou à chaque bout de l'Embaflé qui de,-
borde la table, dans lequel on fait pafl'er
une cheville de fer qui accolle la table,
& qui empêche l'Embaflé de fe remuer;
&au fécond,en ne faifant pas l'Embaflé
aufll large que l'échancrûre ou la mortoife
, où elle efl; pofée, & on acheve de remplir
le vuide qu'elle laifle avec des coins,
dont on augmente ou diminue le nombre,
felon le befoin que l'on a de prefler, ou
d'élargir, c'efl;-à-dire, d'approcher, ou
d'éloigner les petits tambours de celui du
milieu.
- Le bas de la table, c'efl;-à-dire, lapartie
qui porte fur les entre-toifes, efl;garnie
de chaque côté de deux ailettes ou
planches d'un pouce d'épaifleur, qui y
font bien jointes & bien calfatrées, 6c qui Jllu-
Jar leur largeur rempliflèntexaftement
e vuide qui efl; entre la table 8c les po- ¡'¡¡^
teauxduChaflls. Ces ailettes font incli-
.nées vers la table, & panehent en même
tems vers le bout qui regarde la Sucrerie,
ou le jus des Cannes doit être conduit.
,Le bout de la table,qui déborde la longueur
du Chaflis, fait comme une efpece
de Gargouille avec les extrêmitez des
deuxallettes qui s'y joignent, par où le
jus des Cannes tombe dans une Gouttière
de planches, dont le deflùs ell de niveau
avec le Sol du Moul in, & fur lequel marchent
les Boeufs ou les Chevaux qui le
font tourner. On doit avoir foin que cette
Goutiiin
liMnu-
F R A N C O I S E S DE. L'A M E R I Q^U E. 24 /
liijg. Gouttière foit bien clofe, afin qu'il n'y defcendre,ni de remuer. Après cela on le rr^dentre
aucune ordure. On fe fert des meil- change de fitijation, on le remet à plomb
leurs boispourfaire les tables, comme le fur l'autre bout , ôc après qu'on la garni de
Balatas, l'Acomas, l'Angolin, ou le Bois- ferres, de bois autant qu'il y en peut entrer,
tczAïd. _ on y met à force, comme à l'autre bout,'
L e defliis de k table efl; chargé de trois des lêrres de fer, obfervant feulement de
tambours, pofez en ligne droite felon fa- laiflêr deux ouvertures, comme deux ab-
• longueur; ils font de fer fondu de l'èpaif- breuvoirs, par lefquelles on acheve de
feur de deux pouces ou environ leur remplir tout ce qui pourroit refl;er de vuihauteur
n'eft jamais moindre de feize de entre le tambour ôcleRouleau avec du
pouces, 6c n'excede point vingt-deux Bray bouillant,dont on couvre tout le refpouces.
Leur diametre par dedans efl; de-, te du bout duRouleau,tant deflùs que defpuis
quinzejufqu'à dix-huit pouces.Leur fous,afinquel'e3u,rhumidité,8clejusdes
vuide efl; remp 1 d'un Rouleau de boisde Cannes ne pénétrent point dans le bois
Balatas, d^Acomas, ou d'autre bon bois parce qu'elles le pourriroient infaillibledur,
plein, liant, ôc qui ne foit pas fujec ment.
4fe gâter, après qu'il efl: tourné ôcpoli, . Les Tambours étant ainfi aflurez au Phots
Se réduit a une grofleur qui laiflTe entre, tour,de leurs Rouleaux , on fait une'^'fi'-
lui & le tambour un demi-doigt devui- môrtoife quarrée dans le centre des deux f ""
de.^to^ut au tour , on l'y poie bien ,à petits Rouleaux, qui en perce toute la/r^"'
plomb, ôc on garnit le vuide avec des longueur, pour y placer les pivots defer leerres
de fer d'efpace en efpace, afin que Quand on parle de petits Rouleaux ou T"""
le tambour tiennebien au Rouleau,fans Tambours, on entend Amplement ceux "
pou voir en fortir, ôc fans pancher, de qui font à côté de celui qui efl; au milieu,
c^o^md'auue ^ qu'on appelle le grand Tambour ou le
. On appelle Serres, des Lames de fer grand Rol le. On les appelle petits, parce
ou de bois, longues d'environ un pied, que les premiers Moulins, qui avoient été IVll'
largesd^un pouce ôc demi, ôcépaiflès de faits aux Mes, avoient le Tambour du
quatre à cinq lignes à un bout, 6c fort milieu beaucoup plus gros que les deux
minces à l'autre. Après que le tambour autres. On prétendoit avoir de bonnes
eit ainii arrete d'un côté autour de fon raifons pour cela , ôc on difoit que fa
Rouleau, on le tourne bout pour bout, en grofl'eùr donnant moyen dV placer une
lorte que la partie qui doit être du côté; fois plus de dents qu'aux deux autres, les
ue la table, loit en haut pour avoir la li'- ^ • ^ . .
berté de travailler à fon aife, ôc ainfi on
garnit avec des ferres de bois tout le vuide
qui efl; entre lacirconferenceduRouleau
[(!/< que
iiifir-
K, leur
deux petits faifoient deux tours pendant
qu'il n'en faifoit qu'un ; ce qui étoit une
accélération de mouvement très-confirf
, , , - - — — derable; miiioaiias «co-umiimiujec uonii a»irceccoonnnnuu udee--
CC le dedans du tambour , oblcrvant de puis que cette grofl-eur caufoit plus d'inlailjr
deborder leRouleau d'un bon pou- commodité qu'elle n'apportoit de profit
ce hors du tambour ; après quoi on fait on fait a prefent lestroisTambours égaux
eennttrreerr ddeess ffeerrrreess ddee bbooiiss,, aauuttaanntt qquu''oonn eenn ôc d'une a r o n ^ n , - •
peut mettre,ôc tout le vuide étant exaétement
rempli, on y pouflë à coups de maffe,
des ferres de fer; de maniéré qu'il efl;
impoflible au tambour de monter ou de
ÔC groflèur raifonnable :cependant
ces deux côtez ont toûjours conferve le
nom de petits Tambours.
O n détermine la longueur des Rouleaux
par la hauteur duChaffis,e'eft-àdire.
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