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 íülft  
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 t f y ó .  
 Profit  
 que  les  
 deux  
 tonneliers  
 font  à  
 leur  
 paître,  
 Deux  
 Isrgetins. 
   
 N  O  U  V  E  A  U  X-  V  Q  Y  
 lier  opporteroit cent fols par  jour.deprofit  
 à  ion Maître;  6c  qu'ainfi  déduàion  
 faite  des jours  de  Fêtes  qu'ils  ne  travaillent  
 pas,  Se  du  teois  qu'ils  employent  
 à  pr-éparer  leurs  douves,  ou  à foncer les  
 barriques  lorfque  l'on  pile Je Sucre, chaque  
 tonnelier  rendra  deux  cent barriques  
 par  au,  qui font  deux  mille  francs.  
 Voilà un échantillon du profit que peut  
 faire un  Habitant  qui  a des  Ouvriers  à  
 foy;  Pour-lorsTiliaut qu'il vende  tout fon  
 Sucre  enfutaillé, cela fait fouvent plariir  
 aux Capitaines, qui ont de la peine à trouver  
 des futailles blanches,  &  il  fe défait  
 avanta,geufement  des  fiennes.  Mais  pour  
 cela,  il  faut veiller  fur leur  conduite,  &  
 avoir  toûjours l'ceii fur ceux  quiles commandent, 
   .fans fe fier jamais  àeux^uede  
 bonne  forte.  Si  itn-Habitant  veut  voir  
 commodément  le  train  de  fes affaires, il  
 doit  faire faire des cafes commedegrands  
 hangars  a  la vûë  de la Sucrerie,  &  y  lo- 
 ^er  tous  fes Ouvriers,  afin que  lui  étant  
 .a la Suqrerie,, où  le Rafineur qui n'en doi t  
 jamais  fortir,  il  puiiTe vç>ir fans peine  li  
 íes Ouvriers  travaillent.  
 On  ne fçauroit  croire  l'incommodité  
 Se  la  dépenfe  qu'il  faut  iiipporter  lonfqu'on  
 n'a pas une forgeSc deux  forgerons.  
 Çar  il fautavoir  recoursious  les jours  a;?  
 forgeron  que l'on appelle Machoquet  aux  
 Mes,  foit pour les holies,  lesferpes,  le^  
 haches,-  les  ferrures  des  roiies  de  cabrouets, 
   lesceufs, les platines , &  autres  
 ouvrages neceflaircs à un Moulin.:UnHabitant  
 habile ne  doit  rien  négliger  pour  
 avoir  un  Negre  forgeron,  on  lui  donne  
 un jeune Ncgrepour  être  fon  apprentif,  
 £c pour les encourager l^un &  l'autre^  on  
 leur  laiiTe le profit de quelque«petits  ouvrages  
 qu'ils font pour  ledehors. Le  profit  
 qu'on  peut  tirer  d'une  forge va à plus  
 dequatrecent  écuspar  aa,  loFfqu'onaun  
 bon  Ouvrier,  &  qu'on  a foin de  le-faire  
 travailler  pour  la  maifon,  Se .pqiu'  le-s  
 AGES  AUX  LE  S  
 voifins.  Le charbon  de  terre  eil  lemeil-  ^  
 leurj  mais  il  manque  fouvent,  fur  tout  
 •dans  les  tems  de Guerre.  Onenfaitavec  
 d.u  bois  d'oranger,  de  pakt,uvier,  bois  
 châtaignier,  pu  autres  bois dur.  
 On  en  uie à la  vérité  davantage,  mais  ij  
 necoûterien  que lapeinede le faire, Se  il  
 chauiFe  prefquc  aufli-bien  que  cflui âç  
 •terre.  
 Le  charroneft abfolument  neceifaire à  t/»  
 caufe 4e  la  quantité  deroiifls que  l'onufe  
 fur  tout dans les lieux oîilesjchçmins font  
 pierreux  Se  difficiles.  Cet  Ouvrier  doit  
 faire fes provifions de rais,  de jantes Se de  
 moyeux,  quand on faitle bois pour  brünier  
 ,  afin  de profiter des carcaffes de bois  
 épineux  Se autres,  &  après  les avoir  dégroifis, 
   il doit  les  faire  porter  à la  mai- 
 'fon,  &  les mettre  à  couvert  fous  lesapr  
 pentis. Quan.d rHabitacion eftfeiurniie,on  
 e  peut  laifler travailler  pour  les  voifins  
 àtant  par jour ,  ou  par  mois.  Se jamais  
 à  tant  par  paire  de  roues j  parce  qu'il  
 pourrpit  arriver  qu'aulieii-d'unepaiiie,  il  
 en  feroit  deux,  fans qu'il  en revînt pour  
 cela davantageàfon Maître.  En  töpg.  on  
 payoit  fix  Ecus  de  façon-pour  une paire  
 de •roiies ,  fans compter le bois & la,nourriture  
 de  l'ouvrier^  Se quand on nefourniiToit  
 ni hois, fli;nourri t are, on en payoit  
 dix  Ecus,  fans  la  ferrure.  Lorfque  les  
 jantps.  Se les,rais font  dégroifis,  un  ouvrier  
 doit  faire .une  paire  deroiiespar  femaine. 
   
 A  Pégard  desfcieui's de long,  .Se  d'un  
 Charpentier,  on en  voitailezlaneceiîité.  
 On  a fans ceffe -befoin  de  planches,  de  
 bois  de  cartelage,  de  dents de  Moulin,  
 &autresfemblab!esdonton  doittoûjours  
 avoir une bonneprovifionjpounles befoins  
 imprévus.  Comme le .métier des premiers  sde>ir  
 eft facile, il-eft bon de le faire apprendre à  dehn^  
 tous  les  Negresqui  en font capables, afin  ^  
 de  pouvoir  faire  marcher  plulieurs  fcies  
 tQRt  àlafojs quand  on.eil preffé, Se avoir  
 toû- 
 F R A N  c a r  s  È S  DE  L'AMËRÏQUE.  pf  
 ïi^îf^i  fôûiôttfs dé ces Ouvriers de fechàrtge pour  obligation.  Ils vendent  fort bien ces defies  
 empêcher de détenir  infoléris, comme  fesi .j'eus  la quantité de  planches  que  je  
 ils  né manquent  gueVe  de le devenir lôrf-  voulois avoir,  Se tout  le monde fut  conqu'ils  
 fe croyent  rieceffairés.  J'àvois  fait  tent.  
 apprendre  à  fciér  Se  à équavir  à  prefqùé  Comme il y a toûjours à faire aux  Moutous  
 les  Negres  dé  nos Habitations: dé  la  lins à eau,  on ne fçauroit  s'imàginér  cdttt- 
 Martinique  Se de la  Guadeloupe,  Se  au  bien on s'épargne de chagrin Se de  dépenlieu  
 qu'au cotnmencèment que je fuschar-  fe,  lorfqu'on  a un  Negre  qui fçait aflcz  
 gé  du  foin de nos biens,  je  n'en  trouvai  l'art  de charpenterie,  pour remediér  aux  
 que deux  ou  ti-ois  qui  inetenoient  pour  accidens ordinaires qui arrivent aux dents,  
 ainfi  dire  le piedfurla  gorge,  je' mefai-  auxbras.  Se autres  parties  d'un  Moulin,  
 lois  ehfuite  prier  à  mon  tour  ,  pour  les  Car  les Ouvriers  blancs  de  cette efpece,  
 nieftrè  à  la  fcie.  font  aflez rares,  Sé leur petit  nombre, Sc  
 Deux  fcieurs  qui  ont  leur  bois équar-  la  necelfité qu'on  a deux,  les rend  chers  
 r i d o i v e n t  rendre quarante  planches dé  Se infolens au dernier point ,  de forte que  
 huit  pieds  de  long,  fur  douze  à  quinze  ce n'eft pas une petite fatisfaétion, n'y une  
 pouces de larges par femaine.  Comtiie cet  petite épargne  de pouvoir  fe paiîer de teléquaTÎiTage  
 étoit un prétexte  pour rte pas  es  gens,  
 fetidre la  quantité  de  planches que je  de-  Après  que les Anglois eurent briilé  nos  
 vois avoir,  lorfque le Negre  charpentier  Sucreries  de la Guadeloupe en 170 3 .je fis  
 étoit  occupé  à  quelqu'autre  ouvrage,  je  faire un Moulin tout  entier,  une  Sucrepenfai  
 à  un  moyen  qui me tira de cet em-  rie,  unePurgerie,  ScunéEtuve,  Seaurbarras, 
   ce  fut de  faire mettre  les  pieces  très Bâtimens qui nous étoient  neceiTaires  
 de  bois  fur le  hourt  comme  on  les avoit  fans y  employer  que  trois  ou  quatre  de  
 trouvées  fans les équarrir ,  Se pourempê-  nos Negres, dont  le plus habile ne fçavoit  
 .  cher  que  leur  rondeur  ne  les fît tourner,,  tout au  plus que faire une  mortoife.  Il  efl:  
 i t o - "  je fis creufer l'endroit des queiies,  oîi elles  vrai,  que je  fus.obligé  de  tracer  Se  pichii. 
   étoient appuyées.  On  jettoit la ligne  des  -  —-  "  „./r  
 deux cotez, Se on enlevoit avec la feie une  
 doiîe,  ou  comme  on parle aux liles,  une  
 croûte  de chaque côté,  après  quoi  on les  
 renverfoit  fur  le  plat,  on  les  alignoit  à  
 l'ordinaire.  Se on les mettoit en planches.  
 J e  remarquai qu'on  avoit  plûtôt  levé  les  
 deux  dofles  avec  la fcie,  qu'on  n'auroit  
 pû  équarrir  à  la  hache  la moitié  d^un  
 Invention  
 de  
 V  Auteur  
 quer  tout  l'ouvrage.  Se d'être  fans  ceife;  
 avec  eux, mais enfin j'en vins  à bout .  Se  
 jè  furpris  beaucoup  les  Ouvriers  qui  
 avoient  accoûtumé  de  travailler  pour  
 nous,,  quand ils  virent  quejen'avoisplus:  
 befoin de  leurs  fervices.  
 Quoiqu'un Menuifier  ne foit pas  fineceflaire,, 
  il  ne laifTe pas d'être d'une  grande  
 utilité,  Se quand  il  fçait  tourner,  Sc  
 côté.  Nos  Negres  avoient  de la peine  à  qu'ileitbon  ouvrier,  il  rend mille  fervis'y  
 faire au commencement,,  maisj'apla-  ces  dans  une  maifon.  Lorfqu'on  n'a  pas  
 nis  dans  un. moment toutes leurs difficul-  d'ouvrage  a lui  donner,  il  n'en  manque  
 tez,,  en  leur abandonnant  les  quatre dof-  jamais  chez  les  autres  Habitans  dont  hjlsm.- 
 iès  qu'ils  levoicnt  fur  chaque  piece.  Ce  plûpart aiment mieux fefervird'unNegre  
 petit  gain,  àquoi  ils fontfort  fenfibles,  que  d'unblanc,  quand  ils font également  
 leur  perfuada  que  je ne leur  faiibis chan-  habiles.  Le moins qu'un tel ouvrier puiiTe;  
 ger leur ancienne metliode y que pour leur  gagner eft un Ecu gar j o u r , outre fa.nourîAtaêt  
 particulier,,  Se  ils  m'en,  eurent  r.iuire,,Sc  lorfqu'ila.unapgrentifburcomi'- 
 pgnoiii  
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