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Î6S NOUVEAUX VOYAGES AUX ISLES
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ferens Ouvriers qu'on doit avoir dans
les habitations: j'avois refolu d'en ufer
ainfî dans nôtre habitation de ItGuadeloupcj
mais l'irruption que les Anglois
y firent en l y a j . m'obligerent à remettre
cette entreprife à un autre tems pour penfer
à des chofes plus preiTées. Pour l'ordinaire
on foûtient les goutieres avec
des doubles poteaux, plantez en terre,
aiTemblez par deux ou trois entre-toifcs,
dont la derniere éloignée feulement d'un
pied du bout des poteaux, fert à porter
les goutieres i elles s'emboëtent les unes
dans lesautresàjo'intsrecouvertsj quand
on ne les fait pas d'une feule piece creufée
comme on fait les canots, on fe fert
de madriers, dont celui qui ccmpofe le
fond, doit avoirtrois pouces d'épailTeur,
Se ceux des cotez un pouce Sc demi à
deux pouces : à l'égard de leur longueur^
on peut leur donner jufqu'à dix pieds j
quand on leur en donne davantage, on
court rifque de les voir fe courber & fe
piloyer au milieu. Il a'eû pas necelTaire
de leur donner beaucoup de pente} un
pouce fuffit fur quinze ou vingt toifes}
il faut referver toute la pente pour la
goutiere, ou eft l'ouverture qui kille
tomber l'eau fur la Rouë, il ett bon de
donner à celle-ci autant de pente qu'on
peut y afin d'augmenter la force de l'eau
& de l'obliger à fe précipiter, pour ainfi
dire, avec plus d'impetuofité fur la rouë.
L'ouverture de la goutiere fe ferme avec
une planche attachée à des cou-plets àl'extrêmité,
qui eft fous le cours de l'eau, elle
doits'encaftrerentombajit, dansune entaille
pratiquéedans l'épaiffeui-dudeflbus
de la goutiere : fur cette planche on attache
un bloc de plomb aifez pefant pour
lui faire furmonter la fsrce de l'eau par
ià pefanteur, quand on lâche la corde
qui la tient levée, car c'eft en fermant
cette ouverture <^'an arrête le mou\rement
du Moulin , en empêchant l'eau de
tomber deiTus} mais coqame il y a toû- tíîs!5^
jours des Godets pleins d'eau, qui par leur
poids font encore tourner la rouë, le
mouvement violent qui lui avoit été im- p/uu?.
primé, neceiTepas auffi-tot que la caufe ''^'f/i
qui l'a produit a cefle d'agir, & ne laiiferoit
pas d'écrafer ceux qui auroient le u^mnmalheur
d'v etre pris, même après que dtrou'ì-,
l'ouverture eft fermée. J'ai fait faire à "
quelques Moulins une ouverture femblable
à la precedente; mais à quelques
pieds avant elle, qui en s'ouvrant faifoit
tomber l'eau fur l'autre côté de la rouë
& rompoit fon mouvement, ce qui donnoit
le moyen de retirer ou découper
les membres engagez entre lesTambours
& d'empêcher la perte du refte du corps.
La rouë & les goutieres que je viens Moulki
de décrire, font les mêmes pour tous les '^'•"»î.
Moulins à Eau, droits ou couchez, il faut
à prçfent marquer ce que les Moulins
droits ont de particulier.
Le bout de l'arbre qui fert d'axe à la
grande rouë, ne pm-te point deTambour,.
mais une autre rouë, qu'on appelle rouët '
ou lanterne, qui fert à communiquer le
raouvement de la rouë au grand Tambour:
cette extrémité eft foûtenuë fur
un chaiîis planté en terre à un pied de
diftance du bout de celui que porte lat
Table & lesTambours, faifant une ligne
droite avec eux. Cechaffiseftcompofé
de deux montans & de deux entse
toifes, dont celle d'en haut porte la;
crapaudine , dans laquelle le pivot de
l'Arbre tcurne; elle eft mobileôcfepeut
hauifer & bailTer par le moyen des coins
que l'on mec dans la rainure qui eft pratiquée
en dedans des deux montans : environ
à deux pieds du pivot l'Arbre eft'
percé de deux mortoifes de quatre fur Romà
cinq pouces, pour recevoir deux pieces rcnmde
bois de mêmes dimenfions, qui font
lacroifée,. & qui fervent à foûteniF les Zuétif
ceinaes ottcourbes, qui compofcnt une i«»«^
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y tiimlours .
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