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 IIÎ96.  
 Defcnpiion  
 du  
 hrignn- 
 .  tin.  
 Delà  
 corn/et- 
 U,  
 Ricepjion  
 du  
 .fiouz  
 fS  NOUVEAUX  VOY  
 Les  brigantins  n'ont  que  deux-  mâts  
 droits,  6c  leur  beaupré  qui  fcrt  à  foutenir  
 les  manoeuvres  du  trinquet.&  du  
 foc j  quand  le  tems  permet  de  fe  fervir  
 de  ces  deux  voiles j  ils  portent  auffi  la  
 lîvadiere  cx)mme  les  autres  bâtimens  à  
 voiles  quarrées.  Le  mât  d'avant  ou  de  
 jnirene,  porte  deux  voiles  quarrées j  fa  
 mifene &  fon  humier.  Le  grand  mât  a  
 wne voile  latine,  coupée,  attachée  J e  
 qui  fe manoeuvre  comme  celle  des  barques  
 que je viens de décrire,  avec un. hunier  
 quarré au  dciîus.  
 La  corvette  ne  difFere  du  brigantin  
 qu'en  ce  que toutes  fes voiles.font  quarrées. 
   . ,  •  .  
 Nous  arrivâmes  devant  le'Bourg  de  
 k  BalTe-terre  de  la Guadeloupe  fur  les  
 trois  heures  après  midi.  Je  defcendis  
 avec Monfieur  Auger  dans  la  chaloupe  
 de  la  frégate,  qui  ne  manqua  pas  de  le  
 faluer d'onze .volées de,canon,  aufquell£ 
 s  le.canon  de  toutes  les  batteries,ré- 
 A G E S  AUX  ISLES  
 pondit  en  même  tcms.  On  fit  une fecoude  
 décharge  quand  il mit pied  à terre  
 .  celle-cy  fut  accompagnée  de  
 rmoufqueterie  des  Milices  6c de  la  garnifon. 
   Il fut  reçû  au bord  de  la mer par  í  
 le Lieutenant  de  Roi ^ à la tête des Offi.  '  
 eiers6cdesGDnfeillcrs  qui  fe  trouvèrent  
 à portée de fe rendre au Bourg.  Les Carmes, 
  les Jefuites ,  les Capucins,  les Religieux  
 de  la Charité  6c nos Peres ne manquèrent  
 pas de le venir complimenter.  Je  
 l'accompagnai  jufqu'au-Fort,  où  il  s'étoit  
 fait préparer  fon  logement.  Il me  
 pria  de  venir  diner le leiidemaîn avec les  
 Officiers de  la  frégate qui nous  avoient  
 paiTez.  Onfit  une  troifiéme décharge de  
 canon  &  de moüfqueterie quand il entra  
 au  Fort , '  ce qui-termina  la  ceremonie.  
 La frégate ayant raoiiillé dans ce tems-là,  
 falua  la  Forterefle  de  fept  coups de  canon  
 , auíquelsMonfíeur Ai^er  fitrépondre  
 parxinq  volées.  
 y C  H  A  P  I  X  JL  E  xr.  
 'Defcripim,du  Bourg  de  la  Bafe-terre,  du  Fort,  des  Egiifes  &  des  
 Couvents^  ¿r  du  quartier  amplié  le  Bailiif.  '  
 ip.  
 jEs  Pere-s  Carmes  me  donnel'cnt  
 un cheval  pour  me  porter  
 à nôtre habitation qui  eft à  
 une petite lieuëduBourg.  On  
 paiTe en  y  arrivant  une  aiTez  
 groflei-iviere ,  qu'on  appelle  la  riviere  
 de Saint  Louis,  &  plus  communément  
 la  riviere des Peres.  Depuis  que  lesAnglois  
 eurent  ruiné  nôtre  Couvent  dans  
 l'irruption  qu'ils  firent  à  la  Guadeloupe  
 én  i(ipi.  nous  avions  bâti  une  maiibn  
 de  bois  au  milieu  dé  la  favanne,  environ  
 à  cent  pas  de  la  fucrerie.  G  eroit  
 un  très-petit  bâtiment  : j'étois auffi bien  
 logé  au. Macouba,  .à une chambre  près,  
 que  tous  nos  Peres  i'étoient  dans  ce petit  
 bâtiment.  Outre  le Pere Vidal  qui  y  
 «toit  Supérieur,  j'y  trouvai  encore  le  
 Pere Noguet  qui étoit deftiné pour  remplir  
 la  nouvelle  ParoilTe  de  la  Pointenoire, 
   6c le Pere Daffier qui  faifoit  les  
 fondions  curiales dans  nôtre  Eglife  du  
 Baillif  qui  fervajt  encore  d'Eglife  Paroiffiale. 
   
 L'endroit  o.ù  nous  fommes  étoit  le  
 plus  beau  quartier de r i f l e  dans  le  tems  
 de  la  premiere  Compagnie  qui  peupla  
 les  Ifles,  :&  des  Seigneurs  particuliers  
 qui  avoient  acheté  es  droits  de  cette/«n-,  
 Compagnie.  Il y avoit deux Bourgs con- '^""f  
 fiderables,  l'un  à côté  de  la  riviere  d e s ^  
 Peres,  6c l'autre  des deux  côtez  decel- somiS'  
 le  du  Baillif.  Mais lepremier  ayant  été w»/  
 emporté  deux  fois par des débordemens  j j  
 fu- 
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