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Defcnpiion
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Delà
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Ricepjion
du
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fS NOUVEAUX VOY
Les brigantins n'ont que deux- mâts
droits, 6c leur beaupré qui fcrt à foutenir
les manoeuvres du trinquet.& du
foc j quand le tems permet de fe fervir
de ces deux voiles j ils portent auffi la
lîvadiere cx)mme les autres bâtimens à
voiles quarrées. Le mât d'avant ou de
jnirene, porte deux voiles quarrées j fa
mifene & fon humier. Le grand mât a
wne voile latine, coupée, attachée J e
qui fe manoeuvre comme celle des barques
que je viens de décrire, avec un. hunier
quarré au dciîus.
La corvette ne difFere du brigantin
qu'en ce que toutes fes voiles.font quarrées.
. , • .
Nous arrivâmes devant le'Bourg de
k BalTe-terre de la Guadeloupe fur les
trois heures après midi. Je defcendis
avec Monfieur Auger dans la chaloupe
de la frégate, qui ne manqua pas de le
faluer d'onze .volées de,canon, aufquell£
s le.canon de toutes les batteries,ré-
A G E S AUX ISLES
pondit en même tcms. On fit une fecoude
décharge quand il mit pied à terre
. celle-cy fut accompagnée de
rmoufqueterie des Milices 6c de la garnifon.
Il fut reçû au bord de la mer par í
le Lieutenant de Roi ^ à la tête des Offi. '
eiers6cdesGDnfeillcrs qui fe trouvèrent
à portée de fe rendre au Bourg. Les Carmes,
les Jefuites , les Capucins, les Religieux
de la Charité 6c nos Peres ne manquèrent
pas de le venir complimenter. Je
l'accompagnai jufqu'au-Fort, où il s'étoit
fait préparer fon logement. Il me
pria de venir diner le leiidemaîn avec les
Officiers de la frégate qui nous avoient
paiTez. Onfit une troifiéme décharge de
canon & de moüfqueterie quand il entra
au Fort , ' ce qui-termina la ceremonie.
La frégate ayant raoiiillé dans ce tems-là,
falua la Forterefle de fept coups de canon
, auíquelsMonfíeur Ai^er fitrépondre
parxinq volées.
y C H A P I X JL E xr.
'Defcripim,du Bourg de la Bafe-terre, du Fort, des Egiifes & des
Couvents^ ¿r du quartier amplié le Bailiif. '
ip.
jEs Pere-s Carmes me donnel'cnt
un cheval pour me porter
à nôtre habitation qui eft à
une petite lieuëduBourg. On
paiTe en y arrivant une aiTez
groflei-iviere , qu'on appelle la riviere
de Saint Louis, & plus communément
la riviere des Peres. Depuis que lesAnglois
eurent ruiné nôtre Couvent dans
l'irruption qu'ils firent à la Guadeloupe
én i(ipi. nous avions bâti une maiibn
de bois au milieu dé la favanne, environ
à cent pas de la fucrerie. G eroit
un très-petit bâtiment : j'étois auffi bien
logé au. Macouba, .à une chambre près,
que tous nos Peres i'étoient dans ce petit
bâtiment. Outre le Pere Vidal qui y
«toit Supérieur, j'y trouvai encore le
Pere Noguet qui étoit deftiné pour remplir
la nouvelle ParoilTe de la Pointenoire,
6c le Pere Daffier qui faifoit les
fondions curiales dans nôtre Eglife du
Baillif qui fervajt encore d'Eglife Paroiffiale.
L'endroit o.ù nous fommes étoit le
plus beau quartier de r i f l e dans le tems
de la premiere Compagnie qui peupla
les Ifles, :& des Seigneurs particuliers
qui avoient acheté es droits de cette/«n-,
Compagnie. Il y avoit deux Bourgs con- '^""f
fiderables, l'un à côté de la riviere d e s ^
Peres, 6c l'autre des deux côtez decel- somiS'
le du Baillif. Mais lepremier ayant été w»/
emporté deux fois par des débordemens j j
fu-
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