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 ¿J-Z  NOUVEAUX  VOYAGES  AUX  ISLES  
 ¿ n e  I T  N¿gren-es  eft  occupée  à  S  pL ^ ^ ^ e .  fe  
 pr^drelespaqaetsdeÇannes  d u l 4  oà  s'enferSr  à V L d .  frfous&P^eSe  
 lesCabrouets  esontdechargez.quidoit  res Chaudières,  quand  elles  fom  ¿ch^î  
 "  proche qu'ü  fe peut  Celles qui  fe  t r ^ L n t b r i S  ¿red^fe"  
 ""  ^PP'^efher&an-an-  en trop petits morceaux pour être  
 S  e  ''  '  dans  de grands  
 g  e  qu  donne  a  manger  au  Moulm.  panniers de  liannes,  & jettées  un V e r à  
 £ d o ¿  for^wÎl  côtéduMoulin  avec  les\eilesdesins!  
 a v o r ^ l S L  '  les  dehe  ou  pour  où  les Chevaux,  les Boeufs,  &  les Co^  
 prelTe,  erl lecouped'un  coup  de  ferpPekf "s   e^chr onsnemanquentpasdelesvvweunui rumí^aün - 
 deux amarres,  & pouffe les Cannes dans  
 l'entre-deux  des Tambours.Souvent dans  
 îes Moulins  à  
 eau elle  ne fe donne  pas la  
 peine de délier les paquets,  elle les met  
 tous  entiers ;  c'eñ  pourtant  ce qu'on ne  
 On voitamfi,  que les  bagaces ne  font%i  
 pas  mutiles:  quelquefois  même  quandî"'"»  
 on eft  preifé de chauffage,  on ne fait  que^""^"  
 les étendre au Soleil  enfoFtant  du.  Mou' 
   lin,  trois ou  qMuUaitirirec  hnecuurreess   fluutfnfiifeenntt, , ô&C   
 ^ i t  pas permettre,  parce que cette trop  fouvent  mémeil  n'en faut pas tant „  poiï  
 grande  quantité  de  C^nes  fait  feire  de  les rendre propre à briller.^ Il  y a  deKn!  
 Ï ^ K î ^ r f l  baíTes-teíres  de  îa  
 Î ^ C L T .  P  Scpr^iTemoins  Martinique,  &de  la Guadeloupe,  pref'  
 Ï  .  Tambours  que  dans-  toute  l'ifle  de  Saint  Ch4otottoujours  
 remplis,  &nepasatten.  phle,  delaBarbade,deNiéres&autres,  
 dre  que  celles q.ui y  font  foient entiere-  où l'on ne fe fert point d'autre chofe poui  
 mentpaíTeespouryenfublhtucrdenou.  chaufferies  deux  demieïes  ChaudiLs,  
 S S T r ® " " " ' ' " ' ]  •  feulementavec  ks  
 cíeosu  rdt eesg  afok nltopnagffueeeusr, , ildfaesu t qrueem  lpelsi r pleluusr   pCaaiblleefst eorure  fse duielslelsl kdse,  C&a nenne sdi' aumtareiss   aeunx^   
 place  par  d autres.  droits,  eu les  terres  font  plus neuves  &  
 LatroifiemeNegreirereçoitdel'autre  plusfotes,  ksCannes.font plus dures  &  
 .'il  r ^ " "  les  Cannes  qui  oiu  plus  aqueufes,  &  ordinairement  on  ne  
 pafîe î  elle  les ploie  en  deux,  &  es fai,r  manque pas  de bois dans ces.  endroits-la^  
 Tambour,  ob/ervanï  qu'ils  foient  Soû-  fcrtfeuleiaeiit  des bagaee&  fous k s  deux  
 pre- 
 F R A N C O I S E S  D  
 i6j6.  prcmieresChaudieres.On  chauffe la troiiîéme  
 avec  du menu  bois,  comme  font  
 k s  branchages  que  l'on met en fagots, Se  
 k s  deux  dernieres  en  gros  bois,  afin  de  
 faire un feu plus violent & plus continuel,  
 comme  il  efl: neceflaire  pour  achever  la  
 cuiflbn du  Sucre.  
 La  facilité  que  ks  Tambours  ont  de  
 mordre k s Cannes,  dès qu'elles font proches  
 du point de  leur jonftion,  6c de  ks  
 attirer entre  eux, fait voir combien il eft  
 important  d'empêcher  que  les NegreiTes  
 qui  donnent  à  manger  au  Moulin,  ou  
 qui repafTent k s  bagaces :  (car ce font ordinairement  
 ks femmes  qu'on  employes  
 ce  travail,  ) ne puiiTent  toucher  avec  le  
 'Mti-  bout  des  doigts  à l'endroit  ou  ks  Tamàm  
 fu-  bours  le  touchent i  ce qui  pourroit  arriï 
 " r -  ver, fi la largeur des établis ne  les  enemrivent  
 • pêchoit, principalement  la nuit,  quand  
 kauri  accablées  du  travail  de  la journée  &  du  
 fommeil,  elles s'endorment  en pouffant  
 k s  Cannes,  &  fe penchant  fur  rétabli  
 elles fuiventinvolontairement les Cannes  
 qu'elles  tiennent  en  leurs mains,  elles fe  
 trouvent  prifes &  écrafées  avant  qu'on  
 puiiTe les  fecourir,  fur  tout  quand  c'eft  
 un Moulin à eau,  dont le mouvement  eft  
 fi  rapide qu'il eft  phyfiquementimpoiïïb 
 k  de l'arrêter aflcz-tôt pour fauver la vie  
 à  celle  dont  ks  doigts  fe  trouvent  pris.  
 En  pareilles  occafîons le plus  court  remede  
 eft  de  couper  promtement  le  bras  
 d'un  coupdeferpe,  &  pour  cela  on  doit  
 toujours tenir  fur  le bout  delà  table  une  
 ferpe fans bec,  bien affilée, pour s'en fervirau  
 befoin.  11 eft  plus à propos  de couper  
 un bras,  que  de  voir  paflèr  uneperfonneau  
 travers des Rouleaux d'un  Moulin. 
   Cette précaution  n'a  pas été  inutile  
 chez nous  au  Fons  S. Jaques,  où  une  de  
 nos  NegreiTes  s'étoit  laiffée  prendre  au  
 Moulin,  heureufement pour  elle dans le  
 iems  qu'on  venoit  de  détourner  l'eau.  
 Un  Megre  qui  tenoit  une  pince  de  fer  
 «ceux  
 ¡¡nifervmtles  
 Moulins. 
   
 E  L'AMERIQ^UE:  
 pour  lever un des R o l k s , quand  le Mou-  ifiji«»  
 linferoit  tout-à-fait  arrêté,  la mit  entre  
 ks  dents,arrêta  le Moulin  aiTez de  tems  
 pour donner le loifir  de  couper  la moitié  
 de  la  main  qui  étoit  prife,  ce  qui faura  
 le refte du  corps.  
 Une  Negrefî'e appartenant  aux Jefuites, 
   ne  fut  pas  fi  hcureufé,  elle  voulut  
 donner  quelque  chofe  à  celle  qui  étoic  
 de l'autre côté des Tambours}  le bout  de  
 fa  manche  fe prit  entre  ks  dents,  &  y  
 entraîna  le bras,qui  futfçivi du  refte  du  
 corps dans un  inftant,fans qu'on  pût  lui  
 donner  aucun  fecours.  Il  n'y  a  que  fa  
 tête  qui  ne  paffe pas,  elle  fe  fepare  du  
 col, & tombe du côté que le corps a conîmencé  
 d'entrer.  
 Ce  qui  arriva  à  la  Guadeloupe  dans  
 l'année  i (Î99. eft encore plus funcfte. Une  
 NegrefTe du  Sieur  Greffier Habitant  du  '¡^GL  
 quartier des  trois  Rivieres,  s'étant  prife delmit,  
 au Moulin, & criant de toutes  fes forces,  
 le Rafîneuf courut à  fon fecours j  il prit  
 &  tiroit  fortement  les deux  bras de  cette  
 femme,  qui  avoient  été  pris  fucceiîîvement, 
   parce que  fe fentant  une  main  
 prife,  elle  y  avoit  porté  l'autre  pour  fe  
 foulager.  Un Negre  qui  vouloit  mettre  
 une pince de fer dans k s dents  pour  arrêter  
 le mouvement  pendant qu'on  détournoit  
 l'eau,  fe preffa t rop, & mit  la  pince  
 trop bas,de forte qu'une dent fe  rompit,6c  
 k  pince  gliila entre  les Tambours,  qui la  
 repouflerent  fi  violemment  Contre  celui  
 qui  la  tenoit,  qu'un  des bouts  lui  creva  
 l'eftomach, & l'autre lui fracaiTa la  tête:  
 cependant la Roue s'étant chargée  d'eair.  
 Ton mouvement  redoubla,  & le Rafineur  
 fe trou va pris avec la NegreJ3e,qu'i 1 avoir  
 voulu  fécourir,  6c  pafTa entre  ks  Rouleaux, 
  Se fut fracaiTé avec  elle.  
 Qyoique de pareils accidens  n'arrivent  
 pas  tous  es jours,  comme ils  peuvent arriver, 
   on  ne  doit rien  négliger pour  ks"  
 prévenir.  
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