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 IIÖ  N O U V E A U X  VOY  
 rondes;  il  ne  paroît  pas qu'elles  ayent  
 d'aiguillon,  ou  fi  elles en  ont,  il  faut  
 qu  il  foit  ii  foible  qu'il  n'ait  pas  la  
 torce  de percer  la  peau;  ainfi  on  peut  
 : dire  qu'elles  ne  piquent  point,  &C que  
 quand  on  les  prend  à  p  eines  mains,  
 ie  léger  ^chatouillement  que  l'on  fent  
 vient  plutôt  du  mouvement  de  leurs  
 pieds que  de  leurs  aiguillons.  Elles  fe  
 retirent  dans  des arbres  cTeux  ou  elles  
 accommodent  leur  ruche,  &  rempliiient  
 la  capacité  , du  trou  qu'elles  ont  
 choiii;,  ou  fi  l'efpace  eft  trop  erand  
 elies  font  une  efpece . de  dome  de  cire  
 • qui  a  la  figure  d'une  poire  ,  dans  le  
 dedans  duquel  elles  fe  logent  &  font  
 Za  cire  ieur  miel  &  leurs  petits.  Leur  cire  eft  
 'l  ilaZhh  i  e'ie  "e  blanchit  8c  ne  jaunit  
 fmt.  jamais  ,  quelque  peine  qu'on  iè  foit  
 donne  pour  lui  faire  changer  de  couleur, 
   &  pour  k  rendre  propre  à  faire  
 des  chandelles.  Ces  abeilles  ne  font  
 point  de  rayons  comme  celles  d'Europe. 
   Elles  renferment  leur  nviel  dans  
 ^  petites  veffies  de  cire,  de  la  figure  
 CC de  la groiTeur  des  oeufs  de  pigeon,  
 p l ^  pointues,  à  peu  près  comme  des  
 veiiies  de  carpe.  Quoiqu'on  les  puiil'e  
 allez  aifément  féparer  les  unes  des  autres,, 
   elles font  cependant  fi  bien  ran-'  
 gees  qu'il  ne  paroît  aucun  vuide  entr  
 elles.  La  p  us  grande  partie  de  ces  
 veilles  eft  remplie  de  mie  ;  on  trouve  
 dans  quelques  autres  une  certaine  
 matierejaune,  grenée  eomme  des oeufs  
 de  carpe,,  gluante  &  adherente  quand  
 on  k  touche,  &  qui  n'a  point  d'autre  
 odeur  que  celle  du. miel.  Les  Negres  
 dilent  que  ce  font  les  excremens  des  
 mouches,  j'ai  peine  à  le  croire.  Leur  
 miel  eft  toujours  liquide,  &  ne fe  fige  
 jamais.;  il  eft  de  couleur  d'ambre  ,  &  
 de  la  confiftance  de  l'huile  d'olive.  Il  
 eii extiêmemeutdoux  & agréable.  Nos  
 A G E S  AUX  FSLES  
 Creolles  en imbibent  de  la  caiTave fraîche  
 &  la  mangent  avec  plaifir.  Les  
 C.hirurgiens  6c Apoticaires  s'en  fervent  
 comme  de  celui  d'Europe  ;  ils  difent  
 qu'il  eft  meilleur,  plus  anodin,  plus  
 T f ^ -  on  le  laiiTe  au foleil,®«,,,  
 fe  fait  deiTus  une  croûte  de  l'épaif-î«i  
 feur  d'un  ecu  d'une  blancheur  extraor-*""  
 dinaire,  Se  grenée  comme  du  fucre  
 dont  elle  a  le  goût  &  beaucoup  plus  
 de  douceur.  J'en  ai  quelquefois  fait  
 voir^a  des gens  gui  la  prenoient  pour  
 du  fucre  royal,  &  qui  ne  l'auroient  
 jamais  connue  s'ils  n'en avoient  mis fur  
 la langue.  On  pourroit  faire  une  quantité  
 confiderable  de  ce  miel  fi on  retiroit  
 les  abeilles  dans  des  ruches  corn,  
 me  on  fait  en  Europe;  mais on eft fbrt  
 éloigné-  dans  ces  païs-là  de  fe  donner  
 de  pareils  foins.  Je n'ai connu qu'un feul  
 habitant  nommé  Louis  Alegre,  qui en  
 avoit  quelques  effains dans  des  pot^  de  
 raffinie percez  en  bas &  bien  couverts,  
 ou  ces  abeilles  travailloient  &  profîtoient  
 beaucoup.  Il  faut  que  le  Pere  
 du Tertre  qui  fe plaint  de  n'en avoir  jamais  
 pû  elever,  ait  eu  bien  du malheur  
 dans  lûn  entreprife,  où  qu'il  n'ait  pas^  
 trouvé  le fecrer  de  délivrer  fes  abeilles  
 des  fourmis,  qui  felon  les apparences les  
 auront  incommodées  &  obligées  de  feretirer. 
   
 A  l'égard  de  la  cire  elle  eft  toûjours  
 trop  molle pour  en faire des  chandelles,  
 du  moins  je  n'ai  jamais  entendu  dire  
 qu'on  l'employât  à cetufage. On  ne s'en  
 lert  dans  lepaïs  qu'à  feire  des  bouchons  
 de  bouteilles  après  qu'elle a été bien  purifiée. 
 î la (ft  
   Ce  qu'on  fait  en  k  mettant fur le  
 teu  dans  un  chaudron,  & en ôtanc  toute  
 l'ecume  qu'elle jette  à  mefare qu'elle  
 lent  la  chaleur.  
 On  s'en  fert  encore  fort  utilement  
 pour  amohr  les  cors  des  pieds,  &  les  
 yerrues  qui  viennent  aux  mains  ôc  au  
 vi.- 
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 iiim  
 H',  
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 F R A N C O I S E S  DE  L'AMERIQ^UE.  H7  
 vifage.  On  en  fait une  petite  emplâtre  avoir renoncé à  tout  ce qu'il  pouvoit  y  
 fur  du  cuir  mince,  que l'on applique fur  
 le  cors ;  en moins  de deux ou trois jours,  
 elle attire une  petite  dureté ronde qui eft  
 au  milieu  &  comme  l'oeil  du  cors,  ôc  
 qui  caufoit  k  douleur  ,  &  fi  on  à k  patience  
 de  laiifer  l'emplâtre  6c de  la  renouveller  
 de  tems  en  tems ;  elle  amollit  
 tellement  les  racines  du  cors,  6c  les  
 détache fi bien  de  la  chair,  qu'il  eft  facile  
 d'achever  de  les déraciner  ôc  les tirer  
 dehors,  en gratant  doucement  avec  
 l'ongle.  J'en  ai fait  l'expériencefurmoi  
 & fur plufieurs perfonnes  aux Ifles 5c en  
 Europe,  6c ce remede  a  toûjours parfaitement  
 bien  réuffi.  
 avoir  de  mauvais  dans  ce  remede,  je  
 m'en  fervis avec  tant  de  fuccès,  que la  
 douleur  s'apaifa  dans  ie  moment,  8c  
 l'enflure  qui  étoit déjà confiderable difparut  
 en  moins  de  deux  heures  ;  mais  
 fur  toutes  chofes  il  ne  faut  pas  oublier  
 de  retirer  fur le champ l'aiguillon  qu'elles  
 kiiTent  dans  k  chair,  parce qu'il eft  
 accompagné d'un  certain  venin qui  caufe  
 k  douleur  6c  l'enflure,  de  forte  que  
 fi  on  néglige  de le retirer  promptemenr,  
 l'enflure  le cache,  k  douleur  augment 
 e ,  6c  le mal  devient  quelquefois  dangereux. 
   
 Pendant  que je  fuis en  train  de parler Mouchts  
 Il  y  a beaucoup  deguefpes  à k  Gua-  de mouches,  il ne  fera pas hors  de  prodcloupe. 
   Elles font plus  groiTes que  cel-  pos  de  dire  qu'il y a dans  toutes  les Ifles  
 iiiGutf  
 fis (V  
 'm rt- 
 'mà.  
 les que j'ai  vûës  en  France  8c- bien  plus  
 méchantes,  fur  tout  quand  le  foleil eft  
 haut,  6cqu'elles  fe trouvent  incom-modées  
 de fa chaleur.  Elles  font  des  rayons  
 comme  les abeilles  en  font  en  Europe,  
 cil  on  ne  trouve  autre  chofe  que  leurs  
 petits.  Ces  rayons  font  compofez  d'une  
 efpece de cire blanchâtre,  fiaigre6c  
 fi fragile,  qu'elle  fe met  en piece,  au  
 lieu  de  s'unir,  quand  on  la  preflèdans  
 la  main.  
 Leurpiqueure  fait  un  malhorrible,  
 une  efpece de petites  mouches  luifantes  
 qu'on  appelle  des mouches à feu.  Elles  
 font  de  k  grofleur  des  mouches  ordinaires  
 6c  un  peu  plus  longues.  La  partie  
 pofterieure  de  leurs  corps  depuis  les  
 aifles,  eftd'un verd tranfparant qui  conferve  
 k  1 umiere qu'il a reçûë pendant  le  
 j o u r ,  ou  plutôt  e  mouvement  violent  
 que  k  chaleur  du  foleil  a  excité  dans  
 fes parties.  Dès qu'il eft nuit  on les  voit  
 voler  de  tous  côtez,  fur tout  dans  les  
 buiiTons 6c dans les allées  d'arbres  6c  aucaufe  
 une demangaifon 6c une enflu-re  très  lieux  fombres,  où  il femble que  ce  
 •  ibient autant d'étincelles âe feu.  Ce manège  
 dure  deux  ou  trois  heures,  après  
 quoi  leur  clarté  cefle,  foicque  leur  lumiere  
 fe  foit  difîipée,  foit  qu'elles  fe  
 extraordinaire.  
 Le  remede  qu'on  y  apporte,  eft  de  
 prendreauifi-tôt  qu'on  eft piqué,  quelques  
 feiiilles d'herbes  de  trois  différentes  
 efpeces,  telles  qu'elles  puiiî'ent  être,  
 Jourvû  qu'elles  foienc  différentes,,  les  
 )royer  dans le creux  de  la main,  6c appliquer  
 lemare6cle  jus  fur  la  piqueure.  
 foient  retirées  pour  fe repofer.  J'en  ai  
 mis  dans des fioles pour obferver  le  matin  
 en  les  mettant  dans  un  lieu  obfcur,  
 fi  elles  rendroient  encore  de  la  clarté,  
 J'avois  peur qu'il n'y  eut quelque fuper-  6c je  n'y  en  ai "point  remarqué,  
 ftition  dans  ce remede,  6c  j'aurois  eu  Ce  que j'ai  vû  de  plus  particulier  en GrcjjTiî  
 peine  à  m'en  fervir  ,  mais  aïant  été  ce genre à k  Guadeloupe,  font des mouune  
 fois environné  de  guefpes  6c piqué  ches  à  feu  grofles  comme  des  hannede  
 trois  ou quatre tout  à k  fois,  kdou-  tons.  J'en  ai  métne  trouvé  qui  étoient  
 kurquejereirentis  futfivive,  qu'après  prefque  auflî  grofles  que  le  pouce.  Se  
 d'un- 
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