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F R A N C O I S E S DE L'A M E R I (I.U E. lo p
Le lendemain je montai à nôtre ha- nuit, mais qui lui font tellement inu- i6c)6.'
bitation du Marigot pour travailler au tiles le jour qu'il ne peut fupporter la
nivellement du canal. On me donna lumiere ny difcerner les objets > de forme
fer- te que quand il eft furpris par le jour
hors de fa retraite, il heurte contre tout
ce qu'il rencontre, & enfin il tombe
à terre.
Ces oifeaux vivent du poiiTon qu'ils
vont prendre la nuit à la mer. Après
que leur pêche eft achevée , ils s'en
retournent à la montagne oii ils repairent
dans des trous comme les lapins,
Se ils n'en fortent que quand la
nuit eft venue pour retourner à la mer.
Ils crient en volant comme s'ils s'appelloient
ou fe répondoient les uns aux
autres-.
Ils commencent à paroître vers la
fin du mois de Septembre. On les
trouve alors deux à deux dans chaque
comme je l'avois promis, & enfuite de trou. Ils demeurent ainfi jufqu'à la fin
de Novembre , après quoi ils difparoiiTent,
6c on n'en voit ni entend aucunjufqu'au
milieu ou environ du mois^
de Janvier , qu'ils paroiflênt de v \ o u - T cms d e
veau. Pour lors on n'en trouve plus
qu'un ou qu'aune dans chaque trou jufqu'au
mois de Mars qu'on trouve la
mere avec fes deux petits. Quand on
prend les petits diables en ce tems-là
ils font couverts d'un duvet épais 8c
jaune comme les oifons ) ils font comme
des pelottons de graiflè > on les
appelle des cottous. Ils font en état
de voler dans la fin de mai j auiïï eftce
en ce tems-là qu'ils s'en retournent,
& qu'on ceiTe entièrement de les voir
& de les entendre jufqu'au mois de
quatre ou cinq Negres pour
vir, à qui il manquoit toujours quelque
chofe. Tantôt ils n'avoient point
de ferremens, tantôt ils étoient ou
faifoient les malades , & le plus fouvent
ils n'avoient rien pour manger
avec leur farine, que les crabes qu'ils
alloient foiiiller dès que j'étois un moment
abfent : de forte que ce travail
ne me plaifoit point du tout, parce
qu'il alloit trop lentement. Je l'aurois
même abandonné tout-à-fait, fi la commodité
d'aller dans les bois où il n'y
a point de ferpens comme à la Martinique,
nem'avoit un peu diverti. Je refolusdonc
de paiTer fc Carême à la Guadeloupe
afin de retourner à l'Ance Fery
faire le "tour de l'Iile avec le nouveau
Gouverneur, qui m'avoit propofé cette
partie.
Nous étions pour lors dans la faifon
de la chaiTe de certains oifeaux qu'on
appelle Diables ou Diablotins. Je ne
fâche pas qu'il s'en rencontre dans les
Mes autre part qu'à la Guadeloupe 8c
à la Dominique, où ils viennent en certains
tems de l'année s'accoupler, pondre
& élever leurs petits.
Cet oifeau eft à peu près de la groffeur
d'une poule à fleur ; c'eft ainfi
qu'on appel e auxliles les jeunes poules
qui n'ont pas encore pondu, & qui font
en état de pondre bien-tôt i fon plumage
eft noir, il a les aîles longues 6c for-
Imx les jambes aflez courtes, les pieds Septembre. Tout ce que j e viens dedire
comme ceux des canards, mais garnis du paiîàge & de la demeure des diables
de fortes & longues griffes, fon bec eft à la Guadeloupe & à la Dominique ,
Hiiim'. d'un bon pouce & demi, courbé, arrive regulierement 6c fans avoir japointu,
extrêmement dur & fort} il a mais manqué toutes les années. La
de grands yeux à fleur de tête, qui lui chair de cet oifeau eft noirâtre, 6c fent
fervent admirablement bien pendant la un peu le poiiTonj du refte elle eft bon^
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