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iCxjó.
Z4S NOUVEAUX VOY
dire, que le Rouleau a autant de longueur
qu'il y a dediftance,depuis le niveau
du deflus de la table, jufqu'au niveau
du deiTous des entre-toifes, qui joignent
les poteaux par le haut. Cette diltance
eft ordinairement de trois pieds ou environ.
La largeur de la mortoife qui eft
dans le Rouleau, eft de quatre pouces en
quarré ; elle égale celle du pivot qui doit
la remplir : i eft de fer, fes deux extrêmitez
font rondes, 6ccette rondeur eft
d'environ trois pouces de diametre¿chaque
bout. Celui d'en-bas eft percé dans
fon centre, comme je l'ai dit ci-deilus,
d'une mortoife barlongue, pour recevoir
h queue de l'oeuf. Celui d'en-haut eft
plein. Le meilleur cependant feroit qu'il
eût une mortoife femblable à celle d'enbas,
afin de pouvoir s'en fervir, quand
l'autre feroicuféeà force de fervir, comme
cela arrive affez fouvent. On aiTûre
le pivot dans le Rouleau avec des ferres
de fer deflus 6c deiTous, 6c on en enfonce
même quelques-unes dans l'épaiilèur du
Rouleau, haut 6c bas, pour tenir le pivot
plusfortementattaché au Rouleau. Mais
comme le bois pourroit éclater par le
bout, on le garnit d'un cercle de fer de
deux pouces de large, 6c de neuf à dix lignes
d'épaifleur, que l'on fait entrer dans
k bois,de maniéré qu'il ne débordé point:
il fert à l'entretenir, 6c à empêcher qu'il
ne fende par l'eftort des ferres que l'on y
fait entrer pour aiFermir le pivot.
La longueur du Rouleau qui remplit
k grand Tambour, furpaflè beaucoup
celle des deux autres; elle arrivejufqu'à
l'enrayûre du comble du Moulin, qui
eft ordinairement douze ou quinze pieds
au deffus du Chaifis. C'feft pour cette rai-
.yidre fon qu'on l'appelle l'Arbre du Moulin ou
diAiou- du grand Rolle. Mais comme il feroit
impoiTible 8c inutik de mettre dans fon
mi ieu un pivot de ferde toute cette longueur)
après que le Tambour eft aflïïré
grani
Rolle.
AGES AUX ISLES
autour du Rouleau, on fe contente de h
creufer urte mortoife dans fon centre '
dans laquelle on enchafle fortement un
pivot defer, de quinze à dix-huit pouces
de longueur, dont la partie ronde du bas
eft percée dans fon milieu d'une ouverture
barlongue, pour recevoir la queue
de l'oeuf.
Le refte de la longueur de l'Arbre depuis
le delTus du Chaffis jufqu'à l'enrayûre,
eft taillé à huit pans, tant pour
décharger un peu de bpis, que pour yfaire
plus facilement les mortoifes, dont
nous allons parler. Son extrémité eft
coupée 6c arrondie de maniere, qu'elle eft
réduit e à quatre pouces de diametre,pour
former comme un pivot, qui s'emboete
dans une des pièces de l'enrayûre , ou
dans une pièce de bois qui y eft jointe 6c
attachée avec des cheville de fer , qu'on
appelle une Demoifelle; ce qui fert à B«i.
tenir l'Arbre droit, fans qu'il puiiTc aller /«"'/»j
ni venir, ni pancher de côté ou d'autre
en tournant.
A un pied au-deflbus de ce pivot, on
fait quatre mortoifes dans quatre faces oppofces
de l'Arbrej on les creufe en aboutiflant,
pour recevoir les queues coupées
en tenon de quatre pièces de bois de trois
pouces de diaraetre aflez longues pour arriver
jufqu'à deux pieds près de terre,
faifant un angle de fo.àj - f , degrezavec
l'Arbre. C'eft au bout de ces pièces de
bois, qu'on appelle les bras, qu'on attache
la volée, où l'on attek les chevaux,
qui font tourner l'Arbre. Mais comme Stf^'l
ce fimple tenon n'auroit pa aflez de force,
pour refifter aux efforts que font les Ì
Chevaux en tirant k bras où ils font attachez,
on fait deux mortoifes dans l'autre,
environ un pied au deflus du Çhaflis,
dans lefquelles on pafl'e deux traverfesdé
trois à quatre pouces en quarré, dont la
longueur airive jufqu'aux bras : on les
joints enfemble par des tringles avec des
cher
R A N C D I S E S DE L'AMERIÇtUE.
iî59«- chevilles de f e r , ce qui affermit les bras, les fur la circonférence du Rouleau, cela ifîyi
fans qu'ils courent aucun rifque d'être fait qu'elles ne fe touchent guéres que
emportez par k mouvement desChevaux. dans le milieu de leur faillie ; ce qui fuffit
Mais comme il ne ferviroit de rien de fai- pour imprimer tout k mouvement nere
tourner l'Arbre 6c k grand Tambour , cefl'aire au Moulin. On fe fert de Balatas
ficeuxdescôtezdemeuroientimmobiles, deCourbary, deBois-rouge, ondeBois
on les garnit tous trois de dents qui s'en- d'Inde, pour faire les dents, 8c on a foin
p-enant les unes dans les autres, font que que les divifions des mortoifes foient bien
es petits Tambours fe meuvent dès que k égales dans les trois Rouleaux j 6c s'il fe
T i L eft en mouvement. Ces dents s'en- trouvoit quelque chofe de plus ou de^. r
¿^-chaflentfurlacirconferencedesRouleaux moins dan%ullqu'un d'cuxronrLlei^i^^^^^^
n,«ffi/if. <3ansdesmortoifesdetrois Douces de haut nn ° . Ute
n^con^^iT. J û V 7 r - M " ' » y a i t entre toutes les-iWi,
cesau-deflusdesTambours.Avantquede dents k plus d'égalité qu'il eft poflibk
marquer oulesdentsdoiventêtreplacées, parce que s'il y a un p us grand efpaS
on p a r t p toute la arconference en par- d'une dent à l'autre, la plus é loigné fera
nesegaes,dedeuxendeuxpouces, afin frapée plusviolemmen^S A ? i Pl^;'^ quede vmde, étetoûjoursprefque adhéruanetfei àf cleklalev qoùi t
c eft-a-dire, autant de dents que d'efpa- la pouflè. Or l'efFort que celle-ci
cesvuidesentr'elks.Lahau^^^^^ contre celle qui eft plus Ifogné^nepeÙ
Snr^ r Ï Ï manquer d'être plus grandf parc" q S
dSêtreTe 1 r / Ï Ï " & P^r confequeJt de
f m ' quiles parta comprimer davantage fes parties;8c compendeux,
îombeperpendiculairement me elk reçoit fuccfffiveSen a mêmJ
^ r k c e n t r e d u R o u e a u Laprofondeur augmentatknd'efFort de toutes
de mortoifes doit êtrede cinq pouces, deL qui la touchent, ¡ I f ^ t a U l S c
&lalongueur entieredeladent deneuf, enfinàlavioknce, fon b o S s ^ ' Ï Ï e &
demamerequ'elksfortenthors duRou- elk ferompt enpiLes. S S ïa fuit
leaudequatrepouces. Ce qui fuffit afin a encore plus à foEfffi? p a r c e l
qu'elkss'engrenentfuiKfammentlesunes que les autres d e n t ^ f o n ^ oe S
l a c i r i S S ^ "ugt^entéeparladiftanceoù kfet'rougueur
m^que l'on donne aux dents hors du chagrin de voir fauter wT
Rou eau , afin de faciliter mÊmmm leur mouve- ks une^aprL ks utres L ^ ^ . T. ^ ^ ' ""vv.ii.un, uu eues
leur fituation perpendiculaire au centre la dI.k fniM. r '
laiiTententr'elksà leurs extrêmitez, eft
bien plusgrande que celle qui eftentr'elles
autres. Il faut dans ces occafions arrêter
promteraent le Moulin; cela eftaifé
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