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 môftie' renmqiuie aa . comîàenéeriïeni; de  
 ces Memoire^ ï riiais'h'rêponfe cft aiféc;  
 Il eft vrai que toutes  les graines venues  
 (J'Europ'e  produiTérit  d'abordi fort peu  
 de: choie àux lflés ;>  maiscepettétammis  
 en  tèrre |)rodu5t a' rherveillé, &  miiitipliéi  
 înfiraiiïent^ tarît pour l'a gifoffeur^  
 ^e  pour la bonté ôc la; quantité  de ce  
 qjui' en provient. Quund on pourroic dire  
 la Éiême chofe des femcnces du  Thé  
 venoës de la Chine,  il faudi^oicdire qüe  
 ks çréollès  produiroient  à  coup fûrdù  
 Thé danstbutefa perfeétion: c'eft cequi  
 •eft aifé d'éprouver, ^ 6c  faire enfilite les  
 épreuves que j'ai marquées ci-dèvant fur  
 k  temps de la cueillette des feüilles, la  
 maniéré de les faire fccher &  deles conferver  
 pour les rendre femSlables en toutes  
 chofes à celles de la  Chihe.  Oh  ira  
 peiit-érrè  plus  loinj  elles'fe trouverbiit  
 meilleures,  6c je n'en'doute point , pourvû  
 qu'on puiiTefe défiùredespr-evéntions  
 que l'on a pour ce qui eft étranger, qui  
 vient de loin,  6c qui eft cher.  
 Nos  Infulaires> à qui il eft difficile  de  
 rien reprocher fur le chapitre de la poli"  
 teile 6c de h magnificence, prennent lé  
 Thé comme on le prend chez lés' Chinois  
 de diftind'ion.  Ils ne mettent  point de  
 Sucre  dans la  tafle,  mais prennent un  
 morceau de Sucre candi dans  la bouche  
 qui  fond lentement, 8c à mefure qu'oii  
 avale le Thé.  Les efclaves qui le fervent ,  
 ont foin de remplir la taiTe autant de fois  
 qu'on la laiiTe droite fur la foucoupe, il  
 faut la renverfer quand on ne veut plus  
 boire: c'eft  la pratique de la Chine qui  
 fembie devoir accompagner la boiiTon qui  
 e-n vient.  Nous l'apprîmes aux Mes du  
 R. P. Tachard,  lorfqu'il y  pafla au  retour  
 d'un de fes voyages en i öp...  
 J^en eu vingt fois la penféte étant aux liles  
 de femer ou planter du Gaffé, pour éprouver  
 s'il  y viendroit.  Ce qui m'en a empêché  
 ,eftPen-eiir où j'écois-enéore alors,  
 AUX  ISLES  
 aùffi-bica qu'âne ) ifefiiïité <fe  gen^'qui  
 eroyent qu'onpafler les fèves dé Câ^  
 fé par des leffivesyou par le  four) folïi:  
 feire mourir feuf germe y à peû'ptèScôM'- 
 meott dit qùfe  les G...  fônV dé t^tfdéë  
 les grames (^'ils donnent à cetilit qïiî Iteù^  
 eri^ dtriïandencj J'avois auïl efttendu di^  
 re  la méihe  chôiè du GêrôÎKé &  de la  
 Mufcade.  Mais depuis moti Fei!our  en  
 Europe j'ai été plein&ment défabiiïé ^  6t  
 -'ai fçû pat  de fort  honnêtes géns'qu'à  
 ; "égard dû Caffé, onn'y fait pbiîtit d'hutte  
 façon que ceÎle  que  nbùS  faifonis aiiit  
 Pois 6c aifx Fèves,  On le laifle fechér  
 au Soleil jùfqu^à ce qufe la colfe oli filique  
 qui lé renferme, s'oiivre d^cllé-nlemê,' 
  & que le fruit en  forte.  
 D'autres përfonhës m'aïanfairûrë4u''dlles  
 avoient  gei-mer' 6c  l'evér du' Caffé  
 qu'éliéSavôiént'féthé à'Pariai & ihfe tirou^  
 vânt alors à Miirfellte,-j'en' chércHai'  dù  
 plus frais qu'iVy eût-, 8c furt'out db celui  
 qui étoit encore peiifertné daiis la coiTei  
 &  en ayant trou\''é environ  trôis lîVrcs,  
 jfe-  les  envôyai-à  nos' P'érësa  la M'aïtiriique  
 ,  afin qu'ils  le  femaftént en ¿es  
 lieux differens  Sc eii des feifons difièrentes. 
   ri y a appareitcé qu'ils'en firent lin  
 autre ùfage,i&qu'ils-aurôient  [jj^^  
 fâchezqù'ir eût  evéôc prbduitun arbre  
 pans le  ieu où ils l'aVoient  planté.  Ils  
 ont bien Mt  d'eh^avoir ufé de la forte}  
 car j'ai  appris  très^cértainement  depuis  
 ce temps'là que  le  Caffé veut  être mis  
 en terre nonfeulement auffi-tôt qu'on l'a  
 tiré  de  fa filique, mais même  dans le  
 temps qu'on vient delà détacher de l'arbre. 
   Cette condition rendroitia culture  
 du Caff'é  impoiîible aux Illes,  fîlesHollandois  
 n'avoient pas fait prefent au Roi  
 défunt quelque temps avant fa mort, de  
 deux arbres de Caffé qui  font aétuellement  
 au Jardin  Royal, qui  portent du  
 fruit, qui étant femé avec la précaution  
 que je viens de dire, produiront des arbrif. 
   
 FH  A N  CD  I S  ES  
 lOc/). ^rililéaux de, Jçjur -elipece.  II feroj,t irèsjbci'le  
 d'en  cinvoyer qqelques-uns dans  
 4è?ca|iffes aux Ifleg., qù ils njultiplieroiei^t  
 ii^naanquablement,  &  dievienâroieBt ¡1^  
 fojijd i'un  très-gfand comniQr.cie.  .  ,  
 Le Poi-  Quelque tempsfiV:an.t.de p^riir des îdle^  
 j'ayoisfeojé du Poiyri! daç^s u;ie  caij^  
 pkîoe de te/ne : il epitpitkî'é q^jelques  
 grains niiez bien,  doni les jets  avoient  
 filus de quatre pouces de hauteur q«a:i)d  
 je m'emibarquai..  recommandai la .eaifité  
 à ujo.dic nos ¡Negres, ¡fans lui jdire çe.que  
 i'.étoit,  .efperant de ¡trQuyer Rjies pfeoites  
 -ejî feon état à won rfetçur. Mais comme  
 TOOin  voyage a été ^ pi^ws. long que je ne  
 penfais,  qu'iil y  â  pAM  d'apparence  
 ^ue je riQto.ui-ne aux  ifles., j'écris ici .ce  
 <jue; j'avois .cointDencéj,' afin ^que ceux  
 qui ivejirosnt.ces• Meinoircspuiftéat cuir  
 îivejT Get'arbr,iffeau>qi^i feroii'i d'im tçèsr  
 gmnd  profit: paur Je  Pais  pour  le  
 IR-ayai^me. iCàr .pourquoi négliger de re?  
 çuëiliiî- chez mous, .quand nous  k pour  
 vons,  one icihofe que nous allons cherr  
 dier av£r beaucoup  de rifques 6c de dér  
 ^enfes chez îles Etrangers ?  
 A d'égard des Epiceries .fines, je fui?  
 perfuadé qu'il n'eft pas impoflible deles  
 cultiver dans nos liles dès qu'on voudra  
 faire les dépenfes neceffaires pour cela, 6c  
 ne ferebuter pas, comme on fait ordinài- 
 Fen3ieat,lorXqu'on trouve des difficultez  
 danslexomméncement, .6c qu'on ne ré,iiffîl  
 pas du premier coup.  
 .  C'eft ,un  bruit .commun à la Guadeloupe  
 que quand  les .Hollandois chaiTez  
 du Brefil, y furent reçûs, un d'eux plus  
 curieux que les autres,  y avoit  apporté  
 un Mufcadier  qu'il  avoit  mis en terre  
 dans fon Habitation,  où cet  arbre p,rofitoit  
 à merveille, 8c auroit  infailBblement  
 apporté du fruit, qui auroit fervi  à  
 multiplier fon efpece, fi un autre Holt  
 landois en ayant eu connoiffance, 6c jaloux. 
  de ce que ks François alloient avoir  
 t»AMEI?.ICLiU|Iii..  ;  
 ce trefoj- pour lequel ç^ux:4e f^  
 .ont foûtenu taot de guerrej &  fa^jc  i^tjip  
 .de .dépenfes, ne ravoii arraché  pend^  
 la nuiit 6c brûlé.  QueÎgujs djli^eiice  
 j'ayepû faii;e, je n-',ai  J^^Jtjit  
 û  cet Hollandois ayoit^ppc^é cet ,arl?r.ç  
 des Indes OrieniakSj  oy.s'i-l/'^vpit fajf  
 •venir de fe:n?;ei3ceau-Bre£l. Q^qu'il en  
 ,foit,je  ne  croi pas q.u'iljfiût i-çftpoÀibk  
 jd.e gagner ,quelqu'un des Gardiez  (ks  
 Iflés.où IcGeroiSe 6c:Ja nfi,yf5:,ade,nçLi^eijt,.  
 jpour én avoir q,u,elç^iites piedsj, ks cujtj,- 
 -ver pendant .quelqiie temps  ft^^aveir  
 gne, m  dans Jes ;èjndroijiSoù  la Comp^- 
 •gnie a .des E,tabiliCerne:iis ¡&  des -ÇqtçpT  
 4.oars, .en étudier la culture,  pui^ ei^  
 iranfpoxiterrefpe,ce,dsiiis in,Qs J;fles,,p,ù  il  
 feroit aifé ,de lyi itTpuv^ii .un;tei|rain.f|ror  
 pje, (bit .par fa na,tyr€,  .pav ibîii  e^ir  
 çofition au Sokil.  
 .Quant à la Canelle,  on peu^t jro^r pç La  caque  
 j'en ,ai dit 4ans ma fecQnde Partiéj  
 en  .parlant  de  la  C.anel,le .bâtarde j  ou  
 Bois. d'Inde,  car  c'eft  la .oiênoie,chofe.  
 Jean Ribeyro Portugais^ ^dans  l'Hiftoir  
 r,e qu'il a donnée de l'Ifle de- Çeylan ,ei)  
 JôSf. la décrit .d'une minier,e,  .qu'ijl.Cift  
 impoiîlble de ne pas reconnoitre  ,dai:|.s. la  
 )einture qu'il  en fait,  l'arbre à qui nos  
 )remiers François ont donné k  ^om ,de  
 îois  d'Inde.  C'eft  la  même feiiille,  la  
 même odeur, k mcmerfrui^ Il ^ft  vrai  
 que  les  Bois  d'Inde  de  nos  lyjes font  
 beaucoup plus grands  6ç pliais gros qye  
 ks CaneliérsdeCeylan. Ilnefqu;t pass'en  
 étonner} ils ont bien des années, & peutêtre  
 desfiecles.  L'écorce dont on les dépouille, 
  eftplusépaiffe, &aune odeur6c  
 un goût de gerofle, ce qui fait que les Italiens, 
  àquiks Portugais en envoyent une  
 quantité confiderable pour la reduire  en  
 poudre, 6c en faire ce qu'onappelkl'épice  
 douce,  la  nomment  CaneUa garofanatay  
 c'eft-à-dire, Canelk  geroflée. Peut être  
 qu'on. ne . irouveroit  pas  ce  goût  tropfort  
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