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F R A N C O I S E S DE L'AMERIQ.UE. ao j
particulière, parce qu'il n'y a perfon- ceIPules pleines de grumeaux aflêz prei^ X^ ^ 1 J L
ne qui ne fçacie ce quec'eit qu'un oranger.
Ipd/crt/»- L'oranger de la Barbade, qu'on nom-
\mde me aufii Chadecq, du nom de celui qui
htiTu apporté à la Martinique, croît plus
mîarl>a
fez les uns contre les autres, excepté
vers le centre du fruit, oii ron trouve
ordiniiirensetît un vuide. JLe goût
de ces grumeaux cft meflé d'une douceur
avec quelque cbofe d'iaigre j
löyö.
vite 8c porte du fruit beaucoup plûtôt de forte qu'il s'en faut bien que k
que les autres. On en a vû qui aïant été bonté de ces oranges réponde à leur
femez de graine ont rapporté à.trois ans beauté, ni qu'elle approche de celle
& demi, il eft vrai qu'ils écoient plan- des oranges de la Chine j auffi ne les
tezfeuls Scnon enliziere, cequifaitune employe-t-on jamais qu'en confiture,
diflerence fort conûderable, commeje Les gens qui s'en veulent donner la
le dirai ci-après. . peine , les font confire toutes entie-
Lafeiiitle de cet oranger eft btau- res, de la même maniere qu'on conçoup
plus grande que celles des trois
autres efpeces. J'en ai trouvé qui
avoient plus de fix pouces de longueur
fur trois bons pouces de largeur , fans
fit les limes. J'en parlerai dans un autre
endroit auffi-bien que des citronnier
s.
Lorfque les orangers font plantez - - — - — -- j w — J - — ^ ' ^ IV'«^ »? AVI J u ^ 1Î11.J
compter la partie échancrée ¿c coupée feuls, ils portent du fruit pour l'ordi-
^n Ati'rrvi» i^r^tir nii-t Ir» /^ïifî/en lin-me de coeur qui la foûriaernirt 6Rc/" K^ii.«. ^ / ? "
l'attache à la branche. Elle eft ferme,
épaiiTe, bien nourrie, d'un verd foncé
par deiîlis , plus pâle Se tirant fur le
jaune par deftbus. Il n'eft pas neccffiire
de dire que fa fleur eft plus grande
& plus groiTe que celle des oranges
ordinaires, c'eft une confcqaence qui
fe prefente d'elle même. J'ai vû de ces
naire au bout de cinq ou fix ans ; mais
quand ils font plantez en lizieres, ils
font huit à dix ans avant d'en l'apporter.
La raifon en eft aifée à trouver
dans le premier cas, ils profitent de
route la ilibftance de la terre, leurs
racines s'étendent comme ils veulent,
au Heu que dans le fécond ils fe trouvent
preñez , & il faut que leurs racines
fleurs preique aufli groifes que le pouce, travaillent beaucoup fous terre & à côté
qui exhaloient une odeur des plus agréables,
quoique forte & proportionnée à
la fleur d'oi^i elle fortoit.
Le fruit qui fuccede à ces fleurs eft
très-gros. Rien au monde n'eft plus
beau en ce genre. J'en ai vû de près
de dix pouces de hauteur fur près de
jour y trouver de la nourriture & de
a fubftance fuffifamment pour les faire
croître 6c leur faire produire des
fruits.
Un arbre dont on ne peut fe pafler
dans une habitation, eft un calçbaiTier./^r,X"
— uv, lui p...a ut Lcs Efpagnols l'appellent, Higuero. sa.
vingt-quatre pouces de circonférence, Sonécorceeftblancheâtre Scraboteufej
La plupart reifemblent aiTez à des poi- fon bois eft plus coriace que dur , il
res de bon-chrétien. Leur écorce qui vient mieux de bouture que de graine
eft femée de plufieurs boutons & au- & porte bien plutôt; il fe tranfplante
très inegalitez, eft de douze jufques à aifément. J'en ai vû de très-grands &
gros qu'on avoit changé de place deux
ou trois fois iàns qu'ils en euffent receu
la moindre incommodité. Ses branches
font longues & toutes unies, c'eft
D d z à-dire
fcize lignes d'épaiflcur. La chair en
eft blanche, molle, legere, fpongieufe
& pleine d'un fuc acide , & peu agréable.
Le dedans eft divifg en plufiaurs
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