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V O Y A G E S AUX
IVau fait congludncr les ordures vec le ter^ T ' ' ^ '
gram quicornrnenceàfeform-erXe^^^^^ S é ^ O '
- n f i le rucre gras & abfolument hors enZTe
û état de pouvoir être blanchi Ta u "" ^"^regre-
• Les terresbalîes, marécageufes & qui raffin?/e V ^^ «^^r & le
font comme de niveau avec le bord d2la fi fre S S" « , renddu
m e r , comme font celles de la p rn„l ? es-blanc & en quantité. Je fçai
tenx,&desculs-de-fac d e t G u S o u ^'cs"^ c^ é n À c c ^ a cdLÎ ^
Pe, quelques endroits de l a S fn ^ nS ^
g prefque toutes les Mes Ang!oiVr& rendLrt? Saint Jacques,
Hollandoifes, excepté Saint c S o ^e fucr^
PWe, la Jamaïque quelques au rcs" ve é ^ L Î ; 5 T ? « ^^ ""epreulieux>
toutes ces terres, dis je nroXi ^^ « « ''"cres,
«Si
manquent jamais d'être'falées ¿ ^ n k r . ^ r ^"^ironnées de bois^
f « , elles communiquent S f f a u aîx ta^ï,' r '
cannes qu'elles portent dont le Î w Î ^ ' aux pluyes,
- peutlamais de'venirbieîblanc ^ o n k n t f r l " fr a î chLr rde '
^•am qui dans les premiers iouÏÏ' au'U Zu % ^ j^o^^me elles ne font gueres
f fait ell gros, clair & trlnfoarant rayons du folerl, ellesne .
s'amolit peu à peu, fedécuit¿^de;;' ? ''^„g^^Aes cannes fort
cendreux ou comme en boiiillie i dT D Z ' T ' ' ' P"" i leur
J^iouë beaucoup quand on v i e S l c f o t î d é Ï Ï S ^ ^ ^ ^ ^^
dre pour le raffiner. ^ degraiiTer & confume beaucoup de
Les terres rouges & fortes rnn,m. " "' ^ P r è s l e fucrequi
font celles qu'on U o u Z T l T r ^ T P' T ' " ^ ^ fon grain eiÎ
delaMartin^ue, depuliar^vM^^^^^ .'^°"i"ervefïcuiironf £ fun
fucré, quand on les coupe d ^ s la b o ? bnr f f " f f i ' ^ t qu'on a abnefaifon,
c'eil-à-drre, depur/e com ^^^^ couva'oient, pormencement
de Janvier jufq^u"? k finT S " ^
Juillet. Il e f t , 4 i qu'e les^font dures! mais
cuirej & fi on négligede les teiSbTen f ' ^'r très-difficile à
nettes, ou qu'on ifs foupe C d e t u r cnd' f'
niaturké, leurfuc eft crud & 2" eirconftances , &
par conféquentdifficile à d e e r a X Ce ' Guadeloupe, où
qu'elles ont de commode, f f t ^ e g p u ^ d Î n . r ^ S "
peuvent durer vingt à trente aSs fans ^iv.nr ^^ & -
lavoir bcfoin d'êtrereplantées, leurs re Z r ^ ^^el- Z I .
J-cons étant auffi bo^. au bout de ce ^V" ^^ ' o m - t Z
K,.« I „ rr vV ^""^e nombie,
lagrolfeur &la jiauteur de cescan-
F R A N C O I S E S DE
nés, lorfqu'elles n'avoient encore que
fix mois} cependant je les fis couper a
cet âge, Scaprès que j'eus retiré cedont
j'avois befoin pour planter, je fis faire
de l'eau-de-vie du refte, &je fis mettre
lefeu auterrein pour confumer les pailles,
dont la pourriture n'auroit fervi qu'à
augmenter la graiife-de la terre C^atorze
mois après cette coupe je fis employer
en fucre blanc les rejettons qui
étoient crûs, dont la bonté répondit parfaitement
à la beauté qui ne pouvoir être
plus grande. J'ai compté jufqu'à foixante
fept rejettons fur une feule fouche
j leur longueur étoit depuis dix jufqu'à
dix-fept pieds, & leur diametre
d'un pouce jufqu'à vingt lignes: de maniéré
que "je les faifois charger tout
entiers dans lescharettcs ou cabroiiets,
fans les amarrer comme fi c'eut été des
perches. Elles produifirent en abondance
le plus beau fucre qui eût encore paru
dans le quartier, quoiqu'il foit en réfutation
défaire le plus beau qui fe fabrique
dans les Ifles. J'ai fait la même
chofe à la Martinique, & je m'en fuis
toûjours bien trouvé, ainfi que ceux
à qui je l'ai confeillé. Il eft vrai qu'on
avoit d'abord un peu de répugnance à
fuivre mon confeil, parce qu'on regardoit
comme une perte évidente la coupe
de ces cannes. Mais quand on confidere
la chofe de plus près, il eft aifé de voir
que le profit y eft très-clair & très-confiderable;
premièrement, parce que les
cannes plantées dans une terre neuve ne
peuvent être meures qu'à dix-huit ou
vingt mois. Or les aïant coupées à fix
mois, Scies recoupant quatorze ou quinze
mois après, ce ne font tout au plus
que deux mois de difference ou deixtardement,
qui ne doivent pas entrer en
paralleleavec le profit que l'on trouve à
faire de bon fucre Se en quantité, au lieu
du mauvais que l'on auroit fait avec bien
L ' A M E R I Q . U E . zp
de la peine, 6c en confumant une infinité
de bois.
En fécond lieu, les cannes que l'on
coupe à fix mois ne font pas entièrement
perdues} ons'enfert à faire de l'eau-devie,
qui eft une très-bonne marchandife,
6c à replanter d'autre terrein, à quoi
elles font bien plus propres que d'autres
cannes, à caufe de leur grofleur 8c delà
force de leur fuc qui eft en plus grande
quantité.
Et en troifiéme lieu, on dégraifle la
terre, 8c on la rend dès cette premiere
coupe propre à produire de bonnes cannes,
ce qu'on ne feroit peut-être pas en
cinq ou fix autres coupes, parce que les
feuilles dont les cannes fe dépoiiillent à
mefure qu'elles croilîent, fe pourrilfent
avant qu'on les coupe, 8c engraiffent de
nouveau une terre que l'on a intérêt de
dégraifler.
Avant que de planter les cannes, il prépafaut
foigneufement netoyer la terre oii
l'on veut les mettre. Il ne fuffit pas de
couper les liannes que Ton y trouve} il pZl
faut les arracher entièrement, parce que planter
ces mauvaifes plantes pullulent beaucoup,
s'attachent aux cannes, les couvrent
8c les abbattent. A l'égard des fouches
des arbres il n'eft pas neceilaire de
prendre cette peine, à moins que ce ne
foit des bois mois, dont les fouches pouffent
des rejettons} il faut arracher cellesc
i , ou les brûler d'une maniéré à fecher
entièrement toute l'humidité qu'elles
renferment, qui ferviroit à les faire pouffer.
La terre étant bien nette, fi elle eft il imis
unie ou en pente très-douce, le meilleur/""•'"S«'"
parti qu'onpuiiTe prendre eft de la partager
en quarré de cent pas quarrez cha- l'o»
cun, 6c iaiiîer entre les quarrez unchemin
de dix-huit pieds de large pour
rr j 1 t ^ en encan"canna.
pallage des cabrouets ou charettes qui
vont chercher les cannes à mefure qu'on
les
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