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k6. quand elle les quitte, ¡1 ne refte plus
rien que leur peau & leurs ailles bien
entières, mais feches coKime du parchemin.
Les groÎTes mouches dont il faut pariai,
1er à prefent, ont pour l'ordinaire deuîi
, pouces 5c demi de long depuis le col
f'""' jufqu'à la queue, fans compter le Col,
la tête 8c les cornes. Leur corps eil
ovale , foit qu'on le regarde dans iii Iongueur
depuis le col jufqu'à la queue,
Ibit qu'on le prenne dansfagroffeur qui
peut avoir trois pouces & demi de circonférence
dans fon milieu. Tout le dos
depuis le col eft couvert dedeuxaiflesf
qui ont la confiftance, l'épaiiTeur&la
force d'un bon parchemin} elles font
brunes avec quelques petites lignes ¿C
points noirs} elles font liiTes, unies Se
commeverniiTées. Quoiqu'elles paroiffent
tout d'une piece & convexes comme
le corps qu'elles couvrent, elles ne
kiffentpas deles étendre & de les tenir
aifez droites quand elles volent. Cette
paire d'aifles en couvre une autre paire,
tant foit peu plus courtes que les premieres.
Celles-ci font moins brunes,
bien plus fines, plus déliées êc plus larges
que les premieres, de forte qu'elles
font pliffées quand la mouche ne s'en
fert point, & elles débordent de beaucoup
quand elles font en mouvement
pour voler. Cette fécondé paire fert encore
de couverture à une troifiéme paire
qui eft blanchâtre , & fî fines qu'elles
n'ont pas plus de confiftance qu'une
veflîede carpe. EU es font pliiTées, 8c environ
de la grandeur des fécondés. Avec
toutes ces aides, ces mouches n'en vo-
les paroiil'ent comme un vaiffeau qui a
toutes fes voiles dehors, & qui en eft
trop chargé. Après avoir développé tou'-
tes ces aifles, on trouve enfin le corps
ou le dos de la mouche j il eft couvert
d'un duvet jaunâtre tirant fur le roux,
fin 8c doux comme de la foye y le ven*
tre cft couvert d'un femblabVe duvet,
un peu plus court, dont afiurément elleè
pourroient fe paiTer, car leur peilu eft
allez épailTe, dure 8c feche. Elles ont
trois jambes de chaque côté, longues
d'environ trois pouces, divifées en trois
parties qui forment des cuifles, des jambes
6c des pieds, dont les cxtremiteji
font divifées en quatre efpeces de doigts
ou de petites griffes avec lefquelles elles
s'attacheilt fortement à ce qu'elle ren*
contrent, & fur lefquelles elles s'appuyent
Se marchent Fort bien 8c afle25
Vite. Lanaiffance de leurs jambes eft au
milieu du ventre, comme celles des
écrevilTes aufquelles elles reflemblent
affezparla-partie laplusvoifine du ventre,
quej'appellecuifle, qui eft plate 8c
qui s'applique fort jufte à la convexité
du ventre} la partie fuperieure de la
euiiTe eft plus convexe ; la partie qui eft
jointe à la cuilTe, 8c que je regarde comme
la jambe, eft bien moins platte. De
ces trois paires de jambes, les deux paires
les plus grolTes font attachées fous
le ventre} la premiere à près d'un pouce
de la queue, c'eft-à-dire, du bout de
l'animal} la fécondé un peu au deflbus
de la naiflance des ailles,8c latroifiéme
qui cft la plus petite au col de la mouche,
un peu au deifous de fa corne inférieure.
La tête 6c le col font d'une feulent
pas mieux } elles fe foutiennent à - le piece. Lafubftance qui les compofe
la vérité en l'air, mais elles avancent eft dure comme de la corne, noire, pôpeu,
foit que l'air ou le vent maî,trife lie 8c luifante comme du jayet. Le col
trop ces ailles, foit qu'elles n'ayent pas Sc la tête n'ont point d'autre mouveaiTez
de force pour les faire agir, il fem- ment que celui qu'elles reçoivent par
ble qu'elles ne font que piroîietter.- El- le moyendes cartillages qui les joignent
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