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276 NOUVEAUX VOYAGES AUX ISLES
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fiéme, s'y purifie davantage, Sccomme
il eft réduit en moindre quantité, plus
pur&plusclair, 8c que le feu qui cftdefious
cette chaudière, eft plus v i f , il fe
couvre de boiiillons clairs & tranfparents,
qu'il n'avoit pas dans les autres chaudières.
iiiiri)/. La cinquième eft appellée le Sirop. Le
Vefou qu'on v met en fortant du Flambeau
, y prend de la coniîftence & du
corps} il acheve de s'y purifier,; & devient
en firop.
l a bm- La fixiéme eft la Batterie. C'eftdans
cette derniere chaudiere que le firop
prend fon entiere cuiiTon, & qu'on lui ôte
ce qu'il pouvoit encore avoir d'^impureté
par le moyen de la leffive & de l'eau de
chaux Se d'alun qu'on y jette. Lorfqu'il
approche de fa cuiiTon, il jette de gros
boiiillons, & s'éleve fi haut qu'il fortiroit
de la chaudiere, de forte qu'on eft obligc
de rélever en haut avec une écumoire
pour lui donner de l'air, & pour l'empêcher
de fe répandre: & comme ce mouvement
reiîèmble à des coups qu'on lui
donneroit, ona donné le nomde Batterie
a cette chaudiere oîî il fe fait.
Dans les Sucreries qui ont fept chaudières,
on compte deux flambeaux aulieu
d'un, le grand & le petit.
Dans celles qui en ont feulement cinq,
on n'y comptepoint deleffive, laF^opre
en fert, & c'eftdans cette chaudiere que
l'on commence à jetter la leffive dans le
Vefou après l'avoir faitpaflèr au travers
du drap.
Et dans celles où il n'y a que quatre
chaud ieres, la Propre fert en même-tems
de leffive & de flambeau, 6c l'on y cuit
& purifie le Vefou jufqu'à ce qu'il foit en
état d'être tranfporté dans le firop.
Les uftencilles des Sucreries confiftent
en riifi aichifl~oirs,,en becs de corbin, en
cueïlliers, écumoires, caiiTes à palier,
blanchetsybarilaàleiïïve, poinçons, couteaux
à Sucre, pots, formes, bailles, i6<)S,
canots, louchets, pagalles, & balais.
Dans les grandes Sucreries il y a d'autres
chaudieres particulières pour y cuire
les écumes 8c les firops.
Les rafraichiifoirs font de cuivre roug
e , 8c ronds, leur fond eft tout plat
leurdiametreeftdepuis trois jufqu'à quatre
pieds, 8c la hauteur du bord eft depuis
douze jufqu'à dix-huit pouces. Ils
ont deux anneaux de cuivre mobiles pour
les porter où l'on veut. Dans les bonnes
Sucreries il enfaut au moins quatre, afin
d'y mettre rafraîchir les firops, quand on
travaille en Sucre blanc.
Les becs de corbin font auffi de cuivre S'«
rouge. Je nefçaurois mieux lesdépeindre f:
qu'en les comparant à une forme de chapeau,
dont on auroit coupé les trois quart s
du bord au ras du cordon, 6c dont le
quatrième reftant feroit allongé 8c courbé
commeunbec. Ils ont ordinairement un
pied de diametre, huit à neuf pouces de
profondeur j leur fond eft plat, lebecexcede
la circonférence de ffept àhui t pouces
j ils ont uneanfe ou poignée immo'
biledefer ou de cuivre, attachée de chaque
côté. C'eft dans cet inftrument qu'on
met le Sucre en fortant du rafraîchiflbir ,
jour le porter dans les formes,., ou dans
és canots, 8c le verfer fans danger dele
répandre à terre ou fur fes pieds, parce
que le Sucre eft conduit le long du bec
jufqu'au lieu où on le veut mettre fans
danger qu'il tombe.
Les cueïlliers font rondes à peu. prés L»
comme la forme d''un chapeau > elles ont
huit à neuf poucesde diametre,. 8c fix à
fept pouces de profondeur} le haut du
bord eft garni en dehors d'un cercle de
fer, qui après avoir environné toute la
ci'rconference, fe termine en une queue
faite en douille, d'un pied de long, dans
laquelle on fait entrer, 6c l'on clouë le
bout du fflancbe, qui doit être d'un bois
droit
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