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F R A N C O I S E S DE L'AMERIQJJE- z-j-j
1696, droit & liant de cinq pied de long, 6c
LtsËcunuires
d'un pouce 8c demi de diamètre. Les
cueilUers fervent à paiTer le Vefou d'une
chaudière à l'autre : ainfila longueur du
manche y efl: neceiTaire pour puifer jufqu'au
fond de la chaudicre. On s'en fert
a u f f i pour prendre le Sucre dans le rafraîchiflbir,
ôcle mettre dans le bec de corbin.
Onlesfait ordinairement de cuivre
rouge auiTi-bien que lesécumoires.
L'ufage des écumoires fe voit aiTez,
fans qu'il foit befoin de le dire. Elles fervent
à enlever les écumes, & les autres
ordures, qui font dans le Vefou, que
}a chaleur du feu, 6c la force de la leffive
ont fait monter à la fuperficie. On leur
donne depuis neuf jufqu'à douze pouces
dediametre ; ledeiîbus eft fortifié d'une
bande de fer qui l'environne, & qui enfin
compofe une queue de quinze à feize
pouces de long, dont le bout eft ouvert
en douille, pour recevoir le bout du manche
qui eft de même grandeur que celui
des cueilliers. L e diametre des trous,dont
elles font percées, eft different felon la
difference des chaudieres, aufquelles on
les employe. Celles dont on fe feirpour
écumer la G r ande , la Propre, &l a Lefl
î v e , ont les trous beaucoup plus grands
que ceux des autres chaudieres: leur diametre
eft depuis une ligne jufqu'à trois.
Chaque chaudiere doit avoir fa cueillier,
fon écumoire&fon balai. Ces inftruments
fe mettent de travers fur desperches
paffées dans des ilipports qui font
clouez aux fommiers de la charpente. Elles
font élevées de c inqà fix pieds au-deffusdes
chaudieres, afin qu'on puifle commodément
y prendre êi y remettre ces
inftriiments felon le befoin.
On fait les Balais de feuilles de Latanier
ou de P.ilmifte que l'on attache au
bout d'un manche de fix pieds de long.
L a longueur des balais eft d'environ de
neuf à dix pouces fut trois pouces de dialôljfi'
les Valais.
metre. , ^ ,
L a Caiffe à pailer le Vefou a quatre
pieds de lone fur deux pieds & demi a ^pajf^r
irois pieds de large. Sa profondeur eft de U vefi,,
quinze à dix-huit pouces. Son fond 8cf ^
c ô t e z , qui doivent être d'un bois liant, 2c
qui ne teigne point ce qu'on y met, font
percez de trous de tarriere autant qu'on
en peut mettre, fans les trop affoibhr,
après avoir été affemblez à queue d'hironde
& bien clouez. On attache aux
deux bouts de fon fond deux fortes tringles
de bois de fix pieds de long, pour la
fcûtenir fur le haut du Glacis entre la premiere
Scia fécondé chaudiere. C'eftdans
cette caiffe qu'on étend le blanchet, iur
lequel on jette le Vefou après qu'il a été
écumé dans la grande, afin qu'en paffmc
au travers de ce drap, il y laiffe lagraifle
6c les autres ordures groffieres, dont il
pourroic encore être chargé.
Les blanchets font faits d'un gros drap Le,
blanc d'une aulne de large v on leur donne
une aulne 8c demie de long, 8c pour les
fortifier on les croife d'un angle à l'autre
d'une bande de groffe toile de quatre
doits de large ; on cout tout autour un lez
de k même toile de la largeur d'un pied,
afin de pouvoir tirer le blanchet de pan
& d'autre ^ pour faire paffer le Veiba
plus facilement, fans déchirer le blanchet
comme il arriveroit, s'il n'étoit pas
fortifié par cette bande croifée, & par
ce tour de toile. Un blanchet ne peut fervir
que pour paffer une chaudiere, après
quoi il faut le laver, 8c le faire fécher
avant que d'y faire couler d'autre Vefou :
car quand ils font mouillez, il n'^ peut
rien couler, de forte qu'on doit toujours
en avoir fix dans une Sucrerie qui travaille
raifonnablement. il faut encore obièrver
que'quand les blanchets ont fervi trofs
ou quatre mois, leur poil eft brûlé, ils
deviennenrelarrs & parconfequent inutiles,
parce gue les ordures y paffent auiïï
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