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F R A N C O I S E S DE L'AMERIQ^UE. is>i
joiirnflent en peu de tems. Il faut les qu'à la hauteur que j'ai marquée ci-def- i6ç6.
aifler amortir 6c comme fecher au foil
inirt.
pendant trois ou quatre jours , étendues
par terre & à couvert , ou du
moins en raooceau, pendant la nuit,
fus. Lorfqu'on la laiiTe croître davantage
elle fe ployé ôc tombe enfin à terre à
moins qu'elle ne trouve des halliers ou
autres chofes pour s'appuyer. Elle porafin
qu'elles ne foient point : moiiillées te de petites fleurs rougeâtresen maniede
lapluyia,: ou de la rolee qui eft toû- re decanipane, cofnpoféesdecinqfeiiil-
]ours très-abondante en ce païs-là. 11 les, qui renferment un petit bouton verd
faut encore obferver dóneles point em- dans lequel eft la femence de la plante,
ployer pendant la pluye, à moins d'une Jecroi poïtrtant qu'on aui oit plutôt fait
extreme neceffité , parce qu'elles s'é- de la pnovigner de bouture que de fechauffent
& fe gâtent auffi-tôt. Il faut mer ia. graine. Comme elle n'eft pas
encore,remarquer que l'es couverturesqui
font dans .des lieux, humides, comme à
cote des riyieres, dans les boi s , & en
d'autres lieux où le foleil ,& le vent ne
donnent pas beaufioup , durent bien
moins (jue celles qui font dans des lieux
aiTez d'uiage ni de confequence pour
qu'on fe donne ce foin, on fe contente
de celles qu-'on rencontre fans penfer à
multiplier l'efpece.
Nos Iflesi fqnt fournies d'une infinité
deliannes différentes. J'ai déjà'dit que
• élevez, fe;cs.& expofez au vent&aufo- ce font des efpeces d'oziers qu'on em-
, k i l ' 'On en yait affez la raifon. • ployeâ bien des ufages oîi ¡1 faudroic
L e j p j i c dont, on fe fert quelque.fois. mettre des cordes. J'ai parlé de quelquesau
lieu de miby, eft appellé Scripe , unes, il faut pendant que jefuis en train
par ceux qui fe mêlent d'impofer des dire un mot de celles qui font les plus
noms aux chofes,, fans faire réflexion communes. :
que ces noms nouveaux ne font; pas Celle qu'on appelle Lianne de Perfil, i^wwc
plus fignificatifs que ceux dont on fe fe trouve prefque par tout. Son écorce dePerfert.
•¡illltma
iirijii.
dans le pais dont les habitans, ont eft grifej mince, aflez adherente. Son-''''
ce femble plus droit de les impofer boiseft fouple&liant. Elle jette quanque
ceux qui n'y demeurent pas. On tité de branches longues, droites & tousppeH?
^donp ce jonc communément tes couvertes de feuilles auiîî extraor-
Jqnc à ;Çoftelettes. Il croît iuiqu'à l juiqu a- dinaires qu'oi
hauteur de quatre,,à. cinq, pieds , : fon
écorce qui .eft fort mince &. fort ad-:
herante eft verte. Son bois, fi on peut
l'appeller ainfi, eft fouple,, liant, &
comme partagé en cinq cotez qui tiennent
enfemble & qui renferment une fubitance
legere Scporeufe. Ses fibres, font
qu'on s'en puifleimaginer. Elles;
font attachées aux branches par un
îédicule d'environ un demi pouce de
ongueur, qui s'étend de lui-même, 8c
forme une feuille qui auroit un bon
pouce de largeur fi elle étoit étendue,
mais la nature Ta pliiTceaux deux bouts
par des noeuds, dont le premier jette
longues,déliées,flexibles. Cetteplante. de part & d'autre deux feuilles longues
'orte des feuilles d,efîx à fept pouces de d'environ quatre pouces fur un pouce
ongueur, fur un pouce ou environ de &fdemi de large, dentelées comme les
largeur, fort pointues par le bout , dents d'une fcie, & terminées en poinqui
accollent la plante fi juf te, qu'elles te. Ce .même noeud pouife après cela
renferment l'eau de la pîuye ou de,la une fécondé feuille pliflee comme la
rofée qu'elles ont reçû&lji Sa flexibilité première, & arrêtée par un petit noeud
ne l'eippêche pas d« fe tenir.droite_jui-. tsa^bouton qui.produit trois autxcs feuilles
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