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Cadets
de la
grande
^më.
i i 4 NOUVEAUX VOYAGES AUX ISLE3
trois pouces d'épaifleur, Onles aiTemble
à queue d'hirondes recouvertes, & on les
cheville l'une fur l'autre, quelquefois
avec des chevilles de fer à tête plate, Se
àgoujons, ou avec des chevilles de bois
garnies de coins croifez.
Les courbes font enchaflees dans des
entailles pratiquées aux bouts des bras, &
retenues dans cette fîtuation par des chevilles
de fer à tête ronde, qui vont d'un
bras à l'autre. Les trous par où elles paffent,
doivent être garnis d'une plaque de
fer, qui tapiiTe toute l'épaiiîeur du bois,
&qui e recouvre par dehors, afin que la
tête de la cheville ne la confomme pas,
l'autre bout de la cheville qui efl: percé,
fe ferre contre une femblable plaque, qui
couvre le bois avec des rondelles & des
goupilles. On met des chevilles à tous les
jras, la tête fie la pointe alternativement
depart 5cd'autre. Le fond intérieur ou
la partiedes courbes qui regarde l'axe, eft
garnie de pl anches d'un pouce d'épaifleur
de fix pouces de large, & d'une longueur
fuffifante, pour fermer tout le vuide qui
eft entr'elles. C'eft ce qu'on appelle le
fond de la Roue. Le peu de largeur de
ces planches fait qu'elles ne gâtent point
la rondeur de la circonférence, & comme
il doitêtreétanché pour retenir l'eau qui
tombe dans les godets, dont il fait le fond,
on calfatre tous les joints, & on y pafle du
braydelTusScdeflbus. Le vuidequi refte
entre les deux courbes & leur fond, eft
partagé en parties égales par des planches
d'un pouce d'épaifleur que l'on couledans
des raineures pratiquées dans l'épaifleur
intérieure des courbes,tracées de maniéré
qu'elles font un angle de quarante-cinq
degrez avec le fond où elles font retenues
fur le bord exterieur des courbes par des
tringles de bois qui y font clouées : elles
font éloignées l'une de l'autre de dix-huit
pouces; c'cft ce qu'on appelle les godets
de laRouë.Cette façon de R o u e fert pour
tous les Moulins, foie qu'ils foientdroits i&j
ou couchez, foit que l'eau tombe fur le
plus hautdelaRoiie, ou feulement vers
fon axe ou fon arbre.
Dans toutes nos Ifles je n'ai point vû ,, .
de Moulins à pallettcs, ni aucun qui fûtfoVtl
fabriqué fur le bord des Rivieres pour «"««à
profiter du courant de l'eau j quoiqu'on^"''"'"
en pût faire de cette efpece en difFerens ZUm
lieux, & même avec moins de dépenfe du ip,
que ceux dont on fe fert, pour lefquels on
détourne une partie de l'eau de la Riviere,
que l'on coupe avec une chauflee en quelque
endroit où l'on eft afllûré de trouver
aflez de pente pour la conduire au lieu où
l'on propofe de faire le Moulin, 6c aflez
d'élévation pour la faire tomber fur la
Roue. Or fi on fuppofe que la Roue a
vingt-deux pieds de diamètre, & que fon
Arbre foit quatre pieds au-defllis de terre,
il s'enfuit que le Canal qui pafle au-def- Hmm
fus de la Roue, doit être élevé de dix-fept
pieds pouravoir deux pieds de chûteaufus
de a Roue i mais comme l'ouverture
de lagouttiere n'eftpas direétement fur rtqirk
le plus haut de la R o u e , mais un peu plus
loin, il fuflit que la gouttiere foit élevée
defeizepieds, c'eft-à-dire, unpied plus
haut que le diamètre de la R o u ë , 6c on
pourra encore compter que l'eau ne laiffera
pas d'avoir deux pieds de chûte. La
gouttiere qui porte l'eau, doit être plus
étroite de moitié que la Rouë , en forte
que fi la Rouë à deux pieds de largeur, la
gouttiere n'en doit avoir qu'un, du moins
à l'endroit où eft l'ouverture, par où l'eau
tombe fur la Rouë. Cette ouverture pour
être bien faite, doit être taillée en portion
de cercle, afin que l'eau nefe répande
pas en nappes, ce qui diminué confiderablement
fa force; au lieu qu'elle fe ramafle
davantage, 8c fon poids joint à la
violence de fon mouvement 6c de fa chût
e , imprime plus de force au mouvement
de la Rouë, à mefure que les godets fc
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