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 310  N  O  V V ^  AXJX  • y  O  Y  
 en  í]!jaUté d« Tonnelier.  J'finteus:pitté,  
 je  luúrendis  fon^ucrc.,  dont  une  partie  
 avoir  déjà  été  remife .dans  le Magazin  j  
 Biais ce  fut  à  trois  conditions,}  ;la  iprewicpe, 
   qu'il  donneroit  à  déjtiûner  .îïuk  
 trroisfluges,  ifuifConduiarQientchiaciiia  aa  
 ami;;  ;la  fécondé ,  qu'il  donneroit  une  
 pi-rtolie à mes CabKaidettiers., pour la peim  
 qu'ils  avoient  de  lui porter  le  Sucre,  
 ifemje kii fairois prefenti  &  latroiíiéme;- 
 qu'il-ncparleroka  perfonne de  la  gageuïcfju'iilavoit  
 perdue.  Il accepta avec joye  
 ces conditions,  &s'acquitta  au moins des  
 deux  -premieres  en  galant  homme;  mais  
 poiirlatroiiiéme,il n'en fut pas tout-à-fait  
 le maître:  car  foit  qu'il  le  dît  à  quelque  
 perfonne,  foit  que  cela  fe  fût  divulgué  
 par  une  autre voye,  toute  l'ide  le  fçût  
 bien-:tôt,  cela  paflà jufqu'enFrance,  &  
 par  tout  ou  il  y  avoit  quelque  different  
 pour Je  Sucre,  on  ne  manquoit  jamais  
 de prendre  leCapitaine  ***  pour  Arbitra, 
   .parce que,  difoit-on,  il  ne  pouvoit  
 manquer  d'être  trés-habile  en  cette  matière, 
   après avoir  fait un  fi  bon  apprentiflage. 
   Après  tout  cela j'eus  encore  la  
 Maniert  charité  de  lui apprendre  que  la vûë &c le  
 de con-  foucher  n'étoient  pas  les  feuls fens qu'on  
 Revoit  employer,  pour  connoître  le Su- 
 J'i'^p]  ®  ere.,  &  qu'il  falloir encore fe fervir de l'odorat,; 
   parce  que le Sucre  de  firop  peut  
 bien avoir  les  mêmes qualitez  que  le Sucre  
 tout pur de Cannes,  &  mémeparoî- 
 STfi pius!beau.i  mais il fent 6c fentira  toûjoua 
 s le brûlé.  Toute  l'habileté des Rafincurs  
 ne  peut  aller,  qu'i  le  faire  femir  
 un  peu  moins.  Je lui  en  fis  faire  l'experience  
 en  lui faiiant femir  diiFerens  Suçotes  
 Viojlàles.quatreefpeces  deSycrequ'on  
 tire-des  firops  Sc  des  écunaes.  Celui  de  
 firop  fin  t li Je plus beau,  celui  d'écumes  
 tient  le deuxième  lieu,  celui de  citerne  
 c# te plus  mauvais.  
 A G E S  AlUiÎ  t sMr s  
 B  W  SW  C  M E  -JÇ  Jf  FIN  
 Le  Sucte  brut.,  Je  Suore  paÎTé,,  les  
 FontJiine-s  feGhes,,  les  tê.tes  ,de  forme  
 qui  n;«nt..pas,l3ten blanchidoni ,la^jnaúere  
 de,ceSuQre.  .  
 Dan«.lesRafinei!Íesd'Europe,  comme  
 dans  celles  des  tnes,,  ,il  n'y  a  que  ,deiix  
 chaudieres montées.  Elles ont ordinaire-  c W  
 ment  quatre  pieds de  diamètre,  &deux  
 pieds  &  demi  de  profondeur  Ikns  compter  
 un euvage volant de  fept à huit  pouces, 
   qu'on met,  &  qu'on ôte félon  lebefoin. 
   Leurfonc|eftpat&  uni.  Les  fourneaux  
 qui  font  deiTous  ont  leurs  entrées  
 en <jedans du bâtiment, où elles font montées, 
   &  leurs  foupirauxen  dehors,  ou  
 dans quelques  tuyau de cheminée.  L'ouverture  
 de  leur  entrée  fe  ferme  avec  une  
 porte  de  fer.,  afin que  le  feu  n'incommode  
 pas  ceu-x  qui  travaillent.  .  ,  
 De  ces  deux  chaudieres^  l'une fert  á  
 clarifier,  &l'aucre.à  cuire  le ürop  clarifie. 
   Quelquefois  on  clarifie  dans  toutes  
 les deux,  &,on  cuitenfuite.  Peu  degens  
 font  la  dépenfe  de ces fortes  de  chaudieres. 
   Je n'en  ai^guéres  vûs  que  chez  ceux  
 qui avoient desRafineries exprès! tous  les  
 autres  fe fervent  de  lagrande  pour  clarifier, 
   &  de  la  propre  pour  cuire.  Voici  
 comme  on  s^y  prend.  
 On pefe  la  quantité  de Sucre que  l'on  
 veut  rafijier,  ,&  on  le  raet  dans  la  chaudiere  
 à clarifier,,  avec  la même  quantité  
 d'eau,  c'eft-à-dire, le même poids d'eau  
 de  chaux.  On écume  avec  foin tout  ce Ma«!íí>t  
 que  la chaleur pouflè  enhaut,  &  quand  
 l'écumecefle  devenir,  on  paife  le  firop  ^  
 parledrap.  A près cela on  le  clarifie,  ce Zxî/les.  
 qui  fe  fait  en  écrafant  dans  une  baffine  
 une  ou  deux douzaines  d'oeufs,  blancs,  
 jaunes  &  coques,  que  l'on  mêle  avec de  
 l'eau  de  chaux,  &  que  l'on  batavecdes  
 verges,  pour  lu  faire mouffer.  On  jette  
 une partie de ce jaiêlange  dansla  chaudiere. 
   
 r R  AlN  G  O  TS  E S  ÜE  L'A  M  E  R rQ,UE. :  
 ; i r  
 ^ ^  rafraicKiíToirs,  qu'on  a^prepafëz,  félon  
 pour  eb,en,ncorporei.av<Sd:lefi.'c>p:  La  k  quantité  qu'on  juge  deVoh"  cuire.  ^  
 u  Avantdeïnirla'cJffon  dé  la  dernierc  
 c t a ,  eft» dd' miîc-mbsf  te  gPáim  êc-les  batienie,.  onfair.la'vér  awc^bieiidu  foin  
 l'eau bien  rt^re  les  f o r^S^d t i S  
 fera  la  íbífacfr de  la  chaudière,,  tfoù  on  quelles on  le doit  mettre,,  que  l'on  do  c  
 les  e^eve  avec  ecumoire,  avefetourle  avoit mis tremper  vingt-quatre heares aufom^& 
 toute  ad,hgeiiejp^b1ê,  Q.üand  paravant.  O n c l e s t a p f e l e S ^  
 onvoitquel  etíüme  cfeííe de-monter,-Olí  ài'ordinaim,  &  quafldkderniereLttS  
 le^drap'Ufle  feèi>nde  fbisi  &  ksiormes,  &-oncontinuë.devui.der,ïna  
 touslc^sautres,j«fqu^àce.queles  fJme  
 «fequantite  deSucrequ'on  n'en  peut  faii.  foieat  pleines  
 re  euire,  on  la partage  en  deux^ ou  trois  Lorfqii'elles  font  refî-oidies  ,  on  les  
 batteries afin qu  il cuifepluspromtement:  perce,  &  on les met  fur les  pots.  Après  
 carilfautque  e Sucre  dèmeure fur le  feu  qu'elles  ont  purgé  huit  ou dix jours ,^0«  
 i  S T T  perce denouveau,  on fait  ¿rsfonds^  
 difficiled empecherquMnes'engraire.Je  on leur donnedeux  terres  &  les autres  f ¿  
 «efçai  fi  les Rafineurs d'Europe  paifenf  çons que j'ai marquées  au Sucre terré  • fe  
 deuxfoisleurfiropparledrap,  maisc'eft  fouvenant  toujours  d'apporter  d'autanr  
 notreufage  aux  liles,  qui  ne  me  paroît  plus  dediligence,  &  de  cLonfpÈ&or à  
 pas  mau vai^  tout ce qui  regarde ce Sucre ,  q ^  nia^  
 Ce  qui  eft  dans  labattene  étant  cuit,  «ereelt  pluschere,&que  ksnLligenceà  
 &  la  g  preuve  j  prife  - - - - -  —a    -l   ordinaire,-  ^  y    v on  / i J  le  ± U  qu'ony  peutcommetEie,  po rÉeSâ^plS  
 porte  dans  les  rafraichiflbirsdont  on  a  
 grand  préjudice,  
 couvert les fondsd'un demi dùigt de beau  
 «a  ui  /.""VT'  "-'VU  G'eft  une  erreirr  de  croire  Qu'il faillir  
 Sucre  blanc,  fec,  &  bien p,lé.^ On  par-  mefurer la cuifTon du Sucré  à  la  aranSur  
 tage une batterie  en  deux  rafraichiflbirs,-  des formes dans lefquelles on le  doit  meton  
 les mouve  aufli-tot  avec  une  pagalle,.  tre.  Je l'ai cru comme lesautres avant  qu^  
 &  on  faupoudre  leur  fiiperficie  avec  du  l'experience  &  le  raiionnement  m'euf.  
 Sucre en poudre  afin d'aider-le  grain à f e  fent  enfeigné  le  contraire.  l'ai  vû  à  Informer, 
   &- áfaire.une  c r^t e  fur  la  fui-  fin  que een'étoit qu'une fubtilité des  Ra-'  
 face  Qyand une fécondé bàltterie eft prê-  £neurs,  quipourrendre  leurmétier  plus  
 îè* a  tirer,  on  eeme  avec  un 'Couteau  la  CDnffderable,faifoient des mifteresde r«i. •  
 crbufô tout'auttour des  bords afin  de l'cii.  tes chofes,  afin  de fe faire valoir ,  &  a v S  
 de plu.  gros  gages.  Surquoi  je  dois  dire  
 emq  a  fopouees  par ou. l'onverfedoii-  quedetouslesRafineursdont  onfepuifl-e  
 cctt^m  avecleBec  de corbinleSucre,  à  fervir,  les  meilleurs font les Allemans  on  
 ^toreqtr  onletiredelabatterie,parta-  ks  Holkndois..  Ils  font  naturellement  
 geaM  EOuiouts  les.battenes-d^s  toosles-  propres,  ate, ,vigilans,attacbez  à lSr i r ?  
 t-Favaily  
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