. V,
» 11 s.-i.wîÎL
« Hill, i^-i I I f I,'
t- I -, ,
" 1
. A
i f i
I
¡ivM ; Jt?i -jlii
m
^«lii,,.
BJ:fi ' '
F R A N C O I S E S DE L'A M E R I E. iz f
ïjipd. Siam, comme on fait aux liles. Au parties du monde. Cei l un proverbe en 1696.
' ' refte ces cochons ont latêteSc legroiiin Amérique, 6c l'experience le confirme
fort courts, leur queue toute droite tom- tous les jours, que le cochon de lait, la
be vers la terre perpendiculah-ement,ôc volaille d'Inde, & le pigonneau, font
a un mouvement continuel comme la meilleurs aux îfles qu'en aucun lieu du
pendule d'un horloge. Comme ils ont monde. Je ne fuis pas aiîez habile con-
Ijeaucoup plus de graifle que de chaire noiiTeur pour décider là-deiTus. J'aurai
ils font meilleurs au lait que lorfqu'ils occafion de parler des Piloris ou Rats
font plus vieux. Leur chair eft délicat, mufquez dans un autre endroit. A l'é-
& for: blanche, Ils multiplient extrê- gard des Manitous ou Opaffum, je n'en
inement. Une chofe qui eft à remarquer ai jamais vû : ainll le Lef teur me perdans
les cochons qui font aux Ifles, c'efl: mettra de n'en rien écrire fur le raport
que l'on n'en a jamais vû manger des d'autrui, à moins que je n'en aye une
ordures comme ils font dans les autres évidence à n'en pouvoir douter.
C H A P I T R E XX L
Du Cotton. De l'arbre qui le porte. De fes différentes ef^eces, &
des moulins pour l'éplucher.
gE trafic le plus confiderable
qui fe faiTe depuis la riviere
du Baillifjufqu'au gros morne,
eft celui du Cotton. L'arbrifleau
qui le porte ne devient
jamais bien gros ni bien grand,
parce qu'on a foin de le couper tous les
deux ou trois ans pour le renouveller.
On prétend qu'il porte davantage, 6c
que le cotton qu'il produit eft plus beau.
On le coupe ordinairement au ras de
terre, & on choifit pour cet effet un
tems de pluye, afin que la racine f&rt
humeélée, & plus en état de produire
iie nouveau rejettons. Elle en pouiîè
fepc ou huit qui portent du fruit fept
ou huit mois au plûtard après que le
tronc à été coupé. L'écorce de cet
nrbrifieau eft mince & grife , le bois
cft blanc, tendre & fpongieux. Ses
branches viennent aflez droites Sc chargées
de beaucoup de feuilles, qui font
partagées en trois parties comme celles
¿e la vigne, mais qui font bien plus peniir.
tites, plus minces, plus tendres. Elles j)efcnf
font d'un verdgai quand elles font nou- tiondn
velles , & que l'arbriiTeau eft jeune : cottonleur
couleur fe charge à mefure que
l'arbre vieillit. Il fleurit & porte deux
fois l'an. La fleur eft compofée de cinq
feuilles qui font comme une tulippe avortée,
le calice eft foutenu par autant
de petites feuilles vertes, dures Sc pointues.
La fleur eft jaune, rayé par dedans
de filets couleur de pourpre avec tin
piftis qui fe change en un bouton ovale
un peu pointu, de la grofleur d'un oeuf
de pigeon ou d'un petit oeuf de poule,
qui s'ouvre & fe partage en trois,
quand le cotton eft meur. Ce bouton
eft verd au commencement, il devient
brun & prefque noir , fee & caiTant :
quand le cotton échauffé par l'ardeur
du foleil & ayant toute fa maturité,
s'enfle, 6c fait ouvrir la coque qui le
renfermoit avec un peu de bruit j il
tomberoit pour lors à ter re, fe gâteroit
6c fe perdroit il on n'avoit pas foin de
R 3 k
' m
'-(S
• Ï i iT:
i i ; ial!--',» ^ ^ • —
1 • ..^tFF?
'— ^
• SËIi
filï
•-«i
! ' i - é
•! ot
i l '
^lu VS
-fr