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 ifiijiS,.  rijuë de qiiatreàcinq  pieds dediametre,  rouët  à  deux  paremens  éloigné  l'un  de  
 qui  fert  de  rouë  de  rencontre,  qu'on  l'autre  de douze  pouces,  on  fe  contenappelle  
 rouët,  quand  elle cftfimple, &  te  de  quatre  bras  de  chaque  côté,  fans  
 lanterne  quand  elle  efl: double,  le  dia-  les  fortifier par  des croifécs.  On  ne mec  
 metre  de  cette  rouë  depend  de  la  hauteur  
 qu'on  veut  donner  au  chaffis  qui  
 renferme les Tambours. Outre ces quatre  
 principaux  bras,  elle eft fortifiée, comme  
 la grande  rouë,  d'une  double  croifée  
 qui  foiitient  les  courbes  qui  font  attachées  
 &  chevillées  fur  fes douze  bras  
 avec des  chevilles de fer,  les courbes ont  
 trois  pouces  d'épaiflëur;  &  comme  la  
 rouë  éft  petite,  on  ne  les  coupe  point  
 circulairement  en  dedans  5  on  fe  contente  
 de les ceintrer  en  dehors,  & on les  
 joint  enfemble  en  coupant  la moitié  de  
 l'épaiffeur  de  l'une  &  de  l'autre  pour  
 les  aiTembler  fortement  l'une  fur l'autre.  
 )oint  auflî de  faux  ceintres pour  remplir  
 es vuides  des bras,  parce  que  les  cour- 
 )es  feules  font  fuffifantes pour  porter  
 les dents.  On  fait  les  mortoifes dans les  
 paremens,  où  on  les  enchaiTe  par  des  
 queuësquarrées,  une  à  chaque bout,  le  
 refte entre  les  paremens  demeurant  rond  
 &  de  trois  pouces  de  diamètre  ,  on  les  
 apelle fufeaux : ils  s'engrènent  auffi-bien  
 que  les dents  du  rouët,  dans  celle  du  
 balancier qui  eftaudeflus du grand  tambour, 
  & c'eft par leur moyen que le moude  
 la  rouë  fe  communiaue  au  
 vement  de  roue  le  communique  grand Rolle,  & par lui aux  deux  petits, ¡^"ro'ùfn  
 J'ai  toujours plus eftimé les roiiets que les yin//re- 
 On  ajoute  des  pieces  ceintrées  du  côté  lanternes,  nonpasquecesdernieresfoient/«'"''^'"  
 des  bras  pour  remplir  les  vuides  qu'ils  moins fortes;  mais à caufe  de  la  facilité  
 îaiflent,  &  pour  fortifier  les  courbes,  
 ternes.  
 en augmentant  leur épaifleur, à trois pouces  
 prés du  bord  exterieur,  on perce  les  
 mortoifes,  où  doivent  entrer  les  queues  
 des dents,  dont  le rouët  doit être  garni,  
 y  en  met  ordinairement  v on  ingt-quatre, 
   leur  longueur  eft de douze à  
 poucesj on leur donne trois pouces  
 umze  
 e diamètre, 
   6c on  les arrondit  dans  toute  la  
 longueur  qu'elles  doivent  avoir  hors des  
 courbes,  qui  eft  de  cinq  pouces:  tout  
 le refte eft coupé  en quarré de deux pouces  
 en  tous  fens,  pour  remplir  exaétement  
 la mortoife  qu'on  a  faite  dans  les  
 <îeux ceintres,  qui étant  épais  de fix pouces, 
  laiiTent  encore  déborder  la  queuë  de  
 y  a  à  remettre  les dents  du  rouet,  
 quand il  en  manque,  ce  qui  n'eft  pas  fi  
 facile dans les lanternes, qu'il faut démonter  
 entièrement pour remettre les fufeaux,  
 parce  qu'elles  font  enclavées  entre  les  
 deux  paremens.  Pour  lefervice,  la  force, 
   la  durée  8c  la  dépenfe,  c'eft  à  peu  
 près  la même  chofe.  
 L'arbre du grand rolle eft percé de deux  RuMa/imortoifes, 
   à un pied  ou  environ  au-deffus  
 du  chaffis pour  porter deux  traverfes  "  
 de quatre fur trois  pouces  qui  fe croifent  
 l'une  dans  l'autre  au  centre  de  l'arbre  ;  
 pour  cela  la  mortoife  de  deiTus  eft  une  
 fois plus haute  que  celle de  deiTous,  afin  
 de donner  paflàge  à  la  traverfe,  dont  le  
 deflbus  étant  entaillé  fe  renferme  dans  
 l'entaille qui  eft deflus  la  traverfe de  deffous. 
 la  dent  de  trois à quatre  pouces,  le refte  
 eft percé d'une petite mortoife barlongue  
 pour  porter  une  clef  de bois,  que  l'on  
 enfonce  autant  qu'il  eft  neceifaire  pour  
 bien  ferrer  les dents contre les courbes ôc  
 pour  les affermir.  fe  eft fermé  avec  un  coin,  qui  afll^ettic  
 Lorfqu'auî heu  d'un  roiieton  fait  une  les  deux  traverfes  l'une  fur  l'autre.  Ces  
 lanterne ,  qui  n'eft  autre  chofe  qu'un  déux  traverfes  font quatre bras,  que  l'on  
   On  fait quelquefois la même  chofe  
 aux bras  de  la  roiie,  mais  celà  les affoiblit. 
   Le  refte delà  hauteur  de  lamortoiaer. 
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