P R A N C Ò Ì S E S DE L'AMERia.UE. 167
ifiijiS,. rijuë de qiiatreàcinq pieds dediametre, rouët à deux paremens éloigné l'un de
qui fert de rouë de rencontre, qu'on l'autre de douze pouces, on fe contenappelle
rouët, quand elle cftfimple, & te de quatre bras de chaque côté, fans
lanterne quand elle efl: double, le dia- les fortifier par des croifécs. On ne mec
metre de cette rouë depend de la hauteur
qu'on veut donner au chaffis qui
renferme les Tambours. Outre ces quatre
principaux bras, elle eft fortifiée, comme
la grande rouë, d'une double croifée
qui foiitient les courbes qui font attachées
& chevillées fur fes douze bras
avec des chevilles de fer, les courbes ont
trois pouces d'épaiflëur; & comme la
rouë éft petite, on ne les coupe point
circulairement en dedans 5 on fe contente
de les ceintrer en dehors, & on les
joint enfemble en coupant la moitié de
l'épaiffeur de l'une & de l'autre pour
les aiTembler fortement l'une fur l'autre.
)oint auflî de faux ceintres pour remplir
es vuides des bras, parce que les cour-
)es feules font fuffifantes pour porter
les dents. On fait les mortoifes dans les
paremens, où on les enchaiTe par des
queuësquarrées, une à chaque bout, le
refte entre les paremens demeurant rond
& de trois pouces de diamètre , on les
apelle fufeaux : ils s'engrènent auffi-bien
que les dents du rouët, dans celle du
balancier qui eftaudeflus du grand tambour,
& c'eft par leur moyen que le moude
la rouë fe communiaue au
vement de roue le communique grand Rolle, & par lui aux deux petits, ¡^"ro'ùfn
J'ai toujours plus eftimé les roiiets que les yin//re-
On ajoute des pieces ceintrées du côté lanternes, nonpasquecesdernieresfoient/«'"''^'"
des bras pour remplir les vuides qu'ils moins fortes; mais à caufe de la facilité
îaiflent, & pour fortifier les courbes,
ternes.
en augmentant leur épaifleur, à trois pouces
prés du bord exterieur, on perce les
mortoifes, où doivent entrer les queues
des dents, dont le rouët doit être garni,
y en met ordinairement v on ingt-quatre,
leur longueur eft de douze à
poucesj on leur donne trois pouces
umze
e diamètre,
6c on les arrondit dans toute la
longueur qu'elles doivent avoir hors des
courbes, qui eft de cinq pouces: tout
le refte eft coupé en quarré de deux pouces
en tous fens, pour remplir exaétement
la mortoife qu'on a faite dans les
<îeux ceintres, qui étant épais de fix pouces,
laiiTent encore déborder la queuë de
y a à remettre les dents du rouet,
quand il en manque, ce qui n'eft pas fi
facile dans les lanternes, qu'il faut démonter
entièrement pour remettre les fufeaux,
parce qu'elles font enclavées entre les
deux paremens. Pour lefervice, la force,
la durée 8c la dépenfe, c'eft à peu
près la même chofe.
L'arbre du grand rolle eft percé de deux RuMa/imortoifes,
à un pied ou environ au-deffus
du chaffis pour porter deux traverfes "
de quatre fur trois pouces qui fe croifent
l'une dans l'autre au centre de l'arbre ;
pour cela la mortoife de deiTus eft une
fois plus haute que celle de deiTous, afin
de donner paflàge à la traverfe, dont le
deflbus étant entaillé fe renferme dans
l'entaille qui eft deflus la traverfe de deffous.
la dent de trois à quatre pouces, le refte
eft percé d'une petite mortoife barlongue
pour porter une clef de bois, que l'on
enfonce autant qu'il eft neceifaire pour
bien ferrer les dents contre les courbes ôc
pour les affermir. fe eft fermé avec un coin, qui afll^ettic
Lorfqu'auî heu d'un roiieton fait une les deux traverfes l'une fur l'autre. Ces
lanterne , qui n'eft autre chofe qu'un déux traverfes font quatre bras, que l'on
On fait quelquefois la même chofe
aux bras de la roiie, mais celà les affoiblit.
Le refte delà hauteur de lamortoiaer.
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