tifi
a
•Il
lili
»ïîfj
Mr' IItifi
fi'
fjitl
tíJ
piles.
N O U V E A U X V O Y
pas un petit fecours pour ceux qui fe
trouvent dans les bois éloignez des fontaines
& des rivieixs, qui périroient infailliblement
de foif fans cette plante
que l'on trouve prefque toûjours par
tout.
Il guérit On fe fert avec un fuccès merveilleux
les ére[i- ¿y coeurdu balifier pour guérir les éreiîpelles.
Pour cet effet on coupe le balifier
par tronçons, ondépoiiillefesfeiiilles
les unes après les autres j & quand
on eft arrivé au coeur, on trouve des feuilles
très-blanches, très-tendres, très-fines,
toutes humeftées d'une eau claire Se
fort fraiiche, on les étend fur la partie
malade où on les lailTe pendant trois ou
quatre heures, après quoi on en met
de nouvelles, & en très-peu de tems
on guérit les érefipelles les plus invétérées.
Les Indiens font de la toile avec les
iîlets ou fibres qu'ils tirent du balifier,
du figuier & du bananier. Voici comme
ils s'y prennent. Ils coupent le tronc de
la longueur qu'ils veulent donner'à leur
toile, puis ils le fendent par quartiers
A G E S AUX I S L E S
qu'ils font raacerer 8c amortir au foleil
ou fur le feuj après cela ils attachent
une corde à un arbre, & lient avec un
noeud coulant le morceau de balifier
par le milieu, Sc le tirent de toute leur
force par un des bouts, afin qu'en faifant
paffer l'autre'par le noeud coulant,
fes fibres fe trouvent dépouillées de toute
la matière dentelles étoient revêtues.
Ils attachent une fécondé fois le même
morceau au noeud coulant,-& tirant à
eux la partie dé jà dépouillée, ils font paffer
l'autre dans le noeud & la dépoiiil ent
aullî de fa matiere; de forte qu'il leur
refte dans les mains une poignée de filets
aiTez fins, forts Scfouples qu'ils employentàpeuprés
comme nos TiiTerans.
J'ai vû un morceau de quatre à cinq
pieds de long fur trois pieds ou environ
de large qui étoit bien croifé, uni, fort,
& qui paroilToit devoir être de bonne
durée. 11 eft certain que cette toile cil
fraîche, tout ce qu'elle a d'incommode
c'eft qu'elle eft. un peu ferme. Je croi
pourtant qu'on pourroit remedier à ce
défaut.
C H A P I T R E V .
Sucre & de tout ce qui regarde fa fabrique ^ fes differentis ef^eces.
^E fuere dont on fait une fi grande
confommation dans toutes
les parties du monde, eft le
fuc d'une canne ou rofeau,
qui étant purifié, cuit, blanchi
& feché, fe tranfporte par tout,
& fe conferve auffi long-tems qu'on
le preferve de l'humidité ou de l'eau
qui le fait difflbudre. Son extrémedouceur
pourroit le fiure appeller un fel
doux.
Les rofeaux fucrez ou cannes à fuere
font originaires, à ce qu'on dit, des Indes
Orientales. Je croi qu'on parleroit
plus jufte fi on fe contentoit de dire
qu'elles y viennent naturellement Se
fans culture , comme les rofeaux fees
viennent dans les autres país. C'eft delà
qu'on prétend que les Efpagnols Sc
les Portugais en apportèrent les premieres
plantes. Se qu'ils commencèrent à
les cultiver dans les Ifles de Madere &c'Jéfai
de Cañarle j d'où ils en tranfplanterent ws'^'
l'efpcce à la nouvelle Efpagnc Sc au/""^"'
Bi-efil,
IParù Ca/uie a S/icre .
S f
\
'Veuille
Canvm .
f i r wH Îj
ll^l
h ;
ji
fit
N Í ' Í
' r ^ r„ filiï . ^
i J r»'
i f ''î
• f i s
y î »
I & ^ 'miiP,
i h
i m