culte , qüe les Catholiques rendent aux Saints, avec
le culte d’adoration qui n’ed dû qu’à D ieu feul:
mais outre que ceux-ci, en expliquant leur croyance
, ^ei font fortement, récriés fur rinjuftiçe.& la
faufletéde cette imputation, on petit dire que l’E-
glifp a toujours penfé fuj cet article , comme Saint
Augudin lorémontroit aux Manichéens : Çolimus er-
go',martyns9-fiit ce perp,, eo.cultu dileUiotûs & focietatis
quq & in. hâç vitâ. coluntur faijcli D ù homines. . . . . at
veroillo çültu qui grtecé latria dicitur. . . . cunifit -qucc-
dam proprïè divinitati débita fervitus , nec colimusnec
colendum docemus nfiunum Deum. Lib. X X . contra
Faufium, cap. x x j. C ’eft le culte de la première ef-
pece, que les Catholiques appellent culte de dulie,
& qu’ils rendent aux Saints; ce mot vient de /'»Aoç,
efclave. Le culte de la fécondé efpece n’eft dû qu’à
D ièu , & fe nomme latrie V ijyeç Culte 6*. Latrie.
(G )
DUMBLANC, (Géog.modf) ville d’Ecofle, dans
le Monteith; elle eu fur la Theûh. Long. 14. 16. la-
DUMFERMLING, ( Géog. mod.) ville d’Ecofle,
dans la province de Fife. Long. i5. 16. lat. 55.5 4 .
DU N , (Géog. mod.') ville de France, au duché de
Bar, fur la Meufe. Long. 2 2 .5z . lat. 4^.22.
D un-lEtRoi, (Géog. mod.) ville de France, dans,
le Berry, fur l’Aurone. Longit. a od. i f . 6". lat. 4 6^.
m m Ê H . •
DUNA ( l a ) , Géog. mod. riviere de la Ruflie Européenne;
elle a fa fource au duché de Rifcow, près
de la foùrce du Volga, & elle fe jette dans le golfe de
Riga , proche le fort deDunamund.
DUNALMA, f. m. (Hifi. mod.) fête des Turcs,
qui dure fept jours & fept nuits. Iis la célèbrent à la
première entrée du grand feigneur dans une v ille,
ou lorfqu’on a reçu la nouvelle de quelqu’évene-
ment heureux & intéreffant pour l’é tat, comme le
gain d’une bataille. Ils la nomment autrement finé
ou éfinè. Alors les travaux ceflent. On fait des décharges
d’artillerie, des falves de moufqueterie, &
l ’on tire des feux d’artifice. Les rues font tapifiees &
jonchées de fleurs, 8c le peuple y fait des feftins. Ri-
caut, de Vempire Ottoman, & Chambers. (G )
D U N B A R ou D UM B A R , (Géog. mod.) ville
d’Ecolfe, dans la province de Lothian. Long. i5. 25.
lat. 56. 12.
D U N B A R TO N ou DUNBRITTON , (Géogr.
mod.) ville de l’Ecoffe méridionale, capitale du comté
de Lenox ; elle eft au confluent du Leven 8c de la
Clyde. Long. 15.15. lat. 56. 5 8x
DUNDALKE, (Géog. mod.) ville d’Irlande, au
comté de Louth, dans la province d’Ulte. Long. 11.6.
lat. 5q. 1. .
DUNDÉE, (Géog. mod.) ville de l’Ecofle fepten-
trionale, dans la province d’Angus ; elle efl fur la
Tay. Long. i5. 5. lat. 56. 42.
DUNEBOURG, (Géog. mod.) fortereffe de la Livonie
polonoife ; elle eft fur la Duna.
DUNEMONDE, (Géog. mod.) fortdeCurlande ;
il eft à l’embouchure de la Duna. Long. 42. lat. 5y.
DUNES, f. f. pl. (Marine.) on donne ce nom à
des hauteurs détachées les unes des autres ou petites
montagnes de fable, qui fe trouvent le long d’une
côte fur le bord de la mer. (Z )
DUNETTE, f. f. (Marine.) c’eft le plus haut étage
de l’arriere d’un vaifleau. Voye^Pl. 1. la dunette
marquée H. (Z )
DUNFREIS, (Géog. mod.) ville de l’Ecofle méridionale
, dans la province de Nithifdale ; elle eft
fur le Nith. Long. 15.50. lat. 55. 8.
DUNG, f. m. (iCommerce.) petit poids dePerfe,
qui fait la fixieme partie du mefcal. Il faut trois mille
fix cents dungs ou environ pour faire le petit batman
de Perfe, qu’on appelle batman de tauris , & à peu
près 7100 pour le grand batman, autrement batman
de roi ou cati, à prendre le petit batman pour cinq
livres quatorze onces , 8c le grand pour onze livres
douze onces poids de marc.
Le dung a au-deflous de lui le grain d’orge, qui
n’en vaut que la quatrième partie; de forte que le
batman de tauris pefe environ 14400 grains d’orge,
& le batman de roi environ z88oo. Voye1 Ba t m a n .
Voye^ les diclionn. du Comm. de Trév. & de Chamber s.
DUNGARRES, f.-f.pl. (Comm.) toiles de coton
qui viennent de Surate , fous les noms-de; dungarris
br,oun> ou toiles de.ooton écrues; & de dungarris
whit9 ou toiles de coton blanches. , 0 .. ;
DUNGARVAN, (Géog. mod.) ville d’Irlande ,
dans la province de Munfter, au comté de Water-
fort.. Long. 10. 12. lat. 52. 2.
I DUNGEANNON ou DUNCANNON,. (Géogr.
modd) ville d’Irlande, au comté de W exford, dans
la province de Leinfter.
DUNKEL, (Géog. mod.) ville d’Eeolfe, enPert-
shire; elle eft fur le Tay. Long. 14. 10. lat. 56. 55. ,
DUNKERQUE, (Géog. mod.) ville de France, au
comté de Flandres. Long. 20$. 2'. 52". lat. 5iA. 2'. 4".
DUNLAUCASTLE, (Géog. mod.) ville d’Irlan-,
de, au comté d’Emtrim, dans la province d’Ulfter ;
elle eft lituée fur un rocher qui fait face à la mer, &
elle eft féparée de la terre ferme par un fofle.
DUNNEGAL ou DUNGAL, (Géog. mod.) ville
d’Irlande, capitale du comté de même nom. Long*
g . 28. lat. 54.56 .,
DUNOIS ( l e ) , Géog. contrée de France, dans
la Beauce, avec titre de comté; Châteaudun en eft
la capitale.
DUNS, (Géog. mod.) ville à marché, de l’Ecofle
méridionale, au comté de Mers. Lat. 55. 58. Long.
i5. ,5.
D U O , f. m. ( Mufique. ) en Mufique s’entend en
général de toute mufique à deux parties; mais aujourd’hui
on a reftraint le. fens de ce mot à deux parties
récitantes, vocalesouinftrumentales, à l’exclu-
fion des accompagnemens qui ne font comptés pour
rien. Ainfi l’on appelle duo une Mufique à deux voix,'
quoiqu’elles ayent une troifieme partie pour la bafle
continue, 8c d’autres pour la fymphonie. En un mot
pour conftituer un duo, il faut deux parties principales
entre lefquelles le fujet foit également diftribué.
Les regies du duo, & en général de la compofi-
tion à deux parties, font les plus rigoureufes de la
Mufique ; on y défend plufieurs paflages, plufieurs
mouvemens qui feroient permis à un plus grand nombre
de parties; car tel paflage ou tel accord qui.plaît
à la faveur d’un troifieme ou d’un quatrième ion ;
fans eux choqueroit l’oreille. D ’ailleurs on ne feroit
pas pardonnable de mal choifir, quand on n’a que
deux fons à prendre dans chaque accord. Ces regies
étoient encore bien plus féveres autre fois ; mais on
s’eft un peu relâché fur tout cela dans ces derniers
tems, oit tout le monde s’eft mis à compofer.
De toutes les parties de la Mufique, la plus difficile
à traiter fans fortir de l’unité de mélodie, eft le
duo, 8c cet article mérite de .nous arrêter un moment.
L’auteur de la lettre fur Omphale a déjà remarqué
que les duo font hors de la nature ; car rien
n’eft moins naturel que de voir deux perfonnes fe
parler à la fois durant un certain tems, foit pour
dire la même chofe, foit pour fe contredire, fans
jamais s’écouter ni fe répondre. Et quand cette fup-
pofition pourroit s’admettre en certains cas, il eft
bien certain que ce ne feroit jamais dans la tragédie
, où cette indécence n’eft convenable ni à la di-,
gnité des perfonnages qu’on y fait parler, ni à l ’éducation
qu’on leur luppofe. Or le meilleur moyen de
fauver cette abfurdité, c’eft de traiter le plus qu’il eft
poflible le duo en dialogue, & ce premier foin regarde
le poëte; ce qui regarde le muficieny c’eft de
trouver un.chant convenable au fujèt,.& diftribué de
telle forte, que chacun des interlocuteurs, parlant al?
ternativement, toute la fuite du dialogue ne; forme
qu’une mélodie, qui, fans changer de fujet, ou du
moins fans altérer le mouvement, pafle dans fompr.or
grès d’une partie àiFautre , fans cefler d’être.une &
fans enjamber. Quand on joint enfemblè les deux
parties, ce qui doit fe faire rarement & durer peu.,
il faut trouver un chant fufceptible d?une marche.par
tierces ou par fixtes, dans lèqueLla fécondé partie
fafle fon effet fans diftraire l’oreille de la première.
Il faut garder la. dureté des diflbnnances > les fons
perçans ^renforcés t\efartiJJîmoàe l’oreheftre pour
des inftans de defordre & de tranfport, où. les ac-r
leurs femblant s’oublier eux - mêmes, portent leur
égarement dansTame de tout fpe&ateur fenfible, &
lui font éprouver le pouvoir cle l’harmonie fobre-
ment‘ménagée. Mais ces inftans doivent être rares
& amenés avec art. Il faut par une mufique douce
& affeâueufe avoir déjà difpofé l’oreille & le coeur
a l’émotion, pour que l’un & l’autre fe prêtent à ces
ébranlemens violens, & il faut qu’ils paflent avec
la rapidité qui convient à notre foiblefle ; car quand
l’agitation eft trop forte, elle ne fauroit durer ; ÔC
tout ce qui eft au-delà de la nature ne touche plus.
En difant ce que les duo doivent être, j’ai dit pré -
cifément ce qu’ils font dans les opéra italiens.
Mais fans infifter fur les duo tragiques, genre de
Mufique dont on n’a pas même l’idée à; Paris, je
puis citer un duo comique qui .y eft connu de tout
îe monde, & je le citerai hardiment comme un modèle
de chant, d’unité de mélodie, de dialogue & de
goût, auquel, félon moi, rien ne manquera.,, quand
il fera bien exécuté, s’il a des auditeurs qui fâchent
l ’entendre : c’eft celui du premier afte de la Serva
Padrona, Lo çonofco aquegV occhietti, & c .Lettrefur
la Mufique. Françojfe. (5)
DUODENAL, ad j. en Anat ép ith e te d e quelques
p a rtie s re la tiv e sca u duodénum ., Voye^ D u o d é n u m .
Uartere & la veine duodinale. L’une eft la branche
d’une artere que le duodénum reçoit de la céliaque,
à laquelle répond une veine dù même nom, qui renvoie
le fang à la veine-porte* Voye^ V e in e & A r t
e r e . (L)
D U O D E N U M , f. m . terme d'Anatomie ; c’eft le
p rem ie r des inteftins greleS o u p etits b o y a u x , celui
q u i re ç o it d e l’eftom ac lés alim ens d o n t la chÿlifi-
c a tio n eft à m o itié faite. Voye{ Varticle In t e s t in s .
On l’appelle duodénum , à caufe qii’il eft long de
douze doigts ; c’eft pourquoi quelques-uns le nomment
dodecadaclilum.
Le duodénum vient du pylore ou de l’orifice droit
de l’eftomac; de-là defcenaant vers l’épine de droit
à gauche, il fe termine où commencent les circonvolutions
du refte.
Ses tuniques font plus épaifles, & fa cavité ou
canal moindre que ceux des autres inteftins : à fon
extrémité la plus bafle font deux canaux qui s’ouvrent
dans fa cavité ; l’un qui vient du foie & de la
véficule du fiel, appellé le canal commun cholidoque
& l’autre qui vient du pancréas, appelle pancréatique.
Voyei C h o l id o q u e & P a n c r é a t iq u e .
Le duodénum eft parfaitement droit ; mais l’intef-
tin jéjunum fait differens tours & inflexions. La rai-
fon en eft que la bile & le fuc pancréatique fe mêlant
au commencement de ces inteftins ou à l’extrémité
du duodénum , précipiteroient trop rapidement
fans ces circonvolutions non-feulement fes parties
groflieres des excrémens, mais encore le chyle lui-
même. Voye{Bil e , E x c r é m e n t , & c. Chambers. (L)
Maladies du cluodenum. Cette première portion dù
canal inteftinal eft regardéé par quelques auteurs-,
& particulièrement par Frédéric Hoffman, comme
un eftomac fuccenturial, c’eft-à-dire un fiibftitutde
ce vifcere, en tant qu’il femble que l ’ouvrage de la.
digeftion qui a été bien avancé dans le ventricule fe
perfectionne principalement dans le duodénum.
Ce fentiment eft fondé fur les confidétations fui-,
vantes : cet inteftin a de plus fortes tuniques ; & il
eft plus large que les autres inteftins grêles, félon,
l’obfervation de plufieurs grands anatomiftes, tels
que Vefale, Weflingius , Diemerbroeck. U a une
courbure en forme de cul-de-fac propre à retarder
le cours des matières qui y font contenues , telle
qu’il ne s’en, trouve point de femblable dans, toute
la fuite des petits boyaux : il eft garni d’un plus grand
nombre deglandes qui fournifîent une grande quantité
de fuc digeftif falivaire, femblable au fuc gaftrique,
plus fluide que la lymphe qui fe féparedans les autres
glandes inteftinales ; il n’a point de veines laûées ;
il n’eft point flotant dans la duplicature du mefen-
tere, comme tous les autres boyaux.
Par tous ces carafteres le duodénum, a beaucoup
de rapport avec l’eftomac : il a de plus que ce vif*
cere trois differens menftrues qui s’ÿ répandent
abondamment : favoir la bile hépatique, la cyftique,
& le fuc pancréatique, qui en fe mêlant avec la pâte
alimentaire fournie par l’eftomac, diflolvent les
matières grafles , réfineufes, qui ont éludé l’aftion
des fucs aigeftifs de l’eftomac, qui n’ont pas les
qualités propres pour les pénétrer. Les matières la-
lines, gommieufes, font aufli ultérieurement diflou-
tes par la lymphe des glandes de Brunner & du pan*'
créas ; enforte que le chyme, après avoir éprouvé
aufli l ’aftion des parois mufculeux de cet inteftin qui
exerce une forte de trituration, qui tend à broyer
& à mêler plus intimement les matières inquilines
avec les étrangères, fort du duodénum enétat de com*
mencer à fournir à la fecrétion du chyle, dans les
premières veines laftées qui fe trouvent dans le jéjunum
; & la matière alimentaire paroît avoir été
plus changée, plus élaborée depuis qu’elle eft fortie
de l’eftomac, qu’elle ne l’avoit été par toutes les
puifFances dont elle avoit précédemment éprouvé
l’aâion combinée.
Ainfi autant que la fon&ion de cet inteftin eft importante
dans l’oeconomie animale faine., autant fes
léfions peuvent-elles influer pour la troubler.C’eft fur
ce fondement que Vanhelmont & Sylvius Deleboë
ont voulu en tirér la caufè de prefque toutes lés maladies,
& qu’ils ont tenté d’en rendre raifon d’après
leur fyftème : ils raifonnoient fur de faux principes;
en fuppofant l’effervefcence de la bile avec le fuc
pancréatique ; mais les conféquences qu’ils en infé-
roient étoient conformes à l’expérience de tous les
tems, qui a fait regarder le duodénum comme le foyer,
le fiége d’un grand nombre de caufes morbifiques,
par la difpofition qui s’y trouve à ce que les matief
res qui y font contenues, y foient retendes, y crou-
piflent, y contraâent de mauvaifes qualités', s’y,
poùmflent; l’air dont elles font imprégnées , s’en
dégage, fe gonfle, & y caufe des flatuofités fi ordinaires
aux mélancholiques, aux hypocondriaques ,
aux hyftériques : ce qui arrive fur-tout par la ftagna-
tion de la bile, enfuite du relâchement, ou même du
reflerrement fpafmodique de ce boyau. D ’où réful-
tent quelquefois des douleurs très-vives qui répondent
aux lombes, & que l’on prend fouvent pour
l’effet d’une colique néphrétique, dès conftipations
opiniâtrés, dès fiippreflions de bile qui donnent lieu
à la jauniffe ; des vertiges, des mouvemens convul-
fifs, des attaques d’épilepfie, des fieyres intermittentes
, 6c. La matière de la tranfpiration diminuée
ou fupprimée, celle de la goutté rentrée dans la' mafle
des humeurs, fe portent aufli fouvent par les pores
biliaires ou pancréatiques dans la cavité du duode-.
num, dont elles irritent les tuniques par leur acri