S 4o E P T
A A le d iam ètre à la b o u c h e d u m o rtie r p o rte j
p o u c e s 8c trois q u arts d e ligne.
B B lo n g ue ur de l’a m e , 8 p o u ces 10 lignes.
C C diamètre d elà chambre, i pouce io lignes.
B D lo n g u e u r o u p ro fo n d e u r de la c h a m b re , 2
p o u c e s 5 lignes.
E lumière au ras du fond de la chambre.
F diamètre par le dehors du mortier à la volé e, 8
pouces io lignes.
G G diamètre par le dehors du mortier à l’endroit
de la chambre, 4 pouces 8 lignes & demie.
H diamètre de la lumière, 1 ligne & demie.
A I l’épaiflenr du métal à la bande fans comprendre
le cordon, 10 lignes.
K K la longueur de la femelle de fonte du mortier
eft de 16 pouces ; la largeur de ladite femelle eft
de 9 pouces, & fon épaiffeur d’un pouce 6 lignes.
N N le diamètre-du boulet de 60 livres.
O une anfe repréfentant deux dauphins fe tenant
par la queue, ladite anfe placée fur le. milieu de la
voléç.
P languette de fonte qui tient au ventre du mortier
, fur lequel il repofe, & qui répond au bout de
la femelle étant juftement placé dans le milieu, Voye^
P o u d r e à c a n o n . ( Q )
Eprouvette , (Commerce.) c’eft une efpece de
jauge dont les commis des aides fe fervent dans les
vilïtes qu’ils font chez les Marchands de vin 8c Ca-
baretiers, pour connoître ce qui relie de vin dans
une futaille en vuidange.
Cette éprouvette eft ordinairement une petite chaînette
de fer, dont un des bouts elt appefanti par un
peu de plomb. Qn la fait entrer par le bondon de la
piece, 8c lorfqu’on fent le fond on la retire, le commis
évaluant la liqueur fur la partie de la chaîne qu’il
en tire hume fiée. Diclionn. de Comm. de Trév. & de
Chambers.
Eprouvette ; les Potiers d'étain nomment ainli
une petite cuillère de fer, dans laquelle ils fondent
leur étain, pour en connoître la qualité avant que
de le mettre en oeuvre. Voye^ P o t ie r d’é t a in .
Diclionn. du Comm.
EPS, fi. f. ('Jurifp.) du latin apes, dans quelques
coûtumes lignifie mouches-à-miel. Voyeç Amiens,
art. ix)i. {A')
EPTACORDE. Voyc^ Hepta corde.
E P T A G O N E . f o y e i H e p t a g o n e . C es m o ts doiv
e n t être écrits p a r u n e h , p arce q u e d an s le u r ra c
in e «Vret, l’t p o rte u n efp rit ru d e : il en eft de m em
e d ’ExAGONE , &c. a u lieu q u e dan s Enncagonc
il n ’y a p o in t d’h , p arce q u ê 1’* dVm<x, neuf ', eft m arq
u é d ’un efp rit d o u x . ( O )
EPTAMERIDE. Voyc^ HeptameridE.
EPUISEMENT, f. m. (Medecine.) tfaune, ex-
haujlio, dijjîpatio; ce terme eft employé pour lignifier
la perte des forces, des efprits, par l’effet de
quelqu’exercice violent long-tems continué, ou de
la fievre lorfqu’elle eft très-aigue ou qu’elle a été de
longue durée, ou des débauches de femmes, de vin,
ou des travaux, des contentions d’efprit, des veilles
immodérées. Voy. Fo r c e ,D é b il it é , A trophie,
Enervation , Ex tén ua t ion , (d')
EPULIDE, f. f. (Médecine.') îtnsXsç, de in), fur ,
& «Xcj> , gencive ; fe dit de certain tubercule ou ex-
croiffance de chair, qui fe forme fur les gencives
ou fur les parties qui les avoilinent, principalement
vers les dernieres dents molaires. Voye{ E x c r o is s
a n c e CHARNUE.
. On diftingue deux fortes d'épulides; favoir, celles
qui ne font point accompagnées de douleur, 8c celles
qui en caulent beaucoup, qui ont un cara&ere
de malignité, & font fufceptibles de devenir chan-
creufes; d’ailleurs de quelque efpece qu’elles foient,
il y en a de dures 6c de molles, de groffes 8c de pe-
E P U
tites, de larges & d’étroites par leur bafe. Elles pro^
duifent auffi des effets différens; elles gênent les mou*
vemens de la mâchoire ; elles font fi douloureufes
qu’elles occafiônnent une tenfion fpafmodique dans
toutes les parties qui les environnent ; elles empêchent
auffi quelquefois la maftication par leur volume
, en s’interpolant dans l’efpace qui fe forme entre
les deux mâchoires ouvertes, & en s’oppofant
à ce qu’elles fe rapprochent ; elles peuvent encore
par ces deux raifons, empêcher le libre ufage de la
parole.
Ces fâcheux effets déterminent à en hâter la cure ;
on peut l’entreprendre par le moyen des gargarif-
mes fortement réfolutifs 8c aftringens employés fréquemment
: li les tpulides ne cèdent pas affez tôt à ces
remedes, il faut avoir recours à la ligature, quand
on peut y appliquer un fil noiié, & les ferrer par leur
bafe, dans le cas où elle peut être faille. L’excroif-
fance n’ayant plus de communication avec la partie
faine, de laquelle elle forme une extenlion contre
nature, fe mortifie, fe détache, 8c la cicatrice
fe fait aifément. Mais lorfque la partie inférieure de
la tumeur eft d’un trop grand volume pour pouvoir
être liée, on ne peut fuppléer au défaut de ce moyen
que par les corrolifs d’une médiocre activité appliqués
avec prudence, ou en emportant l’excroiffance
avec les cileaux ou le biftouri, de maniéré à ne rien
prendre fur les parties faines. On peut auffi tentër
de l’arracher avec les pincettes dont on fe fert pour
les polypes des narines ; & li l’on ne peut pas reuffir
à détruire entièrement Yépulidc, 8c qu’elle renaiffe,
fouvent après avoir été extirpée, quelques auteurs
confeillent l’application du cautere aéluel. S’il fur-
vient une hémorragie après l’opération, de quelque
maniéré qu’elle fe faffe, on peut l’arrêter en faifant
laver fouvent la bouche au malade avec du vin chaud
rendu aftringent avec un peu d’alun, jufqu’à ce que
le fang ne coule plus : on doit enfuite s’appliquer à confolider la plaie félon les réglés de l’art. Voye[ les
infiitutions chirurgiques d’Heifter, d’où cet article eft
extrait en partie. ([d)
EPULON, f. m. (Hijl. anc.) fignifioit anciennement
, chez les Romains, un miniftre des facrifices.
Comme les pontifes ne pouvoient affifter à tou»
les facrifices qu’on faifoit à Rome, tant étoit grand
le nombre des dieux que le peuple adoroit, ils nom-
moient trois mmiftres, qu’on appelloit épulones, parce
qu’ils étoient chargés du foin 8c du gouvernement
du feftin qui fe donnoit dans les jeux publics 8c fo-
lennels,
C ’étoit eux qui ordonnoient 8c fervoient le facré
banquet, qu’on offroit dans ces occafions à Jupiter,
&c. Ils portoient une robe bordée de pourpre comme
lés pontifes : leur nombre fut porté dans la fuite,
jufqu’à fept, & Céfar les augmenta jufqu’à dix. Ils
furent établis l’an de Rome 558, fous le confulat de
L. Furius Purpureo, & de M. Claudius Marcellus.'.
D i cl. de Trévoux & Chambers. (G)
EPULUM, chez les anciens, fignifioit un ban-;
quet, une fête facrée préparée pour les dieux. Voyi
Fête 6* Lectisterne.
On mettoit les ftatues des dieux fur des couffins
pofés fur des lits richement décorés, & on leur fer-
voit un feftin comme fi elles euffent voulu manger.'
Toutes les viandes qu’on leur offroit tournoient au
profit des miniftres des facrifices, qu’on appelloit
pour cette raifon épulons. Voyeç Epulon.
E P U R E , ( Coupe des pierres. ) du mot épurer ?
mettre au net, eft le deffein d’une voûte tracée fur
une muraille ou fur le plancher, de la grandeur dont
elle doit être exécutée, pour y prendre les mefures
néceffaires. Unè épure ordinaire eft l’extenfion de la
douille CDHG, (fig. 12.) à l’entour de laquelle on
met les panneaux de lit C G I E , D LM H, 8c ceux
de
E Q U
de tête A B D C ,< p G H t , que l’on peut auffi projet-
ter comme F G H E . La figure 12. n°. /. repréfente
Xépure d’un berceau cylindrique.
Un pareil deffein pour la charpente change de
nom, & s’appelle ételon. (.D )
EPURGE, (Matière rnedic.) efpece de tithimale.
Voyez T ith im a le.
E Q
EQUANT, f. m. en AJlronomie, eft un cercle que
les anciens aftronomes imaginoient dans le plan du
cercle déférent ou excentrique, pour diriger & pour
regler certains mouvemens dans les planètes.
On n’en fait plus d’ufage aujourd’hui, depuis que
Kepler a banni les excentriques, 8c a démontré que
les planètes fe mouvoient dans des ellipfes dpnt le
Soleil occupoit le foyer. Voye^ D éférent, Epi c y c
l e , Excen triqu e, C o pe rn ic , Plan e te, &c.
(O) .
EQUARRIR, v. a£l. (Architecl.) c’eft: mettre une
pierre dééquerre en tout fens. (P) *
EQUARRIR UN TROU, parmi les Horlogers, lignifie
Yaggrandir en y paflant un équarriffoir. Voye^
Equarrissoir. (T )
EQUARRISSEMENT, f. m. (Coupe des pierres.)
Tailler par équarrijfement eft une maniéré de tailler les
pierres fans le fecours des panneaux, les ayant feulement
préparées en les rendant de forme paralléli-
pipede , pour y appliquer les mefures des hauteurs
8c profondeurs que l’on a trouvées dans le deffein de
l’épure pour chaque vouffoir. (D)
EQUARRISSOIR, f. m. outil dé Horlogerie, efpece
de broche d’acier trempé, un peu en pointe, qui
a plufieurs pans ou faces égales-, & dont ils fe fervent
pour croître les trous. Le nombre des pans d’un
équarriffoir n’eft pas toûjours le même ; on en fait depuis
quatre jufqu’à fix pans : plus ils ont de faces,
plus ils rendent ronds les trous que l’on croît ; mais
auffi ils les croiffent fort lentement, leurs quarres ou
angles devenant alors peu aigus : moins ils en ont,
plus au contraire ils les croiffent vîte ; mais auffi
moins ils les rendent ronds. Les meilleurs font ordinairement
à cinq pans. Voye{ la figure 3 8 , PI. XIV .
d'Horlog. qui repréfente un équarriffoir à cinq faces.
Cet outil eft emmanché d’un manche de bois, garni
d’un virolle de cuivre comme celui d’une lime. (T )
EQUATEUR, f. m. en AJlronomie 8c en Géographie,
eft un grand cercle de la fphere , qui eft également
éloigné des deux pôles du monde, ou dont
les pôles font les mêmes que ceux du monde. Voyeç
C ercle.
Tel eft le cercle repréfenté par la ligne D A (PI.
aflron.fig. 52.) Ses pôles font P 8c Q. On le nomme
E Q U équateur, où parce qu’il divife la fphere en deux parties
égales, ou parce que quand le Soleil eft dans ce
cercle, il y a égalité entre les jours 8c les nuits : c’eft:
pourquoi on l’appelle auffi équinoxial j 8c quand il eft:
tracé fur les cartes 8c les planifpheres, on l ’appelle
la digne équinoxiale, ou fimplement la ligne. Voyeç
Equinoxial.
Chaque point de l’équateur eft éloigné d’urt quart
de cercle des pôles du monde : d’où il fuit que 17-
quateur divife la fphere en deux hémifpheres, dans
l’un defquels eft le pôle feptentrional, & dans l ’autre
le méridional. Voyeç Hémisphère.
L’équateur coupe la zone torride par le milieu ; le
Soleil décrit ce grand cercle le premier jour du prin-
tems, 8c le premier jour de l’autonne ; ainfi il y revient
deux fois par an. Les peuples qui l’habitent
ont pendant toute l’année les jours égaux aux nuits*
Car l’horifon des peuples qui habitent fous Yéqua-
teur, paffe par l’axe de la terre, 8c eft perpendiculaire
à tous les cercles parallèles à Y équateur, dont le
Soleil décrit ou paroît décrire un chaque jour : d’où
il s’enfuit qu’une moitié de ces cercles parallèles eft
au-deflus de l'horifon des habitans de Yéquateur, 8c
l’autre moitié au-deffous : ainfi ils ont précifément
autant de jour que de nuit, fi ce n’eft que le crépufi
cule du matin & du foir peut augmenter un peu leurs
jours & diminuer leurs nuits. Les longues nuits font
très-néceffaires dans ces climats, dont le Soleil ne
s’éloigne jamais de plus de 23 degrés -j ; de forte que
quand il eft le plus éloigné du zénith des habitans de
Y équateur, il en eft encore plus près qu’il ne l’eft de notre
zénith le jour du folftice d’été : car il eft alors
éloigné de plus de 2 5 degrés. Or comme la longueur
des jours & la brièveté des nuits eft une des caufes
de la chaleur, il s’enfuit que la chaleur de Y équateur
n’eft pas à proportion auffi grande qu’elle devroit
être , eu égard à la pofition du Soleil. Il y a même
dans ces climats, des pays qui joiiiffent d’une
chaleur modérée 8c, pour ainfi dire, d’un printems
perpétuel : tels font certains endroits du Pérou. Le
haut des montagnes y eft auffi exceffivement froid ,
comme il arrive par-tout ailleurs.
Le tems égal ou moyen de Y équateur, s’eftime par
les paffages de fes arcs lur le méridien. On a fréquemment
occafion de s’en fervir, pour convertir les degrés
de Y équateur en tems, ou pour convertir les parties
du tems en parties de Y équateur.
Pour faire ces converfions , on a dreffé la table
fuivante , dans laquelle font marqués les arcs de
Y équateur qui paffent par le méridien dans les différentes
heures, minutes, &c. du tems moyen. Voye%
Equation du T ems.
Con ver sion des parties de Véquateur en tems, G réciproquement.
Degrés de Heures. Minutes. Heures. Degrés de
l’équateur. Minutes. Degrés de Minutes.
Minutes. Minutes. Secondes. Minutes. Minutés. Secondes. Minutes. Secondes.
Secondes. Secondes. Tierces. Secondes. Secondes. ^ Tierces. Secondes. Tierces.
Tierces. Tierces. Quartes. Tierces. Tierces. Quartes.f Tierces. Quartes.
I O 4 I M I O M
2 O 8 2 30 2 O 30
3 O 12 3 45 3 O 4 O 16 4 60 4 I 450
i O 20 5 75 5 I 15
10 O 40 6 90 6 I 30
m I 0 9 ■ 35 10 2 30
30 2 0 12 l80 20 5 0
60 4 0 M 225 30 7 30
90 6 0 18 17P. 1 40 0
180 12 0 21 3M 5°m > ■ 12 3° _ 360 24 0 24 360 60 15 0
T°ms S o o o o 0
H
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